mercredi 17 octobre 2012

DES GRACQUES AUX GRECQUES, PLUS DE VINGT SIECLES DE LUTTE


Constatons le, depuis les frères Tiberius et Caius Gracchus, citoyens Romains pourtant issus de la plèbe, mais ayant accédé à l’aristocratie grâce à la magistrature, et qui dans la république romaine du 2e siècle avant J.C., s’employaient à lutter en faveur des humbles face aux puissants, jusqu’aux foules grecques qui défilent sans cesse aujourd’hui, pour éviter que des technocrates n’achèvent de désoler leur nation, l’histoire tout au long de ces siècles porte la marque d’un long chapelet de ces luttes incessantes, pour l’égalité, la justice, et le droit...

Et pourtant, ce monde ne va toujours pas mieux...

Nous sommes cependant amenés à combattre encore et toujours, tout simplement pour éviter que selon sa tendance naturelle “gravitationnelle”, celle qui constitue précisément la cause première de tous les faits “graves” que nous vivons, il ne devienne plus mauvais encore.

En fait, nous sommes un peu comme ces poissons qui vivent dans les rivières, et qui ne peuvent vivre que là. Ceux-ci sont condamnés en effet, à lutter sans cesse contre le courant dont le mouvement est bien de nature gravitationnelle, en tentant alors d’atteindre contre lui, l’amont de ces rivières. Mais ceci, sans jamais pour autant parvenir jusque là, et simplement pour éviter de se retrouver fatalement et tout bêtement dans la mer, où ils périraient...

Cette comparaison pour dire qu’il existe une tendance naturelle des choses qui, du point de vue de notre “humanité”, c’est à dire de cette qualité qui fait de nous autre chose que de simples animaux comme les autres, nous entraine constamment vers la faute. Celle-ci se juge alors comme telle, selon un arbitraire “affectif” quand à un ordre préférentiel des choses, qui nous conduit à condamner le meurtre, le vol, le viol, l’inceste, l’égoïsme, la méchanceté, la cruauté, et les abus de toutes sortes, selon tout autant de “scrupules” qui constituent le caractère fondamental de l’humain, et qui ne sont en rien la préoccupation des animaux...

Contre cette “tendance naturelle” qui tend à nous conduire à la faute selon nos options “sociales”, parce qu’elle à justement pour objet la protection égoïste de nos “individualités”, doit s’exercer en permanence notre vigilance et notre “exigence culturelle”, dont la finalité concerne quant à elle la bonne tenue de notre “collectivité”.

En effet, ce que nous concevons comme étant la “morale”, n’a de raison que sociale, sa finalité étant de nous permettre de nous établir selon les meilleures relations possibles, les uns avec les autres. Ceci, étant bien entendu que s’il se pouvait ainsi, l’individu isolé n’ayant de compte à rendre qu’à lui-même, et n’ayant donc pas d’occasion de porter atteinte aux autres, n’offenserait en rien la morale.

Cette tendance systématique de notre “égoïsme”, correspond à la nécessité physique de notre “nature” qui comme telle; est bien sûr “animale”, mais qui à la différence de celle des autres animaux, se trouve contrariée en les individus que nous sommes, en étant “humanisée”.

En fait, sa disposition égoïste à pour fonction de déterminer l’individu à se constituer “physiquement”. Ceci, en s’accaparant d’éléments prélevés sur son environnement, serait-ce alors au détriment des autres êtres qui s’y trouvent. C’est donc de cette disposition naturelle que vient notre détermination d’animaux bipèdes, à la “prédation”, et c’est pour cette raison qu’elle se trouve représentée par le corps de “lion”, ce prédateur par excellence, du grand sphinx de Guizeh.

Cette attitude “naturelle”, égoïste et prédatrice, est ainsi l’aspect comportemental qui, comme nous le constatons, est dominant, chez les hommes que nous disons habituellement “de droite”. Elle est alors “gravitationnelle”, en ce sens qu’elle tend à la constitution et à la préservation de l’intégrité physique de l’individu, par le rassemblement en la singularité de sa personne, et selon une tendance centripète qui relève bien du principe de gravitation, d’une pluralité d’éléments prélevés sur son environnement.

Face à cette attitude naturelle, et en la contrariant pour en limiter l’expression, il doit normalement s’exercer chez nous autres les humains, une exigence “culturelle”, selon nos préférences affectives arbitraires, quant à l’ordre des choses. Mais malheureusement, nous nous trouvons visiblement dans une période d’anomalie à ce sujet, car cette exigence semble ne plus s’exercer depuis déjà bien des années, dans notre actuelle société.

Cette exigence “culturelle” selon laquelle se trouve établie notre “morale”, est quant à elle “altruiste”, puisqu’elle s’oppose à la tendance gravitationnelle égoïste des individus, qui les détermine à s’accaparer des autres pour pouvoir se constituer, et qu’elle prévoie tout au contraire le don de soi aux autres, afin que par ce “partage” entre ses membres, puisse se constituer la “collectivité”.

Soyons alors bien attentif au fait qu’au contraire de l’égoïsme qui s’exprime par le fait, “naturellement”, autrement dit, d’une façon systématique et logique de nos individualités, l’exigence culturelle n’a quant à elle rien de spontané et de systématique, parce qu’elle est non pas gravitationnelle, mais “intentionnelle”, et nécessite des humains qu’ils s’y emploient, avec volonté et détermination, au nom d’une morale...

Cette exigence culturelle altruiste, constitue bien sûr l’aspect comportemental qui est dominant chez les  hommes que nous disons “de gauche”. Elle se trouve représentée par la tête humaine du grand sphinx de Guizeh. Celui-ci signifiait de la sorte aux Egyptiens anciens, que la condition des humains sur cette terre, était de vivre fatalement dans la “contrainte”, et telle est d’ailleurs précisément la signification fondamentale du terme grec “sphynge”, qui notons le, est dans cette langue du genre féminin, dont découle notre mot masculin “sphinx”.

En fait, cette fatalité est due à la “contradiction” dont sont fondamentalement pétris les “humains”, ces animaux bipèdes humanisés, qui se voient contrariés dans leur “animalité”, par leur “humanité”.

Il ne s’agissait pas du tout pour ces Egyptiens, de célébrer la contrainte parce que telle, mais parce que cette contradiction dans laquelle nous sommes enfermés, entre les nécessités prédatrices de notre nature, contredites qu’elles se trouvent par les exigences de notre culture, et qui se trouve donc à l’origine de notre contrainte, constitue quant à elle la base même du développement du temps, et donc de “la vie”, dont le grand sphinx était en fait le “simulacre”.

En effet, le temps qui constitue bien sûr le principe qui sous-tend nos “existences”, se réalise du rapport contradictoire de la “circonstance”, autrement dit “ce qui change”, à la “constance”, autrement dit “ce qui demeure”. Dès lors, et par le fait même de la réalisation de nos existences selon cette contradiction, tout ce que nous exerçons ne peut se faire que contre quelque chose qui s’y oppose, d’où tout notre flot de contraintes existentielles.

Notons que le “simulacre” n’est pas un objet quelconque, mais la corrélation (simul), sensible (acer), autrement dit “physique”, de l’exercice d’une “métaphysique”, ce qui revient à dire en clair, qu’en plus de signifier quelque chose, le sphinx servait également à quelque chose, mais l’établir nous entrainerait beaucoup trop loin… Une prochaine fois peut-être…
 
Notons également à cet instant, que les Egyptiens ne contestaient pas la nécessité qu’il y ait une droite et une gauche, autrement dit, qu’il y ait tout à la fois de l’animalité et de l’humanité dans l’humain, mais ils signifiaient par cette allégorie de notre condition humaine, qu’il fallait absolument que face au caractère naturel et donc, spontané et systématique du premier, s’exerce l’exigence “intentionnelle” du second. C’est pourquoi le grand sphinx se trouvait précisément “orienté”, c’est-à-dire placé en direction de “l’orient”, lieu du soleil levant signifiant par cette ascension spectaculaire, le fait “intentionnel” qui sous-tend “la vie”, en tournant le dos à “l’occident”, lieu du soleil couchant, signifiant quant à lui le fait “gravitationnel” qui impose “la mort”...

Rappelons ici que “occident” signifie fondamentalement, “ce qui donne la mort”. Ce terme découle en effet d’une construction latine ancienne “oc-caedere”, dans laquelle le préfixe “oc”, indique “vers le bas”, et où le verbe “caedere”, signifie entre autres, “frapper”, ou encore, “faire céder”. Ainsi, “occaedere” deviendra “occidere”, qui a donné le verbe français “occire”. C’est alors une forme participe de ce verbe, “occidens”, qui signifiait clairement à l’origine, “ce qui fait céder vers le bas” ou, “ce qui frappe vers le bas”, et donc “ce qui abat”, qui à donné le mot français “occident”.

C’était bien en occident, là ou semblait sombrer le soleil source de vie, que les anciens situaient les lieux de la mort, et en ce sens, une civilisation qui se dit elle-même “occidentale”, et qui même s’en vante, est “nominalement”, une civilisation “mortifère”. Il s’agit là, d’un fait que de nombreux peuples dans les autres contrées du monde, ont déjà largement expérimenté, avant que ce ne soit l’heure semble-t-il maintenant, pour les occidentaux eux-mêmes, d’avoir à l’expérimenter à leur tour...

Ce qu’il nous faut comprendre et retenir de tout cela, c’est que face au caractère naturel, gravitationnel et systématique de notre détermination à l’égoïsme, à l’individualisme, et à la prédation, attitude qui constitue la manifestation comportementale dominante chez des hommes de droite, lesquels sont donc naturellement bellicistes et antisociaux, les progrès sociaux ne peuvent jamais être acquis définitivement. Et c’est d’ailleurs bien ce que nous venons de constater cinq années durant où, un gouvernement de droite parmi les plus totalement et stupidement réactionnaires que nous ayons jamais connus, nous a engagés au nom de sa “réforme” obsédée, dans une course ténébreuse et chaotique vers le moyen-âge.

Dans ces conditions, il nous faut absolument pour résister, une “gauche” et une vraie, et il est clair que les actuelles mafias totalement “immorales”, qui se prétendent la gauche dans notre pays, constituent le tout premier obstacle à la reprise de notre digne marche intentionnelle, vers le progrès, et qu’il nous importe au plus vite, de nous en débarrasser...

Il est plus que temps pour la survie de notre société, que nous fassions barrage à cette prétendue gauche bouffie de honte, de faussaires, de racistes, de bellicistes, et d’affairistes, de corrompus, de tricheurs, de pédophiles, et de violeurs, et ce n’est qu’ensuite que nous serons en mesure de pouvoir contrecarrer efficacement, toutes les dérives rétrogrades dans lesquelles une droite “d’hommes des cavernes” nous a entrainés.

Notre difficulté pour l’accomplissement de cette noble ambition, réside maintenant dans le fait que, suite à la défaite du bloc dit “socialiste”, mais qui était en réalité “stalinien”, et qui a chuté précisément pour cette triste raison, notre humanité est devenue “unijambiste”.

 Toute la stupidité de certains, et d’autres auxquels les premiers se trouvent opposés, c’est de croire qu’une société pourrait n’être que libérale, et n’avoir ainsi de préoccupations que pour la sauvegarde des individualités, ou qu’elle pourrait n’être que socialiste, et n’avoir ainsi de préoccupation que pour la sauvegarde de la collectivité.

Mais en réalité, nous ne pouvons ainsi échapper à la contradiction, qui est celle selon laquelle nous sommes fondés en une “humanité”, puisqu’il s’agit précisément en celle-ci, d’une “collectivité d’individus”, ce qui impose que soit conjointement préservées selon deux tendances contradictoires, et donc jusqu’à un niveau limité pour la réalisation de chacune, l’étendue nécessaire et suffisante, des individualités, et celle nécessaire et suffisante, de la collectivité.

Dans ces conditions, il était tout à fait prévisible que la fin du système socialiste à laquelle nous avons assisté il y a une maintenant plus d’une vingtaine d’années, n’allait pas manquer d’entrainer tôt ou tard la fin misérable du système libéral à laquelle nous assistons en ce moment, et notre humanité qui était déjà unijambiste, va maintenant carrément se retrouver “cul de jatte”.

Or, c’est précisément ce qu’il nous faut absolument éviter, et pour cela, il nous faut récupérer à tout prix notre jambe gauche, là où nous l’avons abandonnée depuis déjà quelques années. Car, à cette époque désespérante où toutes les structures de solidarité, depuis les plus élémentaires telles que le couple, la famille, les petites collectivités locales, jusqu’aux plus grandes comme les syndicats, les partis politiques, et même la nation en proie à des divisions sociales, raciales, et confessionnelles, ont toutes voltigé en éclat, et où règne désormais la plus grande discorde, il faut manquer totalement de pertinence, pour considérer comme continuent de le faire stupidement certains, que ce dont notre société aurait besoin, c’est encore davantage de libéralisme...!

Certains s’appuient pour cela, sur un constat selon lequel le grand succès économique de la Chine par exemple, serait du au fait qu’elle s’est convertie totalement au libéralisme. Mais ceci n’est qu’apparent, car en réalité, la Chine n’a rien fait d’autre que de récupérer sa jambe droite qu’elle avait perdue depuis sa révolution, mais n’a pas pour autant perdu sa jambe gauche.

En effet, les Chinois ont très intelligemment conçu un système hybride, qui consiste à lier un libéralisme économique, à un collectivisme politique. Et si la Chine d’aujourd’hui a un tel succès, c’est bien sûr parce qu’elle a permis que par les initiatives privées, ses citoyens se lancent avec enthousiasme dans la conquête de l’eldorado économique. Mais c’est tout aussi certainement, bel et bien parce que le gouvernement chinois à assumé avec une remarquable responsabilité, une charge qui ne constitue la préoccupation habituelle que de gouvernements socialistes, à savoir réaliser à grands frais, tout les équipements collectifs nécessaires à la bonne structuration de la nation, laquelle constitue la disposition indispensable à  l’exercice efficace en son sein, des individus, et qu’il a mené une politique audacieuse de grands travaux pharaoniques, qui ont puissamment stimulé l’économie.

Si les Chinois ne s’étaient pas dotés, grâce à l’action énergique de leur gouvernement socialiste, des écoles, des universités, des centres et instituts de recherche, des hôpitaux des centrales électriques, des logements, des équipements publics, des routes, des autoroutes, des voies ferrées, des port, des gares et des aérogares, et s’ils n’avaient pas stimulé la créativité de leurs ingénieurs, avec des programme ambitieux tels que la conquête spatiale, il est clair que la réussite économique n’aurait pas été au rendez-vous. Et elle l’aurait d’autant moins été, s’ils n’avaient pas pris des dispositions administratives, pour que tout puisse malgré tout bien se passer, dans cet immense pays peuplé d’un milliard quatre cents millions d’habitants, et pour lui éviter de sombrer ainsi dans une épouvantable pagaille, comme celle qui a suivi la destruction de l’Union Soviétique.

La réussite Chinoise, est donc bien due à leur articulation originale, entre libéralisme économique, et préoccupation politique collectiviste. Or c’est justement ce dernier point qui nous fait défaut dans notre actuelle société, où les gouvernements ne sont plus en état de procéder à la construction d’un cadre collectif, qui constituerait par les facilités qu’il permet, la faveur de l’entreprise des particuliers, et où il ne sont pas davantage en état d’assurer la bonne formation de ceux-ci, et pas même d’assurer la paix publique...

Pour que nous puissions récupérer cette capacité de notre état, il nous faut une gauche authentique, c’est-à-dire une gauche qui n’ait pas oublié que ce n’est que par la poursuite déterminée d’un “mieux être” à venir, qu’il est possible de s’assurer un “bien être” présent.

Il est temps de renouer avec la volonté de progrès, et en finir avec cette gauche démissionnaire, qui ne sait, entre les frasques de ses cadres, que nous proposer la régression, et la résignation sociale, comme si nous ne possédions pas déjà une droite pour cela...


                          Paris le, 15 octobre 2012
                                 Richard Pulvar  

MAUVAIS PRESAGE...!


L'Union Européenne vient de recevoir le prix Nobel de la Paix...!

Or, on ne voit vraiment pas quelle est l’action d’éclat qui aurait été menée par cette Union, laquelle demeure d’ailleurs véritablement lilliputienne sur le plan diplomatique, quant au règlement des conflits les plus dramatiques qui offensent encore à ce jour notre humanité, action qui aurait pu lui valoir une telle reconnaissance...!

Il semblerait qu’on ait voulu en fait la célébrer, comme étant un “espace de paix”, ce qui est effectivement le cas.

Cependant, il y a une incohérence dans cette affaire dans le fait que ce n’est pas cette Union Européenne qui a apporté la paix en Europe, puisque c’est au contraire précisément elle qui résulte d’une paix qui a permis sa construction, et qui par le fait, l’a précédée. La paix en Europe n’est donc pas un produit de l’Union Européenne, mais c’est au contraire l’Union Européenne qui est un produit de la paix, qui fut quant à elle l’œuvre d’ardents et de vaillants pacifistes...

Nous pourrions bien sûr nous contenter de sourire de cette inconséquence du comité du prix Nobel, mais il nous faut observer que ce monsieur Obama avait lui aussi reçu le prix Nobel de la paix, sans que l’on sache pourquoi, puisqu’il n’avait encore strictement rien fait, même si nous comprenons qu’il s’agissait selon ce geste, d’une forme d’incitation de la part des sages du comité, pour enjoindre leur lauréat à s’employer à faire triompher la paix, après que son prédécesseur ne se soit employé quant à lui, qu’à engager des guerres criminelles. Car, nous savons ce qu’il en est advenu...

Ce monsieur Obama, nobélisé à tort, et donc logiquement “maudit” selon une cette fausse qualification, à tout simplement continué et amplifié la guerre d’Afghanistan engagée par son prédécesseur. Il a manqué de mettre fin selon sa promesse, à cette honte universelle que constitue la prison de Guantanamo, et il n’a pas levé le plus petit bout de son doigt pour faire cesser ou pour le moins, dénoncer, les bombardements sauvages et criminels sur Gaza.

Il a engagé son pays dans une première guerre en Côte d’Ivoire, puis dans une seconde en Libye, il a instrumentalisé des factieux pour provoquer une guerre civile en Syrie, et il s’emploie à préparer la planète entière pour un engagement guerrier sans pareil contre l’Iran, véritable apocalypse prévisible, risquant d’entrainer toute notre humanité dans le désastre.

 Nous pouvons facilement identifier ce résultat paradoxal comme relevant d’un fait de “malédiction”, c’est-à-dire qu’il ne s’agit en rien d’autre que de la réalisation malheureuse de l’expression “négative” d’un fait tel que “nommé”.

Ce dommage se produit lorsqu’un fait se trouve qualifié et nommé selon cette qualité, par “anticipation”, ce qui constitue une forme de “prédiction”, et non selon son “constat”, comme l’impose normalement la logique du processus de “nomination”, et qu’ensuite ce fait ne parvient pas à se réaliser selon la signification nominale directe du terme élogieux qui lui a été attribué, qui constitue l’expression “positive” de celui-ci, autrement dit, sa “bénédiction”.

Si cet Obama n’avait été qu’un quidam parmi d’autres, il ne lui serait rien arrivé par le fait de cette nomination inadaptée à sa réalité et à sa capacité. Mais, du fait qu’il soit un homme public, dont l’élection avait suscité de véritables liesses, “l’attente” induite en lui, par le fait de centaines de millions de gens de par le monde, le déterminait à se réaliser selon les “axes” de la mission qu’on attendait de lui voir accomplir, sans pouvoir y échapper, puisque c’est par cela même que se trouvait constituée en lui, son “intention”.

Il était donc obligé d’œuvre dans ce domaine, avec à la clef, l’éventualité d’une belle réussite, ou celle d’un fiasco total. Ceci, tout simplement parce qu’il ne pouvait pas avoir une autre intention, celle-ci étant induite en lui par l’attente de la multitude.

En effet, nous sommes responsables de nos actes, mais nous n’avons aucune capacité quant à la constitution en nous de nos intentions, celles-ci étant induites en nous par l’exercice sur nous de tout ce qui nous est autre, et particulièrement, par celui de nos semblables.

Nous reviendrons une prochaine fois sur cette question fondamentale du processus selon lequel nous nous trouvons “intentionnés”, parce qu’il y a bien sûr beaucoup à dire, mais cela nous éloignerait beaucoup trop de ce qui nous concerne directement ici...

Dès lors, cet Obama était condamné à se réaliser selon les axes de sa mission, lesquels sont malheureusement à double sens, soit en accomplissant sa mission selon la bénédiction du terme, c’est à dire en faisant la paix, soit en la trahissant selon la malédiction de ce terme, autrement dit en faisant  la guerre, dès lors que par tous les barrages placés sur son chemin, il ne pouvait pas faire la paix. Mais comprenons bien ici, qu’en aucune façon il n’aurait pu échapper à cette alternative, pour manquer d’accomplir l’une ou l’autre de ces actions, et nous savons ce qu’il en advint, il ne put malheureusement que faire l’autre...

Ne pas comprendre que cet Obama, cet homme qui fut élu sur une promesse de paix, mais qui n’a su que faire des guerres, en faisant adopter la pire des lois liberticides qui soient, contre ses propres concitoyens, a été bien malgré lui l’objet d’un fait de “malédiction”, c’est ne rien comprendre à son histoire autrement déroutante...

Les artistes quant à eux connaissent bien ce phénomène “d’induction” déterminante qui s’établit dans un individu, et qui est du à “l’attente” par leur public, de leur prestation. Cette attente exerce ainsi sur eux, une véritable “attraction” dont ils désignent alors le ressenti comme étant précisément le “tract”. Ils constatent alors que leur meilleures prestations ont été celles précédées du pire des tracts, signe que leur public étant déjà acquis, attendait d’eux le meilleur, et leur permettait ainsi de le réaliser...

Ainsi ce prix Nobel attribué à l’Union Européenne, en récompense d’un fait dont elle fut la bénéficiaire, mais justement pas la bienfaitrice, risque-t-il de la maudire, si désormais, elle ne s’attache à la recherche obstinée de la paix. Or cette mission semble bien mal partie compte tenu de toutes les tensions qui existent en son sein, et si elle ne parvient pas à s’accomplir selon la bénédiction de cette mission, le pire est désormais à craindre dans cet espace...


                       Paris, le 13 octobre 2012
                             Richard Pulvar

UNE DES DERNIERES DIMENSIONS IMPERIALES, LA “FRANCOPHONIE”


La langue française n’est plus depuis quelque temps déjà, la propriété de la nation française, car il s’agit désormais pour l’essentiel, d’une langue d’Africains.

Ainsi, la plus grande nation francophone, tant par sa superficie (2 345 000 km²), que par sa population (74 000 000 d’habitants), c’est la République Démocratique du Congo, et la plus grande ville francophone au monde est de très loin, avec ses plus de quatorze millions d’habitants, la ville de Kinshasa, celle-là même ou s’ouvre demain vendredi 12, le 14e sommet de la “Francophonie”, sur fond de polémique...

Certains Africains de plus en plus nombreux la contestent, en s’imaginant, alors même qu’aucun “empereur” ne se trouve en situation pour pouvoir imposer autoritairement une telle décision, et qu’on n’imagine pas, vu la difficulté de mise en œuvre d’une telle affaire, et les rivalités que cela ne manquerait de créer, qu’un consensus continental puisse s’établir quant à son choix, qu’un jour viendra où une langue traditionnelle africaine deviendra la langue véhiculaire de tout le continent...

On a le droit d’en rêver...

Quant aux Français, de la Francophonie, ils n’en ont strictement rien à faire, ayant abandonné depuis bien longtemps déjà, tous les rêves de grandeur et de rayonnement culturel universel de la nation, pour se résigner à voir leur pays se fondre avec d’autres, comme une petite province de celui-ci, dans l’ensemble européen. Et ceci, même si tel qu’en ce moment, ils le vomissent, en le rendant responsable et non sans quelques raisons il faut bien le dire, du marasme dans lequel ils se trouvent...

En réalité, le culturel précède logiquement tout le reste, et ne pas s’en préoccuper, c’est se condamner.
C’est d’une culture florissante, que nait la félicité d’une civilisation, et c’est d’un “abrutissement”, dans le sens fondamental de “retour à l’état brut”, à cause d’une négligence et d’un manque d’exigence quant à cette question, que se nourrit la décadence d’une civilisation...

Dans ces conditions, il faut tout simplement savoir ce que l’on veut, pour comprendre le sens et l’intérêt de la Francophonie...


                                                                           Paris, le 11 octobre 2012
                                                                               Richard Pulvar