mardi 26 juin 2012

QUAND APRES AVOIR TOTALEMENT MANQUE LE SOCIAL, CERTAINS PRENNENT PRETEXTE DU RACIAL




Ce pays va mal, et son équipe de foot, par laquelle cependant, il se voudrait vainqueur, va mal aussi...

Il n’est pas nécessaire d’être un grand spécialiste des questions footballistiques, pour comprendre que, par delà les explications techniques de circonstance, telles que les choix du sélectionneur, ou la qualité de tel ou tel joueur, qui alimentent tant de commentaires, mais qui ne sont en fait que les raisons apparentes, les modalités occasionnelles d’un mal situé ailleurs, c’est exactement aux mêmes raisons, que nous devons ces deux déconvenues, dont la seconde n’est finalement que la révélatrice de la première.

Ceci, étant entendu qu’on ne voit absolument pas au nom de quoi, et par quel prodige, notre équipe nationale de football, serait la seule et unique institution de ce pays à bien se porter, alors que tout le reste se trouve dans la souffrance.

C’est précisément parce que par ses succès, elle est représentative de ce que nous aimerons tant être, qu’inversement par ses échecs, elle devient cruellement représentative de ce que malheureusement nous sommes, et demeurons. Ceci, par rapport à un idéal de société, dans laquelle un arbitre souverain sanctionne impartialement, les brutalités, les irrégularités, et les tricheries, dans laquelle le talent de l’un ne sert pas qu’à son seul profit, mais fait la réussite de tout le groupe, dans laquelle on ne peut que solidairement, tous gagner ou tous perdre, et où en aucune façon, il ne se peut que l’un gagne, en faisant perdre les autres.

La photo du dessus est celle de l’équipe de France de football d’il y a quelques années. Elle était alors majoritairement composée de nègres.

Observons bien la gravité de ces visages à l’instant où résonne l’hymne national. On imagine facilement rien qu’à les voir, le niveau émotionnel considérable qui doit être le leur, les cœurs qui battent fortement sous les poitrines, toutes les pensées qui les assaillent alors, se donnant des consignes pour eux mêmes, se voulant absolument vainqueurs, mais sachant que la tâche sera rude, et se sachant observés et attendu par des millions de leurs compatriotes qui ont placé sur leurs jeunes épaules, la charge écrasante de leur donner de la fierté, du plaisir, d’effacer quelques instant, la laideur qu’ils vivent ailleurs, et surtout, de ne point les décevoir.

Qui peut croire qu’à cet instant, ces jeunes hommes ne sont pas déterminés à donner le meilleur d’eux-mêmes ? Mais, qui ne comprend pourtant que ce dont on les charge sans le dire, est beaucoup trop lourd, qu’une équipe de football, aussi talentueuse soit-elle, ne peut suffire à elle seule, à sauver une nation de sa perte de confiance en elle-même ?

De fait, une équipe de ce genre dont personne n’attendait réellement d’exploit, tant le sélectionneur que ses joueurs se trouvaient critiqués à l’époque par les experts de la spécialité, va justement, par la tranquillité que lui accordait ce faible investissement sur elle, surprendre son monde et remporter le titre suprême en 1998.

Forte de sa confiance en elle, deux années plus tard, elle remportait le titre européen, et tout le monde chantait alors la beauté de la France “black blanc beur”.

C’est alors qu’il lui fut quasiment passé commande, par la nation toute entière, pleine d’enthousiasme et avide de nouvelles émotions, de remporter absolument le titre en 2002, et ce fut le fiasco total que l’on sait.

Deux années plus tard pour le titre européen de 2004, la prestation fut encore cruellement décevante. C’est alors qu’on changea le sélectionneur et c’est au bout d’une qualification laborieuse que cette équipe qui ne faisait plus rêver personne, aborde pleine de doutes quant à son fait, le mondial de 2006. Après un premier tour particulièrement crispant, où tous pensaient qu’elle ne manquerait pas de passer rapidement à la trappe, elle parvint cette fois encore, à la surprise générale, à se qualifier pour le deuxième tour. La confiance aidant et le jeu s’améliorant, elle finira par atteindre la finale, après avoir vaincu en route et d’une façon superbe, le grand Brésil, alors archi favori de la compétition, et il ne s’est fallu que d’un geste malheureux de son meneur de jeu, qu’elle ne remporte finalement le titre.

C’est alors que pour l’Euro de 2008 à nouveau on l’attend, et on la veut superbe. Nouvelle charge sur ses épaules, et nouvel échec. Elle touchera finalement le fond, lors de la coupe du monde de 2010 en Afrique du sud au cours d’un épisode de grève absolument ahurissant dans une telle compétition, mais parfaitement symptomatique de la détresse totale d’une équipe qui se voit faillir, alors qu’on attendait tant d’elle, et qui dans la défaite, se cherche et s’invente de mauvaises raisons, pour expliquer son naufrage.

Après ce désastre, on changea de nouveau le sélectionneur, mais non sans lui confier quelques directives inavouables, quant à sa sélection, afin d’éviter cette fois le “mal” qu’on pensait alors avoir clairement identifié, dont avaient souffert les sélections précédentes, et qui était responsable a-t-on pensé, de cette série de défaites.

La photo du bas est celle de l’équipe de France qui vient de participer à l’Euro de 2012, et il n’a échappé à personne que selon les directives, par lesquelles il fut souhaité qu’elle comporte moins de nègres, au prétexte de privilégier dans la stratégie de jeu, la technicité, plutôt que la force physique, elle à très nettement été “blanchie”.

Cependant, aurait elle été inspirée sans arrière pensée, que cette disposition technique, appelons la ainsi, ne se révéla pas être une si bonne idée que cela, au vu du piètre résultat qui fut celui de cette équipe “relookée”.

A cet instant, compte tenu du fiasco qui fut celui d’une équipe majoritairement de nègres, et du fiasco qui vient d’être celui de cette équipe presque exclusivement blanche, il devrait être clair pour les uns et les autres, que les succès et les échecs de l’équipe de France, ne peuvent trouver d’explication, simplement par l’appartenance raciale de ses joueurs. Et ceci, même s’il demeure indéniable qu’une très intelligente utilisation par le sélectionneur de l’époque, des différents morphotypes dont il disposait grâce la diversité de ses joueurs, y fut certainement pour quelque chose, dans le grandiose succès de 1998.

L’équipe gagnante semble ainsi devoir logiquement être représentative des principales composantes raciales de notre population, blanche, maghrébine, et noire, mais ceci, non pas tant pour des raisons techniques et physiques, comme on pourrait le croire, même si cela à son importance, mais pour des raisons psychologiques et sociologiques lesquelles, dans cette affaire, revêtent une importance capitale. Car c’est bien à cause de telles raisons, que cette équipe, tout comme la nation qu’elle représente, se trouvent conjointement dans la tourmente, et c’est ce que nous allons constater ici.

Tous ceux qui, n’aimant pas la spécialité, se désolent de voir l’importance accordée à ce qui ne demeure, le pensent-ils à tort, qu’un simple jeu, que de plus, ils trouvent ridicule, manquent de se souvenir que l’homme ne vit pas que de pain.

Ainsi, dans son entreprise, telle que celle-ci se trouve signifiée par sa station debout laquelle est la position de l’homme dans sa “quête”, et qui a bien sûr pour objet premier, de satisfaire à ses nécessités objectives immédiates, celui-ci se trouve normalement déterminé à une recherche permanente du “mieux être”.

Ce qu’il faut bien noter à cet instant, c’est qu’il n’y a aucune possibilité pour que cette entreprise de l’homme par laquelle il va pouvoir subvenir à ses besoins fondamentaux, puisse être constamment sous-tendue, autrement que par cette recherche permanente du mieux-être. Celle-ci implique alors un dépassement de ce qui est déjà, donc un dépassement de lui-même, dans une quête d’excellence, dont l’aboutissement est “l’exploit”.

Ceci signifie clairement que, ce qui permet à l’humain de s’assumer correctement dans son quotidien, est une entreprise qui se trouve sous-tendue par un “tropisme” qui le détermine en fait, à bien plus que ce seul quotidien, c’est à dire à l’exploit. Ceci, de sorte que cet humain ne possède aucune occasion de pouvoir s’assumer correctement, en satisfaisant ce quotidien, hors de cette tentative d’exploit, que celle-ci soit alors individuelle, pour les plus gaillards des hommes, ou collective, pour le plus grand nombre de ceux-ci.

La tentative de l’exploit, qu’elle soit individuelle ou collective, est donc immanquable d’une saine entreprise de l’homme, et ce n’est qu’en tentant en permanence cet au-delà de lui, qu’il lui est possible de correctement “être”. Ceci revient à dire que le “bien être” ne peut s’acquérir et se garantir, que selon une quête permanente du “mieux-être”, et c’est bien du renoncement à “l’utopie”, sous des arguments de raison, stupides en cette circonstance, par les technocrates, incapables de comprendre que ce n’est pas parce qu’elle ne peut être atteinte, qu’elle ne mérite pas d’être poursuivie, que nous devons le “désastre” actuel.

Précisons cependant que tenter “l’utopie”, ne signifie pas de promettre n’importe quoi, et encore moins de faire n’importe quoi, avec le “je m’en foutisme” budgétaire, comme l’ont fait tant de gouvernants, et qui nous vaut d’être aujourd’hui dans la pagaille. Car il s’agit tout au contraire de tenter le maximum d’efficacité, avec le maximum de rigueur, selon une difficulté telle, que cette entreprise nous semble alors utopique.

Ainsi, la quête collective de l’exploit, qu’elle se fasse à travers notre belle équipe nationale de football, à travers nos vaillants athlètes, lors des jeux olympiques et autres championnats du monde, ou qu’elle se fasse par les exploits intellectuels de nos savants ou de nos artistes, ceux de nos ingénieurs, architectes, stylistes, ou autres créateurs, n’est pas réductible à une simple futilité, comme beaucoup le pensent. Car elle témoigne en fait de la bonne santé d’une nation, qui se doit pour être et demeurer en cet état, de constamment tenter la “grandeur”, et il est clair qu’il n’y eut une tour Eiffel à Paris, que comme exploit technique témoignant d’une grandeur de la nation sous tendue par une grande ambition.

C’est ce que malheureusement, du fond de leur médiocrité conceptuelle, avec la mentalité de boutiquier qui est désormais la leur, c’est à dire uniquement préoccupés qu’ils sont, à faire des comptes, afin de pouvoir satisfaire leur clientèle en vue de la prochaine élection, ceux du pouvoir, tous bords confondus, sont incapables de comprendre.

Bien sûr il nous faut du pain, mais il nous faut également quelque chose pour pouvoir nous bomber le torse, et il est manifeste que le premier ne va pas sans l’autre. Il est visible en effet, que les si dynamiques pays du “Brics”, aux taux de croissance impressionnants, ont parallèlement tenu à “s’affirmer” par des exploits, témoignant de leur grande détermination.

C’est ainsi que la Chine a organisé les jeux olympique de 2008, l’Afrique du sud, la coupe du monde de football en 2010, la Russie elle, s’est engagée au prix de lourds investissements, à organiser les jeux olympiques d’hiver en 2014. Quand au Brésil, il se prépare à rendre mémorable la coupe du monde de football, qu’il organise pour l’été de la même année.

Il est remarquable aussi qu’en plus d’un engagement de son pays pour les jeux d’hiver, devant se dérouler en Russie à Sotchi, c’est à grands frais, et avant même de s’assurer du bon niveau de vie de ses compatriotes, que ce monsieur Poutine a fait restaurer les Eglises et les monuments emblématiques de Moscou et de Saint Petersburg, afin de faire renaitre “l’âme” de la sainte Russie, ce qu’il semble avoir réussi.

Quant à nous, après un échec lamentable et prévisible, dans la présentation d’un projet où, dans une ville comme Paris, n’apparaissait pas même un seul métis, et ceci, au nom de l’universalité olympique, alors que Londres la concurrente, avait si bien vanté et vendu son cosmopolitisme, il n’y eut pas la farouche et tenace volonté de postuler pour une prochaine fois, ce que des vaillants dignes de ce nom auraient faits, et qui nous aurait laissé un espoir de fierté à venir.

Ce dont il est question ici, c’est du “narcissisme” nécessaire aux individus comme aux peuples, cette fierté et ce contentement d’être eux-mêmes, pour qu’ils se sachent capables, et que par là, ils entreprennent avec ardeur, ambition, et détermination. Car aucun peuple plongé dans la honte de lui-même, ne possède la moindre chance de s’en sortir. Il faut donc quelque chose pour flatter, sans excès bien sûr, afin de ne pas tomber dans les affres du nationalisme, la fibre patriotique, puisque nous ne pouvons manquer d’appartenir à une patrie.

Aujourd’hui, à l’heure où les données économétriques ne cessent jour après jour de clamer le déclin, avec tout ce que cela comporte de menaces pour nous tous, et après la si lamentable affaire DSK, cette classe politique française continue de s’afficher de manière affligeante, avec ses histoires conjugales tordues à la face du monde. Dans une telle situation, il est clair qu’un bon parcours de notre équipe de football, avec laquelle nous entretenons une relation totalement “pathologique”, d’autant pleine de détestation que sans jamais l’avouer, nous en attendons toujours secrètement un exploit, nous aurait fait le plus grand bien.

Face à sa défaite humiliante, les commentaires acides y vont bon train, tant contre l’entraineur que contre les joueurs, et on a vite fait d’oublier qu’elle a abordé la compétition, avec une série de plus d’une vingtaine de matches sans la moindre défaite, au cours desquels elle à vaincu les plus grands, Brésil, Allemagne, Angleterre, et autres...

C’était donc d’après ce bilan d’avant l’Euro 2012, une bonne équipe, mais toute l’illusion c’est que croire qu’elle aurait pu être curieusement indifférente, à l’état d’esprit général du pays, et manifester là un esprit de conquête, dans une compétition d’un niveau si relevé, alors que tout le reste du pays demeure figé dans le fatalisme, et le désengagement, quant il ne se soule pas carrément de ses propres mensonges, quant à la capacité de ses nouvelles élites dirigeantes...
Observons en effet, que ce tropisme qui détermine l’homme dans son entreprise selon une quête de mieux, résulte d’un exercice sur lui, de la “collectivité” à laquelle il participe.

Il ne faut rien chercher de compliqué ici, mais comprendre tout simplement que nous sommes chacun de nous, dans une “attente affective” des autres, c’est à dire une attente de quelque chose d’eux, qui est nécessaire à notre “bien-être”, autrement dit à notre “plénitude”, une part d’eux dont nous voulons nous “affecter”, c’est à dire en faire une part de nous.

Cette “disposition affective”, témoigne donc d’un manque initial, d’une incomplétude fondamentale des individus, sans laquelle il n’y aurait pas lieu qu’ils se tentent en collectivité. Ainsi, la plénitude des individus ne peut-elle justement se tenter, que selon leur collectivité.

Cette attente d’eux, qui correspond alors à une “sollicitation” des autres par chacun, se traduit fatalement selon la globalité de cet exercice, par une “sollicitation globale” du groupe, sur chacun de ses membres, qui est en fait la force qui détermine ceux-ci, à ce groupe.

Ainsi, un groupe détermine-t-il en les sollicitant, chacun de ses membres, donc chacun de ses individus, à cet “au-delà” d’eux qu’il constitue par lui-même, et nous apercevons alors, que ce dépassement d’eux, cet objet que les individus tentent dans leur quête d’excellence, qui sous-tend positivement leur entreprise, n’est finalement rien d’autre que leur “collectivité”.

Tout ceci revient à dire simplement mais clairement, que le meilleur de l’humain, ce pôle de sa quête du “mieux”, n’est finalement rien d’autre que sa collectivité, et qu’il est temps d’en faire enfin ce simple constat...

Soyons alors bien attentif au fait que tout ceci a pour conséquence fondamentale, que ce n’est qu’à la faveur de la pleine cohésion de sa collectivité, et sa pleine adhésion à celle-ci, qu’il est possible à l’individu de se trouver correctement déterminé, afin de sa meilleure entreprise, et qu’il n’y a aucun exploit à attendre, des membres d’une société dissolue, et tel est bien aujourd’hui dans toute sa rigueur implacable, et toute sa cruauté, le “mal français”.

Ce mal a été inoculé à cette société depuis plusieurs décennies déjà, par des individus malfaisants à la cervelle dérangée, qui ont prétendu non sans rire, et le pire, en faisant des émules de leur théorie débile, par la jouissance qu’ils leur offraient d’une détestation gratuite de l’autre, que le “sectarisme” pouvait conduire à la félicité d’une “collectivité”.

Plus totalement stupide que cela, il est difficile de faire. C’est pourtant ce à quoi s’est employé d’une façon obsédée, le précédent locataire du Palais, qui n’a eu de cesse au nom de la classe, et au nom de la race, de jeter les uns contre les autres, les citoyens de ce pays.

Le mal est fait, et il ne sera pas facile à guérir d’autant qu’il a gagné tous les secteurs de notre société, où sectarisme de classe et sectarisme de race, s’affichent désormais sans le moindre complexe, avec même une délectation non voilée par certains, comme c’était le cas de l’ancien ministre de l’intérieur.

Aujourd’hui, il y a une extrême urgence à ce que nous comprenions tous, citoyens de ce pays, que nous n’avons pas la moindre chance de nous en sortir en conservant un tel état d’esprit, que nous ne pouvons continuer d’insulter davantage encore, la logique des choses, laquelle nous fait obligation afin de notre salut, de trouver les meilleurs arrangements possibles entre nous.

Inconscient de cela, les nouveaux arrivants, convaincus eux-mêmes d’être des génies qui par la seule mise en œuvre de leur science “énarquienne”, parviendront au règlement des difficultés qui contraignent ce pays, n’ont visiblement pas pris toute la mesure de la situation. Car, celle-ci leur imposait, bien avant qu’ils ne se lancent dans les méandres de la gestion administrative du pays, de déjà réaffirmer fortement, les fondamentaux selon lesquels nous sommes normalement fondés en tant que société, c’est à dire non seulement, la tolérance des uns et des autres, sans distinction de classe, de race, d’origine ou de religion, mais surtout, la claire et ferme volonté d’œuvrer le plus efficacement possible les uns avec les autres, en nous sachant ainsi solidairement liés à un même projet, selon une même destinée.

Car, ce qu’il y a de terrifiant dans notre situation actuelle, c’est que tous les échecs de cette société, qui sont dus tout simplement au fait que celle-ci n’en constitue justement plus une, et depuis un moment déjà, son échec “social” total, a été présenté par les malfaisants, comme ayant des causes “raciales”. Ceci, avec la complicité d’une gauche défroquée, qui des années durant, et jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs, n’a fait que reprendre les arguments malpropres de la vielle droite raciste, quant à l’immigration et à ceux qui en sont issus.

Ainsi, ce ne serait donc pas à cause de l’impéritie des gouvernants, ni à cause de l’objectivité du vieillissement, tant de la population de ce pays, que de ses structures sociales, économiques et politiques, que nous devrions tous les désordres, mais à cause d’une toute autre raison, bien commode, quant il s’agit de se défausser de ses responsabilités. Ils seraient la cause de ce qui est présenté comme étant un “échec de l’intégration”, et il s’agirait donc, ainsi que nous devons le comprendre, d’une incompatibilité fondamentale existante entre les différentes races présentes en ce pays.

Tout se passe avec cet argument débile, comme si les hommes blancs majoritaires en ce pays, censés constituer comme tels l’ensemble racial cohérent, formant le groupe nominal, et donc la référence à partir de laquelle ces gens s’expriment, étaient quant à eux forcément “intégrés”, par principe, et qu’il était alors possible de différencier partant de là, des intégrés grâce à leur communauté raciale, face à des non intégrés à cause de leur différence raciale...

Mais où donc ces gens ont-il vu qu’il subsistait encore quelque part en ce pays, une quelconque “intégration” à quelque chose, serait-ce d’hommes blancs ?

Intégration à quoi ? A une société totalement dissolue ?

Est-ce donc des quatre cents mille sans abris, des trois millions de chômeurs, des RSA, des smicards, des mal logés, des mères célibataires, des divorcés, des exploités, des expulsés, des surendettés, de ceux qui subissent le harcèlement dans le travail, de tous ces gens qui se trainent les uns les autres devant les tribunaux, des désespérés au bord du suicide, et de tous ceux qui viennent de s’affronter avec une violence inouïe, dans la dernière bataille électorale, dont on nous vante l’intégration à une quelconque société, pour pouvoir nous dire que les autres ne le sont pas ?

Tout cela est grotesque...

C’est vrai qu’il y a un réel et énorme problème d’intégration en France, mais il s’agit de celui de tous les citoyens de ce pays, sans distinction, dans une société qui n’en constitue plus une, et à laquelle donc, nulle ne peut être intégré. Et ceci, parce qu’à force de célébrer la prétendue supériorité nominale de la brute prédatrice, appelée le “gagneur”, sur l’homme “socialisé”, les doctrinaires mabouls du libéralisme ont totalement perdu de vue, que c’est sur une base de solidarité, sans laquelle elle ne peut être constituée, que s’établit une société.

Il se trouve malheureusement que cette “racialisation” de tous les problèmes que cause en réalité, la rupture totale de tous le liens sociaux, cette substitution de leurs raisons sociales, par des prétextes raciaux, permettant de donner une lâche et bien trop facile explication à ces problèmes, a étendu sa contagion dans les derniers domaines où il nous était encore possible de nous savoir ensemble et solidaires, et c’est ainsi qu’elle a atteint même la composition de notre équipe nationale de football, qui est normalement celle de nous tous.

Il doit cependant être bien entendu, qu’un mensonge ne servira pas aux règlement des problèmes, et qu’il faudra bien tôt ou tard, s’atteler à celui-ci, sous peine de péril définitif, et que viendra alors forcément, l’heure de vérité.


Paris, le 26 juin 2012
Richard Pulvar

QUAND UNE ALLIANCE DEFENSIVE, DEVIENT UNE ASSOCIATION DE MALFAITEURS




Nous n’avons plus rien à faire dans le “Nato“, parce qu’il s’agit là d’un “machin” américain, et qui n’a désormais plus vocation, depuis la disparition de la menace soviétique, qu’à défendre les intérêts de l’Amérique, lesquels, tels que les comprennent ces Américains, sont devenus au fil des ans, éloignés, et parfois même, opposés aux nôtres.

D’autre part, il est temps que cette appellation “alliance“ cesse de faire encore illusion. Car il est connu que “l’empire” ne possède pas d’alliés, et ne possède que des “vassaux”, tels que celui qu’ont fait de nous depuis quelques décennies déjà, les dirigeants de ce pays, bien mal inspirés en ce domaine des relations étrangères, tout comme dans les autres d’ailleurs. Ceci, pour tenter de faire oublier aux citoyens, leur totale insuffisance, en se prétendant alors par tout leur cinéma d’alliés indéfectibles, de taille à jouer dans la cour des grands.

Il est manifeste qu’alors même que notre nation ne se connait nul ennemi à l’horizon, nous avons été engagés, du Liban à l’Afghanistan, en passant par la Somalie, l’Irak, et la Libye, dans des conflits dans lesquels nous n’avions absolument rien à y faire, rien à y gagner, tout à y perdre, et par le fait desquels nous avons justement perdu toute notre crédibilité de puissance indépendante, qui constituait jusqu’alors, l’élément indispensable de notre efficacité diplomatique.

Tout ceci, en nous voyant confinés dans le rôle humiliant de supplétifs serviles, accrochés comme des poissons pilotes sur le dos du requin, en quête d’une reconnaissance par la puissance dominante. Celle-ci, ainsi ceinte de ce lamentable cortège se proclame sans rire, “communauté internationale”, et justifie au prétexte éculé constamment réitéré, de défense universelle de la veuve et de l’orphelin, son obsession belliciste, maladive, par laquelle ses citoyens montrent que leur pensée ne se différencie en rien, de celle de l’homme des cavernes.

Il n’est alors qu’à constater dans quel état de totale désolation, ont été abandonnées les contrées ayant vu le passage chez elles de ces “bienfaiteurs”, porteurs de la “démocratie”, après que par les siècles précédents, ils se soient dits porteurs de la foi et de la civilisation, pour comprendre qu’au-delà même des éternelles histoires de défense de leurs seuls intérêts, pour lesquels elles n’eurent de cesse de guerroyer, c’est afin de maintenir leur domination que les nations prédatrices dites de l’occident, s’emploient à se trouver partout des guerres à faire.

Et quand les prétextes leur manquent, elles ne sont en rien gênées de se les fabriquer de toutes pièces, en instrumentalisant çà et là, des hordes d’exaltés doctrinaires, sanguinaires, en rébellions armées, sous les appellations fumeuses de mouvements de libération, lesquels lors de leurs défaites militaires, et afin d’enfumer les “gogos”, pour lesquels leur connaissance des faits ne peut s’établir que par la désinformation dont les gavent les médias propagandistes, deviennent alors le “brave peuple désarmé”, succombant sous les coups d’un tyran.

Ainsi, ce Nato n’est-il devenu qu’un gigantesque monstre malfaisant, un “ogre“ qui, pour sa survie, s’alimente de “sacrifice humain”, et pour pouvoir continuer à en faire à la fois, l’instrument de leur domination sur les autres, et celui de camouflage des difficultés internes, par des aventures extérieures, les dirigeants des nations prédatrices se trouvent sans cesse en quête de conflits, bien sûr, contre des nations modestes incapables de leur rendre les coups.

Il est remarquable à ce sujet que, quoi qu’ils fassent, les puissants échappent à leur réprimandes, et que tous ceux qui aujourd’hui, promettent des beignes aux Syriens et aux Iraniens, parce qu’ils s’imaginent que l’affaire sera facile, là où ils se trompent lourdement, se sont montrés bien moins “humanistes”, lors des affaires de Tien Am Men, ou de Tchétchénie.

Sortir de cette association de malfaiteurs, dont la complicité à ses méfaits, est de nature à faire peser sur nous bien plus de menaces, qu’elle ne nous en met à l’abri, devrait être un geste “d’intelligence”, de la part du nouveau locataire du Palais.

Bien sûr, ceci nécessiterait “qu’il en ait”, ce dont sa progéniture semble témoigner, mais surtout, qu’il ne soit pas lui aussi soumis comme le fut l’autre, à l’influence d’un lobby malfaisant, mais là, nous pouvons avoir les plus grandes, et les plus légitimes, inquiétudes...

Paris, le 21 juin 2012
Richard Pulvar

jeudi 14 juin 2012

LES FEMMES, L’ARGENT, ET LE POUVOIR, LA TRILOGIE DE LA QUETE MILLENAIRE DES HOMMES




Elle aura fait grand bruit, cette affaire pourtant plutôt minable, il faut bien le dire, qui vient d’opposer la compagne d’un dirigeant, à “l’ex” de celui-ci devenue sa rivale déclarée.

Par delà la péripétie elle-même, et notre désolation de constater si peu de bonne tenue, au niveau le plus élevé de l’état, cette histoire scabreuse présente cependant l’avantage d’être parfaitement descriptive, et même emblématique, de tous ces tourments de l’âme humaine, auxquels la condamne la contradiction chez cet animal bipède “socialisé”, que nous appelons “l’homme”, d’un libre cours donné par ses actes, à des incitations logiques de sa “nature”. Ceci, par un ensemble de règles à finalité “sociale”, qui constitue comme tel un fait “culturel”, en ce sens qu’il s’oppose au “naturel”, et que nous appelons, la “morale”.

Cette affaire n’est pas tant invraisemblable, car elle a mis en œuvre des sentiments, bien sûr, inavouables, mais qui à un instant de notre vie, nous ont probablement tous habités. Mais elle est fondamentalement “immorale”, dans la mesure où elle révèle un sérieux manque d’une maitrise d’elles-mêmes des protagonistes, qu’à ce niveau de responsabilité, il leur est fait pourtant devoir d’acquérir absolument, et dont la pratique constitue précisément, l’objet de la morale.

Il y eut pour commencer, la manifestation inappropriée de l’ambition d’une femme, désireuse de se faire élire, mais à la faveur du travail de fond patient et besogneux d’un autre, à son détriment, et au mépris le plus total de l’électorat qui, s’il faut en croire les sondages, n’est pas du tout disposé à se laisser ainsi imposer par un état major parisien, un choix qui n’est pas le sien. Et tout ceci, pour garantir la carrière d’une “apparatchik”, pour laquelle cette circonscription ne sera jamais qu’un banal “marche pied”, pour lui permettre d’atteindre le “perchoir”, autrement dit, la présidence de l’assemblée nationale, objet réel de son ambition.

Il y eut ensuite, la réaction de jalousie maladive et infantile d’une autre, qui n’a pas supporté que la première reçut des encouragements de la part de celui qui est devenu son compagnon, et qui s’est offert la liberté d’un règlement de compte de la plus totale obscénité. Et ceci qui plus est, en usant d’une notoriété liée à son statut, celui de “première dame” qui, pour n’avoir rien d’officiel, se trouve cependant consacré par l’usage depuis des lustres, pour interférer dans les affaires de l’état, afin de ses histoires personnelles...

Entre l’ambition insatisfaite de l’une qui, n’ayant depuis toujours que le confort de son “ego” d’enfant gâtée comme objectif, ne sera jamais parvenue à revêtir d’une façon crédible, des habits indiquant son dévouement à la nation, et la jalousie possessive de l’autre, il y a bien sûr de quoi faire dire aux spécialistes de la psychologie des profondeurs.

Cependant, par delà toutes les considérations morales qui ont bien sûr leur importance, car ce qui est en cause, c’est une nécessaire “convenance” devant être établie entre citoyens, afin de relations “civilisées” entre eux, il nous faut malgré tout avoir l’honnêteté de constater que le reproche explicite que nous faisons à ces femmes, et particulièrement à celle qui s’est montrée incontrôlée et par laquelle le scandale est arrivé, se double d’un reproche “indicible”, qui va quant à lui, bien au-delà de la stricte objectivité des faits.

En fait, c’est ce “non dit” et “mal vécu”, qui explique l’ampleur du vacarme provoqué.
En réalité, parce qu’il se trouve normalement inattendu à ce niveau, d’où il a par le fait reçu une publicité tapageuse, cet incident est dénonciateur de quelque chose que nous savons bien confusément, mais qui se trouve habituellement caché sous le boisseau des convenances. Il s’agit de ces inclinations comportementales, qui sont logiques de notre nature profonde, mais auxquelles s’opposent nos exigences culturelles, et dont l’expression non contrariée par celle-ci, confine en ce sens à “l’immoralité”. Notre inconfort provient alors du fait que c’est pourtant bien selon cette immoralité, que se trouvent établis depuis toujours dans nos sociétés, les rôles de “pouvoir”.

En effet, parvenant à la suite de nombreux autres, et particulièrement de toutes les frasques du précédent locataire du “palais”, cet incident nous rappelle de façon dérangeante, mais cette fois indiscutable, que les histoires de femmes innombrables et souvent indécentes, auxquelles ceux-ci s’adonnent, et qui du fait de ce libre cours, sont strictement “immorales”, sont, selon toutes leurs turpitudes, inévitables de la carrière des hommes de “pouvoir”.

Osons ce constat une bonne fois, à savoir que : “les femmes, l’argent, et le pouvoir”, sont bien les éléments d’une “trilogie” qui règle depuis des millénaires, et bien malgré eux, la démarche des hommes, selon qu’ils se trouvent alors plus ou mois mus par “l’ambition”. Ceci, selon une quête incessante et parfois éreintante, mais condamnée à l’insatisfaction...

Comprenons ici, que si les histoires de “sexe” et de “fric”, sont indissociables des rouages du pouvoir, et qu’il serait illusoire d’espérer et d’exiger en ce domaine, autre chose que la plus grande discrétion, ce que certains reconnaissons le, parviennent à faire avec talent, c’est tout simplement parce que c’est selon une seule et même “détermination”, que s’exerce conjointement en ces trois domaines, la quête des hommes.

Faisons ici un petit clin d’œil. Il y a en effet ceux qui courent d’abord après l’argent, afin d’accéder ensuite aux femmes et au pouvoir, ceux qui courent d’abord après le pouvoir, afin d’accéder ensuite à l’argent et aux femmes, et ceux qui courent d’abord après les femmes, afin d’accéder ensuite à l’argent et au pouvoir. Tel fut en ce dernier cas, mis à part le général de Gaulle, et en attendant davantage d’informations quant au nouveau “quinquennard”, celui de tous les autres présidents de notre cinquième république, qui ont tous commencé par épouser une riche héritière, avant d’aller s’acheter un Labrador.

Ce monsieur Jospin quant à lui, avait bien fait l’acquisition d’un Labrador, mais il ne disposait pas de la riche héritière, et on sait ce qu’il advint de lui...

Pour reprendre notre sérieux après ce petit amusement, disons qu’il s’agit finalement en cette quête des hommes, d’une quête non pas “du”, mais “de” pouvoir, selon une acception générale de ce terme qui va bien au-delà de la seule activité des hommes politiques, et qui consiste en une capacité à “donner suite” selon une tentative de dépassement de ce qui est déjà, autrement dit de “l’actuel”.

Comprenons alors que “pouvoir” consiste en ce sens, à être capable d’un “au-delà” de l’actuel, selon une détermination à “l’avenir”, et particulièrement d’un au-delà de soi-même.

Observons et retenons bien que cette notion de “pouvoir” est strictement corrélative à la notion du “temps”, dont nous demeurons généralement totalement inconscients, d’en être des acteurs, et par le fait, souvent maladroits. Ceci, selon l’ensemble de nos actes, et dans ce que nous désignons pourtant bien comme étant d’une façon générale, “l’actualité”.

Dire en effet, “je peux”, en se reconnaissant ainsi du “pouvoir”, c’est proclamer qu’on est capable par ses actes, d’impliquer ce qui selon son choix, doit être “après”, c’est à dire d’impliquer un fait “à venir”, autrement dit “d’ob-liger”. Ceci, selon la signification fondamentale de ce terme qui évoque le fait de “lier” (liger), “par devant” (ob), autrement dit, vers “l’avenir”, selon l’entendement habituel par lequel nous situons l’avenir devant nous, le tout donnant au terme “obliger”, la signification de “contraindre à venir”.

Tout ceci, en participant de la sorte par certains aspects occasionnels de la réalité formelle des choses, dont nous provoquons le fait, autrement dit, que nous faisons “advenir”, à la réalisation du temps.

C’est en ce sens que nous parlons de “puissance”, concernant l’individu en capacité de “procréer”, c’est à dire d’impliquer cet au-delà de lui-même que constitue sa descendance. Ceci, selon un acte qu’il convient précisément de dire “adultère”, selon le sens fondamental de la locution latine, “ad ultera”, signifiant “vers l’au-delà”, et qui désigne la démarche de ceux qui par l’acte sexuel, impliquent un au-delà d’eux mêmes. Dans cette compréhension des choses, “l’adulte” est l’individu en âge de procréer.

C’est donc parce que le pouvoir, autrement dit la capacité à obliger les choses, est au départ indissociable de la capacité à procréer, l’une et l’autre de ces capacités, étant établies selon un même “tropisme”, que les femmes y jouent un rôle essentiel.

Il s’agit alors en ce tropisme, de celui qui “sous-tend nos êtres”, en nous déterminant à l’avenir, autrement dit, à un au-delà de nous-mêmes, et c’est parce qu’il agit dans le sens du dépassement de soi, que ce même tropisme se trouve être celui qui sous-tend l’activité de tous les génies et de tous les créateurs, tels qu’ils se montrent capables des idées novatrices qui permettent qu’il advienne autre que ce qui est.

Ainsi, s’il est connu depuis la lointaine antiquité que les hommes de pouvoir sont des grands consommateurs de femmes, et les exemples qui, en regard de la modération qu’impose la morale en ce domaine, étant plus scandaleux les uns que les autres, ne manquent pas de remplir toutes les époques de nos livres d’Histoire, il est remarquable que le même appétit, est celui de tous les hommes d’exception. Il en est ainsi des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des écrivains, des philosophes, des scientifiques, des acteurs, des chanteurs, des grands sportifs, et même des grands humanistes, dont les vies dissolues dues à la force irrésistible que les séductrices, qu’elles l’aient été consciemment ou non, ont exercé sur eux, aura été le tribut à payer pour la force qui leur a valu leur talent et leur génie.

Ceci fait que dans l’ombre des hommes d’exception, qui ont conservé leur attirance naturelle préférentielle pour les femmes, se trouve au moins une “maitresse” femme. Ceci correspond au fait que les hommes d’exception, qui n’ont rien décidé et strictement rien fait sur eux-mêmes pour l’être, sont tout simplement ceux que par une constitution qu’ils ne doivent qu’à leurs parents, et aux hasards de la combinaison de leur génome, sont rendus les plus perméables au tropisme qui les détermine à “l’au-delà”, et sous l’exercice duquel ils tentent alors l’exploit, qui notons le bien, est logique d’une “course à la mort”...

C’est pourquoi il est absolument ridicule de souhaiter qu’il y ait davantage de ces hommes et qu’ils cessent ainsi d’être l’exception, car nous sommes là dans les franges ambigües où le génie et la folie ne se trouvent discernés, que par la positivité ou la nocivité que constituent pour les autres, les produits de leurs expressions.

En clair, si de tels hommes étaient plus nombreux, notre monde deviendrait vite invivable. Bravo donc au génie pour certaines de ses œuvres, mais vive la simple normalité.

Toute la subtilité maintenant dans cette affaire, réside dans le fait que ce fameux “tropisme”, ou si l’on préfère, cette “attraction”, qui détermine les hommes à “l’au-delà”, qui sous-tend leur quête d’argent et de pouvoir, qui sous-tend leurs exploits, alimente leur génie, crée leur appétit des femmes, lequel peut devenir insatiable pour ceux d’exception, mais qui les condamne fatalement à se rendre en cet au-delà, c’est à dire à la mort, résulte finalement et tout simplement, d’un exercice sur eux, opéré selon plusieurs “stimuli” visuels, auditifs, olfactifs, ou tactiles, plus ou moins “sournois”, justement “par les femmes”.

Ainsi en est-il de “l’érection” de l’homme, laquelle se manifeste tout d’abord par sa “station debout”, qui est la disposition de l’homme dans sa quête d’excellence, et qui se manifeste également dans la disposition de son sexe à procréer, qui est la disposition de l’homme dans sa tentative d’au-delà de lui, ni l’une ni l’autre de ces deux attitudes, qui sont des manifestations de sa puissance, ne seraient sans l’attraction exercée sur lui par la femme, qui crée son désir d’au-delà.

Ceci signifie que s’il n’était les femmes, qui constituent les véritables instruments de l’exercice “secret” du pouvoir, les hommes n’étant que les instruments de la manifestation objective de ce pouvoir, celui-ci n’existerait pas, et rien de notre humanité ne serait.

Comprenons alors qu’il ne s’agit en rien d’autre en ce “tropisme”, en cette attraction exercée par la femme sur l’homme, qui le détermine à vivre, à exercer, à créer, à découvrir, à exceller et à tenter l’exploit, mais qui selon cette poursuite de “vivre”, le condamne à la mort, que de ce qui se trouve décrit dans les écritures, comme étant la “tentation”.

C’est cette notion de tentation, qui a fait qu’à travers une femme dite la “première” d’entre elles, la célèbre “Eve”, selon une métaphore pour désigner en réalité ce qui constitue ce qui est “premier” à la femme, c’est à dire son “principe”, l’exercice de la séduction afin à la fois, de la création, et de la procréation, par l’homme, les femmes furent victimes de cette accusation millénaire, d’être à l’origine de la soumissions de l’homme, à la contrainte, laquelle est logique de ce qui “l’oblige”, et de sa mortalité...

Bien sûr, il faudrait développer beaucoup plus, mais cela prendrait des pages...

Une prochaine fois peut-être, mais en attendant, ce qu’il convient de bien retenir de tout cela, c’est que les hommes n’ont d’occasion d’exceller, que lorsqu’ils se trouvent soumis à une forte séduction qu’exerce sur eux les femmes, d’où toutes ces histoires où se mêlent sans cesse, la politique, l’argent, le pouvoir, et les femmes...


Paris, le 14 juin 2012
Richard Pulvar

lundi 11 juin 2012

CEUX QUE LA “REPRESENTATION” NE REPRESENTERA PAS




Il y a ceux qui se félicitent de leur victoire, et ceux qui pour faire bonne figure malgré leur amertume, suite au profond désaveu que viennent de leur infliger les citoyens de ce pays, se félicitent d’avoir cependant, échappé à l’écrasement. Et, les uns et les autres demeurent-ils ainsi convaincus, de constituer les éléments essentiels de “l’événement”.

Mais il n’en est rien du tout, car nous venons d’assister une fois de plus, à la victoire incontestable du puissant parti des “abstentionnistes”, qui avec 43% des inscrits, soit près d’un électeur sur deux, constitue de très loin, le mouvement le plus important de notre démocratie, même s’il s’agit d’un mouvement de défiance envers celle-ci.

Bien sûr, selon la logique des choses, il ne sera pas représenté, mais ceci pose alors la question du sens qu’il convient de donner à une “représentation nationale” qui ne représente qu’un citoyen de ce pays sur deux, alors qu’il est clair que c’est bien avec la totalité de ces citoyens, qu’il va pourtant falloir œuvrer, si on entend le faire efficacement.

S’il est de tradition que quelques pêcheurs à la ligne préfèrent le fil de l’onde, aux files d’attente devant les urnes, on ne saurait rapporter le niveau si important des abstentionnistes à cette catégorie de population, et il y a pour beaucoup d’entre eux en cette attitude, une autre façon, paradoxale il est vrai, d’endosser leur responsabilité civique, qui nécessite d’être bien comprise par ceux du pouvoir.

Il est aussi absolument nécessaire que ces électeurs du parti vainqueur, qui comme nous le constatons, ne rassemble en fait sur son nom, que 34% des suffrages exprimés, et qui par l’artifice du scrutin d’arrondissement, se trouve en situation d’emporter plus de 50% des sièges à l’assemblée, ne perdent surtout pas de vue, à l’heure où ils se congratulent avec l’illusion totale que la faveur dont bénéficie leur parti, correspond à une “volonté du peuple”, qu’en tout état de cause, avec 34% de 57% d’électeurs, leur parti ne représente en définitive que 19% des électeurs, soit moins d’un électeur sur cinq...!

Toute la faillite de notre “démocratie” se situe là, dans ce formalisme des procédures, qui consiste à considérer que l’ensemble des élus d’un parti politique, représentant pourtant clairement, moins d’un citoyen de ce pays sur cinq, constitue sa “représentation majoritaire”, et que dès lors, c’est en toute légitimité qu’il peut s’adonner, comme cela est de coutume sous cette cinquième république, à un exercice sans partage du pouvoir.

Il doit bien être clair à l’esprit de tous, que les redoutables épreuves auxquelles le pays devra faire face, ne permettront pas de continuer d’user avec autant de délice et de facilité, de ce mensonge...

D’autre part, nous devons considérer qu’aussi salvateur qu’ait été le “courant d’air”, qui a permis que nous soyons enfin débarrassés de l’ignoble marionnette, par la manipulation de laquelle, les puissances d’argents, les puissances étrangères, et autres lobbies malfaisants, ont contraint cinq années durant notre nation, ne suffit pas à ce que la majorité de ses citoyens s’en retrouvent “inspirés”, et qu’il nous faut autre chose que de nous débarrasser de “l’autre”, pour que nous puissions “être”.

Ceci pour dire que le champ de l’idée, ne peut continuer d’être ainsi à ce point déserté. Or, comprenons bien que si tous les concepts “majoritaires”, ceux par l’expression desquels on se fait élire, et qu’on accède ainsi au pouvoir, ont tous, sur le constat des trente années qui viennent de s’écouler, conduit à cet échec total que constitue notre actuelle situation, c’est tout simplement parce que les idées “d’exception”, nécessaires à la sortie des difficultés, ne peuvent justement pas relever d’un fait majoritaire, étant bien entendu que l’exception ne saurait constituer le commun.

Si donc les procédures démocratiques, confinent à toujours maintenir dans la “marge”, qui est logiquement la seule à pouvoir en produire, les idées d’exception, c’est la question de la capacité même de notre démocratie, à permettre la sortie des difficultés, qui se trouve alors posée. Les anciens quant à eux, avaient bien compris cette incohérence due à la faiblesse opérationnelle de la démocratie, et sous la république romaine, lorsque la situation l’imposait, on nommait un “dictateur” pour une durée limitée à un an, à charge pour lui de prendre les dispositions autrement improbables, permettant de sortir des difficultés.

Nos procédures démocratiques, basées sur le fait majoritaire, et donc fatalement commun, ne permettent en aucune façon par le formalisme de leur application “dogmatique”, que les idées réellement novatrices, puissent trouver leur cheminement dans nos sociétés. C’est ce qui nous vaut le désintérêt de nombre de nos compatriotes, pour des élections dont ils comprennent bien qu’elles n’amèneront aucun des “bouleversements” nécessaires, pour qu’il puisse s’opérer un véritable nouveau départ, en vue de la réalisation d’une nouvelle société.

En fait, il nous faut avoir l’honnêteté intellectuelle de constater aujourd’hui, que d’une façon totalement inattendue, quant à son objet proclamé, que ce dont nous souffrons aujourd’hui, c’est bel et bien et tout simplement d’une paradoxale “ dictature démocratique”, basée sur l’idée fausse selon laquelle la vérité constituerait forcément, une qualité du nombre.

En réalité les majorités se trompent, elles se trompent souvent, et quand elles le font, c’est lourdement, et malheureusement, durablement...

Ceux du plus grand nombre auront-ils la sagesse au moins de s’enquérir, même si c’est pour ne point s’en faire, de l’avis des moins nombreux ? Rien n’est moins certain...


Paris, le 11 juin 2012
Richard Pulvar

DE LA GAUCHE “CAVIAR” A LA GAUCHE “PETARD”, OU EST DONC PASSEE L’IDEE DE “PROGRES” ?




Plusieurs parutions de ces derniers jours confirment ce que nous savions déjà tous confusément, à savoir que les nombreuses “frasques” de l’ex-patron du FMI étaient connues, non seulement des services qui l’avaient interpelé dans des situations “bizarres”, mais aussi des camarades de son parti, dont certains, mis en cause avec lui dans l’affaire du Carlton, étaient ses compagnons d’aventures...

Il s’agit là des mœurs dissolues et des faiblesses d’un homme, faillible comme nous tous, et qui au départ, relèvent davantage encore de la psychologie des profondeurs, que de la brigade des mœurs, et qui n’auraient pas nécessité de sortir de la sphère privée, s’il n’avait été, d’abord la charge qui était la sienne, et qui lui imposait d’avoir la plus grande rigueur comportementale, ensuite l’ambition qui était la sienne, d’accéder à la magistrature suprême de notre nation, et surtout, s’il n’y avait eu ce grave dérapage du Sofitel, issue prévisible de tant d’années de laisser aller.

Mais, par delà cette défaite personnelle d’un homme, là où les choses ne vont plus du tout, c’est que nombre parmi ceux de ce parti politique se réclamant cependant du “progrès”, et qui étaient parfaitement au courant de ses travers, se sont opposés vent debout à la dénonciation de son crime, et ont acclamé comme un héros, celui dont la fortune lui ayant permis de s’offrir les services des ténors de la procédure, avait conduit à sa relaxe. Ceci, dans la manifestation la plus outrancière qui soit, du déni de justice.

Ces gens ont donc couvert, en niant toutes les évidences, pour la raison que, selon les procédures, elles ne suffisaient pas à formellement l’établir, le crime odieux d’un homme fortuné, commis contre une modeste femme de ménage, sur le lieu de son travail, et tout cela, au nom de la justice, de l’égalité, et du progrès. Et c’est alors qu’ils se présentent aujourd’hui, à nos suffrages...

Dans un autre registre, mais toujours au compte de ceux qui a tue-tête, se réclament du progrès, même s’il s’agit là d’une autre formation, nous voyons aujourd’hui la promotion de l’idée selon laquelle, il n’est pas bien qu’une société continue d’encore formuler des interdits, à partir du constat historique de la nocivité totale de certains comportements, sous le prétexte que ceux-ci s’étant banalisés, il convenait de les considérer désormais comme faisant partie des mœurs habituelles, et acceptables...

Tout se passe donc, comme si “l’exigence”, celle que nous nous devons d’avoir, tant vis à vis de nous-mêmes, ce qui nous impose une extrême rigueur comportementale, que pour les sociétés que nous constituons, ce qui nous impose la plus grande vigilance, quant au respect formel des idéaux proclamés, pouvait être étrangère à l’idée de “progrès”.

En réalité, dissocier l’idée d’exigence de celle de progrès, c’est trahir cette dernière...


Paris, le 9 juin 2012
Richard Pulvar

BRISER LES MIROIRS DEFORMANTS




Ce système médiatique ne gagne son argent, qu’en servant à une clientèle particulière, qui se prétend volontiers comme étant de plein droit, la propriétaire exclusive de la nation, les images les plus négatives possibles des minorités auxquelles cette catégorie de gens, conteste précisément, leur séjour en ce pays. Ceci, afin de lui fournir taillés à sa mesure, de justes prétexte pour cette volonté d’exclusion, et lui permettre se faisant, de s’attribuer aussi facilement qu’il lui suffit de se le dire à elle-même, tous les mérites de cette société, en se dégageant symétriquement bien sûr, de toute responsabilité quant à ses échecs. Ceci, comme s’il était possible que dans une société, le fait des uns, soit indifférent au fait des autres...

Que signifierait la réussite dans une société où elle serait la même pour tous, et symétriquement, par quoi se signalerait l’échec, si nous étions tous en proie aux mêmes tourments ?

Il doit donc être bien clair une bonne fois pour toutes, que dans une société comme la nôtre, où nous sommes à ce point rendus “dépendants” les uns des autres, la réussite des uns, n’a de sens et ne s’obtient qu’au prix, sinon de la défaite des autres, le terme serait trop fort, mais pour le moins, au prix de leur “modestie”. Des lors, cette modestie ne doit pas être tenue pour infamante, car elle constitue la condition même, absolument indispensable à la réussite des premiers.

Ce qui est absolument ahurissant, c’est de voir comment tous ces crâneurs, prédateurs, et égocentriques, se lèvent le matin, se rendent aux toilettes, en se moquant pas mal de savoir par quel miracle les eaux usées sont-elles évacuées, se rendent dans leur salle de bain, en se moquant de savoir par quel miracle il y a-t-il de l’eau, préparent leur café en se moquant de savoir par quel miracle il y a-t-il de l’électricité, et quelque chose à manger, s’habillent en se moquant de savoir par quel miracle les habits sont fabriqués, transportés, et commercialisés.

Ils s’installent ensuite leur voiture en se moquant de savoir par quel miracle à-t-elle été fabriquée, puis prennent la route en se moquant de savoir par quel miracle celle-ci existe, et se trouve entretenue, et parviennent à leur bureau en se moquant de savoir par quel miracle ils disposent afin de leur travail, du courrier, du téléphone, de l’internet, de tous les services extérieurs, et surtout de tous ceux fournis par leurs collaborateurs, sans lesquels ils ne seraient absolument pas en mesure de faire le moindre geste intelligent et productif.

Ainsi, ces individus qui, sans le concours de tout ces gens pour lesquels ils n’ont qu’un profond mépris, vivraient tout simplement à poil, à la belle étoile, sans rien pour se laver, et surtout sans rien à becqueter, et ne disposerait même pas d’une feuille de papier ni d’un simple crayon, pour pouvoir prétendre leur génie, mais qui en proie à l’avidité et à la convoitise, sont parvenus à se hisser à des postes constituant leur privilège, prétendent-ils que c’est eux qui font tourner le pays, et réclament-ils pour eux-seuls les bénéfices de la globalité des actions à laquelle ils ne font que participer, comme les autres...

Le fait incontestable c’est que s’il n’était le concours, par le fait même de notre constitution en collectivités d’individus, de tous ces gens qui s’acceptent dans leur modestie, non pas par médiocrité, mais tout simplement parce qu’ils donnent à leur vie un tout autre sens que la poursuite effrénée du pouvoir et de la possession, rien, absolument rien, de la réussite de tous ces crâneurs et de ces profiteurs, ne serait possible...

Ceci pour dire qu’une société se doit d’encourager à la réussite certains de ses fils, pour son bénéfice global, et non pas pour que ces derniers se réalisent en simples profiteurs. Dès lors, leur réussite doit se constater positivement, par le bénéfice global que la société en récupère, et les vaillants doivent pouvoir se positionner de façon “positive” en disant :

“Voici ce que je suis, car voici ce que j’ai fait”.

Malheureusement, c’est justement cette détermination positive qui fait cruellement défaut aujourd’hui, où les profits énormes des uns, correspondent à la défaite totale des autres.
Dans ces conditions, les crâneurs et les profiteurs ne pouvant plus dire ce qu’ils sont, par ce qu’ils font, s’emploient alors à se positionner de façon “négative”, en disant :

“Voici ce que je ne suis pas, car voici ce que je ne fais pas”

Ainsi, pour se donner du poids par ce positionnement négatif, s’emploient-ils avec la complicité des médias, à salir autant qu’ils le peuvent et à longueur de temps, tous ceux avec lesquels ils veulent établir leur différence, en relatant à longueur d’éditoriaux, la défaite morale et sociale de certains enfants des minorités, qui depuis le berceau, n’ont pas bénéficié de l’encadrement qui aurait du faire d’eux, des hommes pleins de fierté et de responsabilité.

Or, il est bien connu que pointer du doigt le défaut de l’autre, ce n’est certainement pas pour l’aider à en sortir, et que la mise sans cesse en évidence de la défaite de certains des quartiers, est devenu le filon que s’emploient à exploiter dans leur lâcheté, les prédateurs, pour maintenir ces enfants désorientés, dans leur errance.

Dans ces conditions, le pire des dangers, c’est l’identification confuse par eux-mêmes, à cause de ce véritable “lavage de cerveau”, de ces hommes fragiles avec l’image détestable que les profiteurs leur renvoient sans cesse, en se prétendant n’en être que les miroirs.

Il faut donc briser ces miroirs déformants, qui renvoient aux minorités, des images qui permettent des généralisations outrancières, afin de priver de ressource les ressortissants de ces minorités. Ceci, à force de leur répéter par ces images, en finissant par les convaincre, qu’ils n’en possèdent pas...

C’est pourquoi, un travail de militant consiste désormais, à faire la promotion des images positives des minorités, telles que celle de cette jeune femme pilote de jet, pour que ceux des quartiers comprennent que rien ne leur est inaccessible, et pour faire à l’occasion un joyeux pied de nez à tous ces crâneurs, qui ne soupçonnent même pas, lorsqu’ils s’en vont prendre leur avion pour s’en aller traiter leurs importantes affaires, qui donc pilote cet avion...


Paris, le 3 juin 2012
Richard Pulvar

lundi 4 juin 2012

JETES DANS LES OUBLIETTES DE L’HISTOIRE


Son allure et sa tenue, tout comme le fait qu’il ait eu l’occasion et les moyens de se faire réaliser ce magnifique portrait, montrent d’évidence qu’il s’agissait d’un dignitaire de haut rang...

Pourtant, nous ne savons strictement rien de cet homme, ni son nom, ni de quelle origine était-il, ni quelle était sa fonction, ni même l’époque exacte qui fut la sienne, et s’il n’y avait eu la survivance de ce tableau, comme de nombreux autres pour en établir ainsi le témoignage, nous demeurerions encore totalement dans l’ignorance du fait que de nombreux hommes dits “de couleur”, ont animé depuis toujours, les différentes cours européennes.

Mais si les portraits ont survécu, par le fait que les tableaux possèdent par eux-mêmes de la valeur, il n’en fut pas de même de la mémoire de tous ces illustres, qui ne pouvaient compter que sur le bon vouloir de ceux qui les suivent, pour en entretenir le souvenir. Car, il vint une époque où parler de la valeur de certains nègres ou métis, s’inscrivait trop en faux, contre la propagande nécessaire pour que soit maintenue, malgré une contestation naissante, la déportation esclavagiste, et justifiées ensuite, les entreprises colonialistes.

C’est ainsi que, contrairement à ceux qui pensent que la conscience humaine poursuit immanquablement sa marche graduelle vers le progrès, celle-ci peut à certaines époques, comme cela semble hélas être le cas, pour notre époque actuelle, subir une terrible régression. Ce fut le cas, de la seconde partie du 17e siècle, à la fin du 19e siècle, période contenant pourtant celle dite des “lumières”, où allait se constituer graduellement et par ces nécessités, le “mythe du nègre”, comme n’étant qu’un animal, tout juste d’un niveau supérieur à celui du singe. Il fallait donc que les valeurs de nègres connus des époques anciennes, fussent oubliées...

Bien sûr, malgré tout le zèle que mirent certains comme Gobineau et bien d’autres, tout au long du 19e siècle, dans la prétention scientifique de leurs théories racistes, les penseurs dans leur ensemble, n’allèrent quant même pas jusqu’à déclarer le nègre inférieur, mais considéraient tout simplement que leurs sociétés avaient été tenues à l’écart du train de l’histoire, et qu’il appartenait dès lors aux nations occidentales, de venir les atteler à nouveau à celui-ci.

Il sera très difficile, compte tenu de ce qu’en auront été les conséquences dramatiques, dans la redoutable époque coloniale, de faire admettre que cet argument possédait cependant, un fond de vérité, même si cela ne pouvait justifier bien sûr, les massacres et les atrocités, dont il fut le prétexte.

C’est d’ailleurs ce même argument qui fut repris, mais pour le coup, carrément hors de propos, et selon une formulation totalement maladroite, parce qu’elle ne concernait pas une période particulière de l’Histoire, mais prétendait en rendre compte dans son intégralité, en devenant fausse par le fait, il y a seulement quelques années, par un président de la république qui de toute évidence, répugnait à ouvrir les livres de cette Histoire à laquelle il faisait ainsi référence.

Il aura fallu rien de moins que deux guerres mondiales, une première où l’orgueilleuse métropole a du faire un appel désespéré à ces citoyens de seconde catégorie, afin de son salut, et une seconde où, si promptement et piteusement vaincue sur son propre territoire, elle n’a du de pouvoir s’assoir à la table des vainqueurs, que parce qu’elle avait pu reconstituer une armée à partir de son empire, grâce au ralliement d’un de ses illustres représentant, le gouverneur Eboué, pour que l’état d’esprit change enfin dans ce pays.

C’est ainsi que la quatrième république verra la reconnaissance de la valeur de nombreuses personnalités africaines ou antillaises, auxquelles seront confiées de hautes responsabilités politiques. Ceci, au point qu’un de ces nègres, monsieur Gaston Monnerville, s’en viendra occuper pour une longue période de vingt et une années, la fonction de président du Sénat, ce qui en fera durant tout ce temps, le second personnage par ordre hiérarchique, de l’état français...

Imagine-t-on ceci aujourd’hui, où une femme noire, simplement ministre de la justice, constitue déjà l’occasion d’un vacarme ahurissant ?

Malheureusement cette reconnaissance tardive, n’allait suffire, ni à faire oublier, ni même à mettre simplement fin, comme en Algérie, à toutes les outrances de la colonisation, et à la mentalité si détestable des colons, qui allaient fatalement condamner l’empire. De plus, les conséquences dramatiques de la chute de celui-ci, allaient raviver un racisme qu’on espérait sur le déclin. Non pas tant celui des particuliers, que les nombreuses fréquentations et même, alliances conjugales, dans un monde désormais ouvert, mettent à l’abri de ses excès, mais un effroyable “racisme d’état”, devenu quasiment institutionnel. Ceci, tant il se montre absolument indispensable pour la conquête de larges franges de l’électorat, par la “magie” que constitue l’explication simple qu’il permet de donner, à tous les problèmes qui affectent cette société.

Ainsi, le mythe du nègre de race inférieure, a-t-il été remplacé d'une façon rentable, par celui de “l’immigré”, fauteur congénital de délinquance, en faisant des défaites de celui-ci, non pas une conséquence de son mode de vie déplorable, ce qui engage la responsabilité des autorités, mais tout simplement une conséquence incurable de ses gènes...

Dans cet état que d’aucun de ceux qu’il protège encore, pour combien de temps, nul d’ailleurs ne le sait, ne veut reconnaitre qu’il est bel et bien devenu tout simplement un état raciste, il serait totalement illusoire d’espérer qu’il fasse sienne, la lourde charge de placer tous ses enfants sur un pied d’égalité, dans les meilleures conditions possibles, afin de leur réussite.

Car ceci implique que soit urgemment restauré le “narcissisme” nécessaire à chacun, pour qu’il puisse déjà, au moins s’accepter tel qu’il est, étant bien entendu qu’il ne saurait fonctionner convenablement sans cela. Ceci imposerait à cet état, non seulement de renoncer aux discours les plus rentables d’un point de vue électoral, mais de plus, de procéder à la réhabilitation historique, de ceux dont il méprise aujourd’hui les semblables.

Ce sont donc de vaillants militants, qui s’emploient avec ferveur, à sortir des oubliettes de l’histoire, tous les exemples de brillantes réussites, permettant à ceux de la même catégorie d’hommes que ceux-là, de ne pas désespérer de leur nature, de ne plus se sentir orphelins d’excellence, et de tenter donc celle-ci, en toute confiance, et avec détermination.

Qu’on ne s’y trompe pas, c’est de la réussite de cette réhabilitation que dépendra, pour tous les citoyens de ce pays, quels qu’ils soient, la réussite de toute cette société. Car, celle-ci nécessite que les uns et les autres puisse enfin s’agréer, ce qui ne peut se faire que pour autant que les premiers s’acceptent déjà, et que les seconds, au vu de vérités réhabilitées, les reconnaissent...


Paris, le 1er juin 2012
Richard Pulvar