TOUT
SIMPLEMENT PARCE QU’ILS ONT DEJA PARFAITEMENT REUSSI…
Comprenons
le plus simplement du monde qu’un “échec” signifiant la fin de son ère
historique d’opération, se situe fatalement à “l’échéance” de la réalisation de
toute “vocation”, et que si les puissants occidentaux se trouvent aujourd’hui
au devant d’un tel échec, c’est tout simplement parce qu’ils ont déjà
parfaitement accompli la vocation qui était alors la leur. Malheureusement, il
n’existe rien du fond de l’univers qui serait susceptible de ménager pour eux
ce qui constituerait en quelque sorte un espace de “sur-réussite”, pour qu’ils
puissent avoir encore matière à exercer positivement, tels qu’ils sont.
L’Occident
a réussi, il n’a désormais plus rien à faire comme tel, c’est-à-dire tel qu’il
tente désespérément de se maintenir selon une exclusivité raciale, et pour
survivre, il devra profondément s’altérer aux autres nations, selon une
vocation cette fois, universelle.
Accumulant
contre lui bien des griefs de la part des autres peuples accablés, l’occident
aura été historiquement et selon sa vocation même, le terrible “bras
sacrificateur” dont notre humanité se sera dotée, afin que s’opère le “choix”
entre les différentes propositions de son devenir, selon sa vocation évolutive…
Est
“occident” en effet, ce qui participe “d’occire”, selon le verbe latin
“occidere” issu lui-même d’une forme plus ancienne “occaedere”, signifiant
“faire céder” (caedere) vers le bas (oc), autrement dit “abattre”. Les anciens
désignaient ainsi “l’Ouest”, parce que le Soleil source de vie semblait y
sombrer sous son attraction, et ils le considéraient alors comme étant le lieu
des enfers. C’est donc de sa position géographique qu’il aura tiré son nom.
Cependant, selon les arcanes du “processus de nomination” qu’il serait bien
trop long d’exposer ici, l’Occident n’a pu manquer d’avoir une vocation
corrélative au “nom” qui lui fut donné, de telle sorte qu’une civilisation dite
“occidentale”, est selon cette appellation même, une civilisation “mortifère”,
ce que les autres civilisations ont expérimenté à leur dépens…
D’autre
part, l’emblème de l’occident qui correspond à la puissante métaphysique qui,
contrairement à tous ceux qui prétendent cette civilisation comme étant le fait
d’une race, est la véritable responsable de la dynamique qui aura sous-tendu son fait, est la “croix”,
celle du christianisme qui constitue la métaphysique en question, et qui est le
symbole du “sacrifice”.
Il s’agit
alors en ce sacrifice et tel que le pratiquaient les anciens, de la procédure
qui consiste à faire disparaitre en partie “ce qui est”, afin que puisse
apparaitre “ce qui doit”, et en ce sens, l’occident aura été la “civilisation
du sacrifice”, celui qu’il infligera à toutes les autres civilisations, mais
surtout remarquons le bien, celui qu’il s’infligera par des siècles de conflits
et de terreur sociale, d’abord à lui-même…
Considérons
maintenant que quant à ce sacrifice que, “ce qui est”, ou du moins, qui était
encore il y a quelques décennies, c’est la grande diversité des civilisations
humaines, et face à cela ce qui désormais “doit être”, selon les exigences de
notre temps, et dont nous en vivons actuellement les prémices, c’est la grande
et unique “civilisation universelle”…
Ceci, afin
que notre humanité puisse poursuivre son “évolution”, ce qu’elle ne peut faire
que “tout entière”, contrairement à tous ceux qui prétendent qu’il se pourrait
des parties d’elle qui seraient plus évoluées que les autres, ce qui n’a
absolument aucun sens étant bien entendu qu’aucune partie d’un “tout” ne
saurait évoluer indépendamment des autres parties ce tout, et parce que par
delà la pluralité de ses races qui n’ont fonctionnellement de raison que les
unes par rapport aux autres, cette humanité forme bien un tout, elle est bel et
bien “une”, selon notre espèce unique “homo”…
Il faut
donc qu’il puisse “se passer”, par et pour notre humanité, c’est-à-dire que
celle-ci puisse se retrouver inscrite dans le “temps”, ce qu’elle ne peut pas
être selon sa disparité, puisque l’état de disparité est celui des êtres
précisément “disparus”, tels qu’alors ils ne “sont” justement pas, donc ne se
trouvent pas soumis au temps…
Pour
pouvoir évoluer notre humanité nécessite donc d’être tout d’abord rassemblée
selon sa globalité unitaire, et telle est bien sa tendance d’aujourd’hui, pour
une évolution qui d’un point de vue fondamental, s’opère d’une façon
“dynamique”, autrement dit, selon le passage d’un “plus” vers un “moins” ou si
l’on préfère encore, selon une “chute de potentiel”. C’est ainsi le cas pour
tous les processus dynamiques quels qu’ils soient, conformément au célèbre
“second principe de la thermodynamique”, dont d’une façon inattendue,
l’universalité de son application concerne même à la dynamique de l’évolution
de notre humanité …
Cette chute
de potentiel nécessaire à ce “qu’il se passe” par et pour notre humanité “une”,
s’opère alors selon la procédure du “choix”, c’est-à-dire le fait d’un verbe
“choisir”, qu’il faut comprendre ici dans sa proximité sémantique avec le verbe
“choir”. Il s’agit donc en ce choix, d’un passage depuis la pluralité des
options “possibles” située à son
”antériorité”, constituée par la pluralité des civilisations humaines, à la
singularité de l’option effectivement retenue, situé à sa “postérité”, et
constituée par l’unique “civilisation universelle”, là ou plus aucune autre
n’est possible.
Cette
chute, d’une pluralité de possibles à la singularité d’un accompli, correspond
donc bien à la chute de potentiel corrélative au “passage” de notre humanité
d’un état vers un autre, c’est-à-dire son évolution…
Dans cette
affaire, la vocation de l’occident dans on rôle de sacrificateur du choix, était
de se constituer en une puissante civilisation susceptible de s’imposer à
toutes les autres, ce qui fut fait. Il s’agissant ensuite qu’il enrichisse au
maximum sa civilisation d’emprunts faits aux autres, comme par exemple cet
emprunt déterminant que fut sa religion, ce qui fut fait. Et, il fallait enfin
qu’il détruise en tant que sacrificateur, toutes ces autres civilisations, afin
que puisse émerger et triompher, la civilisation unique, universelle…
Tout ce
parcours selon sa vocation fut parfaitement accompli par l’occident qui, après
avoir enrichi sa civilisation occidentale d’apport des autres, est parvenu à
l’imposer en toutes les parties de ce monde qui, même s’il persiste bien ça et
là quelques pratiques régionales folkloriques, ont d’une façon générale
globalement adopté le mode de la société occidentale…
Le drame de
l’Occident réside alors dans le fait que dès lors qu’il est parvenu à faire de
la sienne, la civilisation universelle, il n’y a plus lieu que persiste au sein
de celle-ci quelque société que ce soit qui pourrait demeurer spécifiée par
rapport aux autres comme étant occidentale, puisque toutes les sociétés le sont
devenues…
Ainsi,
l’Occident qui en ayant imposé sa civilisation au monde entier, est responsable
de l’actuelle “globalisation” qui constitue la voie vers la civilisation
universelle, aura donc mis en place lui-même ce qui va mettre fin à sa
nécessité historique, et se trouve donc comme le bourdon qui aura eu la faveur
de la reine des abeilles, il en périra…
Bien-sûr,
les trois puissantes nations qui à elles seules en leur temps, ont régné avec
une autorité féroce sur une multitude de peuples sur près de la moitié des
terres émergées du globe, et qui constituent l’essentiel de ce que nous
comprenons habituellement comme étant l’Occident, ne disparaitront pas, car la
métaphysique qui sous-tend leur fait et assure leur efficacité est toujours
aussi puissante. Mais, elles seront profondément transformées, et l’une d’elle,
la France, se retrouvera même selon sa vocation propre, à la tête du mouvement
devant conduire à l’universalité…
Dans ces
conditions, ceux qui en Occident même s’opposent à la “mondialisation”,
constituent une arrière-garde de cette civilisation qui ne sait pas qu’elle est
déjà vaincue. Quant à tous ceux qui en Afrique, au proche Orient, et ailleurs,
rêvent d’en découdre avec l’Occident, ils manquent de comprendre qu’ils n’en
ont déjà pas les moyens, mais surtout, qu’ils n’en auront jamais l’occasion,
puisqu’ils sont déjà occidentalisés eux-mêmes et le seront fatalement de plus
en plus. Ceci, dans un monde où l’Occident n’est plus du tout “localisé” comme
certains le croient encore en ne se fiant qu’a la géographie des états,
puisqu’il est désormais partout dans toutes les grandes institutions
planétaires, qu’elles soient politiques, économiques, monétaires, financières,
commerciales, alimentaires, énergétiques, écologiques, humanitaires,
sanitaires, et même judiciaires…
Le seul
combat qui vaut maintenant, en comprenant que les temps du romantisme
“guevariste” sont passés, c’est de partir d’une façon déterminée à l’assaut de
ces grandes institutions internationales qui constituent désormais la véritable
direction de ce monde, pour y acquérir les positions les plus favorables
possibles, et pour y faire entrer la démocratie qui y est si cruellement
absente, afin que puisse triompher la justice et le droit sur cette Terre…
Paris,
le 12 août 2017
Richard Pulvar
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