lundi 7 novembre 2011

QU’EN EST-IL D’UNE AUTRE VIE APRES LA MORT ?






Je vous propose ici un développement un peu frustre, parce qu’il ne s’en tient qu’à la logique des choses, concernant cette question quant à nos autres vies. Il faisait réponse dans l’urgence, à une question posée par une amie sur le sujet. Il faudrait bien sûr étoffer un peu ces explications, et aller plus avant quant à leurs implications, ce que je me propose de faire pour une prochaine fois.
Cependant, il vous permettra déjà malgré tout, de situer le problème dans sa résolution cosmologique, et pourra constituer si vous le désirez, une base de discussion...


Il y a de toutes les façons une autre vie après celle-ci, comme il y en a eu avant...


Nous sommes nous autres les humains, comme tous les autres objets de notre univers, constitués selon un ensemble de procédures complexes, dont le principe est “l’apparition”, c'est à dire par le rassemblement s’opérant par “paires successives”, d’une pluralité de parties qui précédemment à cela, se trouvaient distribuées de façon “disparate”, dans ce qui constitue précisément la “disparité” des éléments de notre univers.

Ceci, étant bien entendu que notre gestation au sein de notre mère, n’a pas donné lieu à la création d’un seul des atomes dont nous sommes constitués, car ils ne furent que rassemblés ainsi afin de nous, et malgré sa grande complexité, l’histoire de ce rassemblement est “une”. Car, la disparité à partir de laquelle il s’est opéré, contenait sa potentialité. Ceci revient à dire que le fait d’un être tel qu’il est, est déjà “potentiel” selon sa singularité, avant de se réaliser.

Toutes ces “parties” se trouvent alors rassemblées dans la singularité d’un “tout”, qui comme tel constitue un “entier”, dont la caractéristique est alors “d'être”. C’est alors que nous “sommes”, ce terme rappelant directement l'idée d'accumulation dont nous procédons.

Tout ceci signifie que la condition de tout “être”, c’est d’être “déterminé”, autrement dit, constitué comme un “tout” fini, ou si l’on préfère, comme un “entier”. Ceci, afin que par des échanges avec d’autres entiers, il puisse satisfaire à la nécessité de son être qui est d’être “inscrit dans le temps”, ce qui se traduit par la “transformation” de sa forme, grâce à ses échanges avec d’autres formes. Il vient de cela que tout ce qui se trouve constitué comme un entier, satisfait par ce seul fait la condition de l’être, ne peut donc manquer d’être.

A notre mort, il se produit le processus inverse, c’est à dire notre “disparition”, autrement dit la “rétro-cession” par paires successives, de toutes nos parties constitutives, qui se retrouvent alors réparties dans la disparité de notre univers, et c’est à cause de cette disparité de nos parties que nous sommes alors dit, “disparus”.

Soyons alors bien attentifs ici au fait que dire d’un objet qu’il a “disparu”, ne signifie absolument pas cet objet à été “anéanti”, car, même s’ils ne sont plus constitués selon la singularité d’un tout, tous les éléments de cet objet demeurent malgré tout. Il s’agit donc en fait, en la “disparition” d’un objet, d’une disposition des éléments constitutifs de celui-ci, telle que ceux-ci ne se trouvent pas rassemblé selon la cohérence immédiate de leur solidarité en un tout, autrement dit comme un entier, et tel que dès lors, cet objet “est”.

Les êtres “disparus”, ne sont pas anéantis, ils sont tout simplement selon une autre disposition de leurs parties, que celle selon laquelle s’exerce leur “être”, et comme aucune de ces parties d’un être n’est anéantie, celles-ci demeurent à tout moment susceptibles d’être à nouveau rassemblées en la singularité d’un tout, de façon à ce que cet être soit à nouveau. Ceci signifie que tel que dans la disparité de ses parties, cet être “se peut”.

Il s’agit donc, dans cette disposition que constitue la disparité des parties d’une chose, non pas de celle de son “l'être”, mais de celle de son “peut-être”.

Nous établissons ainsi une “dualité” opposant un domaine de “l’être”, à un domaine du “peut-être”, et qui, ne possédant évidemment pas de tierce partie, puisqu’il s’agit précisément d’une dualité, est telle que tout ce qui ne relève pas de l’un, relève forcément de l’autre.

Ceci signifie que tout ce qui ne relevant pas de l’être, “n’est pas”, relève forcément du peut-être, et donc “se peut”, et nous pouvons formuler cela encore plus exactement en disant, tout ce qui “n’est pas encore”, ou tout ce qui “n’est plus”, puisqu’il s’agit là des deux seuls cas possibles de ce qui n’est pas, “se peut”.

Nous apercevons ainsi que “l’antériorité” de l’être, ce qui n’est pas encore, et la “postérité” de l’être, c’est à dire ce qui n’est plus, se situent en un seul et même endroit, celui du peut-être, de sorte que tout ce qui n’est pas bien sûr, se peut, et que tout ce qui n’est plus se peut aussi, autrement dit, se peut à nouveau.

En fait, tout ceci signifie que tout ce qui relève du domaine du peut-être, se peut tout le temps, parce que ce domaine se trouve en “éternité”.

Il nous faut comprendre ici le terme “éternité”, dans son opposition à ce que serait un terme “internité”, pour désigner le fait de “l’interne”, autrement dit de “l’entier”, qui est la disposition de parties selon laquelle s'établit “l’être” soumis au temps. L’éternité, avec un “é” préfixe, indiquant l’idée d’extériorité, est au contraire de l’entier, logique de la “disparité”, qui elle, est la disposition du peut-être, alors que le temps lui, est logique de “l’entier”.

L’éternité ne désigne donc pas un temps très long, comme nous le croyons souvent maladroitement, mais ce qui ne se situe justement plus dans le temps, parce que n’étant pas constitué comme un entier. Ceci, étant par ailleurs bien entendu que le “disparu” l’étant déjà, il ne peut plus rien lui arriver d’autre. Admettons en effet simplement, que le disparu ne saurait disparaitre de sa disparité, pour ainsi pouvoir devenir autre que ce qu’il est déjà.

L’éternité est donc bien la condition logique du disparu.

Ceci signifie que dès notre mort, nous redevenons “possibles”, et ceci, éternellement, ce qui nous garanti notre réapparition, en notons bien que la disposition selon laquelle nous nous trouvons après notre mort, donc après notre “disparition”, est exactement la même que celle dans laquelle nous nous trouvions avant notre “apparition”, et qui a impliqué celle-ci. Donc...

Bien sûr, il est bien évident que ce ne sont pas les mêmes atomes, restitués de la décomposition du corps du défunt, qui vont se trouver rassemblés dans le corps de son autre vie, mais que la mise en œuvre de sa potentialité éternelle, s’opérera par le même ensemble de procédures, faisant que les mêmes types de composants se retrouveront constitués selon la même intelligence de forme.

Pour finir, notons avant de pouvoir revenir plus précisément sur cette passionnante question, que nous ne pouvons pas avoir de “souvenir” de nos vies antérieures, et c’est ce qui explique la réticence de certains, quant à envisager que nous avons déjà vécu dans des vies antérieures.
Ceci est du au fait que la mort constitue finalement un “plongeon” dans l’au-delà, c’est à dire dans “l’avenir”, concept important sur lequel nous reviendrons. C’est ce qui explique que les anciens utilisaient indistinctement les tombeaux, à la foi comme sépulture, pour celui qui se trouvait dans l’au-delà, et comme moyen de prévoir et de solliciter cet au-delà, c’est à dire “l’avenir”.

Ainsi, contrairement à ce que prétendent certains, les grandes pyramides d’Egypte n’étaient pas que des tombeaux, et elles ne concernaient pas que la mort, laquelle ne constitue qu’une étape de la vie, mais bel et bien la vie elle-même...

Disons donc que les éléments de nos vies antérieures ne peuvent définitivement pas nous “sous-venir”, car appartenant par le “trépas”, ce plongeon dans l’avenir, à notre au-delà, ils ne peuvent plus justement, que nous “ad-venir”, et que par tous ceux qui nous sont déjà advenus, nous sommes tels qu’en nous-mêmes, une partie du souvenir de ces vies antérieures.

C’est ce qui explique que dans de nombreux endroits, les hommes font un culte aux anciens, ceux qui sont disparus, et qui se trouvent donc dans leur avenir, afin de les solliciter pour que par leur bienveillance, il leur advienne pour le mieux...


Paris, le 1er novembre 2011
Richard Pulvar