mercredi 23 août 2017

POURQUOI LES OCCIDENTAUX SE TROUVENT-ILS AUJOURD’HUI AU DEVANT DE L’ECHEC…?



TOUT SIMPLEMENT PARCE QU’ILS ONT DEJA PARFAITEMENT REUSSI…

Comprenons le plus simplement du monde qu’un “échec” signifiant la fin de son ère historique d’opération, se situe fatalement à “l’échéance” de la réalisation de toute “vocation”, et que si les puissants occidentaux se trouvent aujourd’hui au devant d’un tel échec, c’est tout simplement parce qu’ils ont déjà parfaitement accompli la vocation qui était alors la leur. Malheureusement, il n’existe rien du fond de l’univers qui serait susceptible de ménager pour eux ce qui constituerait en quelque sorte un espace de “sur-réussite”, pour qu’ils puissent avoir encore matière à exercer positivement, tels qu’ils sont.
L’Occident a réussi, il n’a désormais plus rien à faire comme tel, c’est-à-dire tel qu’il tente désespérément de se maintenir selon une exclusivité raciale, et pour survivre, il devra profondément s’altérer aux autres nations, selon une vocation cette fois, universelle.
Accumulant contre lui bien des griefs de la part des autres peuples accablés, l’occident aura été historiquement et selon sa vocation même, le terrible “bras sacrificateur” dont notre humanité se sera dotée, afin que s’opère le “choix” entre les différentes propositions de son devenir, selon sa vocation évolutive…
Est “occident” en effet, ce qui participe “d’occire”, selon le verbe latin “occidere” issu lui-même d’une forme plus ancienne “occaedere”, signifiant “faire céder” (caedere) vers le bas (oc), autrement dit “abattre”. Les anciens désignaient ainsi “l’Ouest”, parce que le Soleil source de vie semblait y sombrer sous son attraction, et ils le considéraient alors comme étant le lieu des enfers. C’est donc de sa position géographique qu’il aura tiré son nom. Cependant, selon les arcanes du “processus de nomination” qu’il serait bien trop long d’exposer ici, l’Occident n’a pu manquer d’avoir une vocation corrélative au “nom” qui lui fut donné, de telle sorte qu’une civilisation dite “occidentale”, est selon cette appellation même, une civilisation “mortifère”, ce que les autres civilisations ont expérimenté à leur dépens…
D’autre part, l’emblème de l’occident qui correspond à la puissante métaphysique qui, contrairement à tous ceux qui prétendent cette civilisation comme étant le fait d’une race, est la véritable responsable de la dynamique qui  aura sous-tendu son fait, est la “croix”, celle du christianisme qui constitue la métaphysique en question, et qui est le symbole du “sacrifice”.
Il s’agit alors en ce sacrifice et tel que le pratiquaient les anciens, de la procédure qui consiste à faire disparaitre en partie “ce qui est”, afin que puisse apparaitre “ce qui doit”, et en ce sens, l’occident aura été la “civilisation du sacrifice”, celui qu’il infligera à toutes les autres civilisations, mais surtout remarquons le bien, celui qu’il s’infligera par des siècles de conflits et de terreur sociale, d’abord à lui-même…
Considérons maintenant que quant à ce sacrifice que, “ce qui est”, ou du moins, qui était encore il y a quelques décennies, c’est la grande diversité des civilisations humaines, et face à cela ce qui désormais “doit être”, selon les exigences de notre temps, et dont nous en vivons actuellement les prémices, c’est la grande et unique “civilisation universelle”…
Ceci, afin que notre humanité puisse poursuivre son “évolution”, ce qu’elle ne peut faire que “tout entière”, contrairement à tous ceux qui prétendent qu’il se pourrait des parties d’elle qui seraient plus évoluées que les autres, ce qui n’a absolument aucun sens étant bien entendu qu’aucune partie d’un “tout” ne saurait évoluer indépendamment des autres parties ce tout, et parce que par delà la pluralité de ses races qui n’ont fonctionnellement de raison que les unes par rapport aux autres, cette humanité forme bien un tout, elle est bel et bien “une”, selon notre espèce unique “homo”…
Il faut donc qu’il puisse “se passer”, par et pour notre humanité, c’est-à-dire que celle-ci puisse se retrouver inscrite dans le “temps”, ce qu’elle ne peut pas être selon sa disparité, puisque l’état de disparité est celui des êtres précisément “disparus”, tels qu’alors ils ne “sont” justement pas, donc ne se trouvent pas soumis au temps…
Pour pouvoir évoluer notre humanité nécessite donc d’être tout d’abord rassemblée selon sa globalité unitaire, et telle est bien sa tendance d’aujourd’hui, pour une évolution qui d’un point de vue fondamental, s’opère d’une façon “dynamique”, autrement dit, selon le passage d’un “plus” vers un “moins” ou si l’on préfère encore, selon une “chute de potentiel”. C’est ainsi le cas pour tous les processus dynamiques quels qu’ils soient, conformément au célèbre “second principe de la thermodynamique”, dont d’une façon inattendue, l’universalité de son application concerne même à la dynamique de l’évolution de notre humanité …
Cette chute de potentiel nécessaire à ce “qu’il se passe” par et pour notre humanité “une”, s’opère alors selon la procédure du “choix”, c’est-à-dire le fait d’un verbe “choisir”, qu’il faut comprendre ici dans sa proximité sémantique avec le verbe “choir”. Il s’agit donc en ce choix, d’un passage depuis la pluralité des options “possibles” située  à son ”antériorité”, constituée par la pluralité des civilisations humaines, à la singularité de l’option effectivement retenue, situé à sa “postérité”, et constituée par l’unique “civilisation universelle”, là ou plus aucune autre n’est possible.
Cette chute, d’une pluralité de possibles à la singularité d’un accompli, correspond donc bien à la chute de potentiel corrélative au “passage” de notre humanité d’un état vers un autre, c’est-à-dire son évolution…
Dans cette affaire, la vocation de l’occident dans on rôle de sacrificateur du choix, était de se constituer en une puissante civilisation susceptible de s’imposer à toutes les autres, ce qui fut fait. Il s’agissant ensuite qu’il enrichisse au maximum sa civilisation d’emprunts faits aux autres, comme par exemple cet emprunt déterminant que fut sa religion, ce qui fut fait. Et, il fallait enfin qu’il détruise en tant que sacrificateur, toutes ces autres civilisations, afin que puisse émerger et triompher, la civilisation unique, universelle…
Tout ce parcours selon sa vocation fut parfaitement accompli par l’occident qui, après avoir enrichi sa civilisation occidentale d’apport des autres, est parvenu à l’imposer en toutes les parties de ce monde qui, même s’il persiste bien ça et là quelques pratiques régionales folkloriques, ont d’une façon générale globalement adopté le mode de la société occidentale…
Le drame de l’Occident réside alors dans le fait que dès lors qu’il est parvenu à faire de la sienne, la civilisation universelle, il n’y a plus lieu que persiste au sein de celle-ci quelque société que ce soit qui pourrait demeurer spécifiée par rapport aux autres comme étant occidentale, puisque toutes les sociétés le sont devenues…
Ainsi, l’Occident qui en ayant imposé sa civilisation au monde entier, est responsable de l’actuelle “globalisation” qui constitue la voie vers la civilisation universelle, aura donc mis en place lui-même ce qui va mettre fin à sa nécessité historique, et se trouve donc comme le bourdon qui aura eu la faveur de la reine des abeilles, il en périra…
Bien-sûr, les trois puissantes nations qui à elles seules en leur temps, ont régné avec une autorité féroce sur une multitude de peuples sur près de la moitié des terres émergées du globe, et qui constituent l’essentiel de ce que nous comprenons habituellement comme étant l’Occident, ne disparaitront pas, car la métaphysique qui sous-tend leur fait et assure leur efficacité est toujours aussi puissante. Mais, elles seront profondément transformées, et l’une d’elle, la France, se retrouvera même selon sa vocation propre, à la tête du mouvement devant conduire à l’universalité…
Dans ces conditions, ceux qui en Occident même s’opposent à la “mondialisation”, constituent une arrière-garde de cette civilisation qui ne sait pas qu’elle est déjà vaincue. Quant à tous ceux qui en Afrique, au proche Orient, et ailleurs, rêvent d’en découdre avec l’Occident, ils manquent de comprendre qu’ils n’en ont déjà pas les moyens, mais surtout, qu’ils n’en auront jamais l’occasion, puisqu’ils sont déjà occidentalisés eux-mêmes et le seront fatalement de plus en plus. Ceci, dans un monde où l’Occident n’est plus du tout “localisé” comme certains le croient encore en ne se fiant qu’a la géographie des états, puisqu’il est désormais partout dans toutes les grandes institutions planétaires, qu’elles soient politiques, économiques, monétaires, financières, commerciales, alimentaires, énergétiques, écologiques, humanitaires, sanitaires, et même judiciaires…
Le seul combat qui vaut maintenant, en comprenant que les temps du romantisme “guevariste” sont passés, c’est de partir d’une façon déterminée à l’assaut de ces grandes institutions internationales qui constituent désormais la véritable direction de ce monde, pour y acquérir les positions les plus favorables possibles, et pour y faire entrer la démocratie qui y est si cruellement absente, afin que puisse triompher la justice et le droit sur cette Terre…

                                        Paris, le 12 août 2017
                                             Richard Pulvar       
  

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