LISTE DES OPERATIONS
EXTERIEURES MENEES PAR L’ARMEE FRANCAISE
DEPUIS 2000…
Opérations
sous pavillon français
Opération
Héraclès (2001-2002), de la Marine Nationale dans le cadre de la guerre
d’Afghanistan.
Opération
Epidote (2002-2014), forces françaises en Afghanistan
Opération
Arès (2003-2007), forces spéciales françaises en Afghanistan, sur demande du
gouvernement afghan.
Opération
Licorne (2002-20015), Côte d’Ivoire.
Opération
épervier, Sahel, débutée en 1986, et remplacée par Barkhane en 2014.
Opération
Corymbe, Marine Nationale au large des côtes d’Afrique depuis 1990…!
Opération
Boali ( 2002-2013), Centrafrique.
Opération
Providence 2003, Liberia.
Opération
Baliste 2006, Liban.
Opération
14 Juillet, 2003, Colombie.
Opération
Harmattan 2011, Libye.
Opération
Serval (2013-2014), Mali.
Opération Barkhane,
depuis 2014, Sahel.
Opération
Chammal, depuis 2014, Irak.
Opérations
sous pavillon de l’Union Européenne.
Opération
Concordia, 2003, Macédoine.
Opération
Artémis, 2003, Afrique, région des grands lacs.
Opération
Proxima, 2003, succède à Concordia en Macédoine.
Opération
Atalante, depuis 2008, Marine Nationale au large de la côte de la Somalie.
EUFOR
Tchad-RCA, depuis 2008, au Tchad et en RCA.
Opérations
sous pavillon de l’Otan.
Opération
Carbet, 2004, en Haïti.
MINURSO
(mission des Nations Unies) depuis 1991, Sahara occidental.
MINUEE (mission des Nations Unies), depuis 2000,
Ethiopie et Erythrée.
MONUC
(mission des Nations Unies), depuis 1999, RDC.
MINUK
(mission des Nations Unies), depuis 1999, Kosovo.
MINUL
(mission des Nations Unies), 2003-2004, Liberia.
MINUSTAH
(mission des Nations Unies), 2004, en Haïti.
ONUCI
(mission des Nations Unies), depuis 2004, Côte d’Ivoire.
FINUL
(force des Nations Unies), depuis 1978, Liban.
Opération
Sangaris (mandat des Nations Unies), 2013-2016, Centrafrique.
Opération
sous mandat international (hors Nations Unies)
FMO (force
multinationale d’observateurs), depuis 1981, Sinaï.
L’armée
française qui n’a donc pas cessé de mener des opérations guerrières et sur
plusieurs fronts en même temps depuis cette date, sans parler des nombreuses
opérations des années précédentes, a donc été envoyée depuis l’an 2000, au
Sahara occidental, Côte d’Ivoire, Centrafrique, Liberia, Libye, Mali, RCA, RDC,
Ethiopie, Erythrée, Somalie, Tchad, et d’une façon générale dans tout le Sahel
et dans la région des grands lacs, et même dans le Sinaï en observateur, au
Liban, en Irak, en Afghanistan, en Macédoine, au Kossovo, en Haïti, en
Colombie, en Méditerranée, dans le golf de guinée, dans la mer Rouge, dans
l’océan Indien, dans la mer des Antilles, donc en opération sur trois mers,
deux océans, et quatre continents, et en étant naturellement présente sur un
cinquième, l’Océanie…
Même les
Américains n’en font pas autant, c’est dire… !
Il est
évident qu’il ne s’agit plus depuis longtemps en l’utilisation de cette armée,
de la défense du territoire national, ni même de la défense des intérêts
supérieurs de la nation, mais bien d’un impérialisme qui, masqué derrière un
rôle de gendarme international chargé de faire appliquer les résolutions
onusiennes, ce que les autres nations rechignent à assurer et qui fut
effectivement le rôle dévolu à cette armée durant quelques temps, opère
désormais au prétexte du droit international, pour la défense d’intérêts
obscurs.
Il faut en
effet distinguer trois époques de cette utilisation.
Il y eut
tout d’abord dès les indépendances et niant la souveraineté pourtant proclamée
des nouvelles nations, des opérations menées dans le cadre d’accords de défense
et de coopération, formant un ensemble non institutionnel qui sera alors nommé
la “Françafrique”, où il s’agira de maintenir, voire parfois même de carrément
installer au pouvoir de nations africaines, par la force, des chefs d’état
garantissant les intérêts économiques et géopolitiques de la France, en
Afrique, ce type d’opérations se maintenant jusque de nos jours.
Viendront
ensuite et parallèlement à cela, des opérations de “gendarmerie” conduites dans
le cadre d’institutions internationales, ONU, et OTAN, où les nations disposant
d’une capacité d’opération extérieure sont rares, mais encore plus rares,
celles qui se trouvent disposées, face à l’opposition de leur opinion publique,
à envoyer leurs enfants se faire tuer dans des missions qui n’ont rien à voir
avec celle de “défense nationale” qui est nominalement celle de leurs forces
armées…
La
professionnalisation de l’armée française va faciliter son utilisation en un
véritable “mercenariat”, dans des missions alors financées par les institutions
qui les commanditent. Il semble alors que cet engagement volontaire des armées
françaises sur des théâtres lointains, aura été, en plus de maintenir
l’influence de la France dans la géopolitique mondiale et de lui conserver sa
place si jalousée par d’autres, de membre permanent du conseil de sécurité des
Nation Unies, un moyen bien sûr inavoué pour les dirigeants de ce pays, de
maintenir à peu de frais leur armée dans un très haut niveau de compétence, à
la faveur d’opérations incessantes payées par d’autres...
Il semble
cependant qu’ils soient parvenus à la limite de l’exploitation possible de ce
filon, car concernant l’opération Barkhane pourtant conduite avec l’aval des
Nations Unies, les Américains et les Britanniques se sont fermement opposés au
fait qu’elle soit financée par ces Nations Unies, dans une région d’influence
française dans laquelle ils n’ont aucun intérêt. C’est probablement ce qui
explique la réduction budgétaire de 850 millions d’euros faite sur le budget de
fonctionnement normal des armées, qui privera à leur grand dam les militaires
des nouveaux matériels si nécessaires et tant attendus, pour les affecter à la
poursuite des opérations extérieures qui relèvent d’une autre ligne budgétaire.
La
publicité de cette affaire faite involontairement par le chef d’état major des
armées, aura plongé les dirigeants de ce pays dans un total embarras,
puisqu’ils ne sauraient expliquer bien-sûr au peuple qu’ils manquent en quelque
sorte de “commandes de mercenariat”, pour pouvoir assurer l’entretien de la
troupe, embarras qu’il feront alors payer à ce général…
Mais ce qui
nous pose maintenant un redoutable problème, c’est la troisième période de
cette utilisation de l’armée française. Car, au contraire des Etats-Unis où,
aussi puissant qu’ils se prétende, un président américain risque à tout moment
les foudres d’un congrès et de voir sa politique contrariée par celui-ci, la
facilité avec laquelle un président de la république française peut, au
prétexte de l’urgence, engager selon sa seule décision arbitraire, les forces
armées de son pays dans des opérations guerrières, sans jamais craindre le
moins du monde d’être contrôlé par un parlement croupion qui n’a jamais
contrôlé aucune de ces opérations laissées à la discrétion du seul président, à
donné des idées à certains, et aiguisé les appétits…
Il apparait
en effet que depuis quelques années, au prétexte de défendre la légalité
internationale, le mercenariat de l’armée française soit utilisé pour des
opérations purement et tout simplement crapuleuses, comme celle de Libye qui ne
fut en réalité qu’un “casse” international, pour pouvoir faire main basse sur
le pétrole et l’or du guide Libyen, comme cela fut le cas pour le pétrole de
Saddam, et comme on tente de le faire en Syrie, non seulement pour le pétrole,
mais également pour une sombre affaire de gazoduc…
Il ne faut
donc pas être dupes car si certaines opérations semblent être simplement
destinées à défendre les intérêts de sociétés fondées en France et qui par le
fait, demeurent des sociétés de droit français avec leur siège social en
France, telle que la société Total, il y a bien longtemps que le capital de ces
sociétés multinationales n’est plus du tout dans les mains d’actionnaires
français pour que l’on puisse invoquer à leur sujet, la défense des intérêts de
la nation, mais dans celles de puissantes institutions financières
internationales, tels que les fonds de
pension américains…
Partant de
là il est facile de constater, surtout avec le dernier élu qui ne cache rien de
sa fascination inquiétante pour la chose militaire, que ce sont bel et bien ces
forces de la finance internationale qui se sont offerts les trois derniers
présidents de cette république, le dernier ayant d’ailleurs été fabriqué en
seulement quelques mois, après avoir totalement mystifié un électorat qu’elles
avaient déjà longuement infantilisé depuis des années, grâce à un redoutable
appareil médiatique de propagande.
Il est
remarquable qu’elles se sont choisis trois assoiffés de pouvoir parfaitement
manipulables du fait de leur délire narcissique, et il est clair que le but de
la manœuvre était bel et bien de parvenir en se servant d’eux, à la mise en
action selon leurs projets et au nom bien-sûr de la défense de la veuve et de
l’orphelin, d’une armée disponible sans contrôle, pour mener leur “braquage”, ce
qui fut fait en Irak et en Libye, mais qu’ils ne pourront pas réussir en Syrie,
même si le dernier de ces polichinelles élus se promet justement d’y aller, là
où ni la nation ni aucun de ses intérêts supérieurs, ne se trouvent menacés…
Ainsi, même
l’égoïste qui se satisfaisait jusqu’alors de voir une nation déjà très riche,
exploiter les ressources de nations pauvres en ne leur abandonnant que des
miettes, au nom des intérêts de cette nation qui sont en fait les intérêts de
sa classe fortunée, et même le raciste qui se réjouissait de voir une nation du
nord soumettre des nations du sud au nom du darwinisme social, devraient être
alertés du fait qu’il ne s’agit plus là de défendre les intérêts d’une nation,
mais ceux d’une oligarchie financière supranationale qui tente de se constituer
en une véritable aristocratie mondiale, et qu’il ne s’agit plus de soumettre
simplement les peuples du sud, mais carrément tous les peuples…
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