vendredi 4 novembre 2011

QU’EST-CE QUE LA RELIGION ?






C’est une attraction du “futur” sur le “présent”, grâce à laquelle se développe le “temps”, et par là-même, nos existences, et qui sous-tend nos singularités “actuelles”, en nous déterminant à un “au-delà” de celles-ci, en lequel nous ne formons plus “qu’un”, dont nous procédons, et fatalement y retournons.

Il n’existe bien sûr qu’une seule religion, et une pluralité de doctrines plus ou moins sainement inspirées, qui prétendent en rendre compte, mais le font bien maladroitement...

Il y a un malentendu historique et dramatique à propos de cette question de la foi, parce qu’à l'origine, il n’a jamais été demandé aux gens de croire stupidement en n’importe quoi...
Cette question tient à la disposition des choses suivante :

Ce qui nous arrive, de bien ou de mal, ne peut manquer d’être la conséquence “en retour sur nous”, autrement dit, “par religion”, de tous nos faits et gestes.

Ceci tient au fait que dans la relation d’un “sujet” à son “objet”, nous ne pouvons manquer d’être réciproquement les “objets”, de notre “objet”. Car dans la mesure où en notre univers, tout exerce sur tout, il n’existe pas de spécification absolue des qualités de sujet et d'objet, qui ne dépendent en fait que du point de vue où l’on se trouve.

Ainsi, tout sujet est-il fatalement, inversement, l’objet de son objet.
Nous sommes parfaitement capables d’observer les implications de notre action sur notre objet, puisque celles-ci nous sont alors par définition même “objectives”.

Mais, en agissant sur notre objet, nous procédons à une modification de celui-ci, et donc à une modification de son exercice sur nous, qui dès lors, devient une modification “en retour” sur nous, de notre exercice sur lui.

Ceci, de sorte que l’exercice de la globalité de notre objet sur nous, qui est ce par quoi “il nous advient”, étant bien entendu qu’il ne peut nous advenir que d’autre que nous, porte fatalement la marque de notre exercice sur lui.

Tout ceci fait que tout ce qui nous advient, de bien ou de mal, porte fatalement la marque, comme conséquence en “second objet”, c’est à dire par la réponse de notre objet sur nous, de tous nos faits et gestes...

Toute notre difficulté réside alors dans le fait que, si notre action sur notre objet nous est “objective”, l’action en retour sur nous, donc par religion, de notre objet, ne l’est évidemment pas, puisque nous devenons alors son sujet, et que cette action opère donc au niveau de notre subjectivité, laquelle ne nous est pas observable...

Il nous est donc impossible de “prévoir” quelles peuvent être les conséquences en retour sur nous de nos actions, mais il est clair que certaines de celles-ci nous sont favorables, et d’autres défavorables...

Les “initiés”, qui par l’état d'esprit qui est le leur, ont accès au “secret”( notion qu’il serait trop long de développer ici, et pour laquelle je vous donne rendez-vous pour une autre fois ), savent quels sont les gestes corrects et incorrects de ce point de vue, et nous enseignent afin d’un sain encadrement de nos faits et gestes, un certain nombre de “préceptes”, qui sont des “principes”, et qui comme tels ne sont absolument pas démontrables, il convient tout simplement d’en avoir la connaissance.

Leur difficulté était donc d'inciter les gens à suivre leurs recommandations, alors même qu’ils ne pouvaient pas établir devant eux, leur bien fondé. C’est pourquoi ils faisaient alors appel à leur simple “confiance”, c'est à dire à la “foi” en ce qu’ils leur enseignaient, sans être en mesure de leur expliquer exactement pourquoi ils leur faisaient ces recommandations.

Voici ce en quoi consiste la vrai “foi”, c'est à dire en la “confiance” dans les préceptes énoncés par les initiés, pour faire en sorte qu’il nous advienne pour le mieux...

Ainsi, hormis le fait que l’au-delà de nous constitue en ce sens, une “transcendance” de nos singularités, qui est logique de notre dimension collective, dont nous procédons, et qui, exerçant sur nous par religion, nous détermine à elle afin que nous y participions, tout le reste, et particulièrement les “volontés” qui lui sont prêtées, n’est que du baratin...

Paris le 3 novembre 2011
Richard Pulvar

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