mercredi 28 mars 2012

LES ENNEMIS DE LA NATION


La “nation” est par définition, l’ensemble constitué par les “natifs” d’un même lieu.

Ce mot vient du mot latin “natio”, lui-même dérivé d’une forme du verbe “nascere”, signifiant “naitre”. La terminaison en “o”, inhabituelle pour un nominatif singulier, montre qu’il s’agit en fait de la forme substantivée d’un “datif”, dont l’implication donne finalement à ce terme la signification de, “par naissance”.

La nation est donc bien un “fait de naissance”, celui constitué par les natifs d’un même “espace”, corrélativement à la “génération”, qui elle, désigne l’ensemble des natifs d’un même “temps”, et la résolution “spatio-temporelle” de cette question est fondamentale.

Disons tout de suite que, contrairement à ce laisserait penser une loi française votée sous la pression des racistes de droite, mais que la gauche parvenue au pouvoir n’a pas eu le courage d’abroger, et qui prévoit qu’un individu né en France de parents étrangers, n’accède pleinement à sa nationalité française, qu’à sa majorité, et même si la gauche à rendu ce passage automatique, il demeure qu’en tout état de cause, il n’est absolument pas possible, par définition même, de naitre “hors de nation”.

Ceci pour dire que la nationalité d’un individu, n’a pas à lui être accordée, puisqu’elle est normalement “de fait”, et n’a qu’à être constatée, et qu’établir une loi de notre république, sur cette sottise grotesque que consisterait le fait pour une administration, de se réserver le droit d’envoyer en quelque sorte un individu, se faire “naitre ailleurs”, témoigne de l’inconséquence totale dans laquelle, un esprit “clanique”, borné et archaïque, plonge bon nombre de nos parlementaires.

La nation est donc normalement constituée, selon un “droit du sol”, et faire intervenir dans la définition de celle-ci, un “droit du sang” comme le proposent les racistes, afin de pouvoir exclure de la communauté nationale, ceux issus de parents étrangers mais pourtant bien nés en France, constitue non seulement, une insulte à l’intelligence, mais bel et bien, une grave atteinte à la “nation”.

Ce qu’il faut remarquer maintenant, c’est que le bien fondé de cette notion de nation, telle que définie ici, tient au fait qu’elle repose sur un des deux éléments fondamentaux selon lesquels s’effectue la “caractérisation” des individus, à savoir, le “temps”, et “l’espace”, et qui tendent à leur accorder un “caractère commun”, propice à leur solidarité.

En effet, dans la reproduction “sexuée” qui est la notre, les caractères que présentera un individu, se trouvent établis lors de la constitution de son génome, par la combinaison d’une moitié de chacun d’eux, en un “tout”, des bagages génétiques respectifs de ses parents. Il s’opère alors nécessairement un “choix” des éléments issus de cette double origine, afin de la constitution de ce génome. Or, ce choix ne peut manquer de résulter d’un certain nombre de “conditions” qui l’impliquent, et dont nous désignons la complexité inextricable et indicible de leur implication globale, par le terme “hasard”. Mais, ne perdons pas de vue la parole du sage Egyptien qui dit :

“ Hasard n’est que le nom donné à la loi méconnue ”

Ceci signifie que la constitution du génome d’un individu, s’opère selon la complexité d’un ensemble de conditions que nous nommons hasard, parce que nous en ignorons tout, mais dont nous sommes au moins certains qu’elle possède une résolution “spatio-temporelle”, à savoir, qu’il s’agit forcément de l’ensemble des conditions déterminantes qui règnent, au “moment” de la constitution de ce génome, et à “l’endroit” de sa constitution. Ceci, étant bien entendu que ce génome ne peut manquer d’être constitué, à un moment, et un endroit, précis.

Les implications quant aux caractères que présente un individu, découlant des conditions régnant au “moment” de la constitution de son génome, constituent cet objet que traitent normalement, en principe, les astrologues, même si, éloignée depuis longtemps d’une rigueur scientifique qui était celle des origines, leur pratique se trouve aujourd’hui totalement dévoyée. Car, il est certain que les natifs d’un signe, se trouvent bel et bien caractérisés selon un génome constitué sous les conditions qui étaient celles qui régnaient neuf mois plut tôt, et qui étaient donc, à la précision temporelle près, des conditions communes à tous les individus conçus au même instant, et dès lors susceptibles comme telles, de faire “apparaitre” entre eux, un caractère commun. Ceci, sous réserve bien sûr, que le bagage génétique des parents de chacun, offre la possibilité de l’apparition de ce caractère.

Corrélativement, les conditions logiques d’un “lieu”, sont pareillement déterminantes quant à la constitution de génomes se faisant en ce lieu, et définissant le caractère des “êtres”. Ceci, de sorte que tel que nous le constatons, il s’opère sur la durée, une “spécification” des espèces autochtones d’un lieu, qui en fait bien des espèces de ce lieu. C’est d’ailleurs ce qui explique la proximité sémantique qui existe entre les termes “espèce”, et “espace”.

Ainsi, la spécification des espèces, est-elle bien logique des espaces où elles résident. Or, les conditions du lieu, étant communes à tous les génomes constitués en ce lieu, elles ne peuvent manquer là encore, de faire apparaitre un caractère commun, aux êtres d’une même espèce, conçus en ce lieu.

Tout ceci revient clairement à dire, que même s’il est issu de parents étrangers, il existe forcément quelque chose de Français, comme caractère commun résultant de conditions commune à la constitution des différents génomes, pour tout individu conçu et né en France. Dès lors, il ne peut plus, et il ne doit plus, être considéré comme étranger, ni dans la pratique sociale, et surtout pas par la loi.

Maintenant, toute la subtilité de cette affaire réside dans le fait que toutes les réalités de notre univers, possèdent une résolution “spatio-temporelle”, et c’est d’ailleurs précisément en ce sens, qu’elles constituent des réalités. Ceci signifie qu’à l’acception “spatiale” de termes tels que “détermination”, correspond forcément une acception “temporelle” de ceux-ci.

Ainsi, à l’acception spatiale, autrement dit “physique” du mot “détermination”, qui évoque alors l’idée de “délimitation”, correspond une acception temporelle, autrement dit “métaphysique” de celui-ci, qui évoque quant à elle, l’idée de “destination”.

Soyons alors bien attentifs au fait que les hommes issus d’une même détermination, parce que conçus selon les conditions communes d’un même lieu, se trouvent par le fait voués à une même “destination”, ou si l’on préfère un avenir forcément commun, en vue duquel ils doivent donc se rassembler, s’ils veulent réellement posséder dans le meilleur sens du terme, un “avenir”.

Retenons donc ici, que tout le bien fondé du concept de “nation”, tel qu’il se trouve normalement établi selon un “droit du sol”, réside dans le fait que les individus nés et conçus en un même lieu, sont fatalement liés, solidarisés par une destinée commune, qu’il leur faut alors assumer ensemble, et pour le mieux...

Nous comprenons alors, que c’est bel et bien tout le racisme détestable qui sévit en ce pays, au point d’avoir atteint ces dernières années un niveau tel, qu’il nous vaut désormais la critique de pays comme la Grande Bretagne ou les Etat-Unis, dont il y a seulement quelques décennies, personne n’aurait pu imaginer qu’ils puissent s’offrir un jour en exemple à ce sujet, mais dont il faut bien remarquer les progrès accomplis, qui nous vaut l’immobilisme total de ce pays, tournant le dos à sa destination, qui est normalement tout le contraire du racisme, puisqu’il s’agit de l’universalité, selon la vocation “nominale” de sa capitale.

Mesurons bien le coup terrible, que tous ces racistes braillards de droite, et tous ceux honteux de gauche, qui ne disent rien, mais n’en pensent pas moins, et qui laissent faire, ont porté à notre nation, et avec un toupet incroyable, sous couvert de “nationalisme”...

Il est temps de se ressaisir...


Paris, le 28 mars 2012
Richard Pulvar

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