dimanche 8 avril 2012

LA REVOLUTION OU LA GUERRE




Nous ne sommes pas les maîtres de l’Histoire, nous n’en sommes que les modestes instruments. Ceci, parce que dans leur complexité, la mise en place des ses événements les plus dramatiques, se fait généralement sur plusieurs décennies, voire plusieurs siècles. Ainsi, se trouve-t-il rarement des hommes, pour avoir la responsabilité de bout en bout d’un de ces événements présidant à la destinée des nations, alors même que ceci constituerait la condition, pour qu’il soit possible d’en avoir la pleine et saine maitrise.

Nous sommes donc dans le cas général, confrontés à des situations qui découlent de décisions prises par d’autres, mais qu’il nous faut malgré tout bien assumer, et pour le mieux, ce qui, dans les cas les plus critiques, nécessite de faire des choix angoissants et douloureux. Mais il se trouve parfois, que les deux aspects d’une alternative qui nous échoit, semblent également terrifiants l’un et l’autre, et le réflexe commun, qui est celui d’hommes qui refusent la fatalité d’un drame, c’est de se persuader de l’existence d’une troisième voie, permettant d’éviter celui-ci, et de s’attacher à la trouver.

Pour très honorable que soit cette position, elle s’est maintes fois révélée illusoire, pour le plus grand désespoir de ses promoteurs, avec ceci, qu’elle n’aura bien souvent pas permis de choisir entre deux calamités, celle qui était la moindre...

Or, c’est bel et bien, à cause de décennies d’une gestion irresponsable et malhonnête des affaires de l’état, par des hommes qui ne furent tout ce temps préoccupés, que par leur satisfaction narcissique de l’exercice du pouvoir, face à un tel choix cornélien que bien malgré nous, nous nous trouvons aujourd’hui.

Il s’agit du choix dramatique que nous devons faire à cette heure, entre la “révolution”, ou la “guerre”, en étant cependant bien conscients que, seule l’antériorité de la première, pourra encore éviter la seconde, mais que si nous devions par le plus grand des malheurs, être entrainés dans la seconde, celle-ci ne manquerait pas d’impliquer ensuite, la première.

Dans ces conditions, un choix de bon sens s’impose, faire la “révolution”, et la faire surtout maintenant, même s’il ne s’agit pas là, d’une perspective heureuse et réjouissante, et que, compte tenu des affres qui l’accompagnent, une décision d’une telle gravité n’est pas des plus simples à prendre. Car, ce qu’il faut absolument, c’est éviter de nous retrouver entrainés dans cette guerre qui se prépare, cette autre option de l’alternative, qui constituera pour nous, à n’en pas douter, un enchainement de malheurs sans fin.

Pourquoi en est-il ainsi, et pourquoi en sommes-nous arrivés là ?

A cause de la situation économique et financière dans laquelle nous nous trouvons.

Soyons clairs.

Dans notre actuelle république française, l’ensemble des prélèvements ne permet pas, bien loin de là, à l’état de fonctionner.

Ceci se traduit par un très large excédent de ses dépenses, par rapport à ses ressources, que dans sa mise en forme administrative on appelle, le “déficit budgétaire”.

Celui-ci a atteint pour l’année 2011, le chiffre astronomique de 98 milliards d’euros, que le gouvernement à du emprunter auprès d’organismes publics ou des banques privées, pour pouvoir boucler son budget. Ceci, en augmentant davantage encore un endettement du pays, dont il avait pour partie il est vrai, hérité des gouvernements précédents. Mais sur ce seul quinquennat, cet endettement du pays se sera en fait accru de 600 milliards d’euros, pour atteindre au total, cette somme défiant totalement l’imagination, de 1700 milliards d’euros...!

Or, il n’est désormais plus possible, pour tenter de revenir à l’équilibre budgétaire, d’augmenter encore les prélèvements, autrement dit, les impôts et les charges sociales, qui sont déjà trop importants. Car, ceci provoquera une baisse du pouvoir d’achat des particuliers, entrainant une baisse de leur consommation, et selon un phénomène connu lié au facteur multiplicateur, que nous traduisons par la formule habituelle, "trop d'impôt tue l'impôt", une baisse de la production de biens et de services liés à cette consommation, donc une baisse globale de l’activité dans le pays, et paradoxalement, une baisse de ces prélèvements, si on tentait maladroitement de les augmenter ainsi, puisqu’ils se font en pourcentage de l’activité.

D’autre part, une augmentation des prélèvements sur “l’activité” des entreprises, étant bien entendu que contrairement à ce que souhaitent certains, même s’ils sont cependant de bonne foi et généreux, il n’est pas possible de s’en prendre au “capital”, puisque celui-ci ira se réfugier ailleurs, à la vitesse de la lumière, entrainera une baisse de leur compétitivité, donc une diminution de leurs ventes, et in fine, une diminution des prélèvements qu’on tenterait d’augmenter de la sorte, puisqu’ils se font en pourcentage de ces ventes.

Tout ceci revient à dire que dans la situation de crise actuelle, caractérisée par le fait qu'il existe déjà un très grand manque d'activité, toute augmentation des prélèvements pour tenter de revenir à l’équilibre budgétaire, coûterait beaucoup plus cher, qu’elle ne rapporterait.

Il ne s’agit pas dans ce qui se trouve exposé ici, d’un cas d’école théorique, mais bel et bien tout simplement, de ce qui vient de se passer sous nos yeux mêmes, en Grèce, où une politique d’austérité, par des suppressions de prestations, et l’augmentation des prélèvements, afin de tenter de sortir de l’endettement, aura totalement fossoyé ce pays, aujourd’hui à la dérive.

Symétriquement, il n’est pas possible au gouvernement, de diminuer de façon sensible, les dépenses de l’état, pour tenter de revenir à l’équilibre budgétaire. Ceci, parce que la part la plus importante de ces dépenses, consiste en le paiement du “service de la dette”, c’est à dire des intérêts que l’état doit payer aux organismes prêteurs, qui atteint actuellement le chiffre ahurissant de 45 milliards d’euros, soit la totalité de l’impôt sur le revenu. Ainsi, pas un centime de l’argent que donnent par leurs contributions, les citoyens de ce pays, ne sert au fonctionnement de l’état, tout ce que qu’ils payent, ne sert qu’à enrichir des banquiers...

D’autre part, sa marge de manœuvre pour diminuer ses autres dépenses, est très restreinte. Ceci, parce que dans tous les domaines où cette réduction était faisable sans trop de conséquences économiques à effet contraire de celui espéré, c’est à dire essentiellement, les dépenses d’équipement, le désengagement de cet état, qui s’est débarrassé de cette charge sur les régions, au point qu’il n’existe même plus de routes nationales dans ce pays, ou sur des entreprises privées comme Eurotunnel, à déjà été fait depuis longtemps par des dirigeants sans scrupules. Il n’y a donc plus grand chose à gagner comme économies de ce point de vue, pour un état qui ne finance déjà plus rien lui-même.

Quant aux autres dépenses, les prestations sociales, et la charge de son administration, si des économies dans les dépenses de fonctionnement de cette dernière, peuvent être faites, elles seront surtout symboliques, ce qui n’est pas négligeable bien sûr, alors qu’on demande à chacun de faire effort, mais cela n’ira pas loin face aux dizaines de milliards qui sont en jeu.

Du coté de la réduction des prestations sociales, et du nombre des fonctionnaires, il s’agit là typiquement des économies qui, par le fait du “facteur multiplicateur”, c’est à dire la reproduction d’une dépense, par celui qui en a d’abord été le bénéficiaire, et qui fait que grâce à ses nombreux fonctionnaires, la France avait bien mieux supporté la crise de 1929 que les autres nations, parce que ceux-là au moins, pouvaient continuer à dépenser, coûtent beaucoup plus cher que ce qu’elles rapportent. Une telle réduction d’effectif ne vaudrait, que si nous étions en période de forte activité, et qu’il était donc possible aux gens du public, de se recycler dans le privé. Mais transformer des fonctionnaires en chômeurs, ne solutionne rien.

Or, il faut bien que cet état puisse fonctionner malgré tout, et il ne le peut alors, qu’en continuant à s’endetter, puisque les voies de l’augmentation des prélèvements, et de la diminution des dépenses, ne lui sont pas possibles.

Nous constatons ainsi qu’une fois qu’on met la main dans l’engrenage vicieux de l’endettement, on y laisse fatalement tout le bras, et que sauf à imposer à leurs concitoyens, jusqu’à leur ruine totale, des plans d’austérité se succédant sans fin, il n’existe aucun moyen pour les gouvernements de pays copieusement endettés comme le nôtre, pour éviter d’avoir à s’endetter encore plus, et tous les candidats à l’élection présidentielle qui vous disent qu’ils vont mettre fin au déficit budgétaire, sont des menteurs, car ils ne disposent tout simplement d’aucun moyen, pour faire cela.

Tout notre drame dans cette affaire, c’est qu’il ne s’agit en toutes ces sommes accordés aux gouvernements par les établissements prêteurs, que de “monnaie de singe”, que tout le monde s’accorde pour l’instant, ce qui ne va pas éternellement durer, à prendre pour “argent comptant”. Ceci, libellés en une devise, le “dollar”, qui en toute logique économique, ne devrait au jour d’aujourd’hui, absolument plus rien valoir, étant bien entendu que les sommes incommensurables de dollars en circulation, en réserve dans les banques centrales, ou en créances des établissements prêteurs sur les états, ne possèdent aucune contrepartie en biens et en services pouvant être échangés sur cette planète. Et, y mettrait-on la tour Eiffel, les châteaux de la Loire, le Parthénon, la moquée Bleue d’Istanbul, le Taj Mahal, les pyramides d’Egypte ou autres merveilles du patrimoine de notre humanité, qu’il n’est pas certain qu’on y parviendrait.

Puisque tout ce système ne tient que sur une fiction, la valeur à cours forcé du dollar, et que de plus, les sommes en jeu ne cessent de croitre, il est prévisible que ce cinéma ne pourra pas durer éternellement, et que viendra bien le jour où, les premiers à sentir le vent, seront justement ceux qui vont déclencher la tempête. Ceci, en s’employant à se dessaisir au plus vite de leur créances en monnaie de singe, pour de la véritable richesse matérielle, et il est clair que s’il devient contagieux, ce geste se reproduira à une vitesse fulgurante, dans un sauve qui peut général, qui fera tout exploser, et qui portera un coup de grâce aux Etat Unis d’Amérique où, à l’instar de ce qui se passa en Allemagne, les citoyens devront se rendre au supermarché, avec une brouette de dollars pour faire leur courses.

Conscients du danger, les Américains n’ont eu de cesse de dissuader par toutes formes d’intimidation, les détenteurs d’énormes sommes en dollar, de s’en séparer. C’est ainsi qu’ils ne se sont pas gênés pour menacer les richissimes monarchies du golf, lesquelles lassées d’avoir perdu 40% de leur fortune libellée en dollar, par rapport à l’euro, envisageaient de faire de cette dernière devise, leur nouvelle monnaie de réserve, de tout simplement les renverser à la façon de Saddam, en s’inventant comme d’habitude, des raisons humanitaires, ou de droits de l’homme.

Ces monarchies ont bien entendu la mise en garde, et sont aujourd’hui parmi les alliés les plus actifs aux cotés des Américains, non pas parce que ces monarques les aiment, mais parce qu’ils tiennent à leur pouvoir, et à leur fortune.

Mais, ces intimidations n’eurent aucune prise sur le colonel Khadafi qui, riche qu’il était de son pétrole, poursuivait son projet déjà bien avancé de monnaie africaine, pour en finir avec les règlements en dollar et franc CFA, entre nations africaines, et celui de constituer une banque africaine, se substituant au FMI et ses exigences, pour le soutien aux économies de ces nations.

Nous savons quelle fut la suite que ces Américains donnèrent à cet entêtement.

Cependant, il ne s’agit là que de reculer pour mieux sauter, car ces dispositions ne permettront pas pour autant aux nations européennes endettées, de boucler leur budget, et une crise dévastatrice, se trouve fatalement inscrite dans le maintien d’une telle situation. Et ceci, d’autant que les pays du “Brics”, viennent de décider d’opérer leurs règlements avec leurs monnaies nationales, sans passer par le dollar comme c’était alors l’usage, devenu douteux.

Dans ces conditions, il n’existe que deux façons d’en finir, tant qu’il en est encore temps, avec cette menace, deux, et pas une de plus, à savoir :

Faire défaut sur la dette, dire c’est fini on ne paie plus, remettre les compteurs à zéro, et utiliser selon la normalité des choses, la contribution des citoyens pour le fonctionnement de l’état, sans plus avoir la nécessité d’emprunter sans fin, pour payer des intérêts.

C’est ce qu’ont fait les Russes de la révolution bolchévique, et plus près de nous, avec un beau succès, l’Argentine, l’Equateur, et l’Islande, pays dont les économies sont désormais en pleine croissance...

Bien sûr il s’agirait d’un désastre total pour les prêteurs, et surtout, pour le pays détenteur de la devise en laquelle se trouvent libellées ces créances, puisque cela apporterait la preuve que ces avoirs en dollar ne valent rien, chacun se dépêchant alors de s’en débarrasser. C’est pourquoi les puissances financières aidées par la puissance étatique américaine, se sont employées et sont parvenues, à placer leurs hommes aux postes clefs des nations et des institutions européennes, et même à placer deux de ceux-ci, comme étant les principaux favoris pour notre élection, afin qu’aucun gouvernement ne se mette une seconde dans l’idée, d’imiter les Islandais.

Soyons alors bien attentifs au fait que tout ceci signifie clairement, que tous ces gens, ceux des gouvernements sous influence, ceux de certaines institutions internationales, et ceux des puissances financières, ont opté pour la seule autre façon, qui est désormais traditionnelle, pour se sortir de ce genre de situation, c’est à dire “la guerre”, celle qu’ils n’ont de cesse de préparer, et de nous préparer à accepter, contre la Syrie et l’Iran Et si nous n’y sommes pas encore, c’est simplement parce qu’ils ont été momentanément contrecarrés dans leurs plans, par la Russie, et par la Chine, qui les ont privés d’une façade de légalité, pour le faire.

Pourquoi la guerre ?

Tout d’abord, parce qu’il y a urgence ! Les risques de voir tout le système s’effondrer, ou de voir les populations excédées de devoir payer aussi durement que cela leur sera de plus en plus imposé, pour sortir d’un embarras dans lequel les auront plongés, des profiteurs, des tricheurs, des aventuriers déjà fortunés, et des puissances financières prétendant et parvenant, à se substituer aux gouvernements pour la conduite des affaires du pays, vont en grandissant. Il est clair qu’en cas d’effondrement du système, ou de “révolution”, cela entrainera la ruine, et la perte de tout leur pouvoir, par ces puissants, ce à quoi ils ne sauraient se résigner sans manœuvrer pour l’éviter, serait-ce au prix de la plus dangereuse des aventures.

Or, il est certain que, passé l’échéance électorale, le nouveau “pouvoir” mis en place, et de quelque bord qu’il sera, n’en possédera justement plus, car il ne pourra strictement rien, ni pour, ni contre rien, et on n’imagine pas qu’une situation appelée logiquement à se dégrader, puisse continuer à être ainsi subie, sans qu’à aucun moment il ne se produise une contestation de ce pouvoir fantomatique, qui abandonne les citoyens sans aucun recours, face aux difficultés du pays.

Dans ces conditions, “l’état de guerre”, c’est la situation qui offre à un gouvernement prétexte à tous les abus de pouvoir, pour se maintenir contre vents et marées. Ceci, au nom de la défense nationale, et elle condamne au suivisme, comme cela s’est vérifié dans les cas de Côte d’Ivoire et de Libye, une opposition déjà prompte à la traitrise, tout en permettant au gouvernement d’imposer au pays, les dispositions cyniques et impopulaires qui l’arrangent. C’est l’opération par laquelle on réduit toute opposition à néant, ce qui est indispensable dans une situation comme la nôtre, où le gouvernement se trouve déjà totalement discrédité, et susceptible à tout moment d’être emporté par un mouvement spontané, qui pourrait prendre naissance tout simplement, par un incident intervenant au fond d’une banlieue abandonnée.

Pour opérer une nécessaire “diversion”, le schéma consiste alors à s’attaquer à des pays disposant de ressources, afin de pouvoir leur faire supporter, en faisant main basse sur celles-ci, le prix de la guerre qui leur est faite. Il s’agit donc exclusivement de pays pétroliers, Côte d’Ivoire, Libye, Syrie, Irak, Iran, dénoncés comme “dictatures”, lesquelles semblent être les seules à déranger les habituels donneurs de leçon occidentaux. Il est manifeste à ce sujet, que le dictateur du Belarus ne dérange personne, et quant à celui de Corée du nord, en plus de n’avoir pas de pétrole, il a les poings solides, et il est clair que le souci humanitaire, la main sur le cœur, des occidentaux, ne va tout de même pas jusque là...

Il s’agit donc d’infliger à ces pays d’énormes dévastations, et d’imposer ensuite ses entreprises aux gouvernements complaisants qu’on y installe, pour la reconstruction. Le cas emblématique de ce type d’opération, est l’Irak des Américains. Ceci permet aux agresseurs, d’imposer ce faisant sournoisement, et à leurs propres peuples, les augmentations de prélèvements, et les réductions de prestation, nécessaires au retour vers l’équilibre budgétaire, sans avoir à subir la baisse d’activité corrélative qui rendrait l’opération négative, grâce à ces providentiels et juteux “contrats” extérieurs, et bien sûr, grâce à la très forte activité pour l’occasion, des industries d’armement.

Dans la foulée, ceci permet de procéder à une réduction considérable de la masse monétaire, pour mettre le système hors de danger, par une dévaluation qui ne dit pas son nom, c’est à dire par une très forte hausse des prix, dont on rendra responsable bien sûr, la situation internationale, et qu’on tentera de faire accepter au peuple au nom de l’effort de guerre, mais c’est peut-être là, la fragilité du dispositif, sur laquelle les révolutionnaires devront jouer.

Bien sûr, s’inscrit également dans ce schéma, la volonté de contrer l’énorme montée en puissance de la Chine, en s’attaquant à ses robinets de pétrole syrien et iranien, après s’en être déjà pris aux ivoirien, libyen, et soudanais, puisque c’est là son talon d’Achille, celle pour une nation raciste et belliciste du proche orient, de porter atteinte une fois de plus à ses voisins, et celle pour des regroupements de puissants, d’imposer aux peuples leur domination.

En fait, si sauf “événement” salvateur, nous nous retrouverons fatalement en guerre, c’est tout simplement parce que dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, il faut absolument faire quelque chose, que les gouvernements en place, ne savent absolument pas quoi faire, et que face à la nécessité de faire quelque chose pour ne pas eux-mêmes être défaits, ils feront la seule chose qu’il leur sera encore possible de faire, c’est à dire la guerre, qu’ils n’hésiteront pas à nous imposer, pour pouvoir se sauver, eux, et les puissances financières qui les manœuvrent.

Pourquoi la révolution ?

Parce que c’est la seule façon, si elle intervient avant, d’éviter la guerre programmée par les puissants, qui ne sera pas du tout une du calibre de celles de Côte d’Ivoire ou de Libye, mais une entreprise beaucoup plus dangereuse et à l’issue totalement incertaine, compte tenu des cibles visées. Car, l’armée syrienne vient déjà de faire l’éclatante démonstration de sa très forte capacité à s’opposer à une action hostile, en écrasant la rébellion armée instrumentalisée et équipée par les puissances occidentale, et en faisant même prisonniers à cette occasion, des éléments des forces spéciales française et britanniques.

Quand à l’armée iranienne, forte de 755 000 hommes, faiblement équipés, mais très fortement motivés, comme ceci s’est vérifié dans leur lutte contre les Irakiens, tous les experts militaires s’entendent pour dire que s’en prendre à elle serait de la pure folie. C’est d’ailleurs partant de cette analyse, que certains d’entre eux entreprennent en ce moment une campagne de désaveu de l’actuel président des Etat Unis, auquel on prête ce funeste projet, et qui est décrit pour cela comme étant “imprévisible”.

Il est donc totalement inadmissible, qu’après que nous ayons déjà vu nos existences dévastées, par les manœuvres de puissants, assoiffés d’avoir et de pouvoir, que nous soyons conduits par ceux-là mêmes à notre perte, afin qu’ils puissent se sauver.

Nos pires ennemis sont ces gens, et non pas ceux qu’ils s’emploient à nous inventer à l’autre bout de la Terre, et qui à ce jour, ne nous ont strictement rien fait. C’est donc contre ces ennemis que nous devons combattre, et nous les combattrons...!

Paris, le 8 avril 2012
Richard Pulvar