samedi 29 avril 2017

CEUX QUI PENSENT QU’EN VOTANT POUR LE BANQUIER, ILS VONT EPARGNER AU PAYS UN REGIME AUTORITAIRE, SONT DANS L’ILLUSION TOTALE…



   




Certains entrevoient d’en faire le rempart contre l’intolérance. Mais il apparait que par-delà sa personne et ses qualités, et hors de sa volonté, il ne peut cependant y avoir de pire danger pour la nation que l’élection du banquier, et il importe que cela soit compris…

Il sera élu, oui et alors…?

Pour beaucoup de gens inattentifs, tout se passe comme si le pays ne se trouvait pas dans une situation extrêmement délicate, voire explosive, nécessitant une gouvernance tout à fait exceptionnelle et donc inhabituelle. Ils s’imaginent ainsi que cet homme dont l’élection ne sera que très partiellement le résultat d’un vote d’adhésion, mais bien plus celui d’une vote de circonstance, faute de mieux, et surtout un vote de barrage contre le Front, constituera un gouvernement composé de gens issus de la société civile, encadrés par quelques notables de la vie politiques, et qu’il commencera à gouverner tout simplement, et youppie…!

Comment tant de citoyens peuvent-ils être aussi inconséquents… ?

L’assise politique extrêmement floue de ce personnage qui se proclame ni de gauche ni de droite, de même que son programme de contraintes économiques qu’il entend imposer à un pays qui n’en peut déjà plus, et surtout, la malchance qui aura été la sienne de voir les pires crapules politiques tous bords confondus, le rejoindre en ce qui prend de plus en plus l’allure d’une association douteuse, vont avoir pour conséquence logique et selon un phénomène d’ailleurs connu et parfaitement étudié par les spécialistes, de projeter loin de ce “ni ni” centriste, des millions de citoyens qui eux justement “veulent”,  vers les extrêmes…

Personne ne peut en douter, c’est la France Insoumise et le Front National, lequel en ressortira plus fort que jamais, mouvements qui disposent déjà d’une bonne assise populaire, qui seront les grands vainqueurs des législatives, et on ne voit vraiment pas ce que cela pourra être d’autre, puisque les partis gouvernementaux traditionnels se trouveront en plein règlement de compte et donc, en pleine déconfiture. Le banquier ne pourra en aucune façon compter sur leurs structures et leur implantation territoriale, pour tenter de se constituer une majorité avec d’illustres inconnus.

Il faut en effet posséder une longue implantation locale, disposer de toute la logistique et surtout de la notoriété d’un grand parti, pour avoir quelques chances de se faire élire dans une législative. La notoriété des partis gouvernementaux étant détruite, ils seront au plus bas, et il est fort peu probable que tous les traitres à leur parti qui seront reconnu comme étant des “anciens de”, ayant fuit le navire pour se remettre “en marche”, bénéficieront de l’indulgence des électeurs…

Dans cette situation de faiblesse structurelle de “En marche”, et de correction infligée des partis gouvernementaux, la France Insoumise et le Front National rassembleront à eux deux aux législatives, une très large majorité des citoyens français avec ceci et il faut bien le noter, que ces millions de citoyens seront de farouches opposants au tout nouveau pouvoir qui tentera de se mette en place...

Dès lors, que fera le petit banquier quand il se retrouvera encadré par deux colosses dont la logique politique est de tout faire pour le renverser…?

Il ne fera rien, parce qu’il ne pourra rien faire, il n’aura pas de majorité parlementaire, étant bien entendu que ce n’est pas avec le Front qu’il en constituera une, et que personne n’imagine que le tribun de la France Insoumise va lui servir de tabouret pour soutenir la réalisation d’un programme qui constitue une injure à son engagement. Bien sûr, il peut tenter de sauver temporairement les meubles avec quelques petits arrangements de circonstance, pour former de bric et de broque un semblant de majorité, mais ce n’est pas dans de telles conditions qu’on peut mener une politique audacieuse, telle que le pays en a justement urgemment besoin…

Or, la distance qui séparerait dans ce cas les deux principales oppositions est telle, qu’elles ne pourront jamais s’entendre pour imposer au banquier un premier ministre de cohabitation. Tout sera bloqué…

Le banquier sera réduit à l’impuissance, et face à cet immobilisme, les énormes et incessants cortèges concernant la mobilisation desquels nous pouvons faire confiance, tant à la France Insoumise, qu’au Front, finiront tôt ou tard par sonner la fin de la récréation dans ce qui sera une véritable crise de régime. Ceci d’autant que le banquier ayant prévu cette situation, a déjà annoncé qu’il entendait gouverner par ordonnances, ce qui constitue un bras d’honneur fait par avance aux démocrates de ce pays. Cette faute lui sera fatale…

C’est alors que nous seront à l’heure de tous les dangers, car il faudra bien qu’il se passe quelque chose. A la longue des désordres et de son impossibilité de gouverner, il devra se démettre, ce qu’il ne fera certainement pas, ou être démis par le parlement, procédure extrêmement complexe qui risquera d’arriver trop tard…

Le pire qui peut se produire et qu’il nous faut craindre, c’est qu’il soit finalement défait par la rue, alors même qu’aucun des grands partis traditionnels ne sera en mesure d’assurer une transition, et ceux qui s’imaginent qu’en votant pour lui ils auront évité un régime autoritaire, verrons ce qu’il en sera face aux révolutionnaires de quelque bord qu’ils seront issus, qui ne manqueront alors pas des moyens les plus persuasifs de les convaincre de marcher dans la bonne direction…

Ainsi, aussi paradoxale que cela puisse paraitre, c’est l’élection de la frontiste qui, pour peu reluisante et humiliante qu’elle sera pour la fierté nationale, présente le moins de danger. Car contrairement à ceux qui prétendent qu’elle disposera des puissants moyens de l’état pour imposera son arbitraire d’exclusion et de discrimination, il sera possible dans ce cas de constituer aux législatives une puissante opposition lui imposant un premier ministre de cohabitation, qui la réduirait à n’avoir qu’à inaugurer les chrysanthèmes…

Qui a pu supposer un seul instant, que dans l’état où il se trouve, ce pays allait pouvoir poursuivre un petit chemin tranquille, et qu’il suffisait pour cela d’envoyer un jeune premier au Palais ? Nous sommes aujourd’hui dans une situation de laquelle tout peut basculer, et où nous devront faire face à de redoutables et périlleuses épreuves, et chercher à les fuir par une combine politicienne, c’est être certain de les subir…  

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