jeudi 26 mai 2016

“ SOIS ESCLAVE, OU SOIS EXCLU… ! ”

                                

Cette merveille a maintenant plus de 50 ans… !

Elle a gagné les 24 heures du Mans en 1966, après avoir été chronométrée à la vitesse effarante de 370 km/h, ce qui bien sûr aujourd’hui, ne se fait plus, et viens d’être restaurée…

Ceux de cette époque ont vu et vécu avec passion et fascination, les progrès fulgurants qui en l’espace de quelques années seulement, nous ont fait passer de vielles pétoires fumantes à ce bolide. Cependant cette fantastique lancée semble ensuite s’être essoufflée et a plafonné, et depuis, il n’y aura eu de progrès que dans les détails…

La question est donc de savoir pourquoi en ce domaine comme ailleurs, tout semble se traîner depuis cette époque regrettée, serions-nous devenus moins intelligents… ?

En fait, c’est là que se situe la raison essentielle de lutter contre la loi du travail. Car, il  s’agit d’en finir une bonne fois avec cette terrible stagnation, quant il ne s’agit pas carrément de régression, dans tous les domaines, idéologique, politique, culturel, social, économique, voire même technologique dans certains domaines et heureusement pas dans tous, qui nous frappe depuis plus de 40 ans, et dont il n’y a plus que quelques anciens qui peuvent en avoir la pleine conscience…

Le “déni de progrès” sous des prétextes de raison plus fallacieux les uns que les autres, voici le mal qui s’est abattu sur nous, en arrêtant ce qui fut des siècles durant, la marche déterminée des peuples vers lui, et par ce déni, des profiteurs et des assoiffés de pouvoir ont l’aplomb de présenter comme étant une réforme nécessaire, un retour vers le moyen âge...

Il est clair que la poursuite du progrès avec la célérité de ces années fastueuses, aurait du libérer depuis quelques temps déjà, les humains des aspects les plus négatifs du labeur, tout en permettant que soient satisfaits les besoins essentiels de tous, si des malfaisants n’avaient pas tout mis en œuvre pour que notre société cesse justement de progresser.

Qu’on songe un peu qu’en 1950, il y avait encore 10 millions de paysans en France, pour nourrir une population de 45 millions d’habitants. On produisait alors 15 quintaux de blé à l’hectare, en utilisant beaucoup de main d’œuvre…

Aujourd’hui, ces paysans de ne sont plus que 900 000, pour nourrir une population de 65 millions d’habitants, et la production de blé, après être passée à 60 quintaux en 2000, atteint aujourd’hui 90 quintaux à l’hectare, soit une productivité multipliée par 6, en 65 ans...!

Dans la plupart des domaines, des progrès de cette nature ont été accomplis de sorte que leur pleine et juste exploitation aurait du mettre fin une bonne fois aux pénuries de toutes sortes. Mais, il est clair que cette situation favorable pour le plus grand nombre, aurait aboli les privilèges qui sont liées à la possession exclusive, surtout celle héréditaire, tout comme ceux liés à une hiérarchie professionnelle qui serait alors devenue strictement fonctionnelle, et qui ne se serait plus trouvée doublée comme c’est encore tristement le cas, en une hiérarchie sociale injuste et discriminante…

Mais les profiteurs et les privilégiés avaient quant à eux bien compris que la seule façon de préserver leurs privilèges, était justement d’empêcher notre société de suivre le cours logique de son histoire, celui que lui permettaient les progrès des sciences et des techniques, vers la justice, l’équité, et la satiété, afin de conserver en les dominant, des démunis, des frustrés, et des exploités.

Ils se sont donc employés à maintenir par des disposition réglementaires et fiscales, des pénuries comme celle du logement autour de laquelle ils ont organisé une spéculation qui met l’acquisition à la propriété, hors d’atteinte pour les plus modestes, et dans cet esprit, ils sont même allés jusqu’à rétablir carrément des pénuries occasionnelles, comme avec certains produits alimentaires.

Ils se sont également employés à maintenir la possession exclusive, à l’aide de la finance qui permet de s’emparer du produit du travail fait par d’autres, par un jeu d’écriture, puis de détourner ainsi vers des activités spéculatives, des sommes qui auraient du aller aux investissements afin d’activités nouvelles, ce qui aura eu pour effet de saccager l’économie de toute la nation, pour leur seule satisfaction.

Ils ont également tout fait pour barrer la route en les privant des concours financiers qui leur sont forcément nécessaires, aux prétendants à l’entreprise qui ne sortaient pas de leur sérail et qui, à la faveur d’une économie nationale dynamique, auraient risqué de s’affranchir de leur mainmise totale sur celle-ci, voire de les supplanter…

Ceci pour dire que si en ayant manqué toutes ses promesses d’alors, celles d’une civilisation de la paix sociale, du bien-être et de la culture, notre société a soudainement cessé de progresser et à même régressé depuis une quarantaine d’années dans ses aspects sociaux, culturels, et surtout économiques, en passant d’une période d’optimisme, de plein emploi et d’excédant budgétaire, à une situation ténébreuse de chômage persistant et d’endettement dramatique, cette situation ne doit absolument rien à des données objectives, comme on tente de nous le faire croire.

C’est bel et bien de la volonté et de la malfaisance des profiteurs et des privilégies, que nous devons de nous trouver dans la société dissolue, rétrograde, et désespérée d’aujourd’hui.

Car, selon l’adage diviser pour régner, loin de profiter des gains fantastiques de productivité pour libérer du temps de loisir pour tous, ils vont s’acharner à empêcher cette logique distribution du temps, et s’arranger pour qu’à l’occasion de ces gains sur le temps de travail, ce soit au contraire toute une partie de la population qui soit tout simplement privée par le chômage, de sa dignité, de son autonomie, et des moyens de sa subsistance.

Et ceci, tout en accablant alors malgré ces gains de productivité, l’autre partie sous la charge du labeur par des exigences concurrentielles de plus en plus fortes, en la tenant ainsi en respect sous la menace du chômage, et en l’écrasant sous la charge de l’impôt, pour pouvoir verser l’obole aux hordes de citoyens qu’ils ont mis hors jeu, et donc hors de pouvoir agir…

Des lors, il leur suffira de dire pour qu’on ne s’en prenne à eux, que l’accablement des seconds n’est du qu’à l’insuffisance des premiers, pour que le peuple ne s’en prenne qu’à lui-même, et que les uns s’en viennent demander des comptes aux autres...
 
Le marché du travail est donc devenu dans les mains de ces gens, un instrument  de privation, d’accablement, de menaces et d’intimidation, et par là, l’instrument redoutable de domination par excellence, qui leur permet de jeter les citoyens dans une précarité permanente afin de  pouvoir exercer sans cesse sur eux ce chantage, “sois esclave, ou sois exclu”. De là, cette loi scélérate qu’ils veulent à tout prix nous imposer avec acharnement, pour pouvoir maintenir le peuple sous contrôle…
 
Il est donc temps pour nous d’en finir avec ces imposteurs dont l’obsession est de nous soumettre afin de maintenir leurs privilèges d’argent et de pouvoir, refusons leur loi et barrons leur la route…!

                                Paris, le 26 mai 2016
                                      Richard Pulvar

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