mercredi 17 octobre 2012

UNE DES DERNIERES DIMENSIONS IMPERIALES, LA “FRANCOPHONIE”


La langue française n’est plus depuis quelque temps déjà, la propriété de la nation française, car il s’agit désormais pour l’essentiel, d’une langue d’Africains.

Ainsi, la plus grande nation francophone, tant par sa superficie (2 345 000 km²), que par sa population (74 000 000 d’habitants), c’est la République Démocratique du Congo, et la plus grande ville francophone au monde est de très loin, avec ses plus de quatorze millions d’habitants, la ville de Kinshasa, celle-là même ou s’ouvre demain vendredi 12, le 14e sommet de la “Francophonie”, sur fond de polémique...

Certains Africains de plus en plus nombreux la contestent, en s’imaginant, alors même qu’aucun “empereur” ne se trouve en situation pour pouvoir imposer autoritairement une telle décision, et qu’on n’imagine pas, vu la difficulté de mise en œuvre d’une telle affaire, et les rivalités que cela ne manquerait de créer, qu’un consensus continental puisse s’établir quant à son choix, qu’un jour viendra où une langue traditionnelle africaine deviendra la langue véhiculaire de tout le continent...

On a le droit d’en rêver...

Quant aux Français, de la Francophonie, ils n’en ont strictement rien à faire, ayant abandonné depuis bien longtemps déjà, tous les rêves de grandeur et de rayonnement culturel universel de la nation, pour se résigner à voir leur pays se fondre avec d’autres, comme une petite province de celui-ci, dans l’ensemble européen. Et ceci, même si tel qu’en ce moment, ils le vomissent, en le rendant responsable et non sans quelques raisons il faut bien le dire, du marasme dans lequel ils se trouvent...

En réalité, le culturel précède logiquement tout le reste, et ne pas s’en préoccuper, c’est se condamner.
C’est d’une culture florissante, que nait la félicité d’une civilisation, et c’est d’un “abrutissement”, dans le sens fondamental de “retour à l’état brut”, à cause d’une négligence et d’un manque d’exigence quant à cette question, que se nourrit la décadence d’une civilisation...

Dans ces conditions, il faut tout simplement savoir ce que l’on veut, pour comprendre le sens et l’intérêt de la Francophonie...


                                                                           Paris, le 11 octobre 2012
                                                                               Richard Pulvar

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