mercredi 18 juillet 2012

EN ROUTE VERS LE TROISIEME GRAND CHAMBARDEMENT




“ Les hommes sont comme les arbres, ils appartiennent à la terre qui les nourrit. ”

Si la problématique et redoutable question de la “race”, concept explosif par rapport auquel certains prétendent l’inconvenance de la présence de ceux d’une autre race que la leur, en ce lieu qu’ils voudraient exclusif pour leur fait, est devenue aussi obsédante dans la France d’aujourd’hui, sans qu’elle ne se trouve pour autant jamais franchement abordée et débattue, c’est parce qu’il y a bien longtemps que la France évite de se regarder dans une glace. Ceci, pour ne pas avoir à se voir telle que désormais elle est, à se constater telle qu’elle est devenue et sans doute pour longtemps, en l’espace de seulement quelques décennies, et se résoudre au fait que c’est bien telle qu’elle est qu’il va falloir maintenant qu’elle fasse, et pour le mieux.

Il est clair que c’est la brutalité de ce profond changement, et la période inévitable de désordres qui l’accompagnent, parce qu’à cette occasion se trouvent fatalement détruits tout à la fois, le cadre des “familiarités” et celui des “civilités”, avant que ne s’opère précisément à travers cette épreuve, leur nécessaire et nouvelle “fondation”, qui pose problème.

Ainsi, même parmi ceux de bonne foi, certains ont la maladresse de croire qu’il s’agit en ces désordres, dont le difficile traitement se moque de l’éphémère humain, des formes définitives d’une nouvelle société à laquelle ils seront désormais condamnés, et qui se trouvent forcément impliquées par la présence non désirée des autres à leur cotés. Ceci, alors qu’en réalité, les formes de la nouvelle société dont tout ce remue-ménage doit forcément tôt ou tard accoucher, n’ont justement pas encore été établies, et il nous tarde qu’elles le soient.

Nous sommes en fait, dans une de ces périodes ingrates de l’histoire des nations, qui nous échoit parce qu’il faut bien que certains hommes en assument la charge, et parce que nous avons quant à nous eu l’idée de naitre à son heure, qui voit la destruction d’une société, par la mise en place des éléments à partir desquels va s’édifier celle qui lui succédera.

Beaucoup seront alors surpris si on leur dit que les désordres consécutifs au profond et rapide changement démographique auquel nous assistons, lequel confine à une représentation raciale très diversifiée de la nation, sont strictement cohérents aux autres désordres, chômage, récession économique et autres, qui crucifient notre société.

Ceci, non pas que les premiers entrainent les seconds, ce qui reviendrait à dire comme ne se privent par de le faire certains, que le fait migratoire se trouve à l’origine de tous nos maux, mais parce qu’ils résultent d’un même mal, “l’insuffisance” historique de cette société, laquelle n’a pas démérité, mais n’a pas davantage qu’aucune autre institution humaine, vocation à l’éternité, et qui se trouve aujourd’hui condamnée à disparaitre tout simplement par la logique des temps.

C’est bien à un bouleversement total et nécessaire de la société française, auquel nous assistons. Celui-ci la modifiera, tant dans sa structure démographique que dans son entreprise. Et ceci, parce que la “détermination” d’un peuple, s’établit de ce qu’il “est” à ce qu’il “fait”, étant bien entendu qu’il ne saurait être voué à ce dont il ne serait pas capable, et que c’est bien sa “nature” qui établit sa “vocation”. Dès lors, il était tout à fait illusoire d’espérer qu’il puisse se produire une profonde modification de cette vocation, donc de “ce pour quoi il est fait”, afin de s’adapter aux nouvelles nécessités de notre époque, sans une modification corrélative de “ce par quoi il est fait”, sa structure démographique, qui établit sa nature.

C’est cette impérative nécessité, généralement insoupçonnée, d’un changement de la nature elle-même des français, afin qu’ils acquièrent une nouvelle détermination leur offrant un nouvel “objet”, et leur permettant de s’inscrire correctement dans la nouvelle époque, qui va entrainer ces deux phénomènes totalement cohérents que sont, la dénatalité des nationaux, et la compensation de celle-ci par un flux migratoire, entrainant une profonde modification de la représentation raciale de la nation. Mais à cause d’un véritable refus de la savoir nécessaire, cette modification se trouve à l’origine de bien des difficultés sociales que nous connaissons.

En effet, la question de la race, qui est au demeurant fort passionnante, tant elle est descriptive d’un génie qu’on aimerait pouvoir dire par contre sens, “surnaturel”, de la nature, mais qui à constitué le prétexte à tant d’outrances et de crimes indicibles, ayant conduit par précaution certains à en contester l’existence même, est empoisonnée depuis toujours par l’approche totalement stupide qu’en font certains esprits limités.

Ceux-ci n’ont toujours pas compris, malgré l’abondante documentation dont nous disposons aujourd’hui sur le sujet, que la notion de “hiérarchie” établie entre les différentes races d’une même espèce, contredite aussi simplement que cela, par “l’interfécondité” parfaite qui existe entre elles, ne veux strictement rien dire. En fait, les races humaines s’étant tour à tour constituées les unes des autres et déduites les unes des autres, elles sont tout simplement immanquables les unes des autres, et dans cette compréhension des choses, une race dite “pure”, n’est en fait qu’une race de métis, dont par la durée et l’isolement, les caractères se sont trouvés uniformisés et stabilisés.

Pour donner une justification à leur sectarisme, ces racistes s’emploient alors à faire, pour ce qu’ils en savent, un recensement des brillantes civilisations et de leurs réalisations, constituées par les uns et les autres tout autour de ce monde, à les évaluer selon ce qui bien sûr, demeure leur arbitraire, et à établir en y rapportant leurs auteurs, une classification de ceux-ci selon ce qu’ils pensent alors être leur degré de capacité.

Concernant ceux auxquels ils contestent de posséder une capacité égale à la leur, tels que les nègres, leur raisonnement est alors le suivant :

“ Si les nègres étaient aussi capables et intelligents que les blancs, ils auraient produit des civilisations et des réalisations de la même qualité et de la même importance qu’eux.”

Sans même tenir compte d’une incohérence quant au passé, par rapport aux brillantes civilisations négroïdes de Méroé et de Napata entre autres, dont ces gens semblent ignorer le fait, et qui infirmerait cette sentence, c’est par rapport à une incertitude totale quant à l’avenir, que ce raisonnement devient complètement idiot.

Au nom de quoi les nègres auraient-ils du “déjà”, établir leurs grandes civilisations ?

Si demain, selon la logique de l’histoire qui veut que tout comme les races, les civilisations se constituent d’autres, pour finalement céder à d’autres, ce qui a pour effet de les “obliger” dans le temps, à un moment donné et bien sûr pas avant ni après celui-là, un chef fougueux s’en vient fédérer le continent africain tout entier en un puissant empire, conduisant à la réalisation d’une société négroïde exceptionnelle, qu’en savons-nous à partir d’aujourd’hui, et qui peut dire et sur la base de quoi, qu’un tel événement ne se produira pas ?

Tout se passe avec le raisonnement de ces racistes qui comparent sans recul historique, une société de nègres et une société de blancs, pour conclure à la supériorité nominale des seconds sur les premiers, comme si nous étions parvenus déjà, par delà les millénaires, à la fin de l’aventure humaine, et que nous étions donc à l’heure et en situation d’en faire le bilan, selon un jugement dernier qui établirait les bons et les mauvais...

Tout cela n’a aucun sens, et il est clair que les grandes civilisations ont forcément leur “heure”, dans l’histoire de notre humanité et que par rapport à nous, cette heure est, soit de notre passé, soit de notre avenir, et que l’ignorance de ce dernier doit inciter à la prudence et à la modestie. Dès lors, la seule histoire connue des hommes à ce jour, ne permet absolument pas d’établir une hiérarchie entre les races humaines. Et ceci, d’autant que le “sapiens” datant d’après les spécialistes d’au moins 140 000 ans, nous ignorons encore tout des neuf dixièmes de l’histoire de notre actuelle humanité, lesquels nous réserveraient peut-être bien des surprises, selon le sentiment de l’historienne Suzana Caron, pour laquelle il est évident qu’il existe une antiquité de l’antiquité...

Il est certain qu’ignorant tout comme nous l’avenir, et par ce qu’il pouvait connaitre des Grecs de l’époque qui sortaient à peine du néolithique, autrement dit, qui vivaient encore comme des hommes des cavernes, un Egyptien de la quatrième dynastie, celle des grands bâtisseurs de pyramides, pouvait avoir un compréhensible sentiment de supériorité. Mais nous comprenons bien aujourd’hui que ce n’est pas parce que les Grecs constituaient une race inférieure à celle des Egyptiens, qu’ils ne parviendront à leur félicité, que plus de vingt longs siècles après ces vaillants bâtisseurs Egyptiens. C’est tout simplement parce que leur “heure” n’était pas venue, et nous savons que celle-ci viendra car encore quelques siècles plus tard, un de ces Grecs s’en viendra soumettre l’Egypte, et son successeur ira jusqu’à se proclamer “pharaon” d’Egypte.

De la même façon, et contrairement à ce que pensait Caton, ce n’est pas parce que la race des Germains constituait une race inférieure à celle des Latins, que les uns conservaient un mode de vie rudimentaire dans des forêts brumeuses, à l’heure où à Rome on érigeait déjà, nombre de temples et des palais. C’est tout simplement parce que leur heure n’était pas encore venue, mais celle-ci viendra car quelques siècles plus tard, un de ces Germains s’en viendra soumettre Rome et ira jusqu’à se faire sacrer, “empereur des Romains”.

Tout ceci pour dire que même si on veut ignorer celles du passé, tout au plus pourrait-on dire que l’heure des grandes civilisations africaines n’est pas encore venue, mais que celle-ci viendra, et pour tous ceux qui s’intéressent un peu à cette question, bien des signes nous font déjà comprendre que nous allons bel et bien vers des temps africains.

En effet, depuis le “temps béni des colonies”, en cette année 1950, où le continent qui n’était encore peuplé que de 220 millions d’habitants, se trouvait presque entièrement soumis à une Europe qui était alors deux fois plus peuplée que lui, voici que par une croissance démographique absolument ahurissante, dont il faut bien prendre conscience de tout ce dont elle est porteuse de nouveauté pour l’avenir, celui-ci a atteint le milliard d’habitant, au second semestre de l’année 2009, multipliant ainsi sa population par 4,5, en seulement soixante ans !

D’autre part, selon la dynamique spectaculaire des pays dits “émergents”, il se trouve déjà que sur les dix pays qui au monde possèdent les taux de croissance économique les plus élevés, six de ceux-là sont des nations africaines...

Qui ne comprend qu’il est temps désormais, de changer le regard volontiers méprisant, qui demeure jeté sur ce continent et sur les hommes qui en sont issus ?

Or, c’est bien à cause d’un grave déficit de notoriété, lié à un a priori raciste frappant les hommes issus de ce continent, et qui confine à vivre comme une altération dévalorisante, leur installation dans ce pays, qui empêche de tirer parti de l’énorme potentialité de l’actuel fantastique kaléidoscope démographique français, en vue de la réalisation de ce qui est bel et bien appelé à constituer, la “nouvelle civilisation française”.

Car, il est temps d’en prendre conscience, nous sommes bien à l’heure du troisième “grand chambardement” devant se produire dans ce pays, le premier ayant été provoqué lors de l’invasion de la Gaule par les légions romaines. C’est alors que tout à changé, la société gauloise ayant été détruite pour donner naissance à une brillante civilisation gallo-romaine, dont nous avons hérité.

Le deuxième grand chambardement s’est produit lors de l’invasion de la Gaule gallo-romaines, par les hordes de barbares germaniques, et la tourmente que ceci à provoqué dans cette société, n’avait certainement rien de plus aimable, que tous les désordres que nous pouvons constater actuellement dans les banlieues, suite à un flux migratoire dont nous ne percevons pas qu’il a la même “raison”, c’est-à-dire provoquer le changement, et surtout, “potentialiser” cette société, lui redonner de la capacité, afin qu’elle puisse continuer à vivre.

Car, l’autre illusion des racistes mal inspirés, consiste à croire que puisque la race des Français, issue principalement mais pas exclusivement, de ces deux chambardements, a fait la preuve de sa grande qualité et de sa grande capacité, par le développement d’une brillante civilisation avec toutes ses merveilleuses réalisations, il convient de préserver de toute altération, et la race de ce peuple, afin de lui conserver intacte cette grande capacité, qu’ils pensent alors être liée à la génétique, et ses us et coutumes, afin de pérenniser sa civilisation...

Erreur totale, zéro pointé !

Pour comprendre ce qui ne tient pas la route dans ce raisonnement, il faut simplement constater que c’est précisément lorsqu’elles parviennent au fait de leur accomplissement, à l’heure de leur magnificence, et qu’elles disposent alors du maximum de moyens afin de se garantir que paradoxalement, les civilisations entament leur irrémédiable et désespérante décadence, et à ce jour, pas une, aussi magnifique qu’elle ait été, n’a échappé à cette fatalité.

Si donc il suffisait aux hommes de se montrer vigilants, de ne pas s’accepter dans la régression en laissant les désordres gagner de plus en plus leur société, comme c’est notre cas en ce moment, et de ne pas se laisser altérer par d’autres populations, comme ont forcément évité de l’être, des sociétés isolées comme celle de l’ile de Pâques, les civilisations éviteraient le déclin. Or, ce n’est justement pas ce que nous constatons. Quelque chose d’autre intervient donc d’évidence, dans cette affaire.

En fait, l’erreur fondamentale vient d’un “non sens” conceptuel tranquillement assumé par bien des gens qui n’en prennent jamais conscience, et selon lequel il serait possible pour une société d’hommes, “d’user” d’une capacité “inusable”, parce que liée à leur génétique, et dont ils disposeraient aussi longtemps qu’ils demeureraient tels qu’eux-mêmes. Ainsi certains pensent-ils que puisque les hommes blancs de ce pays se sont montrés efficaces, il faut qu’ils demeurent blancs pour demeurer efficace...

Cependant, il doit être bien entendu pour nous tous ici, qu’en aucune circonstance, nous ne pourrons jamais user de quoi que ce soit “d’inusable”, que tout ce dont nous usons, et c’est le cas de notre capacité collective à exercer, “s’use” tout simplement, qu’une capacité est un contenu “fini”, et que si nous en usons beaucoup, elle s’use alors jusqu’à son épuisement, et c’est justement ce qui s’est produit pour le peuple français, qui est tout simplement tombé en “panne sèche”, de capacité à exercer positivement.

Ainsi, tout comme c’est la très forte exploitation des mines de fer et de charbon, qui a fait l’efficacité des “trente glorieuses”, mais qui a causé aujourd’hui l’épuisement de ces mines, et entrainé par leur fermeture, la régression de toutes ces régions autrefois fortement industrialisées, c’est bien parce que le peuple français à développé au cours des siècles, une très brillante civilisation, en usant alors très fortement de sa capacité à créer et à exercer, qu’il se trouve aujourd’hui réduit à l’état d’incapacité.

Pour la plupart d’entre eux, les Français sont demeurés des hommes blancs, mais il est manifeste qu’ils n’exercent plus aujourd’hui avec la même efficacité que leurs vaillants ancêtres. Ne comprenant absolument rien à ce qui leur arrive, ils se cherchent des explications ailleurs et bien sûr, ils s’en trouvent dans la présence chez eux, d’hommes d’autres races, pourtant minoritaires, mais dont pour l’occasion ils majorent l’influence, en les rendant responsables de leur empêchement. Ce faisant, ils sont alors à des années lumière de supposer un seul instant, qu’il s’agit en la présence de ces hommes chez eux, de leur “secours”, de ceux avec lesquels ils vont pouvoir récupérer de la “capacité”.

Ce n’est pas le lieu ici, pour développer dans le détail ce passionnant phénomène, car cela nécessiterait de trop nombreuses pages, mais nous pouvons déjà nous faire une idée de ce dont il s’agit, en observant que dans une corrélation physique de celui-ci, nous mesurons une capacité électrique par exemple, entre deux potentiels de valeurs différentes. Il en est de même pour une capacité hydraulique, établie entre une haute et une basse pression, ou pour une capacité thermique, établie entre une haute et une basse température.

Cette corrélation physique de ce en quoi consiste une capacité, montre que d’une façon générale, ce contenu se trouve logiquement établi selon une “différence” entre des éléments, correspondant en fait à une “disposition” de l’un par rapport à l’autre, dans le sens tout à la fois spatial et temporel, et par cela “intentionnel” de ce terme, et par le fait que selon cette détermination, il peut “se passer”, de l’un à l’autre de ces éléments.

C’est donc dans tous les cas, forcément selon une différence, que se trouve établie la capacité à ce “qu’il se passe” quelque chose, et comme le dit le sage Egyptien :

“ Rien n’agit qui ne soit composé...”

Sur le plan sociologique, ce sont les différences existantes entre les individus d’une société, dont la plus fondamentale de celle-ci est évidemment la différence de sexe, qui permet qu’il se passe entre eux et qu’il y ait “suite” selon ce passage, autrement dit, inscription de cette société durablement dans le “temps”.

Or, s’il est évident que la finalité de la différence de sexe, c’est de permettre que s’établisse selon leur rencontre, une large diversité des individus qui autrement, ne seraient qu’une longue suite monotone de “clones”, susceptibles d’être tous anéantis par la rencontre d’un germe pathogène, moins évident, mais tout aussi vrai, est le fait que la différence de race procède de la même nécessité de diversité. Celle-ci garantit tout à la fois, la sécurité d’un groupe d’individus parce qu’ils ne sont pas pareillement fragiles face à une attaque spécifique, et le dynamisme de leur groupe, et contrairement à ce que beaucoup pensent, une société sera d’autant plus dynamique qu’elle sera diversifiée.

Il est manifeste à ce sujet que, tout comme les Etats Unis d’il y a seulement quelques années, les puissances les plus dynamiques d’aujourd’hui, Du Brésil à la Chine, de la Russie à l’Afrique du sud en passant par l’Inde, sont des puissances qui rassemblent en leur sein, une très grande diversité d’ethnies, et que toutes les grandes civilisations recensées à ce jour, furent le résultat d’un brassage de populations différentes.

Bien sûr ceci ne vaut qu’à condition qu’une société soit précisément bien “constituée” comme telle, c’est-à-dire selon des règles rigoureuses qui obligent les citoyens les uns envers les autres, et qui les obligent à s’accepter les uns les autres, et c’est justement là ou se situe le défaut actuel de la nôtre, dont il nous faut prendre conscience, qu’elle ne constitue plus depuis bien longtemps déjà, une véritable société.

Telle est notre charge d’aujourd’hui, constituer enfin la nouvelle société française, à partir de la très large et très riche diversité d’éléments humains et culturels, qui se trouvent rassemblés sur son sol, mais malheureusement sans encore pour cela, faire “corps”. Car se trouve ainsi rassemblé en ce pays, tout ce qui est nécessaire à l’établissement d’une nouvelle et très brillante civilisation.

En fait, la capacité d’un peuple se trouve établie, lors de la constitution de celui-ci, laquelle s’opère la plupart des fois par la rencontre souvent conflictuelle d’au moins deux autres peuples dont il procède nécessairement. Ceci, étant entendu qu’il ne s’est produit en aucun endroit de notre Terre, la génération spontanée comme sorti du néant, d’aucun peuple. Selon une conjugaison de leurs différences, il se passe alors du “plus” des uns vers le “moins” des autres, et n’en déplaise aux tenants de la pureté de la race, un peuple procède forcément d’une pluralité d’autres qui au départ sont différents.

Dès lors, pour ceux d’un peuple déjà uniformisé et dont la capacité se trouve “usée”, parce qu’il a beaucoup puisé dans celle-ci afin de réaliser, et tel est le cas du peuple français, refuser cette diversité, c’est refuser de “s’altérer” afin de paradoxalement pouvoir demeurer, selon une nouvelle fondation. Car, ce que nous comprenons comme étant le “temps”, est un phénomène qui se réalise d’un rapport de la “circonstance” des choses, “ce qui change”, à la “constance” de celles-ci, “ce qui demeure”. Ceci implique qu’il faut nécessairement que dans les caractères d’un fait, afin du maintien de celui-ci selon le temps, quelque chose change, pour que le reste puisse être conservé, puisque tel est le tribut à payer au temps.

Si donc il doit demeurer par delà les âges un peuple français, cela ne sera possible qu’au prix d’un changement corrélatif et graduel de sa nature, comme cela s’est d’ailleurs passé depuis toujours, et ce n’est que l’accélération actuelle de ce phénomène d’altération, et le fait de nouveaux éléments d’origine plus lointaine, qui nous font croire à sa nouveauté.

Pour que la société soit constituée, il faut donc que dans leur diversité d’aujourd’hui, les français s’acceptent et se reconnaissent comme étant tous français, ceux d’implantation ancienne dits “de souche”, comme les nouveaux arrivants qui participant à la réalité de la France, ne peuvent manquer d’être français eux aussi. Ceci, parce qu’il ne peut pas y avoir incohérence, entre ceux qui sont français, et ceux qui font la réalité de la France.

Bien sûr, cette reconnaissance des uns par les autres, afin de se fondre en un même peuple, n’a jamais rien eu de spontané, et elle n’a été due en France, qu’à la terrible coercition qui fut des siècles durant, exercée sur les uns et les autres par les rois de France tout d’abord, comme par les empereurs et les chefs républicains ensuite.

Il appartient donc à l’autorité politique d’énoncer et de veiller à leur stricte application, les règles obligeant sans aucune distinction, les uns envers les autres, et il convient par dessus tout, qu’elle mette fin à ce détestable “racisme d’état”, symbolisé qu’il fut par le “Karcher”.

Car, ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les “civilités”, dont le manque total empoisonne actuellement nos existences, n’ont aucune possibilité d’être rétablies, mettrait-on une moitié des citoyens à surveiller l’autre, avant que soit constituée la société.

Soyons conscients en effet, que ce qui procure à un individu sa capacité à “s’obliger”, ou à “s’empêcher”, vis à vis des autres, autrement dit sa “disposition” vis-à-vis de ces autres, selon ce que nous nommons des civilités, ne peut résulter que de l’établissement selon les structures même de la société qui les lui impose, de rapports favorables entre lui et ces autres.

Il faut donc commencer par le commencement, c’est à dire fonder la société et ensuite, “qu’on y aille” enfin, car à cette heure, nous avons déjà perdu inutilement bien trop de temps.


Paris, le 18 juillet 2012
Richard Pulvar

samedi 14 juillet 2012

QUE VEUT-ELLE, ET QUE PEUT-ELLE FINALEMENT DEVENIR, CETTE FRANCE ?




Il est remarquable qu’une question aussi basique, celle de l’imaginaire des citoyens, de leurs espérances et de leurs choix, quant au devenir de la nation et quant au modèle de société dans lequel ils désirent vivre, a été totalement absente des débats qui ont précédé les dernières élections, la présidentielle tout comme les législatives.

En fait, tout s’est passé comme si les questions qui ont fait débat, telles que le déficit budgétaire, l’endettement de la nation, la lutte contre le chômage, la lutte contre la délinquance, l’éducation nationale, le logement, l’environnement et les autres, pouvaient trouver chacune sa solution en son secteur, simplement à partir de philosophies politiques dites, socialiste ou libérale, prévoyant alors des options concurrentes pour chaque règlement. Et ceci, en manquant de s’inscrire dans un cadre général qui en imposerait les formes.

Quant à la politique étrangère, celle qui ne peut précisément trouver sa pleine justification, que selon une idée globale et consensuelle que la nation se fait d’elle-même, elle a été quasiment absente des débats. Ceci, pour la raison qu’il existe justement à cause de cette imprécision identitaire, de fortes oppositions en ce domaine, et que celles-ci ne se superposent pas au clivage traditionnel gauche-droite, permettant alors à chaque parti de présenter son option spécifique et clairement définie, en opposition à celle de l’autre.

C’est bien à cause de ce manque de vision globale que la question du chômage parmi d’autres, a comme d’habitude été traitée, comme si son règlement ne devait pas entrainer des modifications très profondes dans notre mode de vie, nécessitant que nous en imaginions des formes nouvelles, et que nous fassions clairement le choix de celles-ci.

Ceci pour dire que nous avons continué à traiter de cette question du chômage, en demeurant convaincus a priori, qu’il est possible par un prodige de dispositions économiques que nous espérons, mais qui à ce jour demeurent inédites, et sans que la faisabilité même d’une telle opération ne soit jamais mise en cause, que nous revenions un jour au plein emploi, tout en demeurant dans notre modèle actuel de société.

Dans cette compréhension des choses, c’est-à-dire celle selon laquelle la question de l’emploi ne relèverait que de considérations strictement économiques, et sans autre nécessité environnementale pour son règlement, que la libre concurrence et la loi du marché, le chômage continue d’être envisagé et vécu, comme étant une “anomalie”, qu’on s’emploie alors depuis des décennies, mais sans le moindre succès, à réparer. Ceci, alors même que les années se succédant, et les faits demeurant absolument têtus, démontrent qu’il n’en est justement rien, et que ce qu’on ne cesse de nous présenter comme étant un déficit conjoncturel d’activité, supposé donc passager et réparable, est en réalité une situation tout à fait logique du type même de société qui est le nôtre, et qui n’a donc pas lieu de disparaitre, aussi longtemps que nous demeurerons dans ce type de société.

Il est plus que temps d’en convenir enfin, après tant d’années d’une lutte totalement vaine contre le chômage, lequel a déjà vaincu tous les gouvernements de quatre présidences, sous six mandatures, et qui va très sérieusement malmener les tout nouveaux arrivants, se seraient-ils dotés d’un surprenant “ministère du redressement productif”, nous ne reviendrons plus jamais au plein emploi dans notre actuelle société. Et ceci, tout simplement parce que la situation de plein emploi est “incohérente” avec “l’époque”, de cette société.

Le plein emploi était une situation logique des “trente glorieuses”, c’est-à-dire d’une société ou tout était à construire ou à reconstruire, au sortir de la deuxième guerre mondiale, où le niveau de vie était bien inférieur à ce qu’il est aujourd’hui, et dont on trouve maintenant le modèle dans les pays dit émergents, lesquels sont en pleine croissance économique. Ceci, en attendant que par la réalisation à terme de leurs équipements essentiels, et l’enrichissement graduel de leur citoyens, ils se retrouvent fatalement tôt ou tard, dans la situation ou nous nous trouvons aujourd’hui, et dans laquelle nous ne faisons en fait que les précéder.

Ceci pour dire que dans le système de marché qui demeure le notre, le plein emploi est logique d’une “époque” du développement économique d’une nation, mais ne peut pas être une situation définitive, et si nous subissons un tel chômage après la si faste période des trente glorieuses, c’est précisément parce que celles-ci ont été très efficaces. Elles nous ont conduit au niveau de vie qui est le nôtre aujourd’hui, lequel implique un niveau de consommation pouvant difficilement être dépassé, sauf à organiser un gaspillage systématique afin d’augmenter encore cette consommation.

En effet, le plein emploi chez-nous, allié à la très haute productivité qu’implique la redoutable concurrence internationale, aboutirait à un impressionnant volume de produits, mais qui malheureusement ne correspondrait à aucun marché.

Ceci, étant bien entendu que ce n’est pas aux pays pauvres qui n’ont pas les moyens de se les offrir, que nous vendrions tout ces biens, ni aux pays riches qui eux, les produisent eux-mêmes. Quant à notre marché intérieur, il doit être aussi entendu que nous n’aurons jamais, ni l’argent, ni la nécessité, ni même tout simplement le temps, de consommer tout ce qui devrait l’être, pour que puisse être absorbé le volume considérable de biens et de services qui serait alors produits selon ce plein emploi.

Quant aux pénuries indignes et inadmissibles que cependant, nous subissons encore, telles que la question du logement, elles constituent les conditions de la survie même d’un marché, étant entendu que si tout le monde se trouvait enfin correctement logé, il n’y aurait tout simplement plus de marché, sinon résiduel, ni du logement, ni de la construction, ce qui ne serait pas de nature à améliorer celui de l’emploi.

Il est d’ailleurs manifeste à ce sujet, que ce problème du logement résulte pour une très large part, du fait que le marché organise les conditions de pénurie nécessaires à sa survie, dans un pays où il existe en fait déjà, davantage de logements vides que de sans abris ou de mal logés.
Ainsi, l’incohérence totale de la situation dans laquelle nous sommes plongés, réside dans le fait que la “satisfaction”, tant de l’utile que du futile, nécessaires l’un et l’autre à notre existence, constitue l’ennemie du système par le moyen duquel nous tentons d’y accéder.

C’est l’impasse !

Tel qu’il est, ce système ne nous permettra jamais, ni de parvenir à la pleine satisfaction de nos besoins, car il n’est pas fait pour cela, ni de revenir au plein emploi, car il n’a pas besoin de cela.

Pour se convaincre de ce dernier point, il faut prendre conscience que concernant la production agricole par exemple, il y a encore quelques décennies seulement, cette activité fournissait près de 40% des emplois. Aujourd’hui, 2% seulement de la population de ce pays, les agriculteurs, suffisent à faire vivre la totalité de celle-ci, et il est prévisible que des gains de productivité aussi spectaculaires que ceux-là, vont se produire dans les autres domaines. Qu’auront donc à faire dans l’avenir, les 98% qui restent ?

Il n’y a donc bien que par une refonte totale de notre société, que nous pourrons à la fois, soustraire aux lois du marché selon lesquelles elles se trouvent organisées, les domaines dans lesquels persistent des pénuries indignes, et établir dans une “normalité”, ceux de nos concitoyens qui par force ou par choix, demeureront sans emploi, ce qui ne veut pas dire sans activité. Car, là où il convient que nous fassions des avancées qui seront la véritable marque de notre nouvelle société, c’est dans le domaine du “bénévolat”.

L’exemple emblématique de la positivité de cette formule se trouve dans les “restaurants du cœur”, servant chaque hiver près de soixante millions de repas, devenus une véritable institution dont le pays ne pourrait plus se passer, et qui fonctionnent pour l’essentiel grâce aux dons et au bénévolat.

S’il avait fallu financer toute cette opération, les énarques qu’on aurait chargés de cela n’auraient pas manqué de plonger sitôt l’entreprise dans un déficit abyssal, comme ils savent si bien le faire partout ailleurs.

Ainsi, l’autre intérêt du bénévolat, c’est qu’il concourt à soustraire notre société aux carcans des circuits financiers, en allant dans le sens d’une “dé monétarisation” graduelle de celle-ci, dont les crises financières actuelles montrent l’impérieuse nécessité. Il serait donc intéressant de l’utiliser au maximum dans différents domaines, et particulièrement dans les services, et pourquoi pas même, dans des services publics, pour pouvoir donner matière à exercer positivement, afin de conserver un sens à leur existence, à des sans emplois. Ceux-ci, condamnés à demeurer tels, devront bien sûr être pensionnés.

Bien sûr, tout cela nécessiterait pour fonctionner correctement, un état d’esprit général très positif, et un sens non encore atteint de notre responsabilité des uns envers les autres. Mais, c’est de toutes les façons ce à quoi nous obligeront les temps qui viennent, ainsi que l’a prédit Malraux, qui faisait de notre siècle, celui obligé de “religion”, et hors d’acquérir cette mentalité, il n’y a pas grand chose à espérer.

Il y a donc urgence pour nous, d’installer ce débat quant à notre devenir commun, sur la place publique, afin d’en finir avec toutes les sornettes d’une gestion au quotidien, de la médiocrité dans laquelle nous sommes actuellement plongés…


Paris, le 12 juillet 2012
Richard Pulvar

LE REVE DES DOMINATEURS




Que manque-t-il encore aux puissants de ce monde, déjà possesseurs de l’essentiel des richesses, et capables grâce à leur puissance financière, de s’offrir par la contrainte ou par la corruption, la soumission des gouvernements, et par là, l’autorité sur des nations entières ?

Il n’y a qu’une chose qui manque encore à leur jouissance, et qui les obsède par la capacité de cet objet, à se dérober encore à eux, c’est la possession de nos propres personnes, nous qui possédons encore, sinon toujours notre liberté d’agir, mais notre liberté d’être, et celle de penser.

C’est à cette dernière, notre liberté de penser, qu’ils vont tout d’abord s’attaquer, afin par la suite, de prendre carrément possession de nos êtres. Ceci, en usant indirectement d’un véritable droit de vie et de mort sur nous, par les épreuves redoutables et mortelles, auxquelles leurs manigances vont nous contraindre, après nous avoir convaincus, que c’est le bien de notre humanité, qui exige ce sacrifice.

C’est par la manipulation médiatique, qu’ils vont insidieusement, d’une façon indolore mais terriblement efficace, si nous manquons de vigilance, prendre graduellement possession de notre pensée, désactiver en l’inondant de slogans, choisis pour faire échos à nos torpeurs, notre capacité d’analyse autonome des faits, et nous amener graduellement et sournoisement, par la désinformation, à admettre comme relevant de la normalité, les pires abominations.

Car, si les armes des dominés, sont celles avec lesquelles ils font la guerre, l’arme des dominateurs, c’est la guerre elle-même.

Nous ne sommes plus aujourd’hui, dans le cas des rivalités séculaires entre nations, telles qu’elles se trouvaient jusqu’alors, responsables des guerres. Ce qui nous est proposé aujourd’hui, c’est de partir en guerre contre une partie d’une nation, celle qui soutient son chef insensible aux injonctions des puissants, afin nous dit-on, de protéger l’autre partie, celle dont les chefs désignés par ces mêmes puissants, ne manifestent guère d’amour que pour leur porte monnaie, et pour l’illusion qu’on leur accorde d’exercer le pouvoir, mais certainement pas pour leur patrie.

La manœuvre consiste donc pour ces puissants, à réduire ceux qu’ils veulent soumettre, c’est à dire tout d’abord leur propre compatriotes, et les citoyens des nations insoumises, en deux camps antagonistes, de provoquer leur affrontement, et d’entretenir celui-ci jusqu’à leur épuisement, et c’est alors qu’ils deviennent possesseurs de nos existence puisqu’ils parviennent par ces épreuves, à décider de notre vie ou de notre mort.

C’est ainsi, qu’alors même que nous ne nous connaissons nul ennemi à l’horizon, que personne de tente de s’en prendre à nous ni à nos intérêts, ils parviennent à nous inventer des ennemis à l’autre bout de la terre, et nous engager à leur livrer bataille, au nom de la défense de la veuve et de l’orphelin.

Alors même que le résultat catastrophique de leur manœuvre précédentes, n’est plus un mystère pour personne, ils parviennent cependant à convaincre des gens de bonne fois, grâce à leur propagande médiatique, que cette fois là, les raisons pour nous d’aller tuer à de milliers de kilomètre de chez nous, des gens que nous ne connaissons ni d’Eve ni d’Adam, et qui ne nous ont strictement rien fait, sont de justes raisons.

Toute la supercherie dans cette affaire, réside dans le fait que les citoyens de notre pays, pensent naïvement que ces opérations guerrières sont principalement dirigées contre d’autres peuples, alors qu’il s’agit en réalité, de la manœuvre par laquelle les puissants vont se garder de voire se concrétiser par ces temps de crise, quelque velléité de contestation de leur domination, quelque volonté de révolte de notre part ici même, à cause des conditions de vie insupportables qu’ils nous infligent, depuis déjà tant d’années.

Vers la fin de la deuxième guerre mondiale, les nazis ont constitué des bataillons avec les dernières ressources humaines dont ils disposaient encore. Ainsi, nombre de vieillards, de braves grands pères, se sont-ils retrouvés tardivement sous les drapeaux. Il se trouve que ces braves vieillards, qu’on aurait pu croire rendus définitivement paisibles par les ans, se sont rendus coupables dans les zones occupées, des pires cruautés.
Ces hommes étaient-ils des monstres ?

Non, ils étaient comme vous et moi, mais victimes d’un effroyable lavage de cerveau qui, des années durant, avait fait des autres peuples, des êtres étrangers à l’espèce humaine, des animaux qu’il n’y avait pas davantage de mal à les abattre ainsi, plutôt que d’autres dans les abattoirs...

C’est selon la même technique, qu’on nous engage aujourd’hui à détester les ennemis qu’on ne cesse de nous inventer sans cesse, pour pouvoir continuer à nous dominer.

Défaisons-nous de la propagande et de ses slogans, celle qui veut nous convaincre qu’il est bien que nous allions tuer, gardons notre autonomie de pensée afin de garder la possession de nos existences, et détournons-nous des appels à la guerre, avec toute leur argumentation fallacieuse, lancés par des malpropres gouvernementaux, apprentis sorciers, ces lâches devenus les carpettes des puissants...


Paris, le 9 juillet 2012
Richard Pulvar