dimanche 22 janvier 2012

TELLE EST L’ORIGINE DE LA DOULEUR AFRICAINE




“ La race noire est le débris d’un monde antérieur, elle a survécu misérablement, au théâtre de sa gloire et de sa puissance.”

Cette phrase, totalement surprenante pour son époque (1845), est celle de l’écrivain et homme politique français, Alphonse Esquiros (1812-1876). Elle résume fort bien tout, mais nécessite maintenant malgré cela, que nous en disions plus...

Ainsi, à cette heure d’une renaissance qui à enfin sonné pour eux, les Africains doivent comprendre que s’ils ont enduré en endurent encore tant de difficultés, c’est tout simplement parce qu’ils reviennent de très loin, et que l’histoire se moque de l’éphémère des hommes, car elle ne révèle sa logique, qu’en termes de siècles et de millénaires...

Pour vous rendre compte à quel point cet homme, Alphone Esquiros, était visionnaire, constatez ce qu’il écrivait déjà en cette année 1845, soit plus d’un siècle et demi avant notre actuelle mondialisation Vous apprécierez...

“ Il se passe en ce moment sous nos yeux un grand fait, qui, à demi voilé encore dans les ténèbres de son origine, échappe à notre attention ; ce fait est celui du mouvement des races les unes vers les autres. Jusqu’ici les divers groupes du genre humain vivaient isolés : les gouvernements et les institutions contribuaient à fomenter entre les peuples des divisions infinies. La nature, de son côté, avait pourvu à la conservation des caractères qui distinguent les races en les séparant par des mers, des montagnes, des fleuves, des distances, autant de limites qui suffisaient à les contenir. Cet isolement a été nécessaire. Il importait que les différentes fractions du genre humain ne confondissent pas les traits et les nuances qui les constituent, avant que le développement se fût conformé chez chacune d’elles au type idéal qui lui est propre.

Cette condition a été remplie. Aujourd’hui une tendance contraire se manifeste : les races se recherchent ; ni les institutions politiques dans lesquelles l’ignorance s’efforçait de les parquer, ni les obstacles matériels, ne les divisent plus. Le genre humain est à cette heure comme un serpent qui cherche à réunir ses tronçons dispersés çà et là par les bouleversements du globe et par les révolutions de l’histoire”.

Quelle modernité ! Impressionnant n’est-ce pas pour cette époque ?

Ainsi, Alphonse Esquiros, personnage que malheureusement je découvre seulement, nous dit selon sa troublante inspiration, que la race noire, c’est à dire celle telle qu’il pouvait la constater à son époque, n’était que les “débris d’un monde antérieur”. Il situait donc bien ses faits, à l’antériorité du monde européen, et ajoutait de façon inattendue, qu’elle a survécu misérablement, au “théâtre de sa gloire et de sa puissance”.

C’est donc, après Favre d’Olivet, mais bien avant Leo Froebenius, Salomon Reinach, et quelques autres, un des rares auteurs européens, à avoir envisagé, non seulement, l’idée d’une antériorité des civilisations africaines, sur les européennes, mais surtout, à avoir rendu compte du fait que l’état déplorable dans lequel se trouvait l’Afrique, à l’heure où après trois siècles d’hémorragie humaine à cause de la traite esclavagiste, les colonialistes s’apprêtaient à lui porter le coup de grâce, résultait en réalité, d’un long déclin.

Reinach et surtout Froebenius, l’ayant découvert, ont bien compris que l’extraordinaire richesse de “l’oraliture” africaine, n’était certainement pas le produit de peuples “primitifs”, comme l’ont cru et le croient encore, bon nombre d’Européens, mais tout au contraire, de peuples ayant parcouru un long “cycle”, qui les a fatalement ramenés à des situations proches de celle du départ de leur longue aventure. Ceci, selon une logique temporelle dont je vous entretiendrai par un nouvel article qui sera intitulé :

“ La ronde des races, et des civilisations ”

A bientôt donc.


Paris, le 17 janvier 2012
Richard Pulvar

QUAND LA DEMOCRATIE EN EST REDUITE A SON SIMULACRE




C’est un fait incontestable, il se trouve à chaque fois une large majorité des Français, contre chacun des quatre candidats déclarés, les mieux placés pour l’élection présidentielle, susceptibles d’accéder au second tour, et de finalement l’emporter.

Le vainqueur qui ne représentera en réalité que son clan, et même qu’une fraction de celui-ci, ne le sera que parce que ses concurrents seront jugés encore plus néfastes que lui. Ceci, de sorte que l’élection aboutira à la désignation aux plus hautes responsabilités de la nation, d’une personne dont en fait, une large majorité des citoyens n’aura pas voulu..!
Est-ce bien cela la démocratie..?

C’est la mise en œuvre des procédures administratives et partisanes, qui n’ouvrent désormais la voie des investitures, qu’à des carriéristes de la politique, qui nous vaut d’être dans cette impasse...

Partant de là, le rôle de tout citoyen digne de ce nom, dans sa pertinence, sa dignité, et sa responsabilité, est de constater que nous sommes parvenus à un tel niveau d’incohérence de nos pratiques, qu’il dénature totalement notre démocratie, la réduisant à un simulacre d’elle, et donc de s’opposer vivement contre ce mensonge, plutôt que d’espérer de la façon la plus malhonnête qui soit, et au mépris le plus total de ses concitoyens, que c’est finalement son champion qui en tirera avantage...


Paris, le 21 janvier 2012
Richard Pulvar

NE PAS SE TROMPER DE COMBAT




Un ordre mondial est nécessaire, car le désordre actuel dans lequel règne sans limite la loi du plus fort, ne nous réserve que des affrontements de plus en plus violents, compte tenu des ambitions légitimes des nations du Sud, et de leur croissance démographique, quant à la répartition des espaces, des ressources naturelles, et des richesses produites, et ce désordre ne peut conduire à terme, qu’à la soumission du plus grand nombre, par quelques puissants.

D’autre part, il est manifeste qu’une réorganisation totale du système monétaire international s’impose, pour que le fruit du travail de millions de gens de soit pas détourné, ou ruiné, par les spéculateurs, les faux monnayeurs institutionnels, et les usuriers.

Ce contre quoi il nous faut donc luter, c’est contre le “Nouvel Ordre Mondial” tel qu’il nous est imposé par des obscurs, et tel qu’il verra fatalement la victoire de ces “comploteurs”, si, compte tenu que la nature a horreur du vide, manquant en cette circonstance de nous doter d’un ordre, voulu, pensé, promu, par nous, et pour nous mêmes, notre seule opposition à leur entreprise malfaisante, se résume à :

“Pas d’ordre du tout, et chacun dans son coin”.

Cette tendance individualiste de replis sur soi, promue avec des thèmes comme le retour à une monnaie nationale, et la fermeture des frontières aux productions étrangères, après celle existante déjà concernant les personnes, ne peut conduire qu’à une impasse. Car, ces dispositions autarciques rétrogrades, ne règleront en rien le problème de la très grande diversité des produits qu’aucune nation ne saurait satisfaire par elle-même, d’une façon qui rendrait ces produits accessibles à tous, ni symétriquement, celui des exportations qui sont nécessaires à toute économie, et surtout pas celui des “outils” de règlement de ces échanges.

Cette attitude ne correspond finalement qu’à un refus d’affronter, en ignorant leur nécessité, les épreuves de notre époque, qui verra selon la logique historique des choses, l’émergence à plus ou moins long terme, d’une conscience et d’une citoyenneté universelles, et qui nécessitent dès à présent, la mobilisation de notre imaginaire, et de toute notre meilleure volonté, pour y parvenir positivement...

Penser et promouvoir un ordre mondial social et juste, par la concertation la plus large possible, afin de son libre acquiescement par les peuples du monde, est la seule façon d’éviter le cataclysme de civilisation, qui sinon ne manquera pas de se produire, par les affrontements qui se préparent au nom du “nouvel ordre mondial”, des prédateurs et des profiteurs.


Paris, le 19 janvier 2012
Richard Pulvar

COMPRENDRE LES CHANGEMENTS DU MONDE





Il s’agit en l’illustration ci-dessus, du train à grande vitesse chinois. Il ne s’agit pas simplement d’une copie de notre TGV, même s’il n’est pas douteux que les chinois s’en sont bien inspirés, mais celui-ci est de plus, construit en matériau composite-carbone, selon des techniques jusqu’alors réservées à l’aéronautique, ou à la formule 1, afin de gagner du poids. Il ne constitue donc pas une simple copie du nôtre, mais bel et bien un modèle plus évolué, qui promet des performances encore supérieures à celles du TGV, et qui nous fait perdre un des derniers domaines, où nous pouvions encore prétendre à l’exception de notre compétence.

Les Chinois ayant signé avec Airbus, un accord selon lequel ils fabriqueront une partie des avions qu’ils ont achetés, il n’est pas douteux qu’en fin de ce contrat, ils seront en mesure de très sérieusement menacer, tout comme le sont déjà les ambitieux brésiliens avec Embraer, le monopole que se partagent actuellement Airbus et Boeing, pour la fabrication d’avions de ligne commerciaux.

Tous les jours qui passent nous apportent des signes de la nouvelle donne qui se met en place au niveau mondial, face à laquelle les peuples de l’occident, persuadés que la mondialisation ne consiste en fait, qu’à ce que tous les autres peuples deviennent comme eux, demeurent impassibles, et enfermés comme à leur habitude, sinon dans le mépris, mais pour le moins dans un désintérêt total de ces autres, ne mesurant pas qu’au train où vont les choses, eux qui se vivent encore comme le nombril du monde, finiront bientôt aux marges de celui-ci.

Il y a bien sûr, les performances économiques et technologiques des pays émergents, tels que ces surprenants Iraniens, désormais capables de placer avec leur propre fusée, un satellite sur orbite, et qui n’ambitionnent rien de moins que de procéder d’ici quelques années, à un vol habité, par leur propres moyens, ce qu’aucun pays européen n’est en mesure de faire, et que ne peuvent faire pour l’instant, que les Russes, ou les Chinois, depuis la mise à la retraite des navettes Américaines. Ils ont également surpris tout le monde, en parvenant à détourner, un des drones les plus sophistiqués des Américains, et aveugler à l’aide d’un laser, un de leurs satellites espions.

Mais, par delà même ces péripéties, c’est dans l’établissement de relations et d’accords de plus en plus nombreux entre pays du Sud, tant sur le plan économique, que politique, et auxquels tentent par tous les moyens de s’opposer les nations occidentales, que se dessine le plus manifestement, le déplacement du “centre de gravité” de notre humanité.

Il y a eut bien sûr, ces nombreux voyages du président chinois Hu Jintao, à travers tout le continent africain où, presque partout, mais à l’exception notable de la Côte d’Ivoire où l’ancienne métropole coloniale n’a pas hésité à provoquer une guerre civile et un coup d’état, pour éviter cet événement, les commis chinois ont supplanté les colons français dans leur traditionnel “pré carré”. Il y a également les deux importants voyages effectués en Chine, et en Afrique du Sud, par madame la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, ancienne militante progressiste qui fut dans son jeune temps, emprisonnée puis torturée du temps de la dictature, et qui est parvenue à la tête de cette nation optimiste, qui vient de ravir à la Grande Bretagne sa position de sixième puissance économique mondiale, et qui talonne désormais la France.

Deux autres événements récents, confirment cette tendance des choses. Il y a le fait que trente trois pays d’Amérique latine et des Caraïbes y compris Cuba, viennent de se fondre dans une zone de libre échange la “C.E.L.A.C.”, qui rassemble pratiquement tout le continent, à l’exception notable des Etats-Unis et du Canada, ce qui est tout à fait inattendu. Ceci, quand on songe que toute la politique des Etats-Unis a été jusqu’ici, soit d’établir avec ces pays des relations bilatérales de libre échange, pour éviter qu’ils ne constituent une telle zone, soit d’en constituer une avec eux dans laquelle ils constitueraient bien sûr la partie dominante, et en excluant bien d’autres tels que Cuba, ou le Venezuela. Il ne pouvait rien leur arriver de pire...

L’autre événement inquiétant pour ces Américains, c’est que Chinois et Japonais qui, par delà leur antagonisme ancestral, ne cessent d’augmenter le volume de leurs échanges, ont décidé d’effectuer désormais leurs règlements, directement avec leurs monnaies nationales, plutôt que de passer par le dollar tel que c’est le cas habituellement, pour les règlements entre nations. Il y a dans cette attitude, d’une part l’expression d’une méfiance parfaitement fondée, quant à la solidité de la monnaie américaine, une défiance, quant à sa prétention de demeurer une monnaie de réserve internationale, et l’ambition de lui substituer le Yen et le Yuan. Il est clair que la fin de l’existence du dollar comme monnaie de réserve, signerait le déclin définitif des Etas-Unis d’Amérique, qui depuis soixante ans, ont financé toutes leurs guerres, par l’inflation internationale, autrement dit sur le dos de tous les autres pays...

Ces temps, ceux de la domination, de l’intimidation, et de l’exploitation des autres, par les peuples occidentaux, “atlantistes” et bellicistes, semblent prendre fin, et c’est ainsi que, s’étant une dernière fois faits avoir, par les manœuvres onusiennes de ces néo-colonialistes, dans l’affaire de Libye, et dans celle tout aussi lamentable de Côte d’Ivoire, Russes et Chinois ont clairement fait savoir, qu’ils ne manqueraient pas de réagir “par les armes” s’il le fallait, contre toute attaque occidentale visant leur allies Syriens et Iraniens, et les Russes ont déjà entrepris de doter les premiers, de puissants moyens de défense. Le nouveau ton est donné...

Quel dynamisme dans ces pays dit “émergents”, quel enthousiasme, quel optimisme, quelle confiance en eux, et quelle volonté déterminée d’aller de l’avant ! Et comment ne pas être décontenancé, et profondément attristé, pour ne pas dire carrément écœurés, de constater qu’à l’heure ou nous trouvons jour après jour repoussés vers ce qui constituera à n’en point douter, d’ici peu de temps, le “groupetto” des nations larguées, les mentalités et l’état d’esprit détestables, qui se sont emparés de notre pays, et qui ruinent toutes ses chances de salut.

Comment avons-nous pu en arriver là ? Comment avons-nous pu supporter sans réagir plus vigoureusement, que toutes les mandatures à la tête du pays depuis près de quarante ans, n’ont été l’occasion toutes les unes après les autres, que d’une augmentation systématique, régulière, et implacable, de toutes les tares qui crucifient notre société ?

En réalité, il s’est produit ce qu’il pouvait y avoir de pire pour une société française, qui était déjà de longue date fragilisée par les drames que furent la défaite humiliante de 1940, avec l’occupation, et les lamentables guerres coloniales d’Indochine puis d’Algérie, toutes autant épreuves qui avaient déjà tant divisés et férocement opposés les citoyens de ce pays, dont les blessures s’étaient à peine cicatrisées. Nous avons vu l’utilisation ces trente dernières années, par une classe politique de carriéristes irresponsables, n’étant uniquement préoccupés que de se faire élire, de la flatterie des plus bas instincts de leurs clientèles respectives, selon l’exemple qui était donné par un parti politique alors triomphant, en usant de cette technique.

On peut bien sûr se défausser avec le dollar, le pétrole, l’euro, l’Europe, les Russes, les Chinois, les Américains, le réchauffement climatique, les banques, les martiens, et bien sûr et surtout, les immigrés, mais combien même il y aurait là de véritables raisons de problèmes, tout cela ne justifiera jamais l’incapacité totale qui est la nôtre d’y faire face, même un instant. Il faut avoir l’honnêteté de le constater, c’est bien la sale mentalité qui règne dans ce pays, rendant les gens incapables de la moindre solidarité afin d’affronter les épreuves, qui, comme cela s’est produit en 1940, ce que d’aucun ne veulent voir, préférant bien sûr mettre en cause, la seule impréparation des militaires, nous condamne à la défaite. Or dans de telles conditions, il fallait bien s’attendre à ce que la rude concurrence internationale de ces dernières décennies, ne nous laissa aucune chance.

Lorsqu’au soir du 31 décembre 1962, le général de Gaulle, président de la république, présente ses vœux à la nation, il ne manque pas de lui dire comment seront les bienvenus, les bébés qui naitront dans cette année 1963 à venir. Dans ces années des trente glorieuses, où la France était plus jeune, et par le fait, plus optimiste et dynamique que jamais, ses statisticiens avaient fait la prévision au général de Gaulle qui s’en félicitait, que la France de l’époque, peuplée de quarante cinq millions d’habitants, terminerait le siècle, forte d’une centaine de millions d’habitants. Et ceci, en tablant sur le nombre de naissances qu’il y avait à l’époque, c’est à dire 1,1 million de naissances par an, chiffre considérable par rapport à la population de l’époque, si on le rapporte aux quelques huit cent milles naissances d’aujourd’hui, pour une population de 65 millions d’habitants, soit vingt millions de plus.

Il est manifeste aujourd’hui qu’ils se sont trompés, et ce, sur deux plans. Tout d’abord, il n’ont pas anticipé la modification de mœurs, qui allait entrainer une dénatalité vertigineuse, et il n’ont pas vu non plus que si malgré cela, la population continuerait à augmenter, ce serait non pas à cause des naissances, mais à cause du prolongement spectaculaire de l’espérance de vie, les deux phénomènes conjugués, conduisant à notre situation actuelle, celle d’un pays de vieillards, duquel une classe politique totalement défaillante, attend cependant qu’en son état, il accomplisse des exploits olympiques, pour pouvoir se sortir de son embarras. Déraison...!

C’est bel et bien là que se situe le mal français, qui est en fait celui de la vielle Europe, le déficit démographique, tant par le nombre, que par le vieillissement des citoyens, et ce qui est extraordinaire, c’est que tous ces gens qui nous gouvernent, ou qui prétendent le faire, s’en moquent éperdument, n’en font même pas état dans cette campagne électorale de caniveau, qui doit nous conduire jusqu’à l’élection de 2012. S’il leur arrive d’effleurer simplement ce sujet, c’est concernant la difficulté évidente qui sera d’assurer les retraites, pour lesquelles ils n’envisagent pas un seul instant, de rétablir déjà la sociologie de ce pays dans une cohérence, mais proclament qu’ils trouveront une astuce budgétaire, permettant qu’un pays de plus en plus vieillissant, puisse malgré tout continuer à pleinement assumer ses charges. Déraison...!

Soyons sérieux ! Il doit être bien clair pour nous tous, que ces gens, gouvernants, ou opposants, peuvent bien nous promettre de faire pour la prochaine fois, puisque c’est toujours la prochaine fois que parviennent enfin les solutions, toutes les cabrioles qu’ils voudront, rien, absolument rien, ne sauvera un pays qui crève tout simplement de vieillesse...

Prenons bien une bonne fois, la pleine mesure de la situation extrêmement défavorable qui est devenue la nôtre dans ce monde changeant, pour comprendre que la préoccupation première d’un homme ou d’une femme se proposant pour présider à la destinée de la nation, ne peut certainement pas se réduire à cette actuelle scolastique technocratique insipide, dans laquelle on évite de parler de l’essentiel, c’est à dire la nécessité fondamentale d’un peuple, pour qu’il puisse tout simplement demeurer en vie.

Voyons sur une quarantaine d’années, de 1970 à 2010, les aspects de cette évolution du monde, qui nous condamnent à une débâcle définitive, s’il ne se trouve personne en situation dans ce pays, pour prendre enfin cette affaire au sérieux.

Le Brésil, pays du “Brics”, à vu sa population doubler, passant de 90 millions d’ha, en 1970, à 180 millions d’ha, en 2010.

L’inde, pays du Brics, à vu sa population doubler, passant de 550 millions d’habitants, en 1970, à 1100 millions d’Ha, en 2010.

L’Afrique du Sud, pays du Brics, à vu sa population doubler, passant de 25 millions d’habitants, en 1970, à 51 millions d’habitants, en 2010.

La Chine, pays du Brics, à vu sa population presque doubler, passant de 800 millions d’habitants en 1970, à 1400 millions en 2010.

Ces chiffres de croissance démographique, tout comme ceux corrélatifs de croissance économique qui pour ces pays, sont souvent à deux chiffres, donnent le vertige...
Ainsi face à nous, la capacité concurrente pour ces seuls pays bouillonnants, s’est-elle accrue de 1300 millions d’hommes supplémentaires...! Et face à cela :

La France, pays de la vielle Europe fatiguée, a vu sa population passer de 55 millions d’habitant en 1970, à seulement 65 millions d’habitant en 2010, soit un déficit désastreux, un manque de près de 40 millions d’habitants, par rapport à ce qu’aurait du être sainement cette croissance, sur la base du niveau de population et de la natalité des années soixante.

C’est là, précisément là, et pas ailleurs, en ce domaine où selon un aveuglement triste et borné, personne dans ce pays ne veut absolument la voir, que se situe la cause profonde et fondamentale de toutes nos difficultés, et tous ceux qui prétendent qu’il parviendront à un règlement de celles-ci, sans s’attaquer à cette cause, sont des fumistes, des menteurs et des charlatans, tels que ceux dans ce cas, qui se présentent sans honte, à l’élection présidentielle.

Ce n’est pas vrai, absolument pas vrai, que l’on parviendra au règlement de quelque problème social et économique que ce soit, dans un pays de vieillards où le poids considérable de la population dite “à charge”, est devenu totalement “écrasant”, sur les épaules de la population dite “active”, parce que cela ne peut tout simplement, physiquement pas marcher. Quand à prétendre en guise de règlement de ce problème, maintenir quelques années de plus ces vieillards en activité, alors qu’il n’y a justement déjà plus d’activité, et qu’il serait surprenant qu’il suffise de maintenir quelqu’un en poste, pour qu’il ait quelque chose à faire, et tout cela, pour espérer faire efficacement concurrence, à la jeunesse pleine de vie et d’envie, des pays émergents, relève de la sottise gouvernementale la plus grotesque.

En fait, nous savons très bien que le relèvement de l’âge de départ à la retraite ne maintiendra pas, dans le cas général, les gens en activité, puisque pour la plupart d’entre eux, ils ne parvenaient déjà pas à l’ancienne limite de 60 ans, étant licenciés ou mis en préretraite bien avant. Ils seront donc maintenus au chômage jusqu’à 62 ans, plutôt que jusqu’à 60 ans, et c’est d’ailleurs bien ce que nous constatons, avec l’augmentation considérable du nombre de ces chômeurs ces derniers mois.

Evidemment, ceci aura pour conséquence de soulager un peu les caisses de retraite, qui verront venir à elles les gens plus tardivement, permettant au gouvernement de donner l’illusion d’avoir un peu arrangé le problème, toute cette charge étant alors reportée sur l’assurance chômage, d’où il est possible de se débarrasser des chômeurs de longue durée, parvenus en fin de droit, en faisant ainsi disparaitre la misère des statistiques, afin de garantir la réélection. Voici où nous en sommes...!

Cependant, toutes ces magouilles de faussaires ne changeront rien à la réalité physique des choses, à savoir que ce pays n’en peut plus, qu’il est condamné à des plans d’austérité dévastateurs, pour ne pas crouler sous le poids de sa dette, et que face à ce que met en place la concurrence internationale, ce qui pour l’instant semble n’être qu’une reculade, risque de devenir assez rapidement une dégringolade vertigineuse.

Les mœurs des Français ayant changé, et comme on ne saurait leur intimer l’ordre de faire des enfants, il s’en est suivi une dénatalité désastreuse et, plutôt que constater l’évidence, à savoir qu’ils étaient entrés dans cette ère d’individualisme, d’égoïsme, et de sectarisme, laquelle sévit jusqu’à aujourd’hui, et tâcher d’en comprendre les causes, afin d’en trouver les remèdes, ces Français l’ont justifié par la grande difficulté qu’ils avaient, compte tenu de la rigueur des temps, à donner une éducation de qualité à plusieurs enfants. Il s’agit là bien sûr, d’un argument totalement stupide puisqu’il s’avère que leurs parents quant à eux, ont disposé de moyens bien moindres pour cela, et pourtant, ces Français sont là, et ne prétendent pas pour autant avoir été ratés...!

Le problème, c’est que c’est le même phénomène de ces gens qui “n’aiment plus”, et surtout pas les autres, ce qui continue, qui va les conduire à la fois, à refuser de s’encombrer d’une collection de mômes, au détriment de leur carrière et de leurs priorités narcissiques, et surtout de refuser comme la peste, la seule façon qu’il leur restait pour sortir de cette impasse, c’est à dire le recours logique à l’immigration, celle-là même qui avait assuré à ce pays ses “trente glorieuses”.

Toutes les années qui suivirent cette faste période, sous les vociférations d’un tribun devant lequel tous s’agenouillaient, tout en le proclamant infréquentable devant les caméras, le racisme décomplexé est devenu à la mode, et malheureusement, cette mode n’est toujours pas passée, malgré l’évidence des mensualités redoutables dont ce pays doit s’acquitter actuellement, pour le coût ahurissant qui aura été, et qui demeure celui, de cette délectation du rejet de l’autre et du dénigrement stupide.

C’est donc en prétextant de la défense de l’emploi, que les frontières furent fermées, et ce bobard grotesque, qu’une analyse de collégien permet d’infirmer, était tellement attendu, que non seulement sa pertinence n’eut jamais à être établie, mais il constitue désormais un sujet tabou. Car mettre en évidence aujourd’hui la nécessité de l’immigration, ce que l’INSEE ne cesse de clamer depuis plus de vingt-cinq ans, serait démontrer la faillite totale de tous ces gouvernements toutes couleurs confondues, qui depuis près de quarante ans, nous ont engagés dans cette voie sans issue que constituait pour nous, celle de la fermeture des frontières, et ceci, à seule fin de se garantir des résultats électoraux. Et voici pourquoi nous en sommes là...

En réalité, il n’y avait bien qu’un appel massif à l’immigration, qui aurait permis de rétablir la sociologie de ce pays dans une cohérence la rendant viable, c’est à dire de faire en sorte que le rapport de la population à charge sur la population active, ne conduise pas à l’écrasement pur et simple de cette dernière, tel que c’est le cas actuellement, en rendant ainsi possible la création de nouveaux emplois.

C’est donc bel et bien, parce que les frontières furent fermées, que le chômage dans ce pays s’est installé durablement, parce qu’il est par le fait devenu structurel, jusqu’à faire les ravages d’aujourd’hui, qu’aucun des candidats au fauteuil, ne sera jamais en mesure de régler.

Ceci étant, on aurait pu croire qu’en n’ayant pas vu venir, ni l’Inde, ni la Corée du sud, ni la Chine, ni le Brésil, ni l’Afrique du sud, ni le renouveau de la Russie, les cadres politiques français auraient eu la prudence de tâcher de ne pas se faire surprendre une fois de plus, avec l’Afrique. Mais leurs préjugés racistes sont tels, et ils leurs sont si agréables, que ces messieurs ont bien l’intention de continuer à considérer qu’au moins ceux-là, compte tenu de ce qu’ils considèrent comme étant leur insuffisance génétique nominale, ne seront et pour la nuit des temps, jamais en mesure de leur contester leur suprématie. Mais ils se trompent...

Ne pas voir venir l’Afrique, sera la dernière faute, et la plus dramatique, qui sera celle de la classe politico-médiatique française car :

En 1950, époque du “temps béni des colonies”, le continent tout entier n’était fort que de 220 millions d’habitants. Soixante années plus tard seulement, et très exactement au premier semestre de l’année 2009, c’est alors qu’il a franchi le cap du milliard d’habitants, qu’il doublera, dans seulement les quarante années à venir...!

Qui peut croire que les classes dirigeantes françaises, pourront encore durablement s’offrir, leur si délicieux dénigrement du nègre...?


Paris, le 30 décembre 2011
Richard Pulvar

AU CREPUSCULE DE CETTE DEMOCRATIE DE REGLEMENTS DE COMPTES




Constatant la perplexité de beaucoup d’entre nous, et face au péril redoutable d’une reconduction des mêmes, afin de pire encore, des amis alarmés n’ont de cesse de nous dire, selon ce qui semble alors relever du plus élémentaire bon sens :

“Il faut absolument voter pour le candidat de gauche (celui qui sera dit comme tel), quel qu’il soit, et aussi peu engageant soit-il, afin de faire d’abord et surtout échec à la droite”.

Voici où nous en sommes! Et, ce faisant, ces chers amis qui ne doutent pas un seul instant, que telle doit être la seule et unique position envisageable pour un homme de progrès, ne mesurent pas les lourdes implications de ce désinvolte “quel qu’il soit”, qui est pourtant ce par quoi notre démocratie se trouve aujourd’hui fossoyée.

Il est clair pour nous tous, que nous ne voyons par comment la nation pourrait survivre à un autre quinquennat de tous les désastres. Mais, qui ne comprend que cette démocratie, déjà si copieusement bafouée par le fait que tous les jours, et selon un usage pourtant régulier de ses procédures, une majorité des citoyens de ce pays se voit imposer des dispositions qu’elle réprouve, ne survivra pas davantage, si les élections se suivant, il n’est à chaque fois question de voter pour un candidat, que pour éviter absolument que ne passe l’autre ?

Comment pourrons-nous accéder enfin au choix du meilleur, lorsque la proposition qui nous est faite n’est à chaque fois, que d’éviter le pire ?

La démocratie, c’est par définition l’expression d’un choix, et hormis le référendum, où il constitue une des deux réponses possible à une question donnée, et dans la mesure où, concernant l’élection des personnes, il correspond en fait à un “non choix”, le “vote contre”, auquel nous sommes si souvent conviés, est en réalité “attentatoire”, à la démocratie.

En aucune circonstance, nous ne devrions nous trouver à devoir voter pour le candidat d’un parti, dont nous n’approuvons pas la ligne politique, à seule fin d’éviter que nous ayons à faire à quelqu’un que nous redoutons davantage encore. Le vainqueur ne doit ainsi l’être, que parce qu’il est “bon”, et reconnu tel, et certainement pas parce qu’il semble moins mauvais. Car, c’est bel et bien d’avoir accepté par facilité, cette façon de faire depuis bien longtemps, qui fait qu’aujourd’hui nous ne nous retrouvons qu’avec des mauvais, dont certains le sont davantage encore que les autres.

Notre vigilance aurait du être de ne jamais céder au chantage malhonnête de ces partis, qui nous imposent de voter pour des énergumènes sortis vainqueurs de leurs luttes intestines, parce que plus exercés que les autres dans les coups fourrés nécessaires pour cela, et qui dès le départ ne nous inspirent rien qu’à les voir, que des regrets. Car c’est bien trop facile, et pour tout dire totalement ignoble, pour tous ces partis à l’étiquette usurpée, de ne se passionner à longueur de temps que de leur nombril, de n’être en rien préoccupés de séduire l’électeur en se montrant capables de novation, d’ignorer totalement les expressions pourtant manifestes de son inévitable insatisfaction, telles que l’abstention, et de venir ensuite à l’heure de l’élection, s’offrir sans aucune gêne dans toute sa médiocrité, et toute son inconséquence, à son suffrage. Et ceci, avec l’assurance et le sourire narquois de celui qui se délecte d’avoir piégé le chaland, en se disant que de toutes les façons, celui-ci n’aura pas d’autre choix. Cela a assez duré...!

Cette exigence est d’autant plus impérative, vu ce qu’il s’est logiquement produit. Car, alors que nous avions à faire face à une droite rétrograde et archaïque, mauvaise par nature, mais qui, dans cette époque où la probité et la convenance, couvertes qu’elles sont d’humilité, ne constituent en rien l’avantage d’un candidat, semblait malgré tout en mesure de l’emporter. Nous nous sommes alors réjouis bien trop vite d’avoir pu lui opposer efficacement, quelques grandes gueules du clan, bien sûr narcissiques, autistes, et méprisantes à souhait, ce qui n’était qu’avantage, tant qu’elles furent dirigées contre les autres, mais qui, par delà leur indéniable capacité à remplir les urnes, se révélèrent les acteurs d’autant d’injures aux idéaux de gauche.

La réponse de ceux d’en face fut alors logiquement, selon le même souci d’efficacité, de nous opposer eux aussi avec succès, la pire des droites, celle qui sévit encore actuellement.

En fait, voici à quoi conduit l’usage du “vote contre”, à un affrontement médiocre pour la plus grand malheur de la nation, entre la pire des gauches, et la pire des droites.

La raison de cette fatalité, c’est que dès lors qu’il n’existe plus comme c’est le cas en ce moment, un véritable projet politique, qui est tout autre chose qu’une “carte” de faveurs, destinée à sa clientèle, projet dont la rédaction en incombe fondamentalement à la gauche, selon sa vocation progressiste, les candidats ne peuvent pas se faire valoir autour de celui-ci, au cours de quelque débat de fond, sérieusement argumenté. Dès lors, il ne leur reste plus pour se départager, que de sacrifier à ce triste concours de “beuglante”, auquel nous assistons.

Dans ces conditions, il apparait que les “dispositions” qui permettent à un candidat de conquérir le pouvoir, c’est à dire, la gouaille, la crânerie, l’exhibitionnisme, l’outrance, et la célébration de la brute prédatrice, dénommée pour l’occasion le “winner”, ce dernier délire séduisant la foule des humbles, qui rêvent chacun d’en devenir un, sont justement celles qui, une fois le pouvoir conquis, ne permettent absolument pas d’exercer celui-ci correctement. Car là, il convient de bien reposer les pieds sur la terre, car aucune grande gueule n’a jamais fait trembler un déficit.

Il apparait ainsi que les conditions mêmes dans lesquelles se déroule désormais cette élection, c’est à dire sans un véritable débat public quant à ce que devraient être les relations entre citoyens, nous condamnent dans tous les cas de figure, à ne pouvoir envoyer au Palais, qu’un clown grotesque champion de la baliverne, et c’est bel et bien ce que nous constatons.
Soyons sérieux une bonne fois, et ayons le courage de constater les choses !

Par l’ensemble des comportements qui demeurent les siens, et qui sont principalement sous-tendus par un égoïsme, individuel, ou clanique, la société française actuelle, au fait de ses divisions et en proie à des règlements de comptes incessants, n’offrira jamais comme telle, ni les moyens, ni les occasions, de réussir, à un dirigeant partisan, de quelque bord qu’il soit.

Cette idée selon laquelle, par ces temps de crise, et face à la redoutable concurrence internationale, conditions nécessitant que la nation s’emploie à cent dix pour cent au moins de ses moyens, un candidat “non choisi”, mais bénéficiant du “vote contre”, et donc cristallisant dès le soir de l’élection, plus de quarante pour cent de la population, vent debout contre lui, alors même qu’une large part de ceux qui ont voté pour lui, ne l’apprécient en rien, pourrait constituer l’occasion d’une amélioration de notre situation, n’est que de la pure déraison...!

Ce n’est pas vrai, tout simplement parce que cela ne peut pas être vrai...!

Il est temps d’en finir avec cette idée qu’une partie seulement de la nation, qui dans son délire, se prétend plus digne d’elle que l’autre, suffit au fonctionnement de cette nation, et qu’on peut donc s’offrir comme le fait “l’agité”, d’humilier et de démotiver l’autre. Car c’est justement en la démonstration du contraire, que consiste son bilan on ne peut plus accablant. Allons-nous recommencer, au prétexte de nous la faire cette fois, en rose...?

Soyons clair. Ce dont le pays à besoin en ce moment, c’est d’un “rassembleur”, qui viendra fédérer toutes les énergies, pour que nous puissions conserver une chance de nous en sortir. Ce ne sera donc pas l’homme d’un parti, et si nous voulons conserver une chance de demeurer en “démocratie”, et ne pas constituer par des désordres postélectoraux prévisibles, la faveur d’un aventurier vindicatif s’en allant haranguer les foules, nous devons absolument refuser cette “négation” totale de la démocratie, que constitue une élection de “non choix”, où quel que sera l’élu nommé pour nous éviter le pire, il sera justement celui qui nous y conduira.

Enfin, et cela n’est pas le moindre, cette gauche noyautée par un lobby malfaisant, se montre définitivement indécrottable concernant les délicates questions de politique étrangère. Ainsi, reprenant à son compte les arguments de propagande d’une droite qui la savait suffisamment inconséquente, pour ne pas s’employer par elle-même, à une recherche de la vérité, n’a-t-elle cessé de soutenir les actions bellicistes du pire racisme, et de la pire des traditions colonialistes, en Côte d’Ivoire et en Libye, au prétexte de la défense de la veuve et de l’orphelin, et de l’instauration de la démocratie à coup de bombes et de dizaines de milliers de victimes. Elle se moque aujourd’hui de constater, que la réalité quotidienne de ces pays dévastés, dans lesquels il n’y a davantage, ni liberté, ni démocratie, lui donne absolument tort.

Or, cette même gauche qu’il convient bien de dire totalement “défroquée”, quant aux idéaux humanistes et pacifistes qui devrait normalement être les siens, s’apprête, en collusion une fois de plus avec l’infâme gnome du Palais, à nous engager dans la plus inutile et désespérante des aventures guerrières, celle dont tous les spécialistes de par le monde disent clairement, qu’il s’agit de la guerre à ne surtout pas faire. Ceci, compte tenu déjà de la capacité des pays visés, à savoir la Syrie et l’Iran, pays qui à ce jour ne nous ont strictement rien fait, mais contre lesquels une gauche irresponsable s’applique à collecter des prétextes, qui lui permettront de nous engager dans le conflit, et compte tenu surtout de leurs puissants alliés, qui ne font nullement mystère de ne jamais permettre que ces pays se trouvent comme d’autres, impunément agressés.

Honte sur tous ceux qui le jour où le malheur viendra, nous frappant aveuglément tous, ne pourront manquer de constater que c’est bel et bien leur bulletin de vote qui en est la cause. Car, pas un homme de conscience ne prendrait un tel risque, pour la seule satisfaction totalement dérisoire de pouvoir se dire au soir d’une élection déjà désenchantée, “on a gagné”.

Cette attitude archaïque de brute épaisse, dans laquelle gauche et droite communient, en plus d’être totalement indigne d’un pays civilisé, constitue celle des pires dangers qui nous menacent, bien avant les questions sociales sur lesquelles elles s’opposent, et ceci doit suffire à faire comprendre, qu’il ne peut y avoir aucune issue positive, dans le fait de jouer l’une contre l’autre, puisque de toutes les façons, avec l’une ou avec l’autre, le pire se produira…!

Nous ne voterons donc, ni pour la gauche, ni pour la droite, car une guerre criminelle de gauche, n’a pas plus de légitimité qu’une guerre criminelle de droite. N’acceptons plus d’avoir à choisir le mauvais contre le pire, car c’est justement en cette situation que consiste le pire pour une démocratie, c’est à dire le manque de véritable choix. Et si nous ne parvenons pas à temps, à éviter cette mascarade d’élection en faisant campagne contre sa tenue insolite, laissons alors le champs du “possible” ouvert, par une incertitude, qui constituera l’occasion de la révélation de “l’illustre inconnu”, qui doit forcément exister quelque part là, dans cette nation de soixante cinq millions d’habitants, tout comme l’incertitude de 1940, fut l’occasion d’un général de Gaulle. Ceci, plutôt que de nous laisser enfermer dans la certitude d’une procédure qui conduira, qui peut en douter, à l’heure ou la défaite économique totale du pays, sous la conduite du “polichinelle”, se fait grand jour, à l’échec immanquable du nouveau “quinquennard” quel qu’il sera, et qui héritant de cette situation détestable et ingérable, ouvrira par la contestation dont il ne manquera pas d’être l’objet sitôt en place, le champ du grand règlement de compte...

Ceci, en prenant conscience une fois pour toutes, qu’il y a deux catégories de règlements, qui ne peuvent en aucune circonstance être superposés :

Le règlement de comptes, et le règlement des problèmes.

Il faut donc en toutes circonstances, préférer le second au premier, et pour cela, s’en offrir l’occasion en appelant au vaste débat national, que la situation impose, plutôt que de nous prétendre par cette élection, en situation de faire, pleins d’optimisme, un choix positif pour l’avenir de la nation et de nos enfants, puisque ce n’est tout simplement pas vrai…


Paris, le 14 janvier 2012
Richard Pulvar