lundi 3 décembre 2012

LA MYSTIFICATION SOUS LE NOM DE “CRISE”, D’UNE ESCROQUERIE PLANETAIRE


Qu’est-ce que la crise ?

C’est un dysfonctionnement qui résulte du détournement des instruments financiers qui servent normalement à faire fonctionner l’appareil productif, et dont le service se trouvait habituellement rémunéré selon un pourcentage des bénéfices tirés justement de la  production, pour pouvoir obtenir par des méthodes spéculatives, une rente financière bien supérieure, mais sans plus aucune production.

Cette augmentation de la puissance financière, sans une augmentation corrélative des richesses matérielles ou intellectuelles qu’elle est censée financer et en permettre l’échange, et dont la valeur prétendue ne repose donc que sur son libellé, ne correspond tout simplement à rien d’autre qu’à de la fabrication, malheureusement légale il est vrai, de “ fausse monnaie”...

Ainsi, par delà toutes les justifications évoquées, plus fallacieuses les unes que les autres telles que, le manque d’ardeur à l’effort prétendu des citoyens, les salaires trop élevés, les acquis sociaux trop généreux, les abus de la solidarité faits par des nécessiteux étrangers, le renchérissement des matières premières, et la concurrence déloyale des autres nations, cette crise n’est en réalité rien d’autre, dans ses fondements que cachent ses développement formels occasionnels et spectaculaires, que le résultat de ce qu’il convient bien de nommer, une “gigantesque escroquerie planétaire”.

Cette crise a ainsi atteint une dimension apocalyptique, par le fait que les entreprises, les banques et les institutions financières avec leurs innombrables “Kerviel”, se sont enivrées des années durant aux sources stupéfiantes de l’argent facile. Et ceci, sans le moindre scrupule quant au fait que la richesse dont elles se sont ainsi accaparées sans absolument rien produire, en feignant de croire que c’était leur argent qui travaillait, alors même que celui-ci ne servait plus à permettre qu’au moins, d’autres produisent cette richesse, n’était en réalité que du vol.

 Mais, ce désastre est du surtout au fait que sous la mauvaise conduite de dirigeants carriéristes, uniquement préoccupés de jouir de l’exercice du pouvoir, et peu scrupuleux quant aux obligations morales de leur charge, les états ont joués dans cette affaire le triple rôle détestable de faux monnayeurs, en s’offrant sans retenue la facilité de déficits budgétaires, de receleurs, en utilisant alors pour combler ces déficits, l’argent issu de l’escroquerie, et de “blanchisseurs” en faisant en sorte que par les rouages des économies nationales, la fausse monnaie ne soit plus dissociable de la vraie...

Et, si tous les bobards par lesquels ils ont rendu les citoyens responsables eux-mêmes, des difficultés auxquelles ils avaient à faire face, tous ces mensonges qui leur ont servi jusqu’ici à masquer leur “forfaiture”, ont eu un tel succès, c’est qu’ils se sont servi pour cela, ce qui constitue peut-être le seul élément de justice dans cette affaire, de cette disposition commune aux nations, d’une moitié de leur population de détester sans retenue l’autre moitié, qu’on se charge alors de rendre responsable des dégâts. Ceci, de sorte que de ce point de vue, tous ces peuples dans l’embarras n’ont en réalité, que ce qu’ils méritent...

Cette crise se manifeste donc selon le cercle vicieux suivant, à savoir que c’est aux escrocs mêmes qui les ont ruinées, et le comble, avec la complicité de leur dirigeants, que pour pouvoir continuer à fonctionner, les nations empruntent des sommes considérables, lesquelles sommes ont justement été constituées chez les préteurs, par ce qui leur a été volé.

C’est donc à ceux-là mêmes qui les ont volées, que les victimes s’adressent pour pouvoir finir leur fin de mois, en leur empruntant de l’argent que les escrocs prétendent être le leur, alors que c’est justement celui qu’ils ont volé à ceux qui maintenant viennent le leur emprunter, et avec d’énormes intérêts...

Ahurissant...!

Il est facile de comprendre que par delà les arguments de raison des grands prêtres médiatiques de la science économique, pour lesquels la seule façon pour que les choses aillent mieux, c’est d’accepter avec des plans d’austérité qui se suivent sans fin, qu’elles aillent tous les jours un peu plus mal que la veille, qu’il n’y a en réalité aucune solution budgétaire ou économique, pour se libérer d’un système dans lequel on emprunte auprès de ceux qui vous volent, pour remplacer ce qu’ils vous ont volé, en leur devant ainsi de plus en plus ce qu’ils continuent de vous voler...

Bien sûr que l’austérité s’impose aujourd’hui comme on nous le dit. Mais, elle ne s’impose justement que pour la continuité du système, et ils sont encore nombreux ceux qui naïvement, pensent qu’il est possible d’y trouver une solution, selon le baratin de leur leader.

Il est plus que temps que cette crise soit enfin dénoncée pour ce qu’elle est, à savoir clairement une “escroquerie”, montée par des mafias qui ont fait de la finance, un instrument de domination universelle.

Notre difficulté réside dans le fait que, pas davantage que de solution économique ou budgétaire, il n’y a pas de solution politique selon les rouages habituels de notre démocratie, pour nous sortir de ce piège. Car la seule solution pour en finir avec ces voleurs qui nous rendent redevable de ce qu’ils nous ont volé en nous le prêtant, c’est de faire une bonne fois pour toutes, “défaut sur la dette”, c’est à dire refuser tout simplement de rembourser ce qui nous a été volé. Mais, les maîtres obscurs de ces mafias financières tentaculaires, sont parvenus à placer leurs “seconds couteaux”, à la tête tout à la fois, des partis politiques établis, des institutions financières nationales et internationales, et même à la tête des gouvernements et des états. Ceci, pour éviter la contagion de l’exemple des pays qui ont fait avantageusement défaut sur cette dette, ou l’exemple de ceux dont on présente les chefs comme étant des dictateurs, parce qu’ils ne font pas de dette...

Il est temps de prendre conscience que les partis politiques et les administrations sont sous la direction d’hommes qui, s’ils ne sont pas directement des agents de ces mafias, sont pour le moins des individus dont la philosophie politique les amènent à agir dans leur sens, raison pour laquelle elles ont favorisé plus ou moins ouvertement leurs carrières. C’est le cas pour de nombreux leaders politiques, qui demeurent persuadés du fond de leur narcissisme hypertrophié, de devoir leur parcours politique à leur charisme, alors qu’ils ne le doivent qu’à une habile manipulation médiatique organisée par ceux qui ont misé sur eux.

Dès lors, admettons que se libérer du carcan d’un système politique verrouillé, par ceux qui assoiffés de domination, prétendent nous réduire définitivement au statut d’esclave par endettement, ne porte qu’un nom, la “Révolution”.


                          Paris, le 3 décembre 2012
                                   Richard Pulvar
     

LA SOUFFRANCE D’UNE SOUS-FRANCE

                   
Ces hommes sont-ils la cause de notre actuel désarroi ?

Non bien sûr, mais ils en sont par leur total égarement, la parfaite représentation.

Les atermoiements d’un président de la république qui, ne sachant plus à quel saint se vouer, finit par n’avoir d’oreille que pour ceux qui bénéficient de puissants porte-voix auprès de lui, les crispations d’un ministre de l’intérieur dont l’affichage de fermeté tel qu’il se veut dissuasif, montre au contraire sa crainte à tout instant, de perdre le contrôle de la situation, et les rodomontades d’un nouveau “Tartarin”, qui veut faire passer ses pitreries et ses coups de gueule, pour une politique industrielle, nous révèlent qu’en réalité, nous sommes bien loin d’être réellement “gouvernés”.

Quant à l’opposition, elle ne peut en rien constituer un recours éventuel, compte tenu que par delà ses sarcasmes, elle demeure privée de tout discours politique construit, incapable qu’elle se sait de par son bilan accablant des cinq dernières années, de pouvoir apporter quelque solution que ce soit aux redoutables problèmes qui nous étreignent. Elle se saborde alors elle-même, par un furieux combat de chefs.
Dès lors, quelle doit être notre attitude ?

Nous devons avoir tout d’abord le courage de constater enfin, malgré les dénégations stupides de ce fait par certains, que notre nation se trouve désormais bel et bien “en deçà” de ce qui devrait être normalement son statut, compte tenu de son histoire, de son impressionnant bagage culturel, et de la grande qualité de ses citoyens. Et, pour parler directement, nous devons constater que nous sommes bel et bien entrés dans une phase de “décadence” de notre société, et ce n’est qu’en en ayant pleinement conscience, que nous pourrons nous préserver la moindre chance d’en réchapper.

Nous devons ensuite cesser de nous défausser sur ceux qui, compte tenu d’un désolant vide historique d’une élite authentique, se sont substitués à celle-ci, en comprenant qu’il n’y a aucune raison pour que les choses se passent mieux au niveau des équipes dirigeantes, qu’elles ne se passent dans le reste de la société, et il est clair à ce sujet que, mêmes si les dysfonctionnements y sont alors moins bruyants, les choses ne se passent pas mieux en cette dernière.

En réalité, nous souffrons collectivement d’une incohérence comportementale, qui est tout simplement logique d’une incohérence conceptuelle, celle de la représentation que les citoyens de ce pays, pour l’instant encore nominalement “occidentaux”, se font d’eux-mêmes, de leur nation, et de la nouvelle réalité du monde, qui visiblement leur échappe totalement.

Ceci pour dire que c’est bien la nation tout entière, et non pas seulement les équipes dirigeantes, qui marche totalement “à coté de ses pompes”. Et ceci curieusement, à cause de cette formidable accélération que les occidentaux ont imprimé à un monde qu’aujourd’hui, comble de l’ironie, ils ne parviennent plus à suivre...

Ce sont en effet les occidentaux qui ont engagé la planète toute entière dans la course folle de la mondialisation, parce qu’alors ils pensaient devenir seigneurs sur cette Terre. Mais, ce sont bien les instruments civils, institutionnels, culturels, scientifiques, technologiques et économiques, des occidentaux, repris avec bonheur par ceux des pays dits “émergents”, qui leur permettent de mener cette échappée dans la course au développement, que les nations occidentales réfugiées dans un “gruppetto”, rechignent à pourchasser.

Ceci, parce que ces changement brutaux les privent les humains d’une indispensable “familiarité”, à la fois avec leur cadre, et de leur mode de vie, et bien des citoyens font en ce moment l’amère expérience du fait que sans cette familiarité, et quelques seraient par ailleurs les avantages matériels d’une nouvelle situation, il ne peut y avoir de sentiment de “bien être”. Car, pour cela, il faut que les objets et les dispositions adoptées et appréciées comme étant satisfaisantes, demeurent suffisamment, pour procurer ce bien être...

Ceci signifie tout simplement qu’il faut logiquement du “temps”, pour “bien être”, et qu’il arrive un moment où la course folle au développement, aves les changements systématiques et incessants qu’elle entraine, se traduit par une “ruine” de ce bon temps.

Il sera toujours possible lors d’une consultation, de renoncer à cette course folle, et pour cela, de réfléchir aux formes à adopter d’une nouvelle sagesse sociale, hors de la brutalité des changements incessants, étant cependant bien entendu que ceci ne provoquera pas un retour à l’antériorité des transformations considérables qui se sont déjà opérées dans ce pays, et particulièrement, sa grande modification démographique.

Comprenons une bonne fois que rien n’ira dans ce pays, si une moitié de la population n’ayant rien décidé, puisqu’elle n’a tout simplement jamais été consulté à ce sujet, ne sait pas où elle va, et où l’autre moitié refuse obstinément d’aller là ou les profiteurs veulent l’entrainer...

Il est temps d’ouvrir le vaste débat national, en comprenant que les développements ahurissants de notre actualité signifient que nous continuons notre plongeon vers les abysses, avec ceci que nous ne tarderons pas à toucher enfin le fond, avec alors l’opportunité de remonter.

C’est à cette remontée qu’il nous faut déjà penser et nous préparer, en oubliant le reste.


                         Paris, les 27 novembre 2012
                               Richard Pulvar

UNE NATION QUI NE S'AIME PAS, PARCE QU'ELLE SE SENT ETRANGERE A ELLE-MEME


  D’Athènes à Rome et de Madrid à Lisbonne, des hordes incessantes de contestataires, battent le pavé derrière des banderoles. Ceci,
pour signifier clairement qu’ils sont déterminés à disposer eux-mêmes de leurs existences et à faire obstacle à la prétention d’une conspiration de puissances d’argent, de prendre en quelque sorte une préemption sur celles-ci, en les vouant à l’endettement permanent. En fait, la volonté tant obscène qu’obsédée de domination, exercée par cette organisation financière informelle totalement obscure, qui constitue par ses réseaux une véritable “pieuvre” à vocation “antinationale”, mais à laquelle cependant ses nombreux tentacules donnent une portée multinationale, en fait clairement une ennemie du maintien de la liberté et du progrès, dans nos actuelles sociétés...

Cependant, concernant les nations dont ces villes sont les capitales, et si on excepte le cas des anciennes républiques de Gênes et de Venise, lesquelles n’avaient absolument rien de démocratique, et que l’une d’entre elles englobe désormais, celles-ci n’ont malheureusement accédé qu’assez tardivement au statut de république, près d’un siècle et demi après la France. Elles n’ont donc pas intégré au même point que celle-ci, la tradition révolutionnaire. Et ceci, d’autant moins qu’à peine s’étaient elles débarrassées de leurs monarchies, qu’elles sont tombées elles aussi sous le coup de redoutables et durables dictatures. Or, la dimension de ces nations n’a pas permis de transformer ces situations en aventure impériale, comme ce fut le cas en France, pour que toute l’Europe coalisée se mit alors en devoir d’abattre ces régimes.

Ceci fait que pour imposants et persistants qu’ils soient, ces cortèges ne suffisent pas pour autant à ébranler ces pouvoirs désavoués. Mais il en irait tout autrement si, répondant à l’attente évidente des autres peuples d’Europe, celui de la nation française décidait de prendre à sa charge selon sa tradition, de fournir la base doctrinale, et d’engager les premiers assauts contre les forteresses du pouvoir tenues désormais par les financiers, pour que soit engagée enfin la grande “révolution européenne” que les circonstances historiques imposent...


Mais voilà ! Devant revenir de l’idée qu’ils s’en faisaient encore et qui confusément, leur faisait abandonner la responsabilité de la conduite de cette affaire, à ces Français qui durant des siècles leur avaient montré le chemin en dominant outrageusement l’Europe, et qui s’étaient ainsi trouvé à l’origine de bien des transformations intervenues sur ce continent, des dizaines de millions d’Européens, constatent que la France est justement tout au contraire, devenue un des rares pays d’Europe dans lequel aujourd’hui, absolument rien ne bouge...!

Certains ont alors pensé un moment, qu’il ne s’agissait peut-être en ce calme douteux, que de celui qui dit-on, précède les tempêtes. Mais force est de constater que, tel que dans le “désert des Tartares”, l’événement autant redouté qu’attendu, et que nous pensions déjà en marche pour avoir cru voir quelques fumées dans le lointain, ne semble en réalité nullement poindre à l’horizon.
Il nous faut maintenant en convenir, la capacité aujourd’hui de la France, à conduire selon sa tradition, et au-delà même de l’Europe, une large partie du monde vers la rénovation, semble aujourd’hui n’appartenir qu’aux périodes de son glorieux passé.
Ceci, pour trois raisons essentielles.

La première, c’est que la base doctrinale autour de laquelle doit se construire le projet de nouvelle société, n’a toujours pas à ce jour été formulée par aucun de ceux qui en France, passent actuellement pour être des intellectuels. Or, un tel projet de devenir est absolument nécessaire pour qu’une “révolution” n’en soit pas réduite à n’être qu’une simple “révolte”. Car, elle risque ainsi de créer une situation pire encore que celle combattue, comme nous en avons hélas à endurer le triste spectacle, de l’Afghanistan à la Libye et en passant par l’Irak, et où ce sont des doctrines religieuses archaïques qui pour combler le vide, se proposent selon la plus totale incohérence, comme étant des projets de “rénovation” de la société.

La seconde, c’est que les révolutions ne se font évidemment pas avec des retraités, mais avec ceux qui ont un avenir à engager selon celles-ci, et la structure démographique de cette France devenue désormais dans une large mesure, une nation de vieillards, rend jour après jour de moins en moins probable l’explosion chez elle d’un vaste mouvement populaire.

La troisième, qui est de loin la plus problématique, c’est que la France d’aujourd’hui est devenue par quarante années de clientélisme électoral et de fumisterie gouvernementale, la nation de tous les sectarismes et de tous les racismes, au point d’être même par extraordinaire, montrée du doigt par des pays qui sont pourtant bien loin d’être exemplaires à ce sujet, tels que la Grande Bretagne, les Etats Unis d’Amérique, et l’Afrique du sud...!

Qui aurait pu imaginer cela il y a seulement quelques décennies, concernant ce pays dont “l’aura” fascinant avait en fait gagné toute la planète, après qu’il eut ouvert la voie de l’universalité avec sa fameuse déclaration des droits de l’homme, qui disait ainsi “l’humain”, sans distinction de classe, de race, ou de religion ? Or, c’est justement sur toute la ligne de cette déclaration qu’il se révèle aujourd’hui, comme étant “traitre” à ses propres idéaux. Car, il cumule, en plus de la traditionnelle division sociale selon laquelle il se montre désormais, plus inégalitaire que jamais, une division civile, entre les nationaux et les nombreux immigrés qui établis durablement, auraient du être naturalisés depuis longtemps déjà, et ensuite une division raciale, entre ceux d’origine européenne et tous les autres.

De plus, ce pays doit maintenant faire face à une délicate division confessionnelle, compte tenu de la naissance en son sein même, de citoyens appelés à devenir des musulmans, auxquels il n’a en fait laissé aucune chance d’identification possible avec lui, en conservant des attitudes et en menant une politique, selon la démarche de puissances “occidentales”, telles que depuis toujours celles-ci s’opposent traditionnellement, au monde arabo-musulman.

Ce manque total d’identification d’une grande partie de ses citoyens avec elle, tel qu’il nous est possible de le constater dans les quartiers perdus, avec la manifestation par certains paumés, écervelés et manipulés, d’un tas d’outrances comportementales et vestimentaires, au nom d’une religion dont ils en font un instrument de lutte contre ceux qui demeurent pourtant objectivement leurs “concitoyens”, il n’y a rien de pire qui puisse advenir à une nation.

C’est à cette rupture que nous devons le naufrage social et les incivilités détestables, qui gangrènent ces quartiers.

Dès lors, il tombe sous le sens que parvenu au fait de toutes ses divisions, il n’y a aucune possibilité pour que toute la nation puisse ainsi se dresser unie comme un seul homme, pour s’opposer à la manigance des assoiffés de domination, ces prédateurs et ces profiteurs, constitués en une ligue internationale malfaisante.
La grande “révolution européenne”, attendra encore quelques temps le réveil de la France, ou plus probablement et malheureusement pour nous tous, elle ne se produira pas...

Que s’est-il donc passé ?

Rien d’exceptionnel, sinon une incapacité totale de ceux qui se sont proposés pour présider à la destinée de la nation, de comprendre la logique implacable des choses, parce que la connaissance de celle-ci relève de spécialités telles que “l’étude du temps”, c’est à dire de la compréhension de ce qui, sur la base de leur antériorité, rend les événements prévisibles et inévitables, cette science et d’autres n’étant désormais plus “vendue” dans cette civilisation. Ceci, pour proposer à la nation une politique qui ne serait pas aussitôt mise en échec, parce qu’elle ne s’inscrirait pas dans le sens de cette logique, selon le cours des temps.

Deux erreurs fondamentales quant à certains des principes qui nous régissent, mais qui malheureusement demeurent insoupçonnés pour nombre d’entre nous, ont donc été commises par maladresse, et l’incompréhension de leur fait même, nous à abandonnés à ce jour sans aucune solution de réparation.

La première de ces erreurs, aux conséquences dramatiques, aura été pour presque tous les responsables de l’action publique en France, de croire qu’il était possible de se débarrasser aussi facilement qu’il suffisait d’en exprimer le désir, des implications non désirées d’une antériorité. Ainsi, tous les hommes politique de ce pays, ont-ils, à un moment donné de leur action gouvernementale, et face à des difficultés d’intégration sociale et de développement économique qu’ils ne parvenaient pas à maitriser, pris l’option de soustraire ce pays aux flux migratoires qui avaient pourtant toujours fait partie de son histoire.

Or, s’ils avaient eu connaissance de la logique des temps, ils auraient compris qu’il n’en était de ce phénomène de “migration”, que de la phase “postérieure” mais irréductible, d’un seul et même développement dont la phase antérieure fut la “colonisation”. Ils auraient alors compris que ces deux aspects d’une même chose étaient immanquables l’un de l’autre, aussi certainement que le sont la gauche et la droite d’un même objet.

En réalité, ces deux aspects d’un même processus que sont la “colonisation” d’abord, et “l’immigration” ensuite, se trouvent simplement différenciés dans “le temps”, comme étant le début et la fin d’une même évolution, tout comme se trouvent différenciés dans “l’espace”, la gauche et la droite d’un même objet...

Ceci pour dire qu’aussi certainement qu’il ne se pourrait pas sur un plan “spatial”, la gauche d’un objet sans sa partie symétrique, c’est-à-dire la droite de cet objet, il n’aurait pas pu se développer sur un plan “temporel” cette fois, un acte de colonisation, sans que de la même façon celui-ci n’implique tôt ou tard sa partie “symétrique”, c’est à dire un phénomène d’immigration vers la puissance coloniale. Et rien des dispositions gouvernementales n’aurait pu faire injure à cette logique implacable du temps, la seule chose qui demeurait possible pour ces responsables, c’était alors d’agir sur les formes que prendraient cette immigration obligée, afin de faire en sorte que les choses se passent pour le mieux...

Or, il est facile de comprendre à ce sujet, que les choses n’avaient aucune chance de bien “se passer”, quand pendant près de trente cinq ans, selon une politique irresponsable et vaine de fermeture des frontières, on s’est acharné à faire en sorte qu’elles ne se passent pas.

De fait, elles ne se sont effectivement pas bien passées, et voilà où nous en sommes...!

En réalité, cette procédure logique des règles temporelles qui nous régissent, et selon laquelle se trouvent articulés le phénomène de colonisation et celui de migration, correspond à la nécessité impérieuse mais malheureusement souvent ignorée, des peuples de se rencontrer. Ceci, afin de reconstituer une capacité à exercer dont ils usent, et qui par le fait même, s’use, et qui est logique du degré de “contradiction” selon lequel ils se trouvent au départ constitués, c'est-à-dire du degré de diversité de leur différentes composantes d’origine. Ceci, parce que dans tous les cas, c’est selon une nécessaire “différence”, que se trouve établi un “potentiel”. Toutes les grandes civilisations résultent ainsi, le fait est vérifiable, d’un grand métissage.

Cependant, aussi brillante qu’elle serait devenue par le fait des conditions favorables de sa constitution, une société qui selon le cours de son histoire se trouverait ensuite soustraite à un nécessaire flux migratoire “d’entretien”, tendrait à s’uniformiser.

Or, une société uniformisée se trouve par cela même privée des occasions d’un nécessaire engagement de ses membres les uns envers les autres, autrement dit, privée des occasions pour ces membres de “s’obliger” les uns envers les autres selon un projet commun, qui est ce en quoi consiste fondamentalement le fait même de “civilisation”. Ceci signifie simplement que s’il n’y a pas au départ de différence à conjuguer, il n’y a pas d’occasion de développement de civilisation.

La seconde erreur témoignant elle aussi de l’inconséquence totale de ces gouvernants, quant au fait qu’il se doivent d’inscrire leur action dans la logique du temps, c’est de ne pas avoir prêté attention au fait que, tout comme le corps physique, le corps social nécessite des changements qui sont la marque même de son inscription dans le temps, autrement dit, de la continuité de son “être” lui-même, mais qu’il ne supporte en ce sens, sans avoir à faire face à de graves problèmes, que de lentes et partielles modifications.

Une société doit donc tout à la fois, régulièrement mais modérément changer, et quant elle manque à la régularité de cette évolution, elle s’expose, soit à une révolution, soit à sa déchéance, et telle est bien l’alternative à laquelle nous devons actuellement faire face.

En effet, ce que nous comprenons comme étant le “temps”, étant un phénomène qui se réalise selon le rapport de la “circonstance” des choses, à la “constance” de celles-ci, un “changement” partiel de ses caractères, référencé par rapport au “maintien” global des autres, constitue la condition de tout “être”. Et ceci, étant bien entendu qu’il ne se peut d’être, qu’inscrit dans le temps. Dès lors, deux dispositions possèdent la même fatalité mortifère pour tout ce qui simplement “est”. Il s’agit tout d’abord de l’immobilisme total, cette situation où rien ne change et ne “devient” autre, selon une inertie qui est d’évidence logique de la mort. Mais il y a également la “fuite en avant”, cette situation où inversement, tout change tout le temps et bien trop vite, et où donc rien ne peut plus être, car rien ne peut plus “demeurer” pour cela, ne serait-ce qu’un instant.

Cette seconde disposition, est alors la plus dangereuse, parce qu’elle demeure souvent totalement insoupçonnée, et que nombre de changements s’effectuant au nom du “progrès”, ont en réalité une implication totalement délétère quant à “l’être” d’une société, et quant à la bonne structuration de celle-ci. Car, face à cette fuite en avant qui impose le renouvellement rapide de nos équipements, afin de consommation, et de nos institutions, afin de production, il n’est plus possible aux citoyens de s’établir selon une confortable et nécessaire “familiarité”, avec leur cadre de vie, tant physique qu’institutionnel.

Ainsi, les changements brutaux du cadre de vie, qu’il s’agisse déjà de l’environnement physique souvent dégradé, la privation de pouvoir jouir de nos équipements matériels, ceux-ci étant rendus dépassés avant même que nous ayons pu profiter du bien être de leur acquisition, les changements du cadre de nos relations conjugales et familiales, là aussi fortement dégradé, de même que celui de nos institutions sociales, économiques, et politiques, avec ce qu’elles pouvaient avoir de familier, et donc de rassurant, surtout avec la protection des individualités qui leur était attachée, a plongé toute la population dans un malaise confus et indicible.

Il s’agit en fait par ces nouvelles dispositions d’une véritable atteinte portée à “l’être” même des citoyens de ce pays, lesquels manquent de se montrer vigilants pour considérer à cette occasion que le “changement” ne suffit pas au “progrès”, loin de là, et que tout ce qui leur fut proposé et carrément imposé au nom de la réforme de nos mœurs politiques, économiques, sociales, et mêmes familiales, en vue de l’efficacité productiviste, sont la cause d’un manque dramatique de familiarité avec ce nouveau cadre de vie non choisi. Ceci leur procure alors le sentiment trouble et douloureux, d’être désormais rendus “étranger”, à une société qui demeurant pourtant la leur, ne leur ressemble plus en rien, à laquelle ils ne peuvent plus s’identifier, et de laquelle ils se sentent finalement curieusement exclus…

Toute la malfaisance de cette situation, c’est qu’ils attribuent alors les causes de ce malaise, à ce qui leur est le plus immédiatement visible comme étant étranger à leur société, c’est à dire les hommes venus d’ailleurs, où issus de migrants récemment établis en ce pays. Ces derniers sont alors rendus confusément responsables d’un malaise indicible, du au hiatus établi entre les citoyens et une société qu’ils n’ont pas choisie et qu’ils n’aiment pas, parce que leur différence visible, et les difficultés inévitables liées à leurs conditions d’existence, semblent alors être la cause de tous ces bouleversements problématiques.

C’est ainsi que toutes les difficultés auxquelles ont à faire face l’ensemble des nations engagées dans des modifications structurales déstabilisantes, au nom de la modernité et de l’efficacité productiviste, telles que l’endettement de ces nations entrainant paradoxalement, leur régression économique, les déficits sociaux et budgétaires, leur carence administrative, leur faillite éducative entrainant l’échec scolaire et l’augmentation de la délinquance, et d’une façon générale la rupture en leur sein du lien social, ont-elles commodément trouvé prétexte, dans la modification démographique dont ces nations ont parallèlement été les objets.

Aujourd’hui ce pays de France ne s’aime pas et surtout ne se reconnait pas tel qu’il est devenu, c’est à dire réduit à l’impuissance opérationnelle et à la régression de sa civilisation, et donc tel qu’il se trouve alors “représenté”, selon sa nouvelle structure démographique, que nombre de ses citoyens selon les apparences, rendent responsable de ce désastre.

Après que tant de responsables politiques aient en toute lâcheté, usé et abusé de cet argument fallacieux pour justifier de leur incapacité à faire cette nation retrouver la voie du véritable progrès, faire en sorte que les Français puissent à nouveau pleinement s’identifier à leur nation, et aimer celle-ci selon sa nouvelle structure démographique, afin de pouvoir la servir pour le mieux, ne sera pas un exercice facile. Mais, il est totalement illusoire d’espérer quelque progrès que ce soit dans la société française, quelque rénovation fondamentale dont elle pourrait alors exporter le modèle vers ses voisins, hors de cette réhabilitation préalable...

Paris, le 12 novembre 2012
Richard Pulvar

mercredi 17 octobre 2012

DES GRACQUES AUX GRECQUES, PLUS DE VINGT SIECLES DE LUTTE


Constatons le, depuis les frères Tiberius et Caius Gracchus, citoyens Romains pourtant issus de la plèbe, mais ayant accédé à l’aristocratie grâce à la magistrature, et qui dans la république romaine du 2e siècle avant J.C., s’employaient à lutter en faveur des humbles face aux puissants, jusqu’aux foules grecques qui défilent sans cesse aujourd’hui, pour éviter que des technocrates n’achèvent de désoler leur nation, l’histoire tout au long de ces siècles porte la marque d’un long chapelet de ces luttes incessantes, pour l’égalité, la justice, et le droit...

Et pourtant, ce monde ne va toujours pas mieux...

Nous sommes cependant amenés à combattre encore et toujours, tout simplement pour éviter que selon sa tendance naturelle “gravitationnelle”, celle qui constitue précisément la cause première de tous les faits “graves” que nous vivons, il ne devienne plus mauvais encore.

En fait, nous sommes un peu comme ces poissons qui vivent dans les rivières, et qui ne peuvent vivre que là. Ceux-ci sont condamnés en effet, à lutter sans cesse contre le courant dont le mouvement est bien de nature gravitationnelle, en tentant alors d’atteindre contre lui, l’amont de ces rivières. Mais ceci, sans jamais pour autant parvenir jusque là, et simplement pour éviter de se retrouver fatalement et tout bêtement dans la mer, où ils périraient...

Cette comparaison pour dire qu’il existe une tendance naturelle des choses qui, du point de vue de notre “humanité”, c’est à dire de cette qualité qui fait de nous autre chose que de simples animaux comme les autres, nous entraine constamment vers la faute. Celle-ci se juge alors comme telle, selon un arbitraire “affectif” quand à un ordre préférentiel des choses, qui nous conduit à condamner le meurtre, le vol, le viol, l’inceste, l’égoïsme, la méchanceté, la cruauté, et les abus de toutes sortes, selon tout autant de “scrupules” qui constituent le caractère fondamental de l’humain, et qui ne sont en rien la préoccupation des animaux...

Contre cette “tendance naturelle” qui tend à nous conduire à la faute selon nos options “sociales”, parce qu’elle à justement pour objet la protection égoïste de nos “individualités”, doit s’exercer en permanence notre vigilance et notre “exigence culturelle”, dont la finalité concerne quant à elle la bonne tenue de notre “collectivité”.

En effet, ce que nous concevons comme étant la “morale”, n’a de raison que sociale, sa finalité étant de nous permettre de nous établir selon les meilleures relations possibles, les uns avec les autres. Ceci, étant bien entendu que s’il se pouvait ainsi, l’individu isolé n’ayant de compte à rendre qu’à lui-même, et n’ayant donc pas d’occasion de porter atteinte aux autres, n’offenserait en rien la morale.

Cette tendance systématique de notre “égoïsme”, correspond à la nécessité physique de notre “nature” qui comme telle; est bien sûr “animale”, mais qui à la différence de celle des autres animaux, se trouve contrariée en les individus que nous sommes, en étant “humanisée”.

En fait, sa disposition égoïste à pour fonction de déterminer l’individu à se constituer “physiquement”. Ceci, en s’accaparant d’éléments prélevés sur son environnement, serait-ce alors au détriment des autres êtres qui s’y trouvent. C’est donc de cette disposition naturelle que vient notre détermination d’animaux bipèdes, à la “prédation”, et c’est pour cette raison qu’elle se trouve représentée par le corps de “lion”, ce prédateur par excellence, du grand sphinx de Guizeh.

Cette attitude “naturelle”, égoïste et prédatrice, est ainsi l’aspect comportemental qui, comme nous le constatons, est dominant, chez les hommes que nous disons habituellement “de droite”. Elle est alors “gravitationnelle”, en ce sens qu’elle tend à la constitution et à la préservation de l’intégrité physique de l’individu, par le rassemblement en la singularité de sa personne, et selon une tendance centripète qui relève bien du principe de gravitation, d’une pluralité d’éléments prélevés sur son environnement.

Face à cette attitude naturelle, et en la contrariant pour en limiter l’expression, il doit normalement s’exercer chez nous autres les humains, une exigence “culturelle”, selon nos préférences affectives arbitraires, quant à l’ordre des choses. Mais malheureusement, nous nous trouvons visiblement dans une période d’anomalie à ce sujet, car cette exigence semble ne plus s’exercer depuis déjà bien des années, dans notre actuelle société.

Cette exigence “culturelle” selon laquelle se trouve établie notre “morale”, est quant à elle “altruiste”, puisqu’elle s’oppose à la tendance gravitationnelle égoïste des individus, qui les détermine à s’accaparer des autres pour pouvoir se constituer, et qu’elle prévoie tout au contraire le don de soi aux autres, afin que par ce “partage” entre ses membres, puisse se constituer la “collectivité”.

Soyons alors bien attentif au fait qu’au contraire de l’égoïsme qui s’exprime par le fait, “naturellement”, autrement dit, d’une façon systématique et logique de nos individualités, l’exigence culturelle n’a quant à elle rien de spontané et de systématique, parce qu’elle est non pas gravitationnelle, mais “intentionnelle”, et nécessite des humains qu’ils s’y emploient, avec volonté et détermination, au nom d’une morale...

Cette exigence culturelle altruiste, constitue bien sûr l’aspect comportemental qui est dominant chez les  hommes que nous disons “de gauche”. Elle se trouve représentée par la tête humaine du grand sphinx de Guizeh. Celui-ci signifiait de la sorte aux Egyptiens anciens, que la condition des humains sur cette terre, était de vivre fatalement dans la “contrainte”, et telle est d’ailleurs précisément la signification fondamentale du terme grec “sphynge”, qui notons le, est dans cette langue du genre féminin, dont découle notre mot masculin “sphinx”.

En fait, cette fatalité est due à la “contradiction” dont sont fondamentalement pétris les “humains”, ces animaux bipèdes humanisés, qui se voient contrariés dans leur “animalité”, par leur “humanité”.

Il ne s’agissait pas du tout pour ces Egyptiens, de célébrer la contrainte parce que telle, mais parce que cette contradiction dans laquelle nous sommes enfermés, entre les nécessités prédatrices de notre nature, contredites qu’elles se trouvent par les exigences de notre culture, et qui se trouve donc à l’origine de notre contrainte, constitue quant à elle la base même du développement du temps, et donc de “la vie”, dont le grand sphinx était en fait le “simulacre”.

En effet, le temps qui constitue bien sûr le principe qui sous-tend nos “existences”, se réalise du rapport contradictoire de la “circonstance”, autrement dit “ce qui change”, à la “constance”, autrement dit “ce qui demeure”. Dès lors, et par le fait même de la réalisation de nos existences selon cette contradiction, tout ce que nous exerçons ne peut se faire que contre quelque chose qui s’y oppose, d’où tout notre flot de contraintes existentielles.

Notons que le “simulacre” n’est pas un objet quelconque, mais la corrélation (simul), sensible (acer), autrement dit “physique”, de l’exercice d’une “métaphysique”, ce qui revient à dire en clair, qu’en plus de signifier quelque chose, le sphinx servait également à quelque chose, mais l’établir nous entrainerait beaucoup trop loin… Une prochaine fois peut-être…
 
Notons également à cet instant, que les Egyptiens ne contestaient pas la nécessité qu’il y ait une droite et une gauche, autrement dit, qu’il y ait tout à la fois de l’animalité et de l’humanité dans l’humain, mais ils signifiaient par cette allégorie de notre condition humaine, qu’il fallait absolument que face au caractère naturel et donc, spontané et systématique du premier, s’exerce l’exigence “intentionnelle” du second. C’est pourquoi le grand sphinx se trouvait précisément “orienté”, c’est-à-dire placé en direction de “l’orient”, lieu du soleil levant signifiant par cette ascension spectaculaire, le fait “intentionnel” qui sous-tend “la vie”, en tournant le dos à “l’occident”, lieu du soleil couchant, signifiant quant à lui le fait “gravitationnel” qui impose “la mort”...

Rappelons ici que “occident” signifie fondamentalement, “ce qui donne la mort”. Ce terme découle en effet d’une construction latine ancienne “oc-caedere”, dans laquelle le préfixe “oc”, indique “vers le bas”, et où le verbe “caedere”, signifie entre autres, “frapper”, ou encore, “faire céder”. Ainsi, “occaedere” deviendra “occidere”, qui a donné le verbe français “occire”. C’est alors une forme participe de ce verbe, “occidens”, qui signifiait clairement à l’origine, “ce qui fait céder vers le bas” ou, “ce qui frappe vers le bas”, et donc “ce qui abat”, qui à donné le mot français “occident”.

C’était bien en occident, là ou semblait sombrer le soleil source de vie, que les anciens situaient les lieux de la mort, et en ce sens, une civilisation qui se dit elle-même “occidentale”, et qui même s’en vante, est “nominalement”, une civilisation “mortifère”. Il s’agit là, d’un fait que de nombreux peuples dans les autres contrées du monde, ont déjà largement expérimenté, avant que ce ne soit l’heure semble-t-il maintenant, pour les occidentaux eux-mêmes, d’avoir à l’expérimenter à leur tour...

Ce qu’il nous faut comprendre et retenir de tout cela, c’est que face au caractère naturel, gravitationnel et systématique de notre détermination à l’égoïsme, à l’individualisme, et à la prédation, attitude qui constitue la manifestation comportementale dominante chez des hommes de droite, lesquels sont donc naturellement bellicistes et antisociaux, les progrès sociaux ne peuvent jamais être acquis définitivement. Et c’est d’ailleurs bien ce que nous venons de constater cinq années durant où, un gouvernement de droite parmi les plus totalement et stupidement réactionnaires que nous ayons jamais connus, nous a engagés au nom de sa “réforme” obsédée, dans une course ténébreuse et chaotique vers le moyen-âge.

Dans ces conditions, il nous faut absolument pour résister, une “gauche” et une vraie, et il est clair que les actuelles mafias totalement “immorales”, qui se prétendent la gauche dans notre pays, constituent le tout premier obstacle à la reprise de notre digne marche intentionnelle, vers le progrès, et qu’il nous importe au plus vite, de nous en débarrasser...

Il est plus que temps pour la survie de notre société, que nous fassions barrage à cette prétendue gauche bouffie de honte, de faussaires, de racistes, de bellicistes, et d’affairistes, de corrompus, de tricheurs, de pédophiles, et de violeurs, et ce n’est qu’ensuite que nous serons en mesure de pouvoir contrecarrer efficacement, toutes les dérives rétrogrades dans lesquelles une droite “d’hommes des cavernes” nous a entrainés.

Notre difficulté pour l’accomplissement de cette noble ambition, réside maintenant dans le fait que, suite à la défaite du bloc dit “socialiste”, mais qui était en réalité “stalinien”, et qui a chuté précisément pour cette triste raison, notre humanité est devenue “unijambiste”.

 Toute la stupidité de certains, et d’autres auxquels les premiers se trouvent opposés, c’est de croire qu’une société pourrait n’être que libérale, et n’avoir ainsi de préoccupations que pour la sauvegarde des individualités, ou qu’elle pourrait n’être que socialiste, et n’avoir ainsi de préoccupation que pour la sauvegarde de la collectivité.

Mais en réalité, nous ne pouvons ainsi échapper à la contradiction, qui est celle selon laquelle nous sommes fondés en une “humanité”, puisqu’il s’agit précisément en celle-ci, d’une “collectivité d’individus”, ce qui impose que soit conjointement préservées selon deux tendances contradictoires, et donc jusqu’à un niveau limité pour la réalisation de chacune, l’étendue nécessaire et suffisante, des individualités, et celle nécessaire et suffisante, de la collectivité.

Dans ces conditions, il était tout à fait prévisible que la fin du système socialiste à laquelle nous avons assisté il y a une maintenant plus d’une vingtaine d’années, n’allait pas manquer d’entrainer tôt ou tard la fin misérable du système libéral à laquelle nous assistons en ce moment, et notre humanité qui était déjà unijambiste, va maintenant carrément se retrouver “cul de jatte”.

Or, c’est précisément ce qu’il nous faut absolument éviter, et pour cela, il nous faut récupérer à tout prix notre jambe gauche, là où nous l’avons abandonnée depuis déjà quelques années. Car, à cette époque désespérante où toutes les structures de solidarité, depuis les plus élémentaires telles que le couple, la famille, les petites collectivités locales, jusqu’aux plus grandes comme les syndicats, les partis politiques, et même la nation en proie à des divisions sociales, raciales, et confessionnelles, ont toutes voltigé en éclat, et où règne désormais la plus grande discorde, il faut manquer totalement de pertinence, pour considérer comme continuent de le faire stupidement certains, que ce dont notre société aurait besoin, c’est encore davantage de libéralisme...!

Certains s’appuient pour cela, sur un constat selon lequel le grand succès économique de la Chine par exemple, serait du au fait qu’elle s’est convertie totalement au libéralisme. Mais ceci n’est qu’apparent, car en réalité, la Chine n’a rien fait d’autre que de récupérer sa jambe droite qu’elle avait perdue depuis sa révolution, mais n’a pas pour autant perdu sa jambe gauche.

En effet, les Chinois ont très intelligemment conçu un système hybride, qui consiste à lier un libéralisme économique, à un collectivisme politique. Et si la Chine d’aujourd’hui a un tel succès, c’est bien sûr parce qu’elle a permis que par les initiatives privées, ses citoyens se lancent avec enthousiasme dans la conquête de l’eldorado économique. Mais c’est tout aussi certainement, bel et bien parce que le gouvernement chinois à assumé avec une remarquable responsabilité, une charge qui ne constitue la préoccupation habituelle que de gouvernements socialistes, à savoir réaliser à grands frais, tout les équipements collectifs nécessaires à la bonne structuration de la nation, laquelle constitue la disposition indispensable à  l’exercice efficace en son sein, des individus, et qu’il a mené une politique audacieuse de grands travaux pharaoniques, qui ont puissamment stimulé l’économie.

Si les Chinois ne s’étaient pas dotés, grâce à l’action énergique de leur gouvernement socialiste, des écoles, des universités, des centres et instituts de recherche, des hôpitaux des centrales électriques, des logements, des équipements publics, des routes, des autoroutes, des voies ferrées, des port, des gares et des aérogares, et s’ils n’avaient pas stimulé la créativité de leurs ingénieurs, avec des programme ambitieux tels que la conquête spatiale, il est clair que la réussite économique n’aurait pas été au rendez-vous. Et elle l’aurait d’autant moins été, s’ils n’avaient pas pris des dispositions administratives, pour que tout puisse malgré tout bien se passer, dans cet immense pays peuplé d’un milliard quatre cents millions d’habitants, et pour lui éviter de sombrer ainsi dans une épouvantable pagaille, comme celle qui a suivi la destruction de l’Union Soviétique.

La réussite Chinoise, est donc bien due à leur articulation originale, entre libéralisme économique, et préoccupation politique collectiviste. Or c’est justement ce dernier point qui nous fait défaut dans notre actuelle société, où les gouvernements ne sont plus en état de procéder à la construction d’un cadre collectif, qui constituerait par les facilités qu’il permet, la faveur de l’entreprise des particuliers, et où il ne sont pas davantage en état d’assurer la bonne formation de ceux-ci, et pas même d’assurer la paix publique...

Pour que nous puissions récupérer cette capacité de notre état, il nous faut une gauche authentique, c’est-à-dire une gauche qui n’ait pas oublié que ce n’est que par la poursuite déterminée d’un “mieux être” à venir, qu’il est possible de s’assurer un “bien être” présent.

Il est temps de renouer avec la volonté de progrès, et en finir avec cette gauche démissionnaire, qui ne sait, entre les frasques de ses cadres, que nous proposer la régression, et la résignation sociale, comme si nous ne possédions pas déjà une droite pour cela...


                          Paris le, 15 octobre 2012
                                 Richard Pulvar  

MAUVAIS PRESAGE...!


L'Union Européenne vient de recevoir le prix Nobel de la Paix...!

Or, on ne voit vraiment pas quelle est l’action d’éclat qui aurait été menée par cette Union, laquelle demeure d’ailleurs véritablement lilliputienne sur le plan diplomatique, quant au règlement des conflits les plus dramatiques qui offensent encore à ce jour notre humanité, action qui aurait pu lui valoir une telle reconnaissance...!

Il semblerait qu’on ait voulu en fait la célébrer, comme étant un “espace de paix”, ce qui est effectivement le cas.

Cependant, il y a une incohérence dans cette affaire dans le fait que ce n’est pas cette Union Européenne qui a apporté la paix en Europe, puisque c’est au contraire précisément elle qui résulte d’une paix qui a permis sa construction, et qui par le fait, l’a précédée. La paix en Europe n’est donc pas un produit de l’Union Européenne, mais c’est au contraire l’Union Européenne qui est un produit de la paix, qui fut quant à elle l’œuvre d’ardents et de vaillants pacifistes...

Nous pourrions bien sûr nous contenter de sourire de cette inconséquence du comité du prix Nobel, mais il nous faut observer que ce monsieur Obama avait lui aussi reçu le prix Nobel de la paix, sans que l’on sache pourquoi, puisqu’il n’avait encore strictement rien fait, même si nous comprenons qu’il s’agissait selon ce geste, d’une forme d’incitation de la part des sages du comité, pour enjoindre leur lauréat à s’employer à faire triompher la paix, après que son prédécesseur ne se soit employé quant à lui, qu’à engager des guerres criminelles. Car, nous savons ce qu’il en est advenu...

Ce monsieur Obama, nobélisé à tort, et donc logiquement “maudit” selon une cette fausse qualification, à tout simplement continué et amplifié la guerre d’Afghanistan engagée par son prédécesseur. Il a manqué de mettre fin selon sa promesse, à cette honte universelle que constitue la prison de Guantanamo, et il n’a pas levé le plus petit bout de son doigt pour faire cesser ou pour le moins, dénoncer, les bombardements sauvages et criminels sur Gaza.

Il a engagé son pays dans une première guerre en Côte d’Ivoire, puis dans une seconde en Libye, il a instrumentalisé des factieux pour provoquer une guerre civile en Syrie, et il s’emploie à préparer la planète entière pour un engagement guerrier sans pareil contre l’Iran, véritable apocalypse prévisible, risquant d’entrainer toute notre humanité dans le désastre.

 Nous pouvons facilement identifier ce résultat paradoxal comme relevant d’un fait de “malédiction”, c’est-à-dire qu’il ne s’agit en rien d’autre que de la réalisation malheureuse de l’expression “négative” d’un fait tel que “nommé”.

Ce dommage se produit lorsqu’un fait se trouve qualifié et nommé selon cette qualité, par “anticipation”, ce qui constitue une forme de “prédiction”, et non selon son “constat”, comme l’impose normalement la logique du processus de “nomination”, et qu’ensuite ce fait ne parvient pas à se réaliser selon la signification nominale directe du terme élogieux qui lui a été attribué, qui constitue l’expression “positive” de celui-ci, autrement dit, sa “bénédiction”.

Si cet Obama n’avait été qu’un quidam parmi d’autres, il ne lui serait rien arrivé par le fait de cette nomination inadaptée à sa réalité et à sa capacité. Mais, du fait qu’il soit un homme public, dont l’élection avait suscité de véritables liesses, “l’attente” induite en lui, par le fait de centaines de millions de gens de par le monde, le déterminait à se réaliser selon les “axes” de la mission qu’on attendait de lui voir accomplir, sans pouvoir y échapper, puisque c’est par cela même que se trouvait constituée en lui, son “intention”.

Il était donc obligé d’œuvre dans ce domaine, avec à la clef, l’éventualité d’une belle réussite, ou celle d’un fiasco total. Ceci, tout simplement parce qu’il ne pouvait pas avoir une autre intention, celle-ci étant induite en lui par l’attente de la multitude.

En effet, nous sommes responsables de nos actes, mais nous n’avons aucune capacité quant à la constitution en nous de nos intentions, celles-ci étant induites en nous par l’exercice sur nous de tout ce qui nous est autre, et particulièrement, par celui de nos semblables.

Nous reviendrons une prochaine fois sur cette question fondamentale du processus selon lequel nous nous trouvons “intentionnés”, parce qu’il y a bien sûr beaucoup à dire, mais cela nous éloignerait beaucoup trop de ce qui nous concerne directement ici...

Dès lors, cet Obama était condamné à se réaliser selon les axes de sa mission, lesquels sont malheureusement à double sens, soit en accomplissant sa mission selon la bénédiction du terme, c’est à dire en faisant la paix, soit en la trahissant selon la malédiction de ce terme, autrement dit en faisant  la guerre, dès lors que par tous les barrages placés sur son chemin, il ne pouvait pas faire la paix. Mais comprenons bien ici, qu’en aucune façon il n’aurait pu échapper à cette alternative, pour manquer d’accomplir l’une ou l’autre de ces actions, et nous savons ce qu’il en advint, il ne put malheureusement que faire l’autre...

Ne pas comprendre que cet Obama, cet homme qui fut élu sur une promesse de paix, mais qui n’a su que faire des guerres, en faisant adopter la pire des lois liberticides qui soient, contre ses propres concitoyens, a été bien malgré lui l’objet d’un fait de “malédiction”, c’est ne rien comprendre à son histoire autrement déroutante...

Les artistes quant à eux connaissent bien ce phénomène “d’induction” déterminante qui s’établit dans un individu, et qui est du à “l’attente” par leur public, de leur prestation. Cette attente exerce ainsi sur eux, une véritable “attraction” dont ils désignent alors le ressenti comme étant précisément le “tract”. Ils constatent alors que leur meilleures prestations ont été celles précédées du pire des tracts, signe que leur public étant déjà acquis, attendait d’eux le meilleur, et leur permettait ainsi de le réaliser...

Ainsi ce prix Nobel attribué à l’Union Européenne, en récompense d’un fait dont elle fut la bénéficiaire, mais justement pas la bienfaitrice, risque-t-il de la maudire, si désormais, elle ne s’attache à la recherche obstinée de la paix. Or cette mission semble bien mal partie compte tenu de toutes les tensions qui existent en son sein, et si elle ne parvient pas à s’accomplir selon la bénédiction de cette mission, le pire est désormais à craindre dans cet espace...


                       Paris, le 13 octobre 2012
                             Richard Pulvar

UNE DES DERNIERES DIMENSIONS IMPERIALES, LA “FRANCOPHONIE”


La langue française n’est plus depuis quelque temps déjà, la propriété de la nation française, car il s’agit désormais pour l’essentiel, d’une langue d’Africains.

Ainsi, la plus grande nation francophone, tant par sa superficie (2 345 000 km²), que par sa population (74 000 000 d’habitants), c’est la République Démocratique du Congo, et la plus grande ville francophone au monde est de très loin, avec ses plus de quatorze millions d’habitants, la ville de Kinshasa, celle-là même ou s’ouvre demain vendredi 12, le 14e sommet de la “Francophonie”, sur fond de polémique...

Certains Africains de plus en plus nombreux la contestent, en s’imaginant, alors même qu’aucun “empereur” ne se trouve en situation pour pouvoir imposer autoritairement une telle décision, et qu’on n’imagine pas, vu la difficulté de mise en œuvre d’une telle affaire, et les rivalités que cela ne manquerait de créer, qu’un consensus continental puisse s’établir quant à son choix, qu’un jour viendra où une langue traditionnelle africaine deviendra la langue véhiculaire de tout le continent...

On a le droit d’en rêver...

Quant aux Français, de la Francophonie, ils n’en ont strictement rien à faire, ayant abandonné depuis bien longtemps déjà, tous les rêves de grandeur et de rayonnement culturel universel de la nation, pour se résigner à voir leur pays se fondre avec d’autres, comme une petite province de celui-ci, dans l’ensemble européen. Et ceci, même si tel qu’en ce moment, ils le vomissent, en le rendant responsable et non sans quelques raisons il faut bien le dire, du marasme dans lequel ils se trouvent...

En réalité, le culturel précède logiquement tout le reste, et ne pas s’en préoccuper, c’est se condamner.
C’est d’une culture florissante, que nait la félicité d’une civilisation, et c’est d’un “abrutissement”, dans le sens fondamental de “retour à l’état brut”, à cause d’une négligence et d’un manque d’exigence quant à cette question, que se nourrit la décadence d’une civilisation...

Dans ces conditions, il faut tout simplement savoir ce que l’on veut, pour comprendre le sens et l’intérêt de la Francophonie...


                                                                           Paris, le 11 octobre 2012
                                                                               Richard Pulvar

vendredi 5 octobre 2012

EUROPE, CELLE QUI FUT ENLEVEE

       
A l’heure où une de ces polémiques minables qui égayent de temps à autre, la platitude du débat public français, et concernant un racisme “anti-blanc” qui sévirait dans les quartiers, se fait jour, un des archaïsmes de la pensée dominante qui règne dans ce pays, et qui semble donner une légitimité au sectarisme racial sur fond social qui malheureusement s’y développe, consiste à croire encore que la race blanche dite “européenne”, serait nominalement selon cette appellation même, une race originelle du continent européen.

Cette conviction permet dès lors à certains de juger comme constituant une réelle anomalie, le fait qu’il se trouve dans cette belle contrée, tant de gens originaires, ou descendants d’originaires, d’autres continents.
Selon cette idée, il se serait produit l’émergence sur ce sol, d’un “homo europeanus”, établissant par le fait son droit prioritaire et même exclusif sur cette partie du monde, et ainsi, sa légitimité à s’employer avec un tel acharnement, à en chasser les autres...

Mais il est temps aujourd’hui de se débarrasser de cette “croyance” infantile, car en réalité, les hommes blancs établis sur ce continent, n’y sont pas là autrement que les autres car eux aussi, ils sont tout simplement venus d’ailleurs. De plus, ils n’y ont pas été les premiers, et selon la logique du “cosmos”, ils n’y seront pas davantage les derniers.

Il faut donc comprendre et admettre cela et cesser enfin de s’arc-bouter stupidement contre le “vent de l’histoire”, celui qui fait que fatalement en tous lieux il adviendra d’ailleurs, et qui fera de ce continent ce qu’il doit devenir, en se moquant pas mal des considérations de ces leaders politiques qui seraient bien téméraires, de se croire capables contre lui.

Car, l’attitude de ces gens équivaut à se prétendre capables de lutter contre “le temps”. Or, celui qui est capable de lutter contre le temps, en ce sens qu’il lutte par-là, contre la mort, c’est par définition le “héros”, lequel se trouve ainsi désigné selon un sémantème “hera”, qui signifie le fait de constance, et dont une forme déclinée marquant sa contradiction est “hora”, qui signifie quant à elle, le fait de circonstance, et, il est manifeste que ces hommes politiques, n’ont absolument rien de héros.

Ce qu’il y a d’amusant dans cette affaire c’est que si, comme beaucoup de gens de cette région continuent de le penser encore, les hommes blancs étaient originaires d’Europe, ce continent ne s’appellerait justement pas comme cela. Car ce nom rappelle précisément, son invasion par ceux qui allaient alors devenir, du fait même de celle-ci, des “Européens”.

Ce qui nous concerne ici, ce n’est pas de tenter par l’évocation d’un lointain passé, de prendre une dérisoire revanche sur les comptes rendus forcément approximatifs pour certains, et qui ont été faits à ce jour, quant à l’histoire de notre humanité. Cependant il nous importe de rétablir certaines vérités, pour pouvoir enfin nous débarrasser de cette incohérence indigne de notre époque, que constitue la persistance d’un racisme qui empoisonne la vie de notre société, et qui est du pour l’essentiel, à une représentation volontiers fantaisiste des choses. Celle-ci tend en effet à présenter, selon l’approche “ethnocentrique” de l’histoire qui demeure volontiers celle des Européens, certaines catégories d’hommes participant pourtant d’une humanité que nous savons bien “une”, comme n’ayant pas manifesté les mêmes capacités que d’autres, dans la constitution du patrimoine culturel de notre humanité.

Or, à ce sujet, la plus grande prudence doit en effet être de mise, à cette heure même où les anthropologues viennent de repousser encore les origines de “l’homo sapiens” jusqu’à l’horizon des 200 000 ans avant nous. Car, nous constatons ce faisant que nous demeurons dans l’ignorance totale de plus des 9/10e de l’histoire de l’homme moderne. Or, compte tenu qu’il avait la même capacité psychique que nous, aucune théorie sérieuse ne peut prétendre qu’il serait demeuré près de 185 000 ans, sans absolument rien développer de significatif, pour ne se résoudre finalement aux premières civilisations que nous lui reconnaissons, et on se demanderait alors pourquoi à cet instant, qu’aux alentours d’il y a seulement 15 000 ans.

De plus, depuis ces prémices lointaines jusqu’à ce que les différentes académies considèrent comme étant l’aube des grandes civilisations, et que nous situons aux alentours de 3 500 ans avant J.C., il demeure dans nos résolutions, un vide qui offense la logique...

En fait, ces dates que nous fixons comme étant celles des premières grandes aventures humaines, ne sont que celles que nous permettent de définir pour l’instant les résultats de nos recherches, selon les moyens d’investigation dont nous disposons. Mais ceci, alors même que bien des “bizarreries” recensées en différents endroits de notre planète, débouchent sur une incertitude surprenante qui a fait dire à l’historienne sud américaine Suzana Caron :

“ Il est évident qu’il existe une antiquité de l’antiquité ”

Il existe ainsi des tas de choses du passé encore à découvrir, et d’autres à correctement expliciter, mais dont nous possédons des traces fossilisées dans la mémoire des hommes, telles qu’elles apparaissent dans les métaphores de leurs différentes traditions et mythologie, et dans la sémantique des mots par lesquels ils désignent les choses.

Il nous faut alors constater de façon simplement objective, que les noms que portent jusqu’à aujourd’hui les peuples blancs européens, emportent une charge sémantique bien peu élogieuse, pour ne pas dire carrément accablante, dont il serait douteux qu’ils s’en soient affublés eux-mêmes, ce qui signifie qu’ils ont visiblement été “nommés”. Or, il existe bien sûr un rapport d’autorité entre celui qui nomme, et celui qui est nommé, de sorte qu’il apparait clairement que fut une époque, ou ces peuples européens furent soumis à d’autres.

D’autre part, bien des événements pourtant relatés dans des mythologies européennes telles que la grecque et la romaine, ne semblent en rien concerner leur rapporteurs, et ne semblent même pas relater des faits s’étant produits en Europe.

En fait, ces peuples semblent n’être tout simplement que les derniers dépositaires de traditions bien plus anciennes qu’eux, et il n’est pour se convaincre de cela, qu’à constater l’extrême densité de ces mythologies dont on accorde habituellement la paternité aux Grecs et aux Romains, et qui de ce point de vue, constitueraient des cas tout à fait exceptionnels dans l’espace européen. Car, en comparant cette production à celles des autres nations européennes sur près de vingt siècles, on ne voit pas quelles auraient pu être les conditions et les occasions si différentes qu’ailleurs, pour la constitution de deux œuvres aussi importantes, que les autres nations d’Europe n’ont pas produites, et en si peu de temps, quelques siècles seulement. De plus, il est manifeste que par le rapprochement qu’ils opéraient eux-mêmes entre les noms différents qu’ils accordaient à ceux qui se révélaient être les mêmes héros, les Grecs et les Romains semblent bien avoir hérité d’une seule et unique tradition, venue d’ailleurs, mais par deux voies différentes.

Quoi qu’il en soit, c’est à partir de ces mythologies et l’étymologie des noms des lieux et des peuples, pour comprendre ce qui leur valait d’être ainsi nommé, que nous allons pouvoir remonter aux origines de ce fait européen, et selon cette façon d’opérer, il apparait curieusement que dans la signification fondamentale de son nom, l’Europe fait référence à un événement bien particulier, car en effet:

 “Eu-rope”, est, telle qu’elle est dite, “celle qui fut enlevée”.

Le sémantème “eu” qui est ici en préfixe, désigne ce qui “participe” de l’avoir, comme en français nous disons “j’ai eu”, en utilisant cette forme participe, pour signifier le fait de s’être constitué un avoir. En grec, il signifie “bien”. Il existe évidemment un rapport fondamental entre le “bien”, et “l’avoir”, celui qui nous fait dire comme en français, “posséder un bien”, pour signifier, “posséder un avoir”.

Sans nous aventurer trop loin dans des développements compliqués, disons cependant afin de la bonne compréhension des choses, que ces notions lointaines du bien et de l’avoir, sont cohérentes à l’opposition décrite selon les écritures entre le “bien” et le “mal”.

En effet, contrairement à la façon dont beaucoup le comprennent encore, il ne s’agit absolument pas là, en ces notions de bien et de mal, de considérations morales, mais de la signification de principes “cosmologiques”, autrement dit, de règles fonctionnelles régissant notre univers dans tous ses aspects. Dans cette compréhension des choses, le “bien” est ce qui implique “l’apparition de l’être”, et ceci, par le rassemblement en la cohérence d’un “entier”, d’une pluralité de parties.

La constitution de cet entier correspond alors au “fait de terre” des écritures, comme il fut dit de notre illustre ancêtre Adam, qu’il fut “fait de terre” pour signifier en réalité, qu’il fut constitué comme un entier indivis, autrement dit comme un “individu”. Or, cette constitution de l’entier qui est la finalité du “bien” cosmologique, se fait évidemment par un “avoir”, c’est-à-dire par une acquisition, celle de ses parties, d’où le rapport entre ce qu’est le bien et l’avoir.

Le sémantème “rope”, est une forme déclinée de “rape”, avec l’implication sémantique de : “à la façon de rape”, ou encore “par rape”. Or le sémantème “rape”, évoque la “capture”, tel qu’il a donné le verbe latin “rapere”, et les mots français rapine, et rapace. Il vient de cela que “rope” signifie “par capture”, et que finalement “eu-rope” est ce qui constitua un avoir, par capture, autrement dit, ce qui fut enlevé.

Europe, est donc bien en ce sens, “celle qui fut enlevée”.

Pour retrouver la raison de cette appellation, observons que la “tradition” nous dit à ce sujet que Zeus, ayant revêtu l’aspect d’un taureau, s’en est venu séduire Europe, qui était la fille d’Agénor, roi de Tyr, et l’a emportée...

Il existe une allégorie à ce sujet, reproduite sur la pièce grecque de deux euros telle qu’elle se trouve représentée ici. Les Grecs ne pouvaient évidemment pas faire autrement que d’évoquer sur elle-même, ce fait de leur mythologie qui a donné son nom à ce continent, et à cette pièce. On y voit donc Europe chevauchant un taureau.

Il existe une autre allégorie représentant Europe fort déprimée, et tournant le dos à Zeus représenté cette fois par un aigle, selon l’opposition signifiée dans la tradition, entre les “aquilins”, ceux de l’aigle, autrement dit les “blancs”, et les “léonins”, ceux du lion, autrement dit, les noirs. La représentation de Zeus en aigle signifie donc qu’à cet instant, il représente les peuples blancs, ceux là mêmes qui vont selon cet acte, devenir des européens.

Selon les métaphores de la mythologie, dire de Zeus qu’il à “séduit” Europe, selon le verbe latin “seducere” signifiant “emmener à l’écart”, revient en fait à dire que pour le moins, il l’a enlevée contre sa volonté, et c’est pour cela qu’on la représente chevauchant ce taureau, mais tournée vers l’arrière, ce qui montre bien son non consentement.

Quant au taureau, “ta-urus”, dont Zeus prit la forme, il symbolise en cette allégorie,  la “force de la terre”, avec signifiant la force “urus”, et la terre “ta”, comme en égyptien ancien.

Le taureau est un animal puissant qui ne mange pourtant que de l’herbe, et qui en broutant, semble s’alimenter directement de la force de la terre que par-là, il représente. Mais, comprenons que selon cette métaphore, cette force de la terre provient des “enfers”, autrement dit, des endroits souterrains qui sont les lieux de la mort, et qu’en ce sens sa manifestation n’est rien d’autre que ce que nous appelons justement selon ce rapport à la terre, la “terreur”.

Observons à ce sujet, que le charbon et le fer qui constituent les principaux éléments à partir desquels vont être forgés les instruments de la guerre, tout comme ceux du travail, lequel se substituera favorablement à celle-ci, proviennent bien comme manifestant ses forces, de la terre. Or, la guerre et le travail sont les deux activités les plus emblématiques de la rude civilisation occidentale, ce qui fait des hommes ainsi voués à celles-ci,

C’est parce qu’il représentait les forces jugées maléfiques de la terre, la terreur, que les Egyptiens sacrifiaient le taureau, selon un rituel qui se trouve à l’origine de la tauromachie.

Ainsi Zeus, s’est-il emparé d’Europe par la terreur, alors que celle-ci était alors dite, “fille d’Agenor”, roi de Tyr.

Agenor, est la forme hellénisée de l’égyptien “akhe-n-hor“, signifiant littéralement, “celui qui est en l’âme (akhe) du soleil (hor)”, autrement dit celui qui a la “faveur du soleil”. Il s’agissait donc d’une autre façon d’évoquer le “nègre”, tel qu’il est justement dit “ni-ger”, mot devenu latin par adoption, mais qui ne possède pas d’étymologie latine, qui dans une acception large signifie “fils du ciel”, et dans une acception plus restreinte, “fils du soleil”. Curieusement, ce “ni” de ni-ger, évoquant le soleil, est le même que celui de “ni-pon”, qui signifie “ les racines du soleil”, façon de désigner “l’empire du soleil levant”, le Japon.

La grande tradition, qui est le compte rendu d’une investigation menée sur les choses, par l’analogie, et non pas par l’analyse, traduit les rapports établis entre les choses, par leur analogie avec des rapports familiaux. C’est ainsi que tout ce qui procède à autre est dit “père”, tout ce qui procède d’autre est dit “fils”, et que tout ce qui participe à autre est dit “fille”. Dire ainsi d’Europe qu’elle est fille d’Agenor, c’est signifier clairement qu’à cette époque, elle participait de l’espace des nègres, et qu’elle leur fut enlevée par un acte guerrier dont l’auteur identifié est Zeus en taureau.

Il est temps de démythifier ce Zeus pour comprendre que les anciens désignaient ainsi, “la force des choses”, ou encore, “la logique des temps”, telle que celle-ci s’impose bien sûr, implacablement à tout, et c’est pourquoi ils en avaient fait le maître suprême de l’Olympe.

C’est donc selon la logique des temps, Zeus, dont l’épouse est justement “Hera”, celle de la constance des choses contre laquelle “il advient”, leurs rapports conjugaux étant réputés orageux, que les nègres qui s’y trouvaient, ont perdu l’espace d’Europe, au bénéfice de ceux qui ont pu mettre d’autant plus facilement en œuvre les forces de la terre, qu’ils étaient eux-mêmes les “fils de la terre”, et en ce sens nominalement opposés, aux “fils du soleil”.

Il est amusant de constater que jusqu’à aujourd’hui, même les hellénistes continuent de ne pas voir que la signification fondamentale de “helleni”, c’est : “tirés des enfers”, avec le suffixe “eni” qui évoque l’extraction, et “Hell”, qui est connu pour désigner l’enfer, comme avec les redoutables “Hells Angels”. Ainsi, face aux nègres qui se disaient sans modestie, fils du soleil, fils du ciel, ou “âmes célestes”, puisque telle est la signification de “ama-zoulou”, les blancs étaient dits “fils de la terre”, avec la connotation logique de “terroristes”.

La terre pour sa qualité nourricière est dite “tété”, et c’est d’ailleurs ainsi qu’en créole antillais, se dit le “sein” de la nourrice. Curieusement, la notion d’extraction signifiée comme “fils de”, et notée avec le suffixe “ish” dans les noms de peuples anglo-saxons tels que English, Irish, et autres, ne semble avoir gardé cette signification d’origine, que dans le créole martiniquais, où “iche” désigne bien l’enfant. Les fils de la terre étaient donc dits “tété-iche”, ou “tété-eni”. Ce sont ces appellations qui ont donné “teutsch”, puis par rotation du t en d, “deutsch”, pour l’un, et “teutoni” puis “teuton” pour l’autre.

Mais, corrélativement au fait qu’ils étaient dit tirés des enfers, lieux souterrains des “ténèbres”, et dans leur opposition au “fils du soleil”, sensés donc être issus de la “lumière”, les peuples blancs étaient également dits, tant pour les mœurs qui étaient alors les leurs, que parce qu’on les savait lointainement provenir de ces régions septentrionales où régnait parfois la longue nuit hivernale, “les hommes des ténèbres”.

Avec le sémantème “guéré” qui, tel qu’en égyptien ancien, signifie la nuit, et par-là le repos, et qui à donné en ce sens le mot “guérir” en français, ces hommes parvenus des brumes nordiques étaient donc dits “guéré-ki”, ou “guéré-mani”, d’où viendront les noms des Grecs, et les Germains. Dans ces constructions, “ki”, est le collectif de “ké”, descriptif de l’homme dans sa “quête”, et qui en ce sens à donné en français les formes interrogatives, qui, que, quoi, et que l’on retrouve en créole dans le terme “bé-ké”, désignant littéralement “l’homme blanc”. Quant à “mani”, il s’agit du collectif de “man”, descriptif de l’homme selon sa maitrise, tel qu’il possède la “main”, autrement dit la conduite des affaires, ou encore, la “primauté”.

Certains autres blancs, dont on savait déjà qu’ils étaient lointainement descendants d’ancêtres africains, étaient carrément dits “éloignés de l’espèce”, comme une façon de dire, “dégénérés”. Ceci, à cause de la dépigmentation de leur peau et de leurs cheveux, ce qui s’exprimait par “ankh-éli”, avec “l’ankh”, celui-là même des Egytiens, symbolisé par la croix ansée, compte tenu du rapport existant entre le caractère, autrement dit l’espèce, et l’esprit, rapport qu’il serait trop long de développer ici, et le suffixe “éli”, signifiant l’éloignement. Le terme “ankh-éli” est devenu “ankel”, puis “angel”, puis “engel”, qui a donné à l’espace des hommes ainsi désignés, le nom “england”. Il s’agit donc du peuple anglo-saxon des “Angles”, dont nous avons tiré en français le nom des Anglais.

Ce sont donc bien des “fils de la terre” qui, selon la logique intraitable des temps, Zeus, s’en sont venus occuper par la force guerrière, l’espace d’Europe, jusqu’alors, “colonie” de nègres qui régnaient sur “Tyr”. Il s’agit en ce dernier, non pas de la ville de Phénicie, ni celle de Cyrénaïque, mais la désignation de la course maritime qui avec des navires “tyrènes”, s’opérait dans une mer entre les deux continents de leur installation, dite “Tyrrhénienne”.

Nous apercevons de tout cela que, par les noms qu’ils portent jusqu’à aujourd’hui, et qui les décrivent comme étant des hommes “tirés des enfers” (helleni), également des “hommes des ténèbres” (guéré-ki ou guéré-mani), des “terroristes” (tété-iche ou tété-eni), ou encore des “dégénérés” (ankh-eli), les peuples blancs européens furent en des temps lointains, les objets de beaucoup de mépris de la part d’autres qui les ont ainsi nommés, et qu’il nous reste à formellement identifier. Mais il est logique de soupçonner qu’il s’agissait en ces derniers, de ceux qui tout à fait à l’inverse, se donnaient quant à eux les titres fort élogieux tels que “fils du soleil” ( ni-ger ), ou “âmes célestes” ( ama-zoulou ).

Nous comprenons ainsi qu’il y a des lustres, non seulement ces deux communautés se connaissaient déjà parfaitement, mais que le rapport établi alors entre elles était à l’inverse de ce qu’il est aujourd’hui, et nous apercevons que ce n’est rien d’autre que l’exercice d’un puissant “atavisme”, qui non seulement détermine les nègres à se rendre à nouveau sur une terre qu’ils occupaient du temps de leur règne de Tyr, mais qui provoque chez les blancs, une logique et légitime méfiance, intuitive et “épidermique”, face à ce retour...

Ceci étant, citoyens de ce pays de toutes origines, de toutes conditions, et de toutes confessions, ne soyons ni inquiets, ni sectaires, ni méprisants, ni pleins de rancœur et de vindicte les uns envers les autres, et n’ayons surtout aucun regret face au spectacle de cette société qui visiblement se termine, en se délitant selon ses tensions raciales et sociales. Ceci, même si elle constituait jusqu’alors un cadre de vie familier, auquel nous étions attachés.

Car, soyons bien conscients que ces affaires de construction sociale et de civilisation, relèvent d’une logique qui n’est évidemment pas réductible aux individus que nous sommes, et qui en ce sens nous “transcende”. Il s’agit de la logique implacable de “l’histoire”, selon Zeus, qui procède de notre fait collectif “nominal”, c’est-à-dire de notre “humanité” tout entière, selon laquelle se trouve assuré son devenir, et par cela, que se trouvent “obligés”, les comportements des peuples afin de ce devenir, tels que la dénatalité qui aura frappé les uns, et le désir de migrer qui aura frappé les autres, lesquels comportements expliquent notre actuelle situation, mais dont nous manquons malheureusement jusqu’ici, de constater la cohérence...

  En effet, nous ne sommes dans les rouages de cette mécanique universelle du temps, que de simples instruments, puisque par delà l’illusion d’autonomie que cette logique nous concède, avec la capacité “décisionnelle” qui demeure la nôtre quant à tous nos faits et gestes, c’est par notre disposition “intentionnelle”, laquelle bien sûr, ne possède évidemment pas de résolution individuelle, puisque nous ne pouvons être intentionné qu’à “autre” que ce qu’il en est déjà de nous, qu’elle nous manœuvre.

C’est selon cette logique qui nous échappe, que nous nous trouvons “intentionnés”, sans toujours en percevoir la raison, ce qui nous condamne à ne pouvoir nous fournir à nous-mêmes que des excuses de “crétins”, pour justifier pour les uns, le fait de n’avoir plus fait les enfants nécessaires à leur pérennité, et pour les autres, le fait d’avoir quitté leur lointaine patrie pour un paradis illusoire.

Comprenons alors, et réjouissons-nous en par avance, que selon cette “direction” du devenir de notre humanité, et malgré toutes les outrances raciales et sociales auxquelles la situation extrêmement difficile que connait actuellement ce pays de France, donne fatalement l’occasion, toute cette tourmente confine en en constituant “l’épreuve obligée” afin de ce gain, et selon une “explication” entre ses différentes communautés, à la naissance dans la douleur, de rien de moins que d’une nouvelle et “grandiose civilisation”, impliquant la fin de celle qui actuellement se meurt.

Toutes les grandes civilisations en effet, et celle actuellement en gestation sous nos yeux, n’échappera pas à cette règle, furent depuis les temps anciens, des civilisations de grand métissage. Elles s’établirent par la rencontre, jusqu’ici conflictuelle, d’au moins deux peuples différents, dont l’éloignement faisait qu’il pouvait alors “se passer”, de façon “dynamique”, de l’un à l’autre, tout comme il se passe du haut vers le bas d’un barrage hydraulique, du chaud vers le froid d’une machine thermique, du plus vers le moins d’une machine électrique.

Ceci signifie tout simplement qu’il faut qu’il y ait une différence pour qu’il puisse ainsi “se passer” selon une “dynamique”, car il ne se passe rien selon l’uniformité, et c’est bien ce que constatait déjà il y a plusieurs millénaires le sage Egyptien en disant :

“Rien n’agit qui ne soit composé...”

 Mais ces civilisations se sont constituées dans l’épreuve, et nous sommes à l’heure de celle-ci, pour constituer visiblement une des plus prometteuses, compte tenue de la riche diversité qui se trouve déjà rassemblée en notre espace...

Nous la construirons tous ensemble, entre les blancs, les nègres, les maghrébins et les asiatiques de ce pays, et nous n’avons d’ailleurs pas d’autre choix, et il sera dit plus tard que Zeus prit l’aspect de “l’arc-en-ciel”, pour ceindre ainsi la “terre de lumière”, puisque telle est la signification fondamentale de l’appellation “Lu-tetia”, en un “Par-Isis”, autrement dit en un sanctuaire de “l’universalité”, et faire que les hommes blancs de ce pays puissent “contenir” tous ceux des autres couleurs...


                  Paris, le 5 octobre 2012
                         Richard Pulvar

L’HEURE D’AVOIR A PAYER LE PRIX EXORBITANT, DE QUARANTE ANNEES DE MENSONGE

             

Il existe une activité qui est devenue un véritable sport national en ce pays de France, celle qui consiste à mentir et à se mentir, encore et toujours, pour ne pas avoir à faire face à une réalité dérangeante...


Le grand succès que vient d’obtenir sous un beau soleil, la manifestation contre la ratification du “pacte budgétaire européen” ( TSCG ), montre que nombre de nos concitoyens, qui comprennent bien tout ce que ces dispositions vont entrainer comme régression sociale et difficultés supplémentaires pour nous tous, s’installent eux aussi dans un confortable déni, pour ne pas avoir à constater le fait que ces dispositions sont en réalité incontournables, et que la non signature de ce redoutable traité, aurait des conséquences encore bien plus dramatiques.

De quoi nous parle-t-on dans cette affaire ?

On nous parle pour l’essentiel, de questions budgétaires et financières, et de leurs implications politiques et administratives, autrement dit, de difficultés qui ne sont en fait que  les multiples conséquences d’un mal, mais justement pas de ce mal lui-même. Car, il s’agit en celui-ci, d’un sujet totalement tabou, jamais évoqué, et évacué depuis toujours du débat public français. Ceci, tout d’abord parce qu’il implique quant à son règlement, des comportements logiques d’un état d’esprit qui n’est justement pas celui de la société française, de sorte que ce règlement ne peut se suffire de simples dispositions administratives, et semble définitivement hors de portée des différents acteurs publics, et surtout, parce qu’il traduit quant à sa cause, une responsabilité de tous les citoyens, qui rechignent à se voir ainsi collectivement fautifs.

Pour resituer donc cette question dans ses fondements, je vous propose une remarque déjà formulée ici dans un article précédent intitulé “comprendre les changements du monde”. Je vous disais alors :
   
Lorsqu’au soir du 31 décembre 1962, le général de Gaulle, président de la république, présente ses vœux à la nation, il ne manque pas de lui dire comment seront les bienvenus, les bébés qui naitront dans  cette année 1963 à venir. Dans ces années des trente glorieuses, où la France était plus jeune, et par le fait, plus optimiste et dynamique que jamais, ses statisticiens avaient fait la prévision au général de Gaulle qui s’en félicitait, que la France de l’époque, peuplée de quarante cinq millions d’habitants, terminerait le siècle, forte d’une centaine de millions d’habitants. Et ceci, en tablant sur le nombre de naissances qu’il y avait à l’époque, c’est à dire 1,1 million de naissances par an, chiffre considérable par rapport à la population de l’époque, si on le rapporte aux quelques huit cent mille naissances d’aujourd’hui, pour une population de 65 millions d’habitants, soit vingt millions de plus.

Il est manifeste aujourd’hui qu’ils se sont trompés, et ce, sur deux plans. Tout d’abord, il n’ont pas anticipé la modification des mœurs, qui allait entrainer une dénatalité vertigineuse, et ils n’ont pas vu non plus que si malgré cela, la population continuerait à augmenter, ce serait non pas à cause des naissances, mais à cause du prolongement spectaculaire de l’espérance de vie, les deux phénomènes conjugués, conduisant à notre situation actuelle, celle d’un pays largement de vieillards, duquel une classe politique totalement défaillante, attend cependant qu’en cet état là, il accomplisse des exploits olympiques, pour pouvoir se sortir de son embarras.


C’est bel et bien là que se situe le mal français, qui est en fait celui de la vielle Europe, le déficit démographique, tant par le nombre, que par le vieillissement des citoyens, et ce qui est extraordinaire, c’est que tous ces gens qui nous gouvernent, ou qui prétendent le faire, s’en moquent éperdument, n’en font quasiment jamais état. S’il leur arrive d’effleurer simplement ce sujet, c’est concernant la difficulté évidente qui sera d’assurer les retraites, pour lesquelles ils n’envisagent pas un seul instant, de rétablir déjà la sociologie de ce pays dans une cohérence, mais se comportent comme s’ils étaient en mesure de trouver une astuce budgétaire, permettant qu’un pays de plus en plus vieux, puisse malgré tout continuer à pleinement assumer ses charges...

Soyons sérieux ! Il doit être bien clair pour nous tous, que ces gens, gouvernants, ou opposants, peuvent bien nous promettre de faire pour la prochaine fois, puisque c’est toujours la prochaine fois que parviennent enfin les solutions, toutes les cabrioles qu’ils voudront, rien, absolument rien, ne sauvera un pays qui crève tout simplement de vieillesse...

Oui c’est bien là, et nulle part ailleurs, que se situe le “mal profond” de ce pays, celui que se partagent d’autres nations européennes, et que, malgré l’évidence de la révélation jour après jour, d’une série croissante de difficultés irréductibles dans tous les domaines, personne ne veut voir, tout simplement parce que personne ne sait absolument pas quoi y faire.

Il est vrai que le constat de cette situation bien peu glorieuse, c’est-à-dire le fait pour une nation, de crever stupidement pour ne pas avoir su faire à temps les enfants nécessaires à sa bonne santé et à sa pérennité, est profondément humiliant. Mais, les faits sont bien là, par rapport à la prévision logique de ce qu’auraient du être les choses, il manque à ce pays au bout d’une cinquantaine d’années, aux alentours rien que ça, de trente cinq millions de citoyens...!

En fait, il lui manque ceux-là mêmes qui, par leur jeunesse et leur dynamisme, leurs capacités et leurs nécessités, lui auraient épargné son actuelle “incohérence démographique”.

Il demeure malheureusement, que bien peu parmi tous les citoyens malmenés dans ces temps éprouvants, établissent un lien entre leurs difficultés du moment, et le vieillissement de la population à laquelle ils appartiennent, parce que trop d’apparences leur font confondre, les attaques opportunistes dont ils sont les objets, par les prédateurs et les exploiteurs de toutes sortes, et la cause profonde de leur affaiblissement ayant permis ces attaques.

Or, il nous importe ici de ne surtout pas confondre, comme en matière de santé, les attaques opportunistes contre un organisme privé de défenses immunitaires, et le mal sournois  qui constitue la cause de sa déficience immunitaire.

Car, si les financiers, les prédateurs, les exploiteurs et les profiteurs de toutes espèces, ont pu ainsi s’emparer des rennes mêmes du pouvoir politique du pays, pour nous contraindre et nous soumettre, c’est bien parce que le corps social par une faiblesse tant physique que morale, qui entrainera entre autres ce terrible endettement de la nation, se prêtait facilement à ces manœuvres.

Dans un appel vibrant au gouvernement, le si talentueux et emblématique patron du groupe Nissan-Renault, le libano-brésilien d’origine, Carlos Ghosne, exhortait celui-ci à procéder par tous les moyens, à une réduction d’au moins 10%, du prix du travail en France. Ceci, afin de pouvoir préserver les tout derniers emplois qu’offrent encore les usines de fabrication de ce groupe ici, qui ne réalisent déjà plus que 22% seulement, des automobiles Renault fabriquées et vendues dans le monde, alors qu’il s’agit pourtant bien à l’origine, d’une société française.

Il est manifeste qu’il s’agit pour Carlos Ghosne par cette intervention, bien davantage de se dédouaner auprès de ses actionnaires, pour justifier des mauvais résultats prévisible de Renault en France, compte tenu du marasme européen, tout en préparant l’opinion à une très probable fermeture d’usine, que d’espérer réellement être entendu par le gouvernement quant à une demande dont il est clair que celui-ci ne dispose absolument d’aucune capacité, pour pouvoir jamais y accéder...

Car, il n’y a pas de mystère, réduire le coût du travail ne peut se faire que selon deux axes principaux, diminuer les salaires, et, ou, diminuer les charges sociales établies sur ces salaires, de même que certaines taxes afférentes à l’activité salariée.

La réduction des salaires, c’est la “chimère idéologique” du patronat depuis toujours, comme moyen prétendu de pouvoir faire face à la redoutable concurrence internationale. Mais il est totalement ahurissant de constater que même à ce niveau élevé de compétences et de responsabilités, cette “sottise conceptuelle” qui consiste à appliquer au niveau d’un “tout”, c’est-à-dire à l’ensemble productif français, une disposition qui ne pourrait à l’extrême rigueur être valable, qu’à l’occasion, pour soutenir exceptionnellement une de ses “parties”, continue d’être ainsi promue...

En effet, une entreprise ne peut tirer avantage d’une réduction de ses coûts salariaux, lui permettant de gagner des marchés grâce à une réduction des prix de ses produits, que si ses clients quant à eux, conservent leur capacité d’achat, et ne sont pas frappés eux aussi, par une réduction de celle-ci, qui serait due à la généralisation d’une disposition administrative de réduction du coût du travail.

Exprimé encore différemment, ceci signifie tout simplement qu’on ne voit absolument pas quel pourrait être l’avantage pour une entreprise, de bénéficier d’une réduction de ses coûts salariaux, si ses clients, qui sont quant à eux les salariés des autres entreprises, voyaient eux aussi leur salaires, et par là, leurs achats, diminuer dans la même proportion, et que cette entreprise voyait finalement ses ventes diminuer, à cause de la réduction du pouvoir d’achat de ses clients. Ceci, selon une disposition administrative de réduction des salaires, qui s’appliquerait bien sûr, selon la demande patronale, à toutes les entreprises du pays.

Il n’y a donc aucun avantage par une telle disposition, pour une entreprise qui réaliserait l’essentiel de ses ventes sur le marché intérieur, puisqu’elle constaterait une chute dramatique de celles-ci, malgré des prix rendus plus attractifs.

Il ne s’agit pas du tout là d’un cas d’école, mais d’un phénomène de “déflation”, qui a été parfaitement observé et étudié, dans plusieurs pays d’Europe, où des prix en chute n’ont en rien permis que se redresse le marché, et de façon emblématique aux Etats Unis, où une chute brutale des prix de la construction, suite à la crise immobilière, n’a pas permis de redresser ce marché, étant bien entendu que prix attractifs ou pas, il n’y a plus de marché, dès lors qu’il n’y a plus que des fauchés...!

Il faut noter à ce sujet que, quant à la mesure de la bonne santé d’une économie, la “déflation” constitue un indicateur beaucoup plus alarmant encore que “l’inflation”, et que c’est à tort que nous nous sommes réjouis toutes ces dernières années, de nous voir sortir de la période inflationniste qui avait prévalu jusqu’alors, parce que ce ne fut pas pour la bonne raison, c’est-à-dire par une réduction des déficits publics, puisque c’est justement tout à fait le contraire qui s’est produit, mais à cause d’un appauvrissement graduel de la population...

Ainsi, une telle disposition de réduction des salaires, ne peut-elle valoir que pour des entreprises effectuant l’essentiel de leur ventes à l’exportation, et il s’agirait alors dans cette disposition, si elle était prise par un gouvernement qui, avec des salaires et un pouvoir d’achat des citoyens plus bas, disposerait de moins de cotisations sociales et de moins de rentrées fiscales, d’une véritable subvention à l’exportation accordée à ces entreprises, qui se paierait au prix d’un appauvrissement de la population, ce qui serait un comble.

Car, la fonction première d’une entreprise est et demeure bien sûr, de s’enrichir elle, mais également de permettre par son enrichissement, celui de toute la nation, et non pas, en se contentant d’en tirer toute seule un avantage, comme c’est malheureusement de plus en plus fréquemment le cas, de provoquer un appauvrissement de celle-ci.

En fait, cette volonté obsédée du patronat d’obtenir une réduction des salaires, afin de pouvoir affronter efficacement des pays comme la Chine ou l’Inde, sur les marchés extérieurs, ne revient à rien d’autre que de proposer à la population française, d’accepter d’en revenir de la sorte, à un niveau de pauvreté comme celui qui existe encore malheureusement dans ces pays, pour pouvoir faire face à leur concurrence. Et tout cela, au prétexte de permettre par un regain d’activité ainsi escompté, le progrès de la nation...On marche sur la tête...!

En fait, pour une nation comme la nôtre, les gains de productivité afin que nous soyons concurrentiels sur les marchés extérieurs, ne peuvent sainement s’obtenir tout d’abord, que grâce à une robotisation poussée de la production, qui implique cependant en contrepartie, une augmentation du chômage, et grâce à une forte diminution des frais de commercialisation, en tablant sur une notoriété acquise grâce à une grande qualité des produits, comme c’est le cas pour les produits allemands, réputés de bonne qualité, ce qui facilite grandement leur commercialisation. Mais pour obtenir ce dernier résultat, il faut qu’il soit établi en celles-ci, de véritables “cultures” d’entreprises qui en France, ne sont malheureusement plus d’époque...

Quand à l’autre axe de réduction des coûts salariaux, c’est à dire la baisse des charges sociales et des impôts, elle ne peut malheureusement pas faire l’objet de simples décisions administratives, car la charge qui pèse sur la nation, et qui par des circuits plus ou moins complexes se retrouve fatalement in fine “à charge” des entreprises, puisque ce sont elles qui produisent la richesse du pays, ne se décide pas, mais correspond tout simplement à la réalité “physique” de ce pays.

Ainsi, tous ces gouvernements qui promettent de faire baisser les charges qui pèsent sur les entreprises, mais qui ne se sont jamais préoccupés de ce qui se trouve à l’origine de celles-ci, c’est-à-dire l’incohérence totale dans laquelle se trouve la démographie et par-là, la sociologie, françaises, se sont-ils moqué et se moquent-ils encore du monde, sans que pourtant curieusement, il ne leur en ait jamais coûté électoralement.
Car, il n’ont procédé pour ce faire qu’à des tours de passe-passe budgétaires, dont la  conséquence aura été de nous enfermer comme nous le sommes aujourd’hui, dans un véritable “piège bancaire”.

La charge qui pèse sur les entreprises, et qui, bien trop élevée en France, ne permet pas à nos entreprises de se montrer compétitives, n’est ni un malheur tombé du ciel, ni le résultat, quoi que se dépêchent d’en dire certains, de quelques bévues intervenues dans la politique économique du pays, ce qui laisserait alors la latitude à une nouvelle équipe, à l’occasion d’une alternance politique, de prendre des mesures selon une autre orientation pour la faire diminuer.

En fait, cette charge écrasante correspond tout simplement à la nécessité physique de la nation, compte tenu de l’état dans lequel elle se trouve, et s’il est toujours possible de faire par une série de mesurettes, quelques économies de bouts de chandelle, telle que la grotesque suppression de l’éclairage public, pour la faire diminuer, il reste que pour l’essentiel, c’est à dire tous les services qui sont normalement à charge de l’état, elle demeure incompressible.

Car, dans une société qui ne crée plus suffisamment de nouveaux emplois, pour compenser les pertes dues aux fermetures d’entreprises et aux délocalisations, précisément à cause d’une charge excessives pesant sur ces entreprises, supprimer par exemple des effectifs dans les postes non titularisés de la fonction publique, pour tenter de diminuer la charge de l’état, et faire que tous ces gens s’en viennent alors tout simplement augmenter la triste horde des chômeurs, ne présente absolument aucun intérêt, dans la voie d’une réduction globale de la charge.

Quant aux dépenses d’équipement, elles font normalement vivre de nombreuses entreprises dont les salaires qu’elles distribuent, soutiennent l’activité générale par l’effet du “facteur multiplicateur”, c’est-à-dire par le fait que ces salaires dépensés, constituent les revenus d’autres personnes qui les dépensant à leur tour, constituent les revenus d’autres encore, et ainsi de suite. Ceci, de sorte qu’à partir d’une propension à dépenser de 80% de leurs revenus, pour ceux qui se trouvent dans cette chaine, ce facteur multiplicateur est de l’ordre de 5, c’est à dire que 1 euro dépensé par la puissance publique, faisant travailler les gens en chaine, entrainera la production selon ce facteur, de 5 euros de biens et de services.

Il apparait ainsi que la réduction des dépenses publiques d’équipement, à laquelle sont condamnés les états fauchés, coûte in fine, infiniment plus cher à la nation à cause de la réduction d’activité qu’elle entraine, que l’économie qu’elle permet de faire momentanément, à un gouvernement. Or là encore, il ne s’agit pas du tout d’un cas d’école, car les exemples de gouvernements étant parvenu à sortir les économies de leurs pays de phases difficiles, en menant une politique audacieuse de grands travaux, sont nombreux, et a contrario, c’est bien parce que nos gouvernements fauchés, incapables depuis longtemps déjà de mener une telle politique de soutien de l’activité, et qui tout au contraire ne cessent de réduire jour après jour les dépenses d’équipement qui sont normalement à leur charge, que nous ne cessons de nous enfoncer dans le marasme.

En fin de compte il apparait que pour sortir du cycle infernal de l’endettement dans lequel nous nous trouvons enfermés, il faudrait que les gouvernements puissent avoir des budgets équilibrés, pour ne pas avoir à emprunter pour compenser un déficit budgétaire. Or, pour procéder à cet équilibrage, ils ne peuvent déjà pas augmenter les recettes, c’est à dire augmenter la pression fiscale. Ceci, ni sur les entreprises ce qui leur ferait perdre encore de la compétitivité, et donc des marchés, ni sur les particuliers, ce qui leur ferait perdre du pouvoir d’achat et diminuerait d’autant l’activité. Le solde d’une telle augmentation de la pression fiscale, serait négatif, et c’est ce que nous avons pu constater toutes ces dernières années.

Cependant, ces gouvernements comme nous venons de le voir, ne peuvent pas davantage diminuer afin d’un solde positif, les dépenses de l’état, car in fine, ceci leur coûterait plus cher.

Nous sommes donc dans la situation où, pour nous libérer de l’endettement dont la charge nous coûte déjà la totalité de l’impôt sur le revenu, les gouvernements ne peuvent, ni augmenter les recettes, ni diminuer les dépenses pour pouvoir revenir à l’équilibre budgétaire, ce qui revient à dire qu’au jour d’aujourd’hui, il n’existe absolument aucune solution, quant au règlement de ce problème.

L’avantage du pacte budgétaire européen, dont certains contestent la positivité, c’est qu’obligeant les gouvernements à parvenir à l’équilibre budgétaire, ce qu’il sont totalement dans l’incapacité de faire, il va contraindre enfin tout le monde, gouvernements et citoyens, à cesser une bonne fois de se cacher encore derrière tous les mensonges et tous les simulacres de solutions, qui n’ont fait que nous enfoncer depuis une quarantaine d’années dans la difficulté, pour engager le vrai débat de fond, quant à ce qui rend cette situation inextricable.

Ainsi, même si certains se plaisent à nous sortir des statistiques pour nous prouver que la natalité française se porte bien, le taux de fécondité tout récemment obtenu de 2,1, demeure inférieur non seulement au simple renouvellement des générations, puisque en toute rigueur il devrait être de 2,2, mais surtout, il demeure très largement insuffisant pour réparer le dommage accumulé durant toutes ces années ou il était tombé aux alentours de 1,7, et qui sont la cause de nos difficultés actuelles.

Lorsque face à l’impossibilité de satisfaire aux exigences du traité, ce débat sera enfin ouvert par nécessité, il apparaitra que dans ce pays de plus en plus vieillissant, les jeunes, même sils sont de moins en moins nombreux, hantés qu’ils sont par le spectre du chômage, entreprennent des études de plus en plus longues, en demeurant ainsi à la charge des parents, ou à la charge directe de la société, et qu’à l’autre extrémité de la pyramide des âges, nous parvenons aujourd’hui au chiffre impressionnant de plus de 16 millions de retraités.

Or, il faut maintenant admettre le plus simplement du monde, que la charge de la population dite précisément “à charge”, sur les épaules de la population dite “active”, celle qui a normalement pour mission de produire les richesses nécessaires au pays, et dans laquelle on recense déjà officiellement plus de trois millions de chômeurs, est devenue littéralement “écrasante”, sur les épaules des actifs, qui n’en peuvent déjà plus, et qui en pourront encore moins demain, compte tenu de la poursuite du vieillissement de la population.

Ce qu’il convient de comprendre ici avec simplement un brin de bon sens, c’est que tout comme pour les individus, une nation ne peut manquer de fatalement “mourir”, dès lors qu’elle ne cesserait de vieillir comme c’est le cas de la nôtre, et que ce vieillissement, qui est à l’origine d’une charge insupportable pour l’appareil productif du pays, charge qui provoque leur manque de compétitivité, est à l’origine directe, à cause d’un manque de cotisations sociales et de rentrées fiscales, de tous les déficit sociaux et fiscaux, qui ont nécessité le recours à l’emprunt par les gouvernements successifs.

Deux dispositions sont à l’origine de ce drame, la dénatalité, phénomène culturel de la société matérialiste que rien n’est venu contrarier, et surtout, ce véritable crime contre la nation qu’a constitué la fermeture des frontières, sous des prétextes économiques pour masquer la réalité purement “raciste” de cette démarche, et qui n’a pas permis qu’un flux migratoire, permette de compenser  cette dénatalité.

Bien sûr, certains diront qu’il fallait fermer les frontières pour éviter un accroissement du chômage. Il s’agit là d’une de ces imbécilités qui est d’autant plus “monumentale”, qu’elle est également devenue depuis plus de trente ans, “gouvernementale”.

Nous auront l’occasion d’en débattre pour préciser la totale stupidité de cette attitude, mais il faut déjà être bien conscient dès à présent, que ce sont bien ces quarante années de lâcheté raciste et de luttes acharnées et imbéciles contre les immigrés, qui jusqu’à aujourd’hui, demeurent notre seul recours possible pour pouvoir nous sortir d’une impasse économique découlant d’un incohérence démographique, dont il faut se préparer maintenant, à payer le prix exorbitant...


                                  Paris, le 2 octobre 2012
                                        Richard Pulvar