samedi 14 avril 2012

QUE RACONTAIENT DONC CES ALCHIMISTES ?



Ils nous parlaient des quatre éléments fondamentaux, eau, terre, air, et feu...

Cela vous fait sourire vous, hommes et femmes du vingt et unième siècle, à la tête si pleine de la rationalité de notre époque, l’idée que ces braves alchimistes aient pu être à ce point tout à la fois, mal informés d’elle, et mal inspirés, par la merveilleuse complexité des choses de notre univers, pour avoir pu supposer un instant, qu’elle pouvait être ramenée à la simplicité extrêmement rudimentaire de ces quatre éléments, qui d’ailleurs, n’en sont pas. Car, nous les comprenons intuitivement, et nous les savons scientifiquement, déjà composés.

Quelle curieuse tournure d’esprit a pu les amener à considérer que tout ne pouvait être constitué que de cela, alors que la simple observation de la nature dans ce qu’elle a de plus évident, nous laisse apparaitre une bien plus grande diversité d’éléments, dont certain comme les métaux par exemple, tels que lorsque nous les portons en fusion, d’évidence ne contiennent, ni terre, ni air, ni eau...

Vous pensez donc que la résolution des choses par les alchimistes des temps anciens, était pour le moins sommaire, pour ne pas dire carrément enfantine ? Hé bien si c’est ce que vous croyez, attachez vos ceintures, parce que vous allez être surpris !

Comprenons tout d’abord qu’il s’agit en celles-ci, d’appellations “ésotériques”, c’est à dire de métaphores, à l’aide de réalités “physiques” formelles, ou si l’on préfère, matérielles, pour décrire les principes informels, donc immatériels, et comme tels, “métaphysiques”, dont elle se réalisent, et qu’il n’est évidemment pas question en ce domaine, de prendre ces termes, dans leur acception littérale immédiate habituelle.

Ce qui suit n’est pas d’une lecture toujours confortable mais pardonnez-moi, j’ai fait ce que j’ai pu pour le rendre accessible. Si malgré cela vous acceptez de poursuivre, considérons donc ces quatre éléments.

La Terre.

Ce terme décrit en fait, ce que nous comprenons aujourd’hui comme étant la “masse”, telle que celle-ci se trouve nécessairement constituée “sous forme”, et surtout constituée sous forme “d’entiers”.

C’est l’utilisation de ce mot “terre”, pour décrire “l’entier”, et corrélativement, “l’interne” ( inter ), que l’on retrouve dans la grande Tradition ésotérique, où il nous est dit que Dieu a fait l’homme de “terre”, pour nous signifier qu’il l’a conçu comme un “entier”, autrement dit comme un “indivis”, et de fait, nous constituons des “individus”. Ceci, selon l’implication fondamentale de “concevoir”, c’est à dire de tenir comme étant le fait d’une entité unique, autrement dit “comme 1”, la combinaison d’une pluralité de parties.

La “terre”, autrement dit le fait de “l’entier”, qui constitue l’occasion systématique, mais notons le, la seule, de la manifestation de la masse, d’où l’identification des deux termes, constitue bien une disposition “commune”, à toutes les entités formelles, autrement dit, “physiques” de notre univers, par le fait que justement, elles se trouvent forcément toutes constituées “comme 1”.

C’est cette nécessité de “l’être”, qui est d’être constitué comme 1, afin précisément “qu’il soit”, qui explique que la manifestation religieuse des espérances, était traditionnellement clause par le terme “Amen”.

Il s’agit alors en ce terme, d’une forme déclinée de la notation égyptienne de l’unicité “Amon”, c’est à dire la force de détermination de la constitution de “tout”, en le “Tout”, traduite en français par la locution “ainsi soit-il”, pour engager que l’espérance religieuse “soit”, en étant “constituée”, ce qui ne peut se faire que comme 1. Ceci, selon une construction germano-latine, “ein sic”, littéralement “ainsi que 1”, le signifiant, et qui a donné en français le mot “ainsi”.

La “terre”, qui est le principe selon lequel “il se forme”, constitue donc bien le principe de toutes les réalités “formelles”, et par cela “physiques” de notre univers, et ceci, en opposition à ce que la grande Tradition ésotérique nomme, là encore par métaphore, le “ciel”. Celui-ci, en opposition de ce par quoi “il se forme”, qui constitue la base de la forme physique constituée comme “un”, est alors le principe de “l’entre deux”, selon lequel “il s’informe”, par l’expression d’une forme, à destination de la compréhension de cette expression par une autre, et qui constitue en cela la base de “l’information”, qui comme telle, est “métaphysique”.

Dans cette compréhension des choses, “l’information” est ainsi dite, parce qu’elle ne possède pas de forme, mais qu’elle les “peut” toutes, par sa mise “sous forme”, puisque c’est selon elle que se trouvent organisés structurellement, les différents éléments constitutifs d’un entier, et qu’elle “se peut” de toutes, en se trouvant exprimée de chacune d’elle, la signifiant ainsi aux autres.

Ainsi, lorsque la grande Tradition ésotérique, nous dit que Dieu à créé le ciel et la terre, il s’agit là de l’évocation de la génération solidaire de la physique de la forme, selon “l’unité” des éléments constitués en celle-ci, et de la métaphysique de l’information, selon la disparité, et donc la “pluralité” des éléments constitutifs de la forme. Car il ne peut y avoir de forme, que constituée selon la métaphysique de l’information qui structure ses éléments, et qu’il ne peut y avoir d’information, qu’exprimée de formes.

Notons à cette occasion que cette solidarité générique qui est la leur, de la physique et de la métaphysique, et qui solidarise curieusement le fait d’unité et celui de pluralité, en signifiant ainsi que le simple n’est qu’un aspect occasionnel du complexe, indique que contrairement à ce que prétend une théorie à la mode, il n’a pas pu se produire un début de l’univers, qui partant de l'idée de l'existence possible d'un stricte simple, aurait imposé l’apparition d’une toute première particule, et qu’il ne pourra pas davantage se produire une fin de celui-ci, qui impliquerait une toute dernière particule. Car, il faut plusieurs afin de l’apparition par "constitution", de ce qui est 1, et il qu’y a forcément plusieurs après disparition par "restitution", de 1.

En fait, en opposition à la terre, le ciel constitue la disposition de “disparité” des éléments constitutifs de la forme, disposition qui est celle de la forme non encore “apparue”, à l’antériorité de la “constitution” de ces éléments en celle-ci, et qui symétriquement, est également celle de la forme déjà “disparue”, à la postérité de la “restitution” des éléments de celle-ci. Ce ciel ésotérique, qui possède un rapport étroit avec le ciel astronomique, mais qui ne lui est pas réductible, constitue donc bien, ainsi que nous l’enseignent les doctrines religieuses, le lieu de la confusion en sa “disparité” d’éléments, puisque privés de la singularité distinctive de leurs formes, de tous les êtres précisément “disparus”.

Avant de poursuivre, notons que la terre, en tant que disposition commune à tous les êtres, et particulièrement à tous les humains, est ce par quoi s’établit une “communication” entre eux, qui fait qu’ils se trouvent constitués comme “un”, au sein de notre humanité. Cette communication par “l’en deçà” des êtres, donc en contradiction de leur espérance, laquelle se projette selon un “au-delà“ d’eux, constitue en ce sens une forme inférieure de “religion”, celle qui tend à maintenir les êtres dans la communauté de leur disparité non discernée, et qui, si elle ne se trouvait pas contrariée par leur espérance, qui est l’objet de la religion positive, confinerait à leur mort. Il était donc interdit, de tenter de l’exploiter sciemment afin de porter atteinte aux autres, activité qui est celle de certains êtres malfaisants, qui, opérant contre les autres par la “terre”, sont désignés comme étant ceux qui opèrent un “travail de la terre”, autrement dit des “païens”, selon le terme latin “pagan”, signifiant le “paysan”, soit par des actes contraires aux préceptes, qui avaient pour effet de contrarier le sain développement du temps, selon l’espérance des humains.

C’est ce qui explique que, dans une incompréhension générale, qui leur vaut à ce jour bien des critiques, bien des désaveux, et parfois même, une solide inimitié, ceux du Vatican ont condamné certaines formes de contraception, et l’avortement, qui constituent bien des contradictions de l’espérance qui détermine les hommes à donner un “au-delà” ( ad ultera ) d’eux, par l’acte sexuel, comme étant des formes de “paganisme” anti religieux, ce qu’ils sont effectivement.

La difficulté dans cette affaire, c’est que se faisant selon l’en deçà des êtres, autrement dit selon leur “subjectivité”, tout le monde ignore les conséquences désastreuses de ces actes, parce qu’elles ne sont justement pas “objectives”, et donc directement observables, et qu’en toute bonne foi, pour la plupart d’entre eux, les gens pensent que ces actes sont inoffensifs. Mais, ils se trompent gravement, et nous en parlerons une prochaine fois...

Ceci étant, considérons maintenant que l’information la signifiant, exprimée d’une forme à destination de sa compréhension par d’autres, implique mécaniquement, la réciprocité d’une signification de ces autres, à destination de cette forme, qui se traduit en fait par une “circulation” de l’information qui, d’une façon générale s’échange entre les formes. Celle-ci est responsable par son passage d’une forme à l’autre, de leur “transformation” mutuelle, laquelle constitue la marque de leur soumission au “temps”.

Ainsi, au contraire de la terre qui est un fait de l’information constituée “sous forme”, autrement dit de l’information “statique”, qui est à la base de la forme, et par là, de “l’espace”, nous accédons ici à un autre élément des alchimistes, qui est le fait de l’information circulant par, et entre, les formes, autrement dit de l’information cinétique, qui est l’information telle que nous la comprenons habituellement, c’est à dire telle qu’elle est “signifiante”, et qui, étant la cause de la transformation des formes, constitue la base du “temps”. Elle se trouve évoquée comme étant “l’eau”.

L’Eau.

Autre élément des alchimistes. Elle constitue la métaphore de l’information, parce qu’elle ne possède par de forme, mais elle peut épouser et prendre toutes les formes, et ainsi être mise “sous forme”.

Sa mise sous forme, se fait alors par une “induction” en celle-ci, qui comme telle, est “entropique”, et s’opère selon la disposition d’une forme “froide”, qui comme telle est “demandeuse”, face à une forme “chaude” qui comme telle, est “généreuse”.

Cette cession d’une quantité d’information contenue sous une forme, et qui par le fait, la constitue, à destination de son induction dans une autre forme, et qui correspond en ce sens, à une “radiation” partielle de la forme “émettrice”, au bénéfice de la forme “réceptrice”, n’est rien d’autres que ce que les alchimistes identifiaient sous la métaphore du “feu”.

Le Feu

Ce troisième élément des alchimistes, est une métaphore qui désigne le fait “d’attraction” d’une forme froide, provoquant la “radiation” d’une forme chaude, autrement dit une cession d’information de celle-ci à son bénéfice, c’est à dire, afin d’une induction “entropique” de cette information en elle.

Ainsi le “feu”, c’est à dire “l’induction” en elle, due à la sollicitation, autrement dit à “l’attraction” qu’exerce une forme froide sur les autres, participe-t-il de la “dynamique”, autrement dit, de la disposition “bi-nominale” de “l’entre deux” formes, qui est comme telle “métaphysique”, de la circulation de l’information entre formes.

Nous constatons à cette occasion, que la métaphysique participe tout à la fois, à la constitution statique d’information sous forme physique, et à la dynamique d’information échangée entre formes physique, ce que nous connaissons comme étant des “forces”, et qu’en tout état de cause, ce que nous concevons comme étant la “physique”, n’est qu’une manifestation formelle, restrictive, et occasionnelle, de la métaphysique qui ainsi, la contient.

Maintenant, en corrélation avec l’induction entropique d’information, qui est non plus, “sous forme”, mais “en force”, à destination d’une forme réceptrice, se produit bien sûr, une “expression” qui quant à elle, est “énergétique” de cette information d’une forme “émettrice”. Ceci, en comprenant que cette expression correspond à un “mise en force” de l’information, dans le sens de “en erg”, selon le mot grec “erg” signifiant la “force”, qui a donné “énergie”.

L’expression énergétique d’une forme, est ce que les alchimistes désigne par “l’air”, comme nous disons l’air de quelqu’un, pour signifier son “expression”, et constitue le quatrième de leurs éléments.

L’Air

C’est la métaphore qu’utilisent les alchimistes, pour décrire la manifestation énergétique des choses, qui constitue une expression de celles-ci.

En définitive, nous pouvons conclure selon les quatre éléments des alchimistes, que toutes les réalités formelles, autrement dit physiques de notre univers, sont constituées comme autant de “terres”, autrement dit d’entiers massiques unitaires, constituant la base de l’espace, puisque celui ci relevant d’une métaphysique de “l’entre deux”, ne peut être constaté qu’entre elles. Ces réalités “physiques” sont “sous-tendues” dans leur “être”, c’est à dire dans leur “existence” même, par la “métaphysique” d’une circulation dynamique de l’information, “l’eau”, se faisant par elles, et entre elles, et par laquelle elle se trouvent inscrites dans le temps, et grâce à cela, “existent”.

“L’actualité” de cette inscription dans le temps par lequel elles se transforment, s’opère entre un acte d’acquisition entropique d’information par “induction” en elles, “le feu”, et un acte d’expression énergétique d’information au-delà d’elles, “l’air”.

Se trouve ainsi parfaitement exprimé selon ces quatre éléments fondamentaux, la raison des choses dans un univers qui n’a pas pu débuter et qui ne pourra pas finir, la raison de l’espace, et celle du temps...

D’autre part, et plusieurs siècles avant le grand Einstein, les alchimistes ont su ainsi montrer, que l’énergie, air, procédait d’une mise “en force” de la masse, terre, selon une réduction de celle-ci…

Surprise non...?

En réalité, ces alchimistes étaient les dépositaires d'un très grand savoir, dont nous pouvons à cette occasion mesurer l'étendue, et qui était issu de l'Egypte ancienne, laquelle était dite "Kem-ta", signifiant "le pays noir", avec "kem" signifiant la couleur noire.

Les Grecs et les Latins ont désigné cette science comme étant donc "chemia", la science "noire", que les Arabes rapporteront plus tard aux pays occidentaux qui l'avaient perdue, suite à l'effondrement de l'empire Romain, sous le nom de "Al kemia", la science du pays noir.

Bien sûr, il faudrait en dire beaucoup plus, mais cela prendrait des pages…
Rendez-vous donc à une prochaine fois…


Paris, le 14 avril 2012
Richard Pulvar

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire