samedi 31 décembre 2011

CHERS AMIS



Je vous souhaite le meilleur pour l'année à venir, santé, prospérité, et pour certaines, maternité, que vos projets soient couronnés de succès, et que vos coeurs soient remplis de chaleur. N'oubliez pas que des gens vous aiment, aimez-les, et même ceux qui vous aiment moins...

Marquez bien ce passage avec vos amis et vos proches, c'est important, car c'est ainsi que par la force de notre psychisme, nous "construisons le temps". Faites le plein de bonne humeur et soyez gonflés à bloc, pour envisager cette année 2012, qui sera une année très "heureuse", en ce sens qu'il s'y produira de nombreux événements ( heurs ), passionnants, et émouvants.

BONNE ANNEE 2012 A TOUS

POURQUOI DE LA “VOLAILLE”, EN PERIODE DE “VOEUX” ?




Vous vous en êtes certainement déjà régalés à Noël, et vous vous promettez d’en faire autant pour le jour de l’an, et il est clair qu’en cette période de fête, c’est un sale temps pour les poules, coqs, canards, dindons, chapon, pintades, oies, cailles, et autres volatils, auxquels du fond des cuisines, on s’emploiera justement, à leur faire leur “fête”.

A priori, nous n’établissons par de rapport, entre ce goût prononcé pour la “volaille”, et ces fêtes de fin d’année, sauf à nous dire que c’est bien bon, et que c’est donc l’occasion, puisqu’il s’agit justement de faire la fête. Cependant, ne perdons pas de vue en cette affaire, ni en aucune autre, la parole du sage Egyptien qui dit :

“Hasard n’est que le nom donné à la loi méconnue...”

Ceci pour dire que n’est donc pas du tout sans raison, que nous faisons ainsi ripaille, avec force volaille, en cette période de fin d’année.

Comprenons que le “vol”, qu’il s’agisse de celui du “voleur”, ou celui du “volatil”, est la manifestation comportementale de ce qui se trouve soumis à l’exercice sur lui, d’un “vœu”. Ainsi, faire un vœu, c’est “vouer” l’objet à nous, et c’est précisément selon cette “disposition” d’attente, dite “espérance”, qui est alors la nôtre, que s’exerce par ce fait même sur l’objet, une “attraction”, qui nous le “destine”, et qui peut finalement nous le faire “advenir”. Ceci, étant cependant bien entendu que d’autres finalités, qui sont logiques d’une disposition selon laquelle se trouve établi le “possible”, c’est à dire une disposition permettant “qu’il se passe”, selon un phénomène “gravitationnel” de “choix”, peuvent contrarier cette attente par un autre choix, ce qui est d’ailleurs logiquement, le cas le plus fréquent.

J’apporte ici une précision dont vous pouvez vous passer, si sa compréhension vous tracasse, pour ne pas vous prendre inutilement la tête. Comprenons qu’il ne peut “se passer”, d’un instant à l’autre, que selon la modalité d’un “choix”, phénomène qu’il nous faut pour sa compréhension, rapporter à la notion de “chute”, parce que ce choix s’opère en effet, selon une “chute de potentiel”. Il s’agit en celle-ci, du passage selon ce choix, d’une “pluralité” d’options “possibles”, à l’antériorité de celui-ci, à la “singularité” de l’option effectivement retenue, à la postérité du choix, autrement dit, à un passage du “plus”, vers le “moins”. C’est cette chute qui fait du choix selon lequel “il se passe”, un phénomène gravitationnel.

S’il n’était ce choix, rien ne permettrait qu’il se passe “d’une façon, ou d’une autre”, ce qui signifie que l’univers ignorerait la “circonstance”, et donc le “temps”, tel que celui-ci s’établit selon un rapport de la “circonstance à la constance”, puisque ce qui change, ne peut être apprécié que par rapport à ce qui demeure, et inversement, ce qui demeure ne peut être apprécié que par rapport à ce qui change. Si donc il n’était le choix, et en cela, la gravitation, l’univers n’existerait pas...

Cette précision faite, ceci revient à dire qu’un vœu, qui est comme tel “intentionnel”, doit se trouver en accord avec une disposition “gravitationnelle”, pour pouvoir se réaliser, ce qui revient à dire qu’il existe une “époque”, pour la réalisation d’un vœu. L’expérience des hommes semble alors avoir établi que les dispositions gravitationnelles, c’est à dire en fait, celles des objets célestes signifiant le temps, en cette période de passage d’une année à l’autre, se révélaient particulièrement favorable à la réalisation de certains vœux, aboutissant ainsi à des “cadeaux” qui, advenant selon la disposition des objets célestes, tombaient en quelque sorte du ciel, et c’est ce qui leur valait l’appellation cadeaux, à partir du verbe latin “cadere”, qui signifie “tomber”, et qui convenait pour désigner tout ce qui “tombe bien”. C’est donc tout à fait logiquement, que nous avons pris coutume de formuler des “vœux” en cette période, et d’en attendre des cadeaux.

Soyons alors attentif au fait que notre vœu, logique d’une disposition qui est la nôtre, n’est pas forcément volontaire ni conscient, et s’il nous advient quelque chose de désagréable, c’est bien parce que sans que nous le soupçonnions, une “disposition” malheureuse en nous, innée ou acquise, en constitue la “vocation”, puisqu’il ne peut rien nous advenir sans raison.

C’est donc une “attraction” exerçant sur son sujet, qui conduit à un vol. Or, si dans le cas du voleur, il est bien clair qu’il s’agit de l’attraction qu’exerce sur lui, l’objet de son désir, à laquelle il ne résiste pas, et que son comportement à pour effet de lui faire acquérir cet objet, dans le cas des oiseaux, il est plus difficile d’établir de quel vœu, toutes leurs “évolutions” sont-elles significatives. Car, même si bien sûr, une attraction de ce dont ils se nourrissent, explique en partie leur quête, il est manifeste que tel n’est pas l’objet de toutes leurs courses.

Telle était donc la grande préoccupation des “augures” des temps anciens, comprendre la signification du vol des oiseaux, particulièrement celui des rapaces et des corvidés, augures qui comme nous le constaterons, étaient bien loin d’être aussi naïfs que se plaisent à le croire, les hommes de notre époque. Car ils comprenaient tout simplement différemment les choses, et la question est de savoir d’où tenaient-ils cette science, dont nous commençons seulement timidement, à en apercevoir les fondements généraux, avec ces questions passionnantes, mais méconnues, de “bio-magnétisme”.

En fait, les augures tentaient de comprendre, par l’observation du vol de ces oiseaux, quelles pouvaient être les implications d’une “intentionnalité immanente”, qui comme telle, préside à la “tendance” globale des choses, et qui n’est rien d’autre que la résultante des vœux conjugués de tous les êtres, vœux selon lesquels s’établit la “vocation” de chacun, et dont l’’ensemble conjugué constitue forcément d’une façon générale, ce par quoi “il advient”, étant entendu qu’il ne peut se produire “pro-vocation”, que selon une “vocation” déjà établie.

Comprenons bien ici que rien ne peut advenir sans “raison”, c’est à dire sans être déterminé entre une cause, qui constitue sa provocation, et un effet, qui constitue sa vocation. Ceci signifie qu’aucun événement n’adviendrait, s’il n’était déjà voué à advenir, et ceci, selon une vocation des êtres, qui se trouve établie selon leur disposition, naturelle ou culturelle, étant bien entendu que c’est d’abord selon ce que nous sommes, que s’établit notre vocation.

Bien sûr, cette idée selon laquelle il nous advient, de bien ou de mauvais, par le fait de ce que nous sommes “nominalement”, c’est à dire selon notre “vocation”, tels que conçus, pourrait paraitre terrifiante, en ce sens que nous nous sentirions désarmés, face à sa fatalité. Mais, notons que notre disposition naturelle, peut être modifiée par la formulation culturelle, c’est à dire volontaire et consciente d’un vœu, participant ainsi à notre vocation.

Ce n’est d’ailleurs rien d’autre que cette idée selon laquelle, par delà le simple désir involontaire, logique de notre “perméabilité” à l’attraction qu’exerce son objet sur nous, c’est la pleine conscience et la formulation très “attentive” selon celle-ci, d’un vœu exprimé, afin de sa réalisation, qui se trouve à l’origine de la “prière”, où il s’agit bel et bien de faire qu’il advienne, par une “insistance” intentionnelle, qui est d’autant plus efficace, qu’elle se trouve conjuguée par toute une “assemblée” (ecclesia).

Pour les augures, les oiseaux étaient particulièrement sensibles, à la modalité physique de l’intentionnalité immanente, et ils tentaient de savoir, par l’observation de ces évolutions, si les projets de leurs commanditaires s’inscrivaient favorablement, pour leur réalisation, dans le choix gravitationnel de l’instant.

C’est cette même idée selon laquelle les oiseaux étaient sensibles à une traduction physique de “l’intention”, dont il nous reste à en comprendre la modalité, qui faisait dire anciennement, d’une jeune femme très séduisante, parce qu’elle était très belle, qu’il s’agissait d’une “dame oiselle”, terme qui a bien sur donné le mot “demoiselle”, parce qu’étant l’objet du désir de nombreux soupirants, donc de leur “vœu”, elle était censée en devenir “volage”.

Une autre tradition a longtemps décommandé aux fiancés, de se marier en “mai”, pour ne pas risquer par la suite la rupture, car ce mois était alors réputé comme étant celui du “mariage des oiseaux”, pour signifier celui de personnes qui seraient ainsi rendues volages. Il nous faudrait alors comprendre, qu’une disposition gravitationnelle du ciel de mai, serait de nature à interférer dans la modalité de constitution du couple, c’est à dire du rassemblement de deux en un, qui lui aussi est bien sûr gravitationnel, puisque la gravitation est précisément, “universelle”, c’est à dire qu’elle relève d’une tendance générale de la pluralité des choses, à n’en plus en former “qu’une”, selon le sens fondamental de “uni-versus”, l’amour constituant en ce sens, un acte “grave”.

Les oiseaux utilisent pour se positionner et se diriger, le “champ magnétique terrestre”, utilisant ainsi une sorte de “compas” interne, selon ce phénomène, comme le faisaient encore jusqu’à l’invention des navigateurs à inertie, les marins et les aviateurs. Or, le rapport de ce champ magnétique à l’intentionnalité immanente, a fortuitement été clairement établi, lorsque suite à l’attentat du World Trade Center, du 11 septembre 2001, deux satellites d’étude du champ magnétique terrestre, ont tous les deux détecté soudainement, une anomalie de grande amplitude dans ce champ, un quart d’heure après l’attentat, anomalie ayant disparu par la suite, et que rien d’autre parmi les événements telluriques ou célestes observés à ce moment, ne pouvait expliquer.

Nous accédons ici avec cette idée d’un très surprenant rapport totalement méconnu par ceux de notre époque, mais pourtant relaté à leur façon bien sûr, par de nombreuses traditions, de la conscience humaine avec le champ magnétique terrestre, à une question passionnante, et aux implications considérables, articulées autour des questions de biologie, de magnétisme, et d’une “métaphysique”, elle même logique du mouvement gravitationnel des objets célestes.

Malheureusement, les envisager ici nécessiterait beaucoup trop de développements. C’est pourquoi je vous les proposerai plutôt comme l’objet d’un prochain article, traitant plus spécifiquement de la façon dont s’établit la conscience de “l’humain”, et de ce qui sous-tend le développement de sa pensée, puisque pas davantage que quelque autre chose, celle-ci ne saurait être le fait “auto-généré” d’elle-même en son sein, et indépendamment de son environnement, puisqu’elle serait alors “hors de circonstance”, donc hors du temps, et qu’elle ne peut être sans raison, c’est à dire sans que quelque chose d’au-delà de lui ne la “provoque”.

Pour l’instant, retenons et admettons, en attendant de pouvoir l’établir formellement, que les oiseaux sont particulièrement sensibles aux variations du champ magnétique terrestre, traduisant l’intentionnalité immanente selon laquelle “il advient”, de sorte qu’une observation de leurs évolutions doit permettre de comprendre quelle est la “tendance” générale des choses.

Nous comprendrons que si les oiseaux sont en cette “capacité”, c’est parce qu’ils se trouvent en limite d’une logique “d’évolution”, celle qui a conduit à leur émergence à partir des reptiles, logique qui participant au développement du temps, préside ainsi à la “destinée”. C’est bien ainsi que le comprenaient les anciens, tels que les Aztèques, avec le concept de “l’oiseau-serpent”, le fameux “Quetzalcoatl”, qui se trouve représenté sur toutes les scènes relatant des événements, pour bien signifier que c’est lui qui préside à leur développement.

Son nom, composé de “quetzal”, signifiant l’oiseau, et “coatl”, signifiant le serpent, a été popularisé en occident sous l’appellation ridicule de “serpent à plume”, due à l’incapacité des occidentaux, de prendre réellement la mesure du grand savoir qui était celui de ce peuple.
Ce concept de “l’oiseau serpent”, n’est rien d’autre que celui plus connu du “dragon”, que les Chinois célèbrent en leur début d’année, précisément pour placer celle-ci sous les meilleurs auspices, et c’est bien pour se garantir de parvenir sains et saufs à leur “destination”, selon ce qui préside donc à la “destinée”, que les Vikings ont construit leur bateaux en forme de “dragon”, les fameux “drakkars”.

Cette idée selon laquelle par leur comportement, les oiseaux manifestent l’exercice d’attraction de la destinée, selon une intentionnalité immanente, résultante de la conjugaison de nos vœux, a donc été établie depuis fort longtemps. Notons alors, puisque nous parlons de “comportement”, que le “vol” a pour fonction “d’accéder”, afin “d’acquérir”, et que lorsqu’il ne s’agit pas de nourriture, le vol des oiseaux à logiquement pour fonction de s’acquérir d’autre chose, qui est donc relatif à la destinée, et qui participant à leur comportement, se constitue par ce qu’ils emportent en eux à cette occasion, et que dès lors, ils “comportent”.

En fait, il s’agit de “données informelles”, autrement dit “d’informations”, relatives à la destinée, dont les oiseaux font l’acquisition “sous forme”, c’est à dire sous la leur, à l’occasion de vols sous-tendus par l’attraction de la conjugaison de nos vœux, ce qui revient à dire que les oiseaux emportent “secrètement”, c’est à dire hors de “manifestation” possible, nos vœux en eux. Dès lors, pour les libérer du “secret”, afin de leur réalisation, ceci nécessite le “sacrifice” de ces oiseaux. Ceci, selon la double implication de ce terme “sacrifice”, à savoir la “mise au secret”, celle de l’oiseau qu’on fait disparaitre, et la “mise hors secret”, de données informelles logiques de nos vœux, susceptibles alors de se réaliser, selon les dispositions gravitationnelles du choix de l’instant.

Ainsi, faire bombance de volaille en fin d’année, est en réalité un acte “sacrificiel”, intuitif ou peut-être hérité de traditions anciennes, destiné à favoriser la réalisation à cette occasion, de nos vœux.

Paris, le 29 décembre 2011
Richard Pulvar

lundi 26 décembre 2011

DU BIEN ET DU BEAU




Un ami, artiste sculpteur, me faisait part du sentiment corrosif d’exclusion, dont souffrent les artistes de la grande diversité des arts, qui n’ont pas la faveur des “media”, au point qu’ils s’interrogent quant à savoir s’ils possèdent encore une place dans cette société.
Je vous fais part ici, de la réponse que je lui ai adressée.

Bonjour Benoit.

Mis à part pour certains aspects commerciaux de l’activité, où il s’agit de privilégier certains “produits”, pour la promotion desquels les “media” sont mis à contribution, pour prétendre, avant même que le public puisse simplement s’en faire lui-même une idée, leur grande valeur, qu’on l’incite ainsi à reconnaitre, ou pour certaines expositions où une affiche d’artistes disparus et de notoriété universelle, doit garantir un nombre suffisant d’entrées, les arts et les artistes, trouvent difficilement leur place en cette société.

Tu parles “d’exclusion”, et c’est très exactement ce dont il s’agit, mais dans le fond, pourquoi, alors que tout va si mal ailleurs, le domaine des arts aurait-il été le seul à se trouver à l’abri des tares “multiformes” de cette société ?

Car, pour que soient logiquement intégrés “les arts” dans la vie sociale, il faudrait déjà qu’il y en ait une...

La rupture fatale du lien social, par cet empoisonnement insidieux de notre société, qu’aura constitué durant toutes ces années, l’exploitation en termes de clientélisme politique, de tous les sectarismes, aura eu pour conséquence dramatique que, chacun dans sa spécificité, se trouve désormais marginalisé par rapport aux autres. Ceci, dans une situation où chacun perd de vue, la totale nécessité de ce qu’est l’autre, précisément tel qu’il est, pour lui, et donc, prétend s’en passer, quand il ne va pas jusqu’à le contester.

Les gens s’excluent ainsi les uns les autres, et s’il n’y a pas un intérêt commercial immédiat à exploiter, pour lequel on provoque alors un énorme battage médiatique, ces gens, volontiers narcissiques, ne manifestent pas spontanément d’intérêt pour ce que font les autres.

Dans le sens large du terme “social”, tel que celui-ci désigne la qualité de tout ce par quoi l’individu se trouve “associé”(socius), avec tous les éléments de son environnement, et particulièrement, avec ses semblables, c’est bien une seule et même “sensibilité” de l’humain, qui lui permet de s’accorder pour le “bien”, avec ses semblables, et pour le “bon” et le “beau”, avec son environnement. Ceci de telle sorte que dans une société “d’égoïstes” telle qu’est devenue la nôtre, c’est cette triste “indisposition” des gens, qui nous vaut tout à la fois, les conflits sociaux irréductibles, les guerres incessantes, les atteintes portées à l’environnement, et l’invasion de toute la “laideur”, qu’il s’agisse de celle de leurs comportements, où celle de leur cadre de vie, pour lequel il ne manifestent aucun intérêt, puisqu’il participe de l’autre.

Une telle société est logiquement une société de la “négation artistique”.

Tu parles très justement de la fonction et du statut de l’œuvre d’art, et de sa capacité à créer du bien être dans une société qui va mal, par son intégration dans le cadre architectural.

Les anciens Egyptiens ignoraient “l’esthétique”, tel que nous comprenons ce terme aujourd’hui, c’est à dire une production décorative de beau, pour cette unique raison. Mais, tout ce qu’ils faisaient, était naturellement beau, tout simplement parce qu’en ce temps là, tous les créateurs, qu’il s’agisse d’œuvres intellectuelles, ou d’œuvres matérielles, les secondes n’étant en fait que les “simulacres” des premières, étaient fondamentalement des “artistes”, qui constituaient ainsi, les personnages les plus importants de cette société.

Ainsi, les statues égyptiennes n’ont jamais été faites pour le décor, mais pour une “fonction” sociale, et par le fait, “religieuse”, bien précise. Elles étaient chargées d’un savoir, de quelque chose qu’elles signifiaient par le “ressenti” dont elles étaient l’objet par les gens, et c’est précisément en ce sens, qu’elles constituaient des œuvres d’art.

Il en était de même des “monuments”, ces constructions du “souvenir”, à fonction religieuse, par lesquelles le peuple se solidarisait en une “conscience unifiée”, selon le sens fondamental de “monu-mentum”, et dont les formes “exerçantes”, étaient conçues à cette fin. Ceci, selon une connaissance de “l’exercice des formes” sur la conscience des fidèles, connaissance que les templiers vont rapporter d’Orient, et qui leur permettra de développer un “art de la construction de la voute” (voluta), comprenant la fameuse “croisée d’ogives”, afin de soumettre par celle-ci les fidèles à la “volonté” divine (voluntas). Il s’agit de cette science qui est connue autrement comme étant précisément celle de “l’envoûtement”, métaphysique dont la réalisation architecturale formelle, en constitue le “simulacre”.

Il en était ainsi également des fresques, et de tous ces écrits en hiéroglyphes, compte rendus historiques ou scientifiques, inscrits dans la pierre ou sur de merveilleux papyrus, tous autant d’œuvres d’art, chargées de significations à fonction sociales et éducatives, telles que celle pleine de poésie, selon une forme qu’on jugerait aujourd’hui, et à tort, inadaptée au sujet, et par laquelle le scribe enseigne à l’étudiant, la façon de calculer la surface d’un cercle.

Ceci, de telle sorte qu’on pourrait dire de l’Egypte ancienne toute entière, qu’elle fut une grandiose œuvre d’art, et que c’est précisément à la richesse de sa production artistique, très élevée dans les heures fastes d’une nation, qu’on perçoit la grandeur de sa “civilisation”.

Ainsi, dans les sociétés sainement structurées, où le bien social s’accompagne du beau environnemental, les artistes deviennent des personnages centraux, et leurs œuvres deviennent essentielles à la vie de la cité. Mais dans les sociétés dissolues comme la nôtre, ils ne peuvent être que marginalisés. Ceci pour dire que nous ne sauverons pas le seul domaine artistique, sans sauver tout le reste, et quant la nouvelle créativité artistique, sera reconnue et célébrée, comme disant notre époque, et vécue comme un élément essentiel du bien être, c’est que cela ira bien mieux…


Paris, le 26 décembre 2011
Richard Pulvar

dimanche 25 décembre 2011

JOYEUSE FETE DE NOEL A TOUS




La fête de Noël, ou si l’on préfère, de la “Naissance”, d’après le latin “Dies natalis”, est une fête chrétienne qui s’est substituée à celle de croyances plus anciennes, qui célébraient le “solstice d’hiver”, lequel se situe selon les années, entre le 20 et le 22 décembre, et qui constituait avec l’équinoxe de printemps, une des deux dates les plus fréquemment retenues, comme étant le début d’une nouvelle année.

Ce qui lui a valu cette faveur, c’est le fait que sa “singularité” par rapport aux autres jours, a été identifiée assez rapidement. En effet, une des toutes premières choses que les hommes ont su “lire”, c’était “l’heure”, parce que n’importe quel arbre au soleil, indique l’heure par son ombre. Ils ont su très rapidement mettre des repères dans des “observatoires”, ce qui constituait un début “d’écriture”, pour pouvoir ainsi lire l’heure, et la date. C’est ainsi que dans plusieurs sites d’alignements de mégalithes, selon un rectangle, une des médianes du rectangle, signifiée par deux mégalithes, indique les équinoxes de printemps et d’automne, lorsque le soleil se trouve dans cet alignement, et les diagonales quant à elles, indiquent les solstices d’hiver et d’été, lorsque le soleil se trouve dans leur alignement.

Lors de la construction de l’observatoire, alors qu’un repère se trouvait déplacé jour après jour, pour suivre le soleil dans sa course et donner ses dimensions au rectangle, la singularité du soleil, au plus bas sur l’horizon et qui à dater de ce jour, entamait sa course dans l’autre sens était manifeste. Ce soleil reprenant progressivement de l’altitude et de l’éclat à partir de là, semblait ainsi “renaitre”. C’est ce qui explique que dans l’Egypte ancienne, le dieu de la renaissance, “Osiris”, se trouvait fêté au solstice d’hiver.

Le déplacement du 20 au 25 décembre tient au fait que les Egyptiens utilisaient un calendrier de 12 mois de 30 jours chacun, ce qui situait la fin du dernier mois de leur calendrier, aux alentours du 15 de notre actuel mois de décembre. Ils “ajustaient” ensuite l’année, en rajoutant selon les cas, cinq à six jours au-delà de cette fin de mois, qui étaient des jours particuliers de festivité, jusqu’à constater le solstice, début de la nouvelle année. C’est une confusion quant à la fixation de ces cinq ou six jours supplémentaires, qui amènera les Romains à constater la “renaissance” du soleil, le 25 de notre mois de décembre, selon la journée dite de “Sol invictus”, autrement dit du “soleil invincible”.

C’est donc bien l’idée de “naissance”, qui selon la compréhension “cyclique”, et non pas “linéaire” du temps, qui était celle des anciens, ne pouvait être qu’une “renaissance”, qui était célébrée en de jour, et c’est en toute logique, qu’après bien des dates plus fantaisistes, l’église catholique va reprendre ce jour du 25 décembre, comme étant celui de la naissance de Jésus.

Pour les anciens qui se savaient “consubstantiels” au soleil, ce jour de la renaissance de celui-ci était très important, puisqu’il signifiait une nouvelle donne, selon une nouvelle “vigueur”, pour toute notre humanité. Nous sommes en effet constitués de “protéines”, issues des “hydrates de carbone” que les plantes synthétisent par la “photosynthèse”, et auxquelles elles ajoutent entre autres éléments, de l’azote, pour former des protéines végétales, que les animaux herbivores transforment en protéines animales, et dont nous nous faisons en consommant les unes et les autres.

Or, lors de la photosynthèse, pendant laquelle la plante lie le dioxyde de carbone de l’air, à l’hydrogène de l’eau, en rejetant alors l’oxygène de cette eau, la molécule ainsi constituée, représente bien une “contenu” de l’énergie solaire qui à été nécessaire pour sa synthèse, énergie que nous mettons en œuvre par notre activité, lorsque nous “brûlons” ces hydrates de carbone, en les combinant avec l’oxygène que nous puisons dans l’air que nous respirons, en reproduisant à cette occasion du dioxyde de carbone.

D’une certaine façon on peut dire que nous autres les humains, nous fonctionnons plus ou moins directement, à l’énergie solaire...

De plus, compte tenu que les protéines, végétales ou animales, sont constituées à partir de ces mêmes molécules, faites d’une certaine façon, de “soleil”, ceci revient à dire que nous sommes bel et bien tels qu’en nous-mêmes, des contenus de soleil.

En poussant les choses plus loin, il est possible de montrer que, compte tenu d’une nécessaire mais insoupçonnée, procédure de “choix” de constitution, dans laquelle intervient l’exercice d’un “tropisme solaire”, et contrairement à ce que conçoivent implicitement les chimistes, à savoir que les caractères des composants qui réagissent ente eux, peuvent suffire à leur constitution en ensembles plus complexe, n’importe laquelle des molécules constituées sur la surface de notre Terre, est un contenu d’énergie solaire. Mais ceci sortirait du cadre actuel, et je vous propose de retrouver tout cela, lors d’une prochaine discussion.

Le soleil est donc bien, comme le concevaient les anciens, la raison du “vivant” sur notre Terre, et par cette communauté “d’essence” avec lui, nous nous trouvons rassemblés par lui, et c’est pourquoi, tout comme les pharaons rassemblant le peuple par leur personne, se disaient “roi”, autrement dit “soleil” ( Ré en égyptien ), le fils du “dieu créateur”, selon la religion catholique, qui, en opposition à “l’éternité” du “père”, représente la “temporalité” de celui-ci, puisqu’il nait et qu’il meurt, a été lui aussi identifié au soleil par l’église catholique, qui lui donna le même jour de naissance.

N’oublions pas à ce sujet, que Jésus, le “Maitre des secrets”, autrement dit le “Christ”, fils d’une “grande adoratrice d’Amon”, dite pour cela “Meri-Amon”, devenue Myriam chez les Hébreux, et Maria chez les Latins, fut formé en Egypte.

Il faudrait en dire beaucoup plus, mais cela prendrait trop de pages...

A une prochaine fois donc, et bonne fête…

Paris, le 24 décembre 2011
Richard Pulvar

dimanche 18 décembre 2011

QU’EST-CE FONDAMENTALEMENT QUE LA “CONNERIE” ? ET POURQUOI CETTE SOCIETE EST-ELLE DEVENUE UNE VRAI SOCIETE DE CONS ?



A l’origine “cuneus” désignait chez les Latins, le “fer” de la hache, autrement dit le “coin”, le même mot étant à l’origine du mot français “cognée”, pour désigner une hache pour abattre les arbres.

Les Latins désignaient donc par “cunum”, tout ce qui, étant passé par la hache, se trouvait “fendu”, et ils utilisèrent bien sûr cette métaphore, pour désigner le sexe de la femme, selon ce que Georges Brassens désignait comme étant la “fêlure congénitale”, et par un terme dont l’argot va faire le mot “con”.

C’est d’ailleurs à la même imagerie que nous devons le mot “fesse”, selon le latin “fissum”, signifiant séparation, ou “fente”.

Cependant, ces anciens avaient bien compris que le comportement inconséquent de certains de leurs contemporains, révélait un fracas, une rupture s’étant produite dans leur esprit, et c’est ce que nous concevons intuitivement en disant d’un tel individu qu’il est “fêlé”, ce qui explique que dans les milieux populaire, il fut également désigné comme étant “con”.

Dans le langage des psychologues on parle plus élégamment d’individus “dissociés”, ou encore de “schizophrènes”, selon les mots grecs, “schizo”, signifiant la rupture, et “phrên”, signifiant l’esprit.

Le problème de l’individu “dissocié”, plus couramment dit le “con”, c’est tout d’abord qu’il perçoit la réalité des choses, dans des zones psychiques inaccessibles à la raison. Or, nous avons eu tous ces derniers mois, l’illustration parfaite de ce comportement, concernant les affaires de Côte d’Ivoire et de Libye. Dans celles-ci, la position inébranlable de tous ces “va-t-en guerres”, était de dire dans un cas, qu’il fallait absolument faire la guerre pour éviter qu’il n’y ait des victimes innocentes, les combats en ayant fait plusieurs dizaines de milliers, qu’il ne fallait par procéder à un nouveau comptage des voix, et ceci au nom de la démocratie, dans l’autre cas, qu’il fallait empêcher le tyran de faire des victimes, en écrasant sous les bombes sa capitale. Et dans les deux cas il fut dit, qu’il fallait faire respecter le droit, en commençant par se torcher avec le cadre d’action restrictif défini par les nations Unies, et qu’il n’était d’aucune utilité d’envisager l’action de quelque médiateur, car cela nuirait à la paix.

Il est clair que dans cette affaire où les cons triomphants se sont comptés par millions, le “ressenti” de ces gens n’a pas rencontré le moindre espace chez eux, où il aurait pu être soumis un tant soit peu à la raison.

L’autre caractéristique fondamentale de l’individu dissocié, c’est qu’une partie de sa personne essaie de se détacher d’une réalité qu’elle ne peut par gérer, et qu’une autre reste, bien connectée à la réalité, d’où la dissociation de leur esprit, qui les rend incapables dès lors, d’avoir les attitudes et les comportements adaptés.

Là encore, nous en avons une illustration parfaite en ce moment où, selon une moitié de leur esprit, bien des gens demeurent parfaitement conscients, qu’il n’est absolument pas possible de continuer avec l’individu abjecte et abominable qui, par la combine, et avec le soutien d’un lobby malfaisant, est parvenu à accéder au “fauteuil”, qu’il n’a fait ensuite que maculer de sa fange, tout au long de ces bien tristes années, durant lesquelles le pays n’a cessé de sombrer avec la honte au front, à cause des outrances comportementales de cet individu.

Cependant, ne sachant vraiment pas quoi faire pour sortir de cette malédiction, c’est alors qu’il se payent la facilité, avec l’autre moitié de leur esprit, d’ignorer superbement que la redoutable épreuve que nous subissons actuellement, exige pour avoir une chance d’en sortir, de placer à la responsabilité suprême, un homme d’une carrure tout à fait exceptionnelle, détaché des factions partisanes, pour qu’il puisse tout d’abord rassembler par son “charisme”, un maximum de citoyens dans un projet de refondation globale de toute notre société.

Comme nul ne voit poindre ce “grand leader charismatique” à l’horizon, et face à ce vide qui les angoisse, c’est alors que des hordes de gens, pourtant pleinement conscients de la nécessité d’établir notre société sur de toutes autres bases, parviennent par les chemins tortueux de leur esprit, à se persuader alors que ces messieurs “Méluche”, ou “Mimolette”, possédant toutes les qualités requises, constituent les véritables recours dont le pays à besoin.

C’est ainsi que ces gens s’imaginent que leurs champions qui bénéficient pour l’un, aux environs de 7% des intentions de vote, et l’autre, aux environs de 25%, parviendront malgré tout, passé le premier tour de cette élection, à rassembler, sinon autour de leur projet, qui ne peut être celui de tous, mais au moins autour de leur personne, par la confiance et le respect qu’inspirerait alors celle-ci, et qui eux, peuvent être partagés par tous, une très large partie de tous ces autres, c’est à dire rien de moins que 75% de la population. Ceci, alors que tout au long d’une campagne d’arguments tirés du fond des caniveaux, puisque faute de maître d’œuvre pour cela, l’essentiel, c’est à dire la refondation totale de notre société, ne peut y être abordé, ils n’auront cessé de les invectiver, à travers leur appartenance partisane...

Plutôt que d’admettre simplement, ce qui est certainement dérangeant pour eux, mais qui relève de l’évidence, à savoir que le “rassembleur”, puisque c’est bien en la circonstance, d’un tel homme dont le pays a actuellement besoin, afin de se trouver en capacité d’affronter, par une “confiance” retrouvée en ce pays, le redoutable défi mondial, ne peut justement pas, par définition même, être issu de leurs rangs, ni de ceux de quelque autre parti, ces gens sont résignés à tenter d’obtenir une victoire qu’ils ne devront qu’à une “défiance” exprimée à l’encontre du sortant, mais certainement pas à une “confiance”, accordée à l’entrant.

Dès lors, qu’espèrent-ils qu’il se passera ?

Espèrent-ils sérieusement qu’alors même que celui-ci ne sera tristement armé, que du peu d’enthousiasme de ceux qui, faute de mieux, se seront résignés à voter pour lui, face à la rage de tous ces autres qui, le détestant, auront malgré tout permis sa victoire pour nous éviter à tous le pire, que, par delà même toutes les difficultés économiques et financières objectives, cet homme disposera des moyens “sociologiques” d’une bonne politique, l’entière confiance, et l’engagement déterminé de tous, à le suivre dans le cadre d’un projet commun ?

Tout cela n’est pas sérieux...!

Il est clair que pour tous ces gens, il s’agit de se débarrasser d’abord et avant tout, et ce, par tous les moyens possibles, de “l’usurpateur”, mais la voie choisie n’est pas la bonne. Car, en l’état actuel des choses, il faut absolument refuser de se rendre aux urnes, dans des conditions telles que dans tous les cas, il ne pourra en sortir rien de bon. Et ceci justement, pour protéger cette institution démocratique, et qu’il ne soit pas dit et constaté, qu’elle ne peut conduire qu’au désastre.

Il convient donc préalablement d’organiser le vaste débat national, pour que celui-ci soit l’occasion de la révélation de personnalités intéressantes, comme le furent anciennement les états généraux, et parmi lesquelles les chances de trouver un rassembleur seront réelles. Mais il fait cesser une bonne fois, de se persuader contre toute raison, que Méluche, ou Mimolette, constituent des recours intéressants, puisque ce n’est tout simplement pas vrai...!

Il est clair que tous les inconditionnels de ces partis de gauche et de leurs champions, souffrent de ce que nous désigneront simplement ici, pour conserver de la tenue au propos, comme étant une “schizophrénie collective”, pour n’avoir surtout pas à dire qu’ils constituent désormais, une “joyeuse bande de cons”, ce qui serait injurieux et déplacé.

Bien sûr on en aurait tout autant et même bien davantage, pour les inconditionnels des partis de droite, mais là, il s’agit d’un fait avéré et reconnu depuis longtemps, qui ne fait même plus débat.
Les psychologues nous donnent toutes les explications quant aux causes complexes de la “dissociation”, parmi lesquelles le “stress”, ce qu’il est assez facile de comprendre. Mais ils nous indiquent surtout, que l’esprit de l’enfant n’est pas unifié au départ, et que la cohérence de celui-ci, relève de l’action positive sur cet enfant, de son entourage. Ils notent ainsi que la quasi totalité des enfants victimes de maltraitance, souffrent à l’âge adulte de dissociation.

Soyons donc bien attentifs ici au fait que ce sont bel et bien des dispositions sociales, plus ou moins heureuses, qui vont permettre la réalisation des individus selon une cohérence psychique, ou qui vont tout au contraire provoquer sa dissociation.

En fait, en envisageant les choses selon un autre registre que celui de la psychologie, mais selon les lois universelles qui régissent tout notre monde, autrement dit selon une approche “cosmologique” de cette question, tout ceci n’a rien de surprenant dès lors qu’on se souvient que nous sommes dans un “univers”, c’est à dire dans une disposition des choses telle, qu’elles tendent à n’en former “qu’une”, selon la signification même de “uni-versus”. La tendance à l’unité est donc la loi qui régit notre univers dans tous ses aspects, ce qui revient à dire très clairement, que c’est selon un seul et même exercice, que se réalisent tout à la fois, l’intégrité des individus, et l’intégrité de la société à laquelle ils appartiennent.

Tout ceci à pour conséquence fatale, que toute perte d’intégrité d’une société, selon ce que nous appelons une “rupture” du lien social, et qui constitue le fléau qui s’est abattu sur notre actuelle société totalement dissolue, au bout de trente années de la célébration stupide, d’une prétendue supériorité de la brute prédatrice et égoïste, dite le “winner”, sur l’homme “socialisé”, a entrainé mécaniquement, la dissociation générale des membres de cette société, qui constitue donc bel et bien comme telle, une véritable et désespérante “société de cons”.

Il n’est pas très agréable de devoir le constater, mais nous sommes bien aujourd’hui, du fait de la dénonciation par des leaders de droite bien faibles d’esprit, des obligations de solidarité sur lesquelles se trouve logiquement fondée toute société, et de l’acharnement qu’ils ont mis a détruire toutes les structures qui leurs servaient de cadre, dans une accablante société de la “connerie triomphante”, à la gloire des crâneurs, des prédateurs, des profiteurs, des exploiteurs, et des massacreurs, société de tous les sectarismes, et de tous les racismes.

Tout ceci se vérifie par l’incapacité grandissante de cette société, de parvenir un seul instant au règlement du moindre de ses problèmes, car sa dissolution a entrainé la dissociation de ses membres, incapables de soumettre leur “ressenti” à la raison, et qui sous la propagande d’un lobby malfaisant, plutôt que de s’attacher au règlement des questions domestiques, s’envisagent dans une “nécessité guerrière” absolue, contre des peuples lointains, qui ne leur ont strictement rien fait, peuples auxquels il apparient pourtant, à eux et à eux seuls, de régler leurs différents internes.

C’est cette même dissociation qui, bien qu’elle ne leur masque pas la globalité du problème social posé, les empêche de conclure à la globalité du règlement nécessaire, c’est à dire une refonte totale de toutes nos institution, et qui fait qu’ils se persuadent qu’il suffira au prochain “quinquénard” d’être peint en rose, pour qu’il en soit une vie en rose pour tous.

Il est temps que les progressistes prennent pleinement conscience du piège dans lequel toute une nation est tombée, qu’ils comprennent qu’il est temps que tout cela s’arrête, puisqu’on ne fera jamais une société de progrès avec des cons, et qu’il est temps de mettre fin à ce qui les rend ainsi, c’est à dire cette société...


Paris, le 18 décembre 2011
Richard Pulvar

dimanche 11 décembre 2011

QUAND A ADAM ET EVE




Un de mes amis m'a posé une question concernant la représentation d’Adam et Eve. Il s’étonnait de celle-ci, maintenant qu’il semble être établi que les premiers hommes furent noirs.

Je vous entretiendrai prochainement quant à cette question complexe des origines de notre humanité, dont nous verrons qu’elle ne peut se résumer aussi facilement qu’en disant des premiers hommes, qu’ils étaient de tel type, et qu’ils apparurent en tel endroit.

En attendant, je vous fais partager ici pour ceux que cette question intéresse, la réponse que je lui ai adressée.

Salut Didier.

Il y a depuis des lustres une méprise totale quant à ces enseignements de la bible, parce qu’il ne peut être question concernant celle-ci, de prendre les termes dans leur sens premier d’aujourd’hui, car il s’agit en cette tradition, de ce que nous nommons une “légende”, selon le sens du terme latin “legenda”, qui signifie en fait, “ce qui doit être lu”. Ceci, pour différencier, dans les obligations liées à une quête de savoir, l’usage de cette “tradition écrite”, de celui de la tradition orale, c’est à dire de “ce qui doit être entendu”.

D’une façon inattendue, il existe avec cette tradition écrite, une difficulté par le fait que sur une longue durée, son contenu subit curieusement d’avantage encore “d’altérations”, qu’une transmission de la connaissance par la tradition orale. Ceci tient tout simplement au fait qu’il ne peut manquer de se produire une “usure”, de quoi que ce soit dont nous “usons”, étant entendu qu’en aucune façon nous ne saurions “user”, de quoi que ce soit “d’inusable”.

Il se produit donc fatalement au cours des temps, une “usure”, y compris de ces données informelles que constituent les mots de notre langage, par le seul fait de leur “usage”. Ceci se traduit par le fait qu’à “valeur sémantique constante”, il se produit une variation cyclique de la “phonétique” des termes que nous utilisons, selon ce phénomène curieux que les linguistes désignent quant à eux comme étant des “rotations du langage”, mais auxquelles, ne percevant pas ces altérations comme étant le tribut du au temps pour l’usage de la langue, ils accordent à tort, des causes physiologiques.

Symétriquement, c’est à dire à “valeur phonétique constante”, ce qui devient le cas, dès lors que les termes d’un enseignement se trouvent consignés par écrit, il se produit une variation cyclique de la “valeur sémantique” des termes consignés, lesquels ne sont plus en adéquation avec les termes parlés, qui évoquent la même idée, puisque ceux-ci ont changé.

Note bien que le caractère “cyclique” de ces altérations sémantiques ou phonétiques, est du au fait qu’il n’existe pas de résolution “linéaire” du temps, il n’existe qu’une résolution “périodique” de celui-ci, et qui est forcément celle de tous ce qui se trouve impliqué selon lui.

Tout ceci signifie qu’un même terme, demeuré constant parce que consigné par écrit, n’a plus la même “valeur sémantique” aujourd’hui, que celle qu’il avait il y a trois mille ans, lorsqu’il a été ainsi consigné. C’est ce qui explique que les comptes-rendus scientifiques écrits, et comme tels “devant être lus”, donc “legenda”, d’il y a trois mille ans, sont bel et bien devenus aujourd’hui des “légendes”, selon le sens que nous donnons maintenant à ce terme.

Notre travail consiste alors, afin de retrouver le vrai sens des enseignements d’origine, à tenter de retrouver le sens qu’avaient les mots du compte rendu scientifique, à l’époque de sa rédaction, en partant du fait que, puisque leur altération sémantique est “cyclique”, il existe forcément une corrélation logique entre le sens qu’ils possèdent aujourd’hui, et celui qu’ils possédaient à l’époque où le compte-rendu fut écrit.

En procédant ainsi, et au prix il faut bien le dire, d’un rude travail, on se rend compte qu’il s’agit bien en cette partie de la bible dite la “genèse” d’un enseignement scientifique, mais dont le sens était visiblement déjà perdu, du temps même des hébreux qui l’ont transcrit, à partit d’une tradition égyptienne.

Concernant donc précisément cette histoire d’Adam et Eve qui te préoccupe ici, il faut comprendre que lorsque le scribe utilise des formules telles que “ Au commencement...”, il ne s’agit pas d’une précision chronologique, mais simplement de la nécessité de créer un artifice de “début”, afin d’une explication des choses qui en réalité n’en possède pas. Ceci, compte tenu qu’une “éternité” de notre univers se trouve forcément liée à sa “temporalité”. Car, éternité et temporalité forment les deux éléments indissociables d’une seule et même chose, c’est à dire de la “contradiction” même qu’elles forment, et en laquelle elles sont solidarisées.

Puisqu’il n’existe pas de début objectif des choses, le scribe commence donc à en énoncer les grands principes, et la formule “au commencement”, revient finalement à dire, “Considérons pour commencer que...”. Il ne s’agit donc pas du tout en ce passage de la bible, de la description d’un premier homme, comme beaucoup trop de gens continuent de le croire, mais de la description de ce qui est “premier” à l’homme, c’est à dire de son “principe”.

Il s’agit alors en ce principe, du fait pour l’homme d’être constitué comme un “entier”, et c’est en ce sens qu’il est dit “fait de terre”. Ceci, selon l’opposition “ciel-terre”, où le terme “ciel” signifie la “disparité” des parties de l’objet, de sorte que les êtres “disparus” sont dits, “en ciel”, et où le terme “terre” signifie la cohérence immédiate des parties de l’objet selon une “entité”, c’est à dire “l’entier”. Le scribe précise alors qu’il est fait à “l’image de Dieu”, c’est à dire de façon symétrique à celui-ci, tel que notre “image” dans une glace, nous est symétrique, car il s’agit comme tel d’un entier “indivis”, ou si l’on préfère d’un “individu”.

Le scribe nous révèle ainsi, la contradiction fondamentale qui existe entre l’entité de “l’indivis”, lieu de “l’être”, et la disparité du “divin”, lieu de tous les êtres “disparus”, tels que ceux-ci sont précisément dit “ à Dieu”.

En fait, il n’y a qu’en étant constituée comme un “entier”, qu’une chose quelconque peut “être”, car il lui faut pour cela acquérir des éléments d’autres choses sous une “forme”, puis rétrocéder hors de sa forme des éléments vers d’autres, afin de sa “transformation”.

Cette transformation constitue la marque du temps sur l’entier, donc la manifestation de son “être”. L’entier indivis, constitue bien le “lieu” de l’être, alors que la disparité “divise”, du “divin”, constitue quant à elle un “au-delà” de l’être, donc un au-delà du “temps”, que nous nommons en ce sens “é-ternité”, avec un é préfixe privatif, qu’il nous faut comprendre en opposition à ce qu’il conviendrait de nommer “internité”, pour signifier le temps lié à l’entier. Ceci, en corrélation avec l’étymologie du mot qui vient du latin “aeternitas”, lui-même issu d’une forme plus ancienne “aetas renitor” signifiant, “ce qui n’a pas d’âge”.

C’est donc pour signifier ce rapport de l’entier indivis au temps, principe de l’homme, que le scribe le nomma Adam, ce qui à l’origine était, “Ad-amon”, en signifiant ainsi, ce qui conduit (ad), à l’unité (amon), c’est à dire “l’universalité”, qui constitue la logique même du “temps”, dans la mesure où nous sommes précisément dans un “univers”, c’est à dire dans une disposition des choses, où celle-ci “tendent” à n’en former “qu’une” selon le “temps”, ce qui correspond à la signification fondamentale du latin “uni-versus”.

Il ne s’agissait donc pas en cette histoire “d’Adam et Eve”, avant qu’elle ne devienne “légende”, d’un conte romantique à l’issue dramatique, mais d’enseignements très pointus.

Quant à Eve, il ne s’agit évidemment pas la non plus, de la description d’une première femme, mais de ce qui “participant” à l’entier indivis, “sous-tend” son être.

Pour nous signifier qu’elle participe au fait de l’Adam, le scribe nous dit qu’elle en constitue un “coté”, autrement dit un “aspect” de celui-ci, et non pas une “côte”, comme continuent stupidement de le concevoir nombre de gens. Si les côtes de notre squelette portent ce nom, c’est parce qu’il s’agit d’os de celui-ci, qui sont visibles sur le “coté” de l’individu.

Eve constitue donc un aspect, participant à l’être, tel que celui-ci se maintient dans le temps.

Comprends qu’il s’agit en fait de la “pensée”, dans un sens large de ce terme, c’est à dire tel qu’il possède à la fois une acception “physique”, et une “psychique”, et qui décrit le “flux” de tout ce qui provenant de ce qui lui est “autre”, traverse un “être”, en faisant qu’il devient ainsi graduellement “autre” que ce qu’il était, autrement dit qu’il se “transforme” selon le temps.

En ce sens c’est donc bien Eve qui rend Adam mortel, puisque c’est selon elle que celui-ci “vieillit”, autrement dit qu’il se réalise selon une disposition de plus en plus éloignée de la disposition initiale qui l’avait vu naitre, jusqu’à atteindre une incohérence fatale.

La pensée physique est bien sûr le fait de notre alimentation, laquelle nous traverse par des cheminements plus ou moins complexes. Or, sans que jamais nous le soupçonnions, notre pensée psychique que nous croyons prendre naissance au plus profond de nous-mêmes, relève exactement d’un même mécanisme, c’est à dire qu’elle s’alimente de significations provenant de tout ce qui nous est autre, et nous traverse en conduisant à notre “expression”, après que nous en ayons “conçu” des objets, à partir des éléments accumulés en notre mémoire, que nous gérons alors par “réflexion”, c’est à dire selon un dialogue avec nous-mêmes.

Bien sûr il faudrait développer bien au-delà, mais cela prendrait des tas de pages, retiens donc pour l’instant que :

Adam c’est “l’entier”, tel qu’il constitue le siège de “l'être”.

Eve c’est la “pensée”, telle qu’elle participe à l’entier en le faisant justement “être”.

Ceci, selon la formule du grand Descartes : “je pense, donc je suis”.

Paris, le 10 décembre 2011
Richard Pulvar

jeudi 1 décembre 2011

UN DROIT DE VOTE POUR LES ETRANGERS, OU LE RACISME “NON DIT” DE LA GAUCHE FRANCAISE





Ah, ils sont bien là, à leur affaire, ces chers humanistes toujours la main sur le cœur, de la gauche française, et ils sont prêt à en découdre avec ceux de la droite, pour pouvoir faire triompher cette idée généreuse selon eux, et si gratifiante pour eux mêmes en ce qu’elle tend à les confirmer comme étant gens de progrès, d’un droit de vote pour les “étrangers” !

Nous en sommes tristement encore là, après tant d’années d’un racisme si banalisé, que tous ces gens, bien souvent de bonne foi, ne prennent même pas conscience de tout ce qu’il peut y avoir de racisme basique, dans ce concept ahurissant d’un droit de vote pour les étrangers, lequel ne consiste tout simplement qu’à dire :

“d’accord pour qu’ils votent, mais surtout, qu’ils demeurent des étrangers”

Car, ce qu’il y a d’incroyable dans cette affaire, c’est que noyés qu’ils sont dans cette ambiance où, depuis des années, il ne peut se passer une seule élection dans ce pays, sans que d’une façon totalement obsédé et malsaine, on n’en vienne à soulever la question de la race, qu’on se paye alors d’aborder en la masquant commodément derrière celle de l’immigration, tous ces gens ne se sont même par rendu compte, du long glissement sémantique insidieux qui s’est produit dans leur cervelle. En celle-ci en effet, la notion de ce qui leur est “étranger”, s’est lentement trouvée substituée par une représentation de la “race différente”, faisant de ce caractère racial, un caractère définitif “d’étrangeté”.

La toute première critique, c’est qu’un droit de vote pour les étrangers qui comme tel, serait limité aux consultations de portée locale, établirait de fait deux catégories différentes dans la citoyenneté, ce qui constitue une totale aberration. Et ce n’est pas sur un simple plan juridique que se situe ce problème, mais sur ce qui concerne “l’essence” même de la “cité”.

Rappelons en effet que les individus tout comme leur société, sont des “personnes”, physiques pour les uns, morale pour l’autre, et qui en cela nécessitent afin de leur exercice, d’être “déterminés”. Cette détermination concernant les individus se trouve établie, de ce qu’ils “sont”, leur “état”, à ce qu’ils “font”, leur “fonction”, et ceci, étant bien entendu qu’ils ne peuvent exercer qu’à partir de ce qu’ils sont, et que réciproquement, ils ne peuvent “être” et demeurer, qu’à condition “d’exercer”. Notons à cette occasion que, par delà le manque de ressource, et combien même l’individu serait-il secouru, un manque de fonction, constitue par le manque de détermination qu’il implique, une atteinte directe à “l’être” même de l’individu.

Selon cette détermination, l’individu était donc établi dans les temps anciens, parmi les siens, donc dans son “état”, en tant que “socius”, et dans son “projet”, selon ce qu’il faisait, en tant que “civis”.

Ceci signifie que les individus afin d’être bien sûr pareillement déterminés, étaient solidarisés dans leur état, par la “société”, et dans leur projet, par la “cité”. Dans cette compréhension des choses, et selon le rapport sémantique établi entre “civis” et “civitas”, où il est clair que le “civis” précède la “civitas”, autrement dit, que le citoyen précède la cité, on était “citoyen”, non pas en tant que résident d’une “cité” qui aurait déjà été établie, mais tout au contraire, afin de la “cité”, celle-ci constituant le “projet commun” par lequel tous ceux qui y participaient, c’est à dire les “citoyens”, se trouvaient solidarisés en leur exercice.

Les révolutionnaires de 1789, se sont ainsi donnés le titre de “citoyens”, parce qu’ils participaient tous à bâtir la république, leur nouvelle cité.

Notons également ici, que ce n’est qu’à condition d’un projet commun de celle-ci, qu’il peut y avoir du “civisme” dans une société, et c’est bien la raison pour laquelle, il y a tant de défaillance chez les laissés pour compte des quartiers, car c’est par le projet commun, et les règles qu’alors il impose, que se trouve établie la capacité des individus à “s’obliger” selon lui, et à “s’interdire” selon lui. Il n’y a donc aucune possibilité que s’établisse du “civisme” en ces quartiers, sans travail, même en mettant un policier derrière chacun.

En admettant simplement maintenant, qu’en aucune façon il ne peut y avoir deux projets communs différents, qui dès lors, n’auraient rien de commun, il faut constater qu’il ne peut en aucune circonstance y avoir positivement, deux catégories différentes de citoyenneté, et que cela consisterait à établir une inégalité de droit de vote, précisément en cet endroit où l’égalité est fondamentalement la plus nécessaire. Que pourrait bien signifier cette idée, l’égalité, si tous les citoyens ne bénéficiaient pas des mêmes droits ?

Tout cela n’a aucun sens, il est temps d’arrêter cette sottise !

Tout ceci étant, il tombe maintenant sous le sens, que l’intérêt de la cité, réside dans la pleine participation des membres de la société à son fait, ce qui suppose la pleine participation de tous ceux-là, à la décision commune. Et ceci, étant par ailleurs bien entendu, qu’on ne voit pas quelle pourrait bien être la cohérence “démocratique” d’une décision collective, qui serait réservée à une classe de privilégiés.

Il est donc clair que le seul critère valable pour établir le droit à la “décision”, c’est le fait de participer à la réalisation de la cité, et rien d’autre, de sorte que seuls ceux qui ne se trouvent que de passage dans la société, touristes, étudiants ou professionnels en déplacement, doivent en être écartés, et ce distinguo ne peut être établi qu’en fonction de “l’état” constaté de l’individu, celui que nous disons justement “civil”, c’est à dire l’état à partir duquel il se trouve fondé à pleinement participer à la cité, parce que le constat est alors fait qu’il demeure durablement dans cette société, soit parce qu’il y est né, soit parce qu’il s’y est installé depuis longtemps, et qu’il s’y trouve parfaitement “associé” avec les autres membres de cette société.

Or, ce constat de “l’état civil” de l’individu, n’est évidemment rien d’autre que ce que nous nommons la “nationalité”, laquelle est la qualité des “natifs” d’une société établie en un “lieu”, et dont l’ensemble des natifs constituent par définition même, la “nation” de ce lieu, et également la qualité des “naturalisés”, c’est à dire de ceux venus d’ailleurs, mais ayant acquis par la durée, par leur fréquentation, et par leur “entretien” avec les natifs du lieu, les qualités communes à ceux-ci, donc ayant acquis en quelque sorte la “nature” de ceux-ci.

Il apparait de tout cela, qu’en toute logique et en toute rigueur, le droit de vote ne peut être rattaché “qu’à la nationalité”, puisque c’est selon elle, et selon elle seulement, que se trouve établi le plein droit d’un individu quelconque, de participer à la cité, et de jouir par cela, de la pleine citoyenneté.

Il est temps d’en finir avec toutes ces sottises de politiciens ignorants, qui ne savent pas quoi inventer pour séduire leur clientèle, et constater que le concept d’un droit de vote des étrangers, n’est qu’une absurdité grotesque, et qu’il convient dans ce pays, de procéder à une vaste campagne de naturalisation, étant bien entendu que ceux qui ne veulent pas se retrouver solidarisés avec tous les autres, sous la bannière nationale française, avec tout ce que cela nécessite comme engagement et comme loyauté envers cette nation, n’ont qu’à aller se faire voir ailleurs...

En réalité, il n’y a rien de transcendant dans toute cette affaire, qui pourrait très facilement être traitée. Mais toute la difficulté ici, comme dans bien d’autres problèmes qui affectent la société française, vient de cette sale habitude qui a été prise depuis déjà plusieurs décennies, et qui consiste à “racialiser” tous les problèmes qui se posent à ce pays, ce qui ne permet plus dès lors, de leur trouver quelque solution que ce soit, puisque nul n’est encore parvenu à changer de race.

Soyons clairs, lorsque ces gens de la gauche se proposent d’accorder le droit de vote à ceux qu’ils considèrent encore comme étant des étrangers, c’est parce qu’ils sont tout d’abord conscient qu’en toute logique, il faut faire participer à la décision collective, tous ceux qui sont concernés par cette décision. Mais, c’est surtout parce qu’ils constatent que ceux pour lesquels ils veulent obtenir ce droit de vote, sont établis dans le pays depuis longtemps, qu’ils y ont noué des relations sociales, professionnelles, amicales, et même familiales, avec les natifs, qu’ils ont adopté l’essentiel des us et coutumes du pays, à commencer par la langue, qu’ils participent activement à la vie de la cité, qu’ils y sont parfaitement intégrés, qu’ils sont donc citoyens sans le titre, et qu’en tout état de cause, ils ne leur sont plus en rien “étrangers”.

Or au lieu que ces responsables politiques de gauche, constatent le plus simplement du monde que tous ces gens pour lesquels ils revendiquent le droit de vote, ne leur sont plus en rien “étrangers”, et qu’il n’y a donc pas lieu de réclamer un droit de vote pour des étrangers qu’ils ne sont plus, ces leaders, aussi de gauche se prétendent-ils, continuent à avoir dans le regard, que ces autres sont des étrangers, tout simplement parce qu’ils sont d’une autre race, et c’est bien en ce sens que nous sommes ici dans un problème racial, qu’on veut dissimuler. Car, ce caractère de race est bel et bien devenu désormais un caractère d’étrangeté définitif, tel que même si les concernés devaient passer leur vie entière dans ce pays, ils resteraient encore vécus pour la plupart des gens, comme étant des étrangers...

Ainsi, ce concept de droit de vote des étrangers, cache-t-il mal le racisme honteux, qui cependant le sous-tend...

Paris, le 30 novembre 2011
Richard Pulvar

lundi 28 novembre 2011

QUAND LA CIVILISATION "MORTIFERE" N'A PLUS COMME DERNIER OBJET, QUE DE SE DONNER ELLE-MEME LA MORT



La “mort”, est l’élément culturel le plus fondamental de la “civilisation occidentale”, et nous n’auront aucune explication quant à ce qu’elle fut, quant à ce qu’elle demeure encore, et quant à ce que fut sa nécessité historique, si nous n’établissons pas sa fonction “d’au-delà”.

Que cherchent les nations occidentales en ce moment, tout à la fois, par les atteintes qu’elles se portent à elles-mêmes, et par leur actuel bellicisme débridé, envers des nations auxquelles elles ont elles-mêmes donné les moyens de frapper, sinon une façon de se donner la mort, ou de se la faire donner par d’autres ?

Il n’est qu’a voir ce qui se passe actuellement en France, nation guerrière s’il en fut, et qui à ce titre, est emblématique de l’occident, où il est manifeste qu’une telle déraison aussi généralisée de tout l’appareil politique du pays, ne peut par relever du simple accident, pas à ce point, et que paradoxalement, une forme d’intelligence semble bien être à la manœuvre, afin d’organiser de façon certaine le désastre.

L’occident, c’est la “mort”, et telle est exactement la signification étymologique de ce terme, qui vient du latin “occidens”, qui signifie “l’ouest”, et qui est la forme substantivée d’une forme participe du verbe “occidere”, qui signifie “faire périr”, lui-même construit à partir d’une forme plus ancienne “oc-caedere”, avec le préfixe “oc”, dont l’implication est “vers le bas”, et le verbe “caedere” qui signifie “battre”, ce qui donne “abattre”, pour “occaedere”, et pour “occidere”, qui en français à d’ailleurs donné le verbe “occire”.

Si les latins ont ainsi nommé l’ouest, “occidens”, c’est parce que c’est cet endroit où semble sombrer et périr le soleil, source de vie, avant sa renaissance à l’est, et que c’était donc un lieu qui participait “d’occire”, et c’est d’ailleurs là que certains d’entre eux, dont les Grecs, situaient les enfers...

Ainsi, une civilisation qui se dit elle-même “occidentale”, s’affiche comme étant nominalement “mortifère”, et c’est bien ce qu’elle fut, et ce qu’elle demeure.

Il faut dire à ce sujet, que la carte de visite historique de l’occident est assez terrifiante. Ainsi, les “hellénistes” feignent de ne pas comprendre que “hell-eni”, collectif qui se trouve à l’origine du “hellenos” grec, ne signifie rien d’autre que “tirés des enfers”, avec “hell”, qui a conservé la signification de “l’enfer”, jusque dans l’anglais d’aujourd’hui, et un suffixe “eni”, impliquant l’idée d’extraction, et étant bien entendu que ce ne sont pas les Grecs qui se sont eux-mêmes désignés ainsi, et qu’ils le furent par ceux qui à l’époque, avaient autorité sur eux.

Ramsès III, qui eut à affronter des hommes venant du nord, dont sont anciennement descendants les Grecs, en n’oubliant pas que du temps de la Grèce, l’Egypte représentait déjà pour elle, l’antiquité, fustigeait ces hommes désignés improprement par certains historiens, comme étant les “peuples de la mer”, pour désigner en fait des peuples “d’outre-mer”, c’est à dire d’au-delà de la Méditerranée. Il parlait alors avec un certain mépris de ces hommes, “issus des confins de la Terre, des colonnes du ciel, et des ténèbres éternelles”.

Il était connu déjà à cette époque, que par delà ce que nous nommons aujourd’hui le cercle polaire, et que les Egyptiens disaient les colonnes du ciel, c’est a dire la région polaire, la nuit s’étend sur une large partie de l’année, et ces anciens établissaient donc une corrélation directe entre la “dé-pigmentation” pour eux, de ces hommes, et leur séjour dans les ténèbres.

C’est donc bien ainsi que des hommes d’une lointaine antiquité africaine, qualifiaient ceux du nord sur lesquels ils avaient alors autorité, comme étant “les hommes des ténèbres”, qu’ils disaient alors, “gereh-ki” ou “gereh-mani”, avec “gereh”, qu’on retrouve en égyptien, signifiant la “nuit”, “ki”, un collectif non égyptien, désignant les hommes dans leur “quête”, et “mani”, un collectif désignant les hommes par leur “maitrise”.

Il s’agissait donc des Grecs et des Germains qui étaient dits, “hommes des ténèbres”, et c’est d’ailleurs cette corrélation entre Gereh-ki et Gereh-mani, qui fera dire à Hegel, pour lequel les Germains en étaient plus dignes héritiers, que les Latins avaient perverti l’héritage des Grecs. Ceci, en notant que les Grecs ne se sont eux-mêmes jamais désignés comme tels. Mais cette corrélation se vérifie, parce que si les Grecs furent dit “tirés des enfers”, les Germains ne furent guère mieux lotis, eux qui furent dits “fils de la terre”, ce qui revenait au même, puisque les enfers se trouvaient situés “en dessous” des terres.

Ce sont donc des peuples d’Afrique qui, dans une lointaine antiquité, avaient autorité sur les peuples d’Europe, ce que les Européens jusqu’à présent ignorent superbement, et n’ont aucune intention de savoir, avant qu’il ne réalisent le caractère “atavique”, du mouvement migratoire qui s’opère actuellement d’Afrique vers l’Europe, qui les ont donc “nommés”, tout comme pour la plupart d’entre eux, le peuples d’Afrique d’aujourd’hui, portent des noms qui leur ont été donnés par les puissances occidentales qui les ont dominés, et qui manifestement, les dominent encore.

Ainsi, dans certaines langues du bassin du Congo, la Terre pour sa qualité nourricière est-elle dite “Tété”. Les “fils de la Terre” étaient donc dits “Tété-iche”. Curieusement, on retrouve jusque dans le créole martiniquais, cette désignation de l’enfant comme étant “iche”, qui est donc d’origine africaine, alors qu’elle ne se trouve que fossilisée sous la forme “ish”, dans les noms de plusieurs peuples européens qui furent visiblement nommés par d’autres, English, Scottish, Irish etc, puisque dans le sens de la filiation, l’enfant chez eux se dit “son”.

“Tété-iche”, le fils de la Terre, fut encore formulé autrement par “Tété-eni”, avec la même idée d’extraction de la Terre, et donc des enfers, comme Hell-eni. Le premier à donné “Teutsche”, puis par la rotation classique du “t ”en “d”, “Deutsche”, et le second a donné par contraction “Tétoni”, les fameux “Teutons”, les deux noms ayant finalement la même origine.

Ajoutons que c’est au cours d’une de leurs explorations de l’Europe, que ces vaillants anciens établiront le fait d’une “terre de lumière”, c’est à dire le fait d’un lieu dans lequel s’exerce un “tellurisme” particulier, favorable à “l’éveil” des hommes, et leur permettant ainsi de tenter “l’excellence”, et qu’ils désignèrent alors comme étant “Lu-tété-a”, devenu selon la notation latine “Lutetia”, et qui vaut jusqu’à aujourd’hui sa qualité de “ville lumière”, à la ville de Paris.

Pour les anciens, les forces de la “Terre”, et donc des enfers, étaient précisément celles de la “terreur”, et c’est pourquoi ils sacrifiaient le “taureau”, animal puissant qui ne mange que de l’herbe, et qui semble ainsi se nourrir des “forces de la terre”, ce qui lui vaut d’ailleurs son nom de “ta-urus”, avec “ta” désignant la terre comme en égyptien, et “urus”, désignant la force, qu’on retrouve fossilisé dans le nom de l’étoile “Arcturus”, la force de “l’ours” (arctos), en le suspendant à un pilier, rite qui est à l’origine lointaine de la “tauromachie”. Or la légende nous dit que “Zeus”, qu’il faut comprendre ici comme étant la “force des choses”, telle que celle-ci s’impose à tout, et qui fut dit à cause de cela, maitre de l’Olympe, ayant pris l’aspect du “taureau”, s’en est venu enlever et séduire Europe, ce qui signifie clairement que ceux qui furent dits depuis Européens, n’en sont donc pas plus originaires que tous les autres, auxquels ils contestent aujourd’hui leur venue en ces lieux.

Europe était dite jusqu’alors, fille “d’Agénor”, dit roi de “Tyr”, ce qui n’a cependant rien à voir avec l’historicité d’un véritable Agénor qui aurait été roi de la Tyr phénicienne, mais avec l’origine égyptienne de ce nom “Akhe-n-Hor”, signifiant, “celui qui a l’âme (akhe), en la faveur du soleil (hor) ”, donc qui est d’essence solaire, autrement dit, le “fils du Soleil”, désignation prestigieuse par laquelle, en opposition à l’accablant “fils de la Terre”, se désignait alors lui-même l’homme noir triomphant de l’époque. Il se disait encore autrement, “Ama-zoulou”, autrement dit “d’essence céleste (zoulou)”, et surtout “Ni-ger”, littéralement “ fils, “ger”, du soleil, “Ni”, mot qui contrairement à tout ce qui se raconte n’est absolument pas un mot d’origine latine désignant la couleur noire, puisque c’est tout au contraire les Latins qui pour désigner cette couleur noire, disaient tout simplement “couleur nègre”, selon un mot qui était pour eux un mot d’emprunt, qui ne possède d’ailleurs pas d’étymologie latine.

Ainsi, dire d’Europe qu’elle était fille d’Agénor, c’est rappeler qu’avant qu’elle ne fut “capturée” par la terreur nordique, elle était un lieu de villégiature de nègres. Et ceci, selon la signification fondamentale même “d’Eu-rope”, nomination dans laquelle “eu” désigne ce qui “participe de l’avoir”, comme en français où nous disons “j’ai eu”, qui est alors conçu comme étant un “bien”, et désigné ici selon un terme qui en grec signifie justement “bien”, et “rope”, forme “dative” d’un sémantème “rape”, qui à donné le verbe latin “rapere”, lequel signifie “capturer”, et donné les mots français, rapt, rapine, rapace...

Telle qu’elle est dite, Europe est “ce qui participe de l’avoir par capture”, autrement dit, “ce qui a été capturé”, et Europe est donc bien selon la légende, et selon sa nomination, “celle qui a été capturée”.

Comme on le voit, les diatribes les plus racistes d’aujourd’hui, des groupes d’extrême droite contre les nègres, n’ont rien à envier à celles des nègres contre les blancs, à une époque lointaine ou leur rapport était inversé.

Ce qu’il faut comprendre une bonne fois concernant cette question, c’est qu’il n’existe pas de résolution “linéaire” du temps, il n’existe que des résolutions “cycliques” de celui-ci.

Ceci signifie que sur la durée de l’évolution de notre humanité, il doit nécessairement apparaitre dans les différentes modalités selon lesquelles elle se réalise, et sous la forme d’une “alternance” quelconque, le caractère cyclique d’un si long développement de temps. Ceci, étant entendu que le temps résulte d’une contradiction d’exercices, comme celle responsable du mouvement du “pendule” par lequel se fait sa mesure, et où une “force gravitationnelle”, qui est donc bien une “force de la terre”, logique des “fils de la Terre”, impose le mouvement, donc le changement, ou encore le “dérangement” de tout ce qui, fermement établi selon une “force d’inertie”, s’y oppose.

Le caractère “solaire”, donc logique des “fils du soleil”, de cette “force d’inertie”, tient dans le fait qu’il se produit selon elle “conservation”, c’est à dire que les éléments y évoluent “de conserve”, comme les planètes de notre système solaire, qui dans leurs mouvements, se trouvent solidarisée par celui-ci, en une course commune dans la galaxie.

Comprenons ici qu’une stricte “immobilité” ne peut pas exister dans notre univers où tout est mouvement, et que même à l’arrêt, le poids du pendule n’en suit pas moins le mouvement de notre Terre. Il ne se produit donc “conservation”, et par cela “immobilisme”, que des uns par rapport aux autres, d’éléments évoluant “en conserve”, comme tout ce qui se trouve immobile sur notre Terre.

Ainsi, lorsque se trouve établie sous l’action des “fils du soleil”, précisément une trop parfaite “cohérence” entre les différentes institutions d’une société quelconque, c’est alors que celle-ci devient totalement immobile, et n’évolue plus. C’est ainsi que plus de 3500 ans d’une histoire de l’Egypte ancienne, société de “fils du soleil”, donc extrêmement conservatrice, tout comme le reste de l’Afrique, et régie selon un ensemble parfaitement cohérents d’institutions, verront, malgré de nombreux conflits politiques et religieux tout au long de ces millénaires, très peu de changements dans cette société, si on les compare à tous ceux alors considérables, intervenus depuis la renaissance à nos jours, soit en seulement six siècles, dans les sociétés occidentales.

Nous comprenons alors que la “raison historique des occidentaux”, dans une évolution de notre humanité qui nous est évidemment commune à tous, aura été précisément de “détruire”, et ce, en tous points de notre planète, toutes les institutions séculaires et fatiguées des autres sociétés, qui, même si elles satisfaisaient ces peuples, avaient rendu notre humanité immobile, et donc privée de “destinée”. Et ceci, en les contraignant donc par la “mort”, laquelle est donc bien la fonction nominale de cet occident, à un “au-delà” d’elles.

Ce rôle, extrêmement ingrat, qui aura valu aux occidentaux d’être détestés par tous les autres, à cause des massacres et des destructions qui en furent les instruments, aura cependant été “salvateur”, en considérant l’ensemble de notre humanité, par delà toutes les douleurs et les cruautés dont furent victimes dans leur “particularités”, les différents peuples agressés. Car, elle à replacé notre humanité toute entière dans la voie d’un devenir, d’un “au-delà” vital, et il est clair que le Japon, la Corée, la Chine, l’Inde, et ces autres “dragons” asiatiques ou sud-américains, lui doivent bel et bien leur dynamisme actuel, dont l’occasion fut bien le dérangement de leur anciennes institutions par les occidentaux, et l’acquisition par eux, d’un savoir faire, d’une connaissance technique et scientifique, et d’institutions politiques, développées par les occidentaux.

A ce sujet, un des cas intellectuellement les plus problématiques pour les humanistes, est celui de l’Afrique du Sud, pays et de loin, le plus puissant, le plus riche, et le plus structuré d’Afrique, qui a rejoint dans le G20, le club des grands de ce monde, et dans le BRICS, celui des nations les plus dynamiques, et qui détonne un peu il faut bien le dire, par rapport au reste du continent.

Qui donc aura l’honnêteté de reconnaitre, par delà près de deux siècles de malheurs, de cruautés racistes et colonialistes, suivies de l’infâme apartheid, que c’est bel et bien de l’affrontement gigantesque entre les “fils du soleil”, et les “fils de la Terre”, en ce lieu, détruisant la sérénité tranquille des Xhosas et autres qui y vivaient, que va émerger finalement cette brillante nation “arc-en-ciel”, promise à un bel avenir.

Toute la difficulté maintenant dans ce qui nous concerne ici, c’est que contrairement à ce que s’imaginent encore bien des occidentaux, le “progrès”, celui de toute notre humanité, ne s’inscrit pas nécessairement dans le “changement”, car il fut en effet une longue période, dans l’histoire de cette humanité, ou tout changeait constamment chez les hommes, en les empêchant ainsi de progresser. Rien n’était stable, ni le lieu de leur cueillette, ni le lieu de leur chasse, ni donc celui de leur résidence, ils étaient nomades, et rien ne pouvait sérieusement s’établir dans ces conditions. Partant de là, le “progrès” à constitué à ne plus rien changer, pour que des choses nouvellement acquises puissent être positivées, et pour que tout ce qui nécessite du temps, puisse enfin tranquillement et longuement, solidement s’établir.

Ces hommes sont donc devenus sédentaires, à la faveur de deux nouveautés allant en ce sens, qu’ils vont s’employer à entretenir, et amplifier, “l’agriculture”, et “l’élevage”.

C’est donc un “conservatisme” fondamental, qui sera à l’origine de ce grand progrès, et qui conduira à l’émergence de civilisations comme celle de l’Egypte ancienne, issue d’une lente et longue sédimentation qui fait qu’aujourd’hui encore, on a du mal a en comprendre le fait dynamisant, parce que tout semble y être déjà dès les débuts, mais tout simplement dans des formes moins affirmées.

Tout cela pour dire qu’il faut du temps, pour qu’une nouveauté intéressante, puisse être positivée, et que puisse “s’établir” favorablement, c’est à dire durablement, à partir d’elle. Le progrès s’établit donc nécessairement selon deux phases fondamentales, une d’acquisition de nouveauté, et une de capitalisation positive, selon cette nouveauté, qui nécessite du temps. A partir de là, il existe deux dysfonctionnements de ce système qui sont aussi nocifs l’un que l’autre, et qui sont “l’immobilisme total”, qui était devenu l’état de notre monde avant que n’y intervienne avec la brutalité que l’on connait, les occidentaux, et la “fuite en avant”, ou plus rien ne demeure ne serait-ce qu’un instant, où donc plus rien ne vaut rien, qui est une course à “l’au-delà”, donc une “course à la mort”, dans laquelle l’occident entraine désormais toute notre humanité.
Il est maintenant temps d’en finir avec l’occident, c’est à dire avec le “système”, qui a accompli avec brio ce qui était sa fonction historique, en ayant donné à notre humanité, à la fois matière à devenir, et les moyens techniques et scientifiques de son salut, mais qui est désormais devenu aujourd’hui totalement nocif et dangereux pour tout le monde.

Comme c’est à lui-même qu’incombe le rôle destructeur, lui qui se signe du signe de la mort, celui-là même qui orne ses tombeaux, qui s’est donné pour emblème, le corps supplicié d’un homme sur un engin de torture, et qui a justement tiré de la Terre sa mère, le charbon et le fer, pour en faire la force de la guerre, c’est donc à lui-même de mettre fin à ses jours, et c’est bien ce à quoi il s’emploie en ce moment...

Il appartient donc à ses “continuateurs” de déjà se constituer comme tels, et pour cela, de s’imprégner au maximum, afin de pouvoir les faire lentement fructifier en en restant là, tous ses nombreux acquis qui, dans sa course folle, n’auront pas eu le temps de lui servir.

Paris, le 28 novembre 2011
Richard Pulvar

vendredi 18 novembre 2011

DE LA RESIGNATION A L’EXPIATION




Ceux d’avant 1914 avaient pourtant bien vu venir les choses. La rivalité franco-allemande n’avait fait que s’accroitre depuis 1870, et la perte de l’Alsace-Lorraine par les Français. Elle fut émaillée de nombreux incidents sur des scènes extérieures comme au Maroc où les deux nations rivales, dans leur égale volonté d’établir leur protectorat sur ce pays, faillirent déjà s’affronter violemment. La mécanique des alliances qui donnait à l’Allemagne un sentiment d’encerclement, la volonté farouche des “revanchards” français d’en découdre à nouveau, l’agitation dans les Balkans qui menaçait l’Autriche-Hongrie, les politiques de course aux armements, et la fièvre qui gagnait chaque jour davantage les chancelleries européennes, ne laissaient guère de doute sur le fait d’un affrontement à venir.

Cependant mis à part quelques uns comme le grand Jean-Jaurès, auquel cette démarche coûtera malheureusement la vie, peu d’hommes se sont farouchement opposés à cette perspective. Certains s’en réjouissaient, d’autres s’y étaient résignés, mais il est certain que ni les uns ni les autres, ne supposaient pas même un seul instant, l’ampleur apocalyptique du cataclysme qui allait s’abattre sur eux, comme un déluge de tous les malheurs.

Ainsi, cette rage guerrière va-t-elle s’alimenter de la saignée à mort de neuf millions de ces précieux et irremplaçables hommes de la jeunesse européenne, sans compter les blessés et les estropiés en plus grand nombre encore, dans un cadre lunaire de dévastation totale, qui sera la scène où tout ce qu’il peut y avoir de l’humain, le cèdera chez ceux-là, à tout ce qu’il peut y avoir de la bête.

Il est bien évident que si tous les résignés avaient pu supposer avant cela, ce que leur coûterait leur manque d’engagement pour la sauvegarde de la paix, il est certain qu’y mettant toute leur énergie, et en réclamant l’ouverture de négociation afin d’un règlement pacifique des différents, ils l’auraient préservée.

Quelque vingt-cinq années plus tard, ceux d’avant 1939 savaient bien eux, parce que beaucoup d’entre eux avaient été de la “vielle”, ce que signifiait tout ce qui se préparait, mais cependant, convaincus de leur supériorité écrasante, ce qui sur le papier, du fait de l’alliance des forces françaises et britanniques, était vrai, et qu’ils n’avaient désespérément à faire qu’à un ennemi que rien ne saurait raisonner, parce qu’il porte la guerre dans ses gènes, se sont simplement préparé à devoir encore une fois, affronter. Ils sont alors bien loin d’imaginer, retranchés derrière leur puissante ligne Maginot, que quinze jours seulement d’une campagne éclair contournant celle-ci, allait leur infliger la plus humiliante et la plus accablante défaite de leur histoire, où une occupation féroce sous la botte de l’ennemi, fera supporter aux civils, l’essentiel du poids de la guerre.

Cependant, leur latitude pour éviter le drame, était il est vrai limitée, ce qui n’était pas le cas de ceux d’en face qui, armés d’un fanatisme qui les a tiré de l’enfer d’une humiliation et de la privation d’une large partie de leur terre, et convaincus que la fois d’avant ils ne furent pas vaincus, mais trahis par leurs dirigeants, se sont fiévreusement préparés pour laver l’histoire de l’affront et en finir une bonne fois, avec la race inférieure de l’ennemi héréditaire. Ainsi, aux heures de leurs grandes messes “wotaniques” à la gloire de leur nation, ils sont bien loin d’imaginer ce que, passé ces moments de soûleries nationalistes, sera leur gueule de bois.

Ainsi, pas moins de six millions des leurs, chiffre effrayant si pour se le représenter, on s’abstient quelques instant de considérer qu’ils en sont les responsables, constitueront le prix terrible de leur égarement, sans compter les destructions, l’occupation durable de leur territoire, après qu’ils aient encore été dépossédés d’une partie de celui-ci. Et surtout, une honte nationale qui les pourchassera jusqu’à la fin des temps, pour les horreurs sans nom auxquelles ils se sont livrés, et pour avoir infligé par une contagion de leur folie guerrière sur quatre des cinq continents, plus de cinquante cinq millions de morts à notre humanité.

Tout ceci pour dire qu’à l’heure où tous les éléments d’un terrible drame à venir, se mettent en place, et où il est encore temps malgré tout, d’arrêter le compte à rebours infernal, c’est alors que les hommes manquent totalement d’imaginer, le prix totalement démesuré qui sera celui de leur manque de vigilance, de courage, et d’à propos, dans ces moments cruciaux.

Qui peut encore sérieusement douter, au regard des événements de ces derniers temps, où des dirigeants incapables de mener à bien les affaires de leurs nations, sont du matin au soir en quête des arguments fallacieux qui leur donneraient l’occasion de nouveaux conflits guerriers, pour masquer leur faillite totale, où des populations entières s’enivrent comme d’autres par le passé, de tous les mensonges qui tendent à les présenter à leur propres yeux, comme défenderesses universelles de la liberté et de la démocratie, alors même qu’on ne cesse d’assassiner au nom de cela, et où les puissances d’argent n’ambitionnent rien de moins, que d’imposer leur dictature aux états et aux peuples, que nous nous trouvons bel et bien à la veille d’un de ces terribles drames ?

C’est l’incapacité dans laquelle nous nous trouvons à cette heure, d’imaginer tout ce que ces événements indicibles mais à venir, que nous voulons continuer de voir aveuglément, comme les habituels conflits sociaux, avec manifs, tracts, et banderoles, nous promettent de cruautés, de désastres, et d’horreurs, quand toutes les haines et les rancœurs accumulées depuis si longtemps, s’offriront par un événement qui pourrait même être tout à fait banal, une occasion de s’exprimer, qui nous vaut le calme, la tranquillité, et l’indifférence actuelle.

Ainsi, des millions de gens dans tant de pays, sentant bien que quelque chose hors du commun se prépare, sont-ils résignés à faire simplement face à ce quelque chose, auquel ils ne doutent alors pas une seule seconde, qu’ils y survivront...

Or, malheureusement, ce ne sera justement pas le cas, et pas davantage que ceux d’avant 1789, d’avant 1830, d’avant 1848, d’avant 1914, et d’avant 1939, qui tous eux aussi, avaient bel et bien vu que quelque chose d’inadmissible ne tarderait pas à se passer, les hommes résignés d’aujourd’hui ne survivront au drame qu’ils auront tranquillement regardé, et accepté, se mettre en place.

Il est tard, mais il n’est pas encore trop tard, pour que dans un sursaut de vigilance et de responsabilité, nous mettions toute notre énergie pour refuser de nous laisser entrainer, là où des apprentis sorciers veulent à tout prix nous amener, et pour commencer, défions-nous de tous ces élus et tous ces partis de traitres et de capons, qui une fois de plus, vont soutenir les extravagances guerrières de ceux qui se proposent maintenant, de porter la guerre en Iran, en se délectant par avance d’aller mettre le feu au baril de poudre, car cette fois, personne n’a le droit de trahir son intelligence la plus basique pour s’offrir d’en douter, ce sera la fois de trop…

Paris, le 18 novembre 2011
Richard Pulvar

QUAND LE MARCHE NE MARCHE PLUS






Pour que nous soyons enfin libérés de ce cancer social que constitue le chômage, la logique immédiate voudrait que nous puissions bénéficier d’un accroissement conséquent d’activité. Dans ce sens, cette augmentation d’activité, tant par la récupération de parts du marché intérieur, que par des avancées sur les marchés extérieurs, exige des gains de productivité afin d’un abaissement concurrentiel des coûts de production, qui ne peuvent s’obtenir tout d’abord, que par la “robotisation” des activités, ce qui dans un premier temps, ne fait qu’augmenter encore le chômage. Et ceci, sans aucune garantie que même si elles le sont, les marges éventuellement réinvesties dans le pays, permettrons de compenser ces pertes par la création de nouvelles activités, dont les produits pour s’imposer, devront eux aussi résulter d’activités à haute productivité, peu pourvoyeuses d’emploi.

L’autre voie, c’est celle d’une réduction des coûts salariaux, par la mise hors jeu des séniors les mieux payés, par une augmentation de la durée du temps de travail, pour ceux qui ont la chance d’en posséder encore un, ce qui, en attendant que les gains de parts de marché, qui ne sont évidemment pas immédiats, soient réalisés, c’est à dire à activité égale, implique fatalement d’une façon ou d’une autre, une réduction des effectifs, et par une réduction des prestations sociales qui, équivalente à une diminution du pouvoir d’achat, se traduit forcément par une diminution du marché intérieur, et finalement par une augmentation du chômage.

Ainsi, cette seconde voie n’offre pas davantage de garantie d’augmentation globale de l’activité que la première, dans un système ou ce sont évidemment les dépenses des uns, qui participent aux salaires des autres.

En fait, ces voies ont été toutes les deux tentées, par nos responsables politiques, avec l’insuccès total que nous constatons, puisque le nombre de chômeurs ne fait que constamment et tristement augmenter.

En réalité, tous ces messieurs pourront toujours faire toutes les cabrioles possibles, en nous infligeant une succession de plans économiques, plus techniques les uns que les autres, pour nous promettre la sortie du tunnel, ce système de “marché”, et c’est bien de cela même dont il s’agit fondamentalement, ne nous permettra jamais, par ce qu’il constitue lui-même, d’atteindre cet objectif poursuivi de plein emploi résultant d’une haute productivité. Et ceci, tout simplement parce que c’est la dynamique de ce marché lui-même, qui aujourd’hui le condamne.

Comprenons ici que le système de “marché”, n’est ni bon ni mauvais en lui-même, ce sont les circonstances de son utilisation qui le rendent adapté ou non. Dans sa pleine efficacité, il correspond à une “période” et à cette période seulement, de l’histoire économique d’une nation, et s’il fait merveille dans les pays dit “émergents”, alors qu’ici il ne débouche sur plus rien de valable, c’est tout simplement parce que ces pays ne se trouvent pas au même “moment” de l’histoire de leur développement économique que nous. Il s’y trouve encore en effet, toutes les pénuries qui font la gloire du marché qui dans ce cas, constitue un instrument très efficace, pour pouvoir lutter contre celles-ci. Mais chez nous, c’est précisément parce que le marché s’est déjà montré très efficace, qu’il ne sert désormais plus à rien, et ne se maintien que par des pratiques “perverses”, tels les mécanismes de certaines institutions économiques, comme par exemple la Politique Agricole Commune (PAC) de l’Union Européenne, qui permettent de recréer artificiellement, les pénuries qui autrefois le justifiait pleinement.

Soyons clairs. Même si nous possédions tout l’argent pour cela, nous n’aurons jamais, ni l’utilité, ni même tout simplement le “temps” nécessaire, pour pouvoir consommer tout le volume considérable de biens et de services, qu’impliquerait au niveau de la planète entière, le plein emploi, allié à une haute productivité, car il ne se trouve justement, physiquement, aucun marché, fut-il mondial, capable d’absorber un tel volume. L’accélération considérable des gains de productivité, grâce justement au marché qui en cela, a logiquement fonctionné contre lui-même, fait qu’aujourd’hui, plein emploi et haute productivité, ne peuvent valoir pour la planète entière, et alors que nous constatons déjà les prémisses de cette nouvelle situation à venir, le jour où les Africains eux aussi s’y mettrons pleinement, et ce jour viendra, ce jour là, même les Chinois souffriront...

C’est donc parce que le marché à parfaitement fonctionné, qu’il a signé par cela même, son propre arrêt de mort. Il n’avait pas plus qu’aucune autre de nos institutions humaines, vocation à l’éternité. Il faut le comprendre, et cesser de s’agiter stupidement dans des opérations basées sur son maintien artificiel, dans un acharnement thérapeutique voué à l’échec, et se préparer en bonne intelligence à sa fin, en faisant fonctionner notre capacité conceptuelle, pour nous donner le nouveau système logique de notre époque, et qui doit le relayer...

Paris, le 16 novembre 2011
Richard Pulvar

mercredi 16 novembre 2011

CRISE DE “FOI”




Nous connaissons la foi religieuse. Mais il n’y a pas que celle-là, et parce que cela ne fait pas partie des enseignements nécessaires au “formatage” dont ils sont les objets, dans leurs fabriques d’élites qui par des distributions de diplômes, prétendent avoir ainsi rendu l’expérience inutile, ces gens en charge des affaires de la nation, manquent constamment de comprendre toute la force, et l’absolue nécessité, d’un “imaginaire” positif de ses “citoyens”, pour la bonne marche de la cité.

L’homme est fait pour vivre dans le “projet”, et les citoyens doivent posséder en effet, la confiance, la foi, comme une croyance inébranlable, en le bien fondé de leur société, c’est à dire en le fait que celle-ci constitue bien le lieu d’une “solidarité”, leur garantissant que par une synergie habilement établie entre leurs différents exercices, ils parviendront tôt ou tard à un règlement satisfaisant de leurs problèmes, et qu’elle constitue ainsi par ses institutions, la voie pour eux vers le meilleur avenir.

Ils doivent donc être garantis, selon une promesse de cette société, régulièrement réitérée par ses dirigeants, qu’en mobilisant sans retenue toute leur ardeur, leurs talents, et leur intelligence, il n’est pas une difficulté qu’ils ne parviendront à surmonter.

Or, c’est justement ce en quoi plus personne ne “croit” et dès lors, plus rien ne marche. Car, privés de cette “essence idéale” qui alimente le moteur de leur engagement, les citoyens en “panne d’espérance”, sont rendus impuissants, comme simples spectateurs de l’événement.

Partant de là, il ne sert strictement à rien d’opposer aux citoyens démobilisés, sous des arguments de raison et comme si les choses allaient se régler sans leur concours, par la seule vertu des dispositions technocratiques, des plans d’austérité dont la succession montrant qu’ils n’ont rien d’occasionnels, ne constituent rien d’autre qu’autant de promesses de malheur pour leur avenir.

Nos sociétés sont en crise totale de confiance, en “crise de foi”, et ce ne sont pas ceux qui, par la combine et les coups fourrés, et avec leur avidité et leur mentalité de “boutiquiers”, ont envahi les sphères du pouvoir, qui vont parvenir à nous faire encore y “croire”.

Nous voici donc face à nous-mêmes, pour nous “dire” les uns aux autres, et convenir ensemble, ce qui dans notre actuelle façon de vivre, doit être sacrifié, pour que “l’essentiel”, c’est à dire le contentement de vivre et d’œuvrer ensemble, et la confiance nécessaire des uns en les autres, sans laquelle par définition, il n’y a plus de “civilisation”, puisse être préservés.

Paris, le 15 novembre 2011
Richard Pulvar