Ainsi en
va-t-il et sous tous les cieux, de l’aventure humaine depuis plus de cent mille
ans. Car, c’est grâce à cette exigence fondatrice, à cette quête permanente du
“mieux vivre”, de cet “autrement” qui se trouve forcément dans un “autre part”,
qu’il faut alors accueillir s’il s’en vient jusqu’à soi porté par l’un ou
l’autre, tels que les éléments fondateurs des grandes civilisations qui
proviennent toujours d’autres, ou qu’il faut sinon s’en aller quérir là où il
se trouve, que nous sommes justement devenus ce que nous sommes, c’est-à-dire
des “hommes”.
D’où tant
de gens tiennent-ils aujourd’hui qu’il y aurait une anomalie dans le fait
migratoire ?
De qui
pensent-ils être les lointains descendants sinon fatalement de migrants...?
Où ont-ils
donc vu que les humains ont cessé de migrer depuis des millénaires et sinon,
pourquoi voudraient-ils qu’ils le fassent aujourd’hui...?
Qu’ils
ouvrent donc un livre d’histoire, et dans tous les cas ils n’auront sous les
yeux qu’une “histoire des hommes selon leurs migrations”, même si celles-ci
portent plus souvent le nom de conquête, et dont les conséquences sont tout
simplement les sociétés d’aujourd’hui...
Il faut
prendre conscience du péril qu’il y aurait à se prétendre à un stade “achevé”
et par le fait “indépassable” de l’évolution des sociétés humaines telle
qu’elle s’est toujours opérée par le brassage des populations, car sitôt
proclamé, cela deviendrait vrai, cette société serait définitivement “achevée”,
et n’aurait pas lieu de perdurer, autrement dit d’être encore, car “l’être” est
fondamentalement “changement”.
Les
Européens doivent louer le ciel de leur envoyer par milliers ces migrants grâce
auxquels leurs sociétés vieillissantes et proches du stade terminal, trouveront
un sursis en récupérant à cette occasion, à la fois du “sang”, et du “sens”,
les deux leur faisant actuellement dangereusement défaut...
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